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Regardez L'invité de RTL du 28 juillet 2023 avec Stéphane Carpentier.

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00:02 RTL Matin
00:06 7h43 bienvenue à vous tous en ce vendredi 28 juillet c'est donc Bruno Le Maire qui est en studio en direct sur RTL ce matin
00:13 ministre de l'économie avec un bon chiffre là au réveil pour les français qui vous écoutent Bruno Le Maire
00:18 Martial You est face à vous c'est la croissance du produit intérieur brut de notre pays qui a atteint 0,5%
00:26 ça veut dire qu'on est quand même bien au dessus des prévisions. Oui c'est une performance remarquable
00:31 performance remarquable de l'économie française
00:34 qui montre le succès de la politique économique que nous avons engagé depuis
00:39 2017 avec le président de la république une politique économique qui repose sur les entreprises
00:43 les salariés et le travail et quand on regarde un peu plus le détail
00:48 de cette performance on voit que pour la première fois la croissance française est tirée par les exportations
00:55 par l'investissement des entreprises beaucoup plus que par la consommation
00:58 des ménages donc ça prouve une fois encore que notre appareil productif tourne bien est efficace
01:04 il a produit 2 millions d'emplois depuis 2017 c'est une très belle performance. Et puis ça engage
01:10 un cercle vertueux où c'est la production qui finance notre modèle social et la redistribution
01:16 et pas la redistribution que nous finançons à crédit. Ça veut dire que vos objectifs d'une croissance à 1%
01:22 sont maintenus voire amplifiés ? Oui cet objectif d'une croissance à 1% pour
01:28 2023 est un objectif que je confirme ce matin il n'y a pas de raison de réviser la croissance avec
01:33 0,5% de croissance au deuxième trimestre 2023. Et le fait que la consommation vous le disiez elle
01:39 stagne voire baisse c'est pas un motif d'inquiétude ? Non au contraire je pense que c'est le message que je voudrais adresser à tous ceux qui nous écoutent
01:47 ayez confiance dans l'économie française. Je vois bien qu'aujourd'hui l'épargne augmente
01:52 les dépôts au livret A ont augmenté de 25 milliards depuis le début de l'année
01:57 donc les français mettent de côté en se disant les temps sont difficiles
02:00 l'économie va rencontrer des difficultés on n'arrête pas de leur dire que ça va mal. Non l'économie française
02:05 ça va bien. Ayez confiance en l'économie française et la meilleure façon de soutenir l'économie française
02:10 c'est effectivement de consommer. Bruno Le Maire ministre de l'économie vous dites aux auditeurs de RTL ce matin ce bon résultat
02:17 c'est en raison de tout ce qu'on a fait et décidé mais est-ce que c'est pas aussi dû aux efforts que font les français depuis des mois ?
02:23 Si bien sûr c'est dû aux salariés c'est dû aux entrepreneurs c'est dû aux ouvriers dans
02:29 les nouvelles usines que nous avons ouvertes plus de 300 depuis
02:33 2017 bien sûr c'est l'effort des français mais cet effort des français il donne des fruits parce que nous avons créé avec le président de la
02:41 république les conditions du succès économique
02:44 national. Ces conditions c'est une fiscalité plus attractive c'est de la formation c'est de la qualification
02:49 c'est un soutien aux entreprises industrielles
02:51 c'est l'innovation c'est l'investissement. Tout ça ça donne des résultats et croyez-moi j'ai une très grande confiance
02:58 dans les capacités de l'économie française à long terme je suis persuadé que nous pouvons être la première
03:03 économie décarbonée en Europe à horizon 2005. Et quand je parlais d'effort des français justement c'est toutes ces augmentations
03:08 qu'il y a et qu'il va y avoir sans aucun doute. On va commencer par exemple par dès mardi une augmentation de 10% de l'électricité
03:14 il va en falloir d'autres des efforts comme ça, ça va se multiplier ça va se répéter. Mais cet effort là c'est simplement
03:22 sortir progressivement
03:25 d'un bouclier sur le gaz et d'un bouclier sur l'électricité qui a massivement protégé nos compatriotes. Si nous n'avions pas fait cela
03:31 votre facture d'électricité l'aurait augmenté de 180 à 200 euros par mois depuis le début de l'année. Ça n'a pas été le cas.
03:38 Simplement à un moment donné il faut être responsable et se dire que progressivement sur l'électricité
03:42 nous sortons du bouclier tarifaire qui coûte très cher aux finances publiques, très cher à la dette française.
03:49 Et chacun sait que la dette il faut la réduire le plus rapidement possible.
03:53 Je veux rassurer aussi tous ceux qui nous écoutent nous prenons encore à notre charge quasiment
03:57 40% 37% très exactement de la facture d'électricité des ménages.
04:01 Mais pourquoi demander cet effort aux français si on regarde les chiffres d'EDF hier
04:05 communiqués finalement ils sont sortis du rouge ils sont même à peu près
04:09 autant dans le vert qu'ils étaient dans le rouge il y a encore un an. Ça veut dire que finalement
04:13 toutes les hausses de tarification de l'électricité pendant les derniers mois ont plutôt été favorables à EDF.
04:19 A chaque fois qu'une entreprise réussit, notamment une entreprise publique, 100% publique, et on lui dit "écoutez vous avez gagné un peu d'argent
04:26 on vous le prend et puis vous ne le gardez pas pour vous"
04:29 Cette entreprise EDF en l'occurrence elle pourra pas investir, elle pourra pas investir dans l'énergie renouvelable, elle pourra pas investir dans les
04:36 six nouveaux réacteurs nucléaires que nous voulons construire.
04:38 Je le redis la France doit être une grande nation de production.
04:42 C'est ça le défi français depuis des décennies on a abandonné notre production.
04:46 On s'est dit c'est pas grave on va redistribuer de l'argent. On sera pas une nation de production ni agricole ni industrielle.
04:51 Ça a donné des drames sociaux, des drames économiques.
04:55 C'était une faute économique. Nous nous voulons avec la majorité, avec le président de la république, avec le Premier ministre,
05:00 avoir une nation qui a des usines, qui a des fermes, qui produit des biens agricoles et qui produit des biens industriels.
05:05 Bruno Le Maire, le quotidien des français ça se passe régulièrement dans les magasins, dans les grandes surfaces.
05:09 Le patron de Lidl France, des magasins Lidl, disait sur RTL il y a 48 heures
05:14 "les prix ne baissent pas assez dans les grandes surfaces". Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
05:18 Il ne baisse jamais suffisamment bien entendu.
05:20 Pour le consommateur quand il fait ses courses il voit bien qu'il y a ce niveau de prix qui baisse.
05:24 Mais nous nous avons demandé aux industriels de faire tous les efforts nécessaires.
05:29 Nous leur redemandons aussi aux distributeurs. Je pense que chacun avance dans la bonne direction.
05:34 Les prix baissent, les prix baissent.
05:36 L'inflation, je m'étais engagé à ce que l'inflation elle ralentisse et elle diminue à partir de l'été.
05:41 Elle ralentit, elle diminue à partir de l'été.
05:43 L'engagement a été tenu. L'engagement sur l'inflation et l'engagement sur la croissance,
05:48 ce sont deux engagements que nous avons tenus.
05:51 Après il faut que ça aille plus vite. Et il faut qu'à l'automne effectivement,
05:54 les prix alimentaires qui pénalisent beaucoup nos compatriotes baissent plus rapidement.
05:59 Je peux vous dire que nous y travaillons avec Olivia Grégoire, la ministre des PME,
06:02 et qu'on va mettre les bouchées doubles à la rentrée.
06:04 Mais vous avez les moyens pardon de mettre la pression précisément parce que...
06:07 On se constate quand même qu'avec les industriels nous avons mis une pression maximale
06:11 il y a quelques semaines là aussi avec Olivia Grégoire.
06:14 Il y a eu des baisses de prix quand vous regardez les prix des céréales, des huiles, de la volaille.
06:20 Il y a 10-15 des grands acteurs, nous dit la fédération de la distribution,
06:24 c'est 10-15 des 75 grandes marques qui ont joué le jeu.
06:27 C'est un début. On voulait faire baisser le prix des pâtes, des huiles, de la volaille,
06:31 d'un certain nombre de produits de première nécessité.
06:35 Nous l'avons fait. Ça doit aller plus vite et les prix doivent baisser plus rapidement.
06:39 Vous allez donner des noms de ceux qui ne jouent pas le jeu ? Le name on chain ?
06:41 Le plus efficace c'est d'abord d'avoir des prix qui baissent.
06:44 Ensuite tous les instruments que nous avons à notre disposition restent à notre disposition.
06:49 Donc vous ne le ferez pas ?
06:51 Le name on chain ?
06:52 Ce qui compte pour moi ce n'est pas de me faire plaisir, c'est de faire plaisir aux Français.
06:56 Quitte à taxer ceux qui ont bénéficié, les entreprises qui ont bénéficié ?
06:59 On a fait ce qui était nécessaire.
07:03 Lorsqu'il fallait récupérer des profits qui étaient excessifs, notamment chez les énergéticiens,
07:09 ça reste une option, une fois encore, c'est l'option de dernier recours.
07:12 Aujourd'hui nous avons réussi à bâtir un climat de confiance avec les industriels et les distributeurs.
07:16 Je préfère bâtir sur ce climat de confiance qu'immédiatement sortir le bâton.
07:19 On veut savoir des choses ce matin Bruno Le Maire sur le bonus écologique gouvernemental.
07:23 Est-ce qu'il va changer ? Est-ce qu'il va évoluer dans les prochains mois, l'année prochaine ?
07:26 En 2024, les auditeurs ont envie de savoir.
07:28 Oui, il va évoluer de manière très significative au 1er janvier 2024.
07:32 C'est-à-dire que ce bonus écologique sera attribué aux véhicules qui émettront le moins de CO2.
07:38 Ce sera un vrai bonus écologique.
07:40 Aujourd'hui il est distribué à tous les véhicules électriques,
07:43 quelles que soient les conditions de production de ce véhicule.
07:46 Or il y a des véhicules qui sont produits, par exemple en Europe,
07:50 là où les normes sont les plus strictes,
07:52 là où l'industrie émet le moins de CO2, vous avez le bonus.
07:54 Il peut aussi être attribué à des véhicules électriques qui ont été produits dans d'autres pays
07:59 où il n'y a pas les mêmes normes environnementales,
08:01 pas les mêmes coûts de production parce que les normes sont moins strictes.
08:03 C'est à la fois injuste économiquement, c'est inefficace aussi pour le climat.
08:08 Nous allons rétablir tout cela en faisant un bonus.
08:10 Vous pensez à la Chine ?
08:12 Pas spécialement à un pays ou à un autre, je pense à tous les pays hors de l'Europe
08:16 qui n'ont pas les mêmes normes environnementales,
08:19 donc pas les mêmes coûts de production, il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient de notre bonus.
08:22 On expliquait tout à l'heure dans le journal de 7h
08:24 comment on risquait de fonctionner ce bonus écologique,
08:26 ça va être très très compliqué.
08:28 Non, parce qu'on va faire un seuil d'émissions carbone,
08:31 vous êtes au-dessus de ce seuil d'émissions carbone
08:33 pour la production de votre véhicule électrique, vous n'avez pas le bonus.
08:36 Vous êtes en dessous du seuil d'émissions carbone, vous avez le droit au bonus.
08:40 Ce ne serait pas plus simple de dire, ces produits en Europe, vous avez le bonus,
08:43 ces produits en Chine, vous n'avez pas le bonus ?
08:45 Le bonus est simple, mais on peut faire encore plus simple.
08:47 Et moi je suis tout à fait favorable à ce qu'avec les autres pays européens,
08:52 nous travaillions à des bonus, des aides publiques,
08:55 qui soient réservées à des produits réalisés en Europe.
08:58 C'est ce qu'on appelle le contenu européen.
09:00 Je pense que l'avenir de la politique industrielle européenne
09:03 et l'avenir de la politique économique européenne,
09:05 c'est de dire que les aides d'État,
09:07 elles sont réservées à des produits à contenu européen.
09:09 - Les véhicules hybrides, vous les sortez du dispositif ?
09:11 - Là je parle des véhicules électriques, ça concerne les véhicules électriques,
09:15 mais quand vous regardez aujourd'hui ce qui se passe,
09:17 il y a 1 milliard d'eux de bonus électriques,
09:21 qui sont payés par le contribuable, donc c'est beaucoup d'argent.
09:23 Et ça va à tous les véhicules électriques,
09:25 quelles que soient leurs conditions de production.
09:27 Une fois encore, ça n'est ni juste d'un point de vue économique,
09:29 ni efficace d'un point de vue environnemental.
09:31 Nous changeons tout cela.
09:33 - Pour essayer de comprendre,
09:35 la carrosserie Celsia Spring,
09:37 qui appartient au groupe Renault,
09:39 qui est fabriquée en Chine,
09:41 selon vous, elle reste bonusable ?
09:43 - Il y a une période de consultation qui va durer un mois,
09:45 nous allons donner les critères aux industriels,
09:47 aux associations environnementales aussi.
09:49 On va regarder quoi ?
09:51 On va regarder la production d'aluminium
09:53 qui est nécessaire pour un véhicule.
09:55 Est-ce que l'usine d'aluminium émet beaucoup de CO2 ?
09:57 Ou est-ce qu'elle n'émet pas beaucoup de CO2 ?
09:59 Si elle émet beaucoup de CO2, pas de bonus.
10:01 On va regarder la transformation.
10:03 On va regarder aussi quelque chose qui me tient très à cœur,
10:05 c'est le transport.
10:07 Ce n'est pas la même chose d'acheter un véhicule qui était produit à 200 km de chez vous,
10:09 et acheter un véhicule qui était produit à 7000 km de chez vous.
10:11 Là aussi, c'est des changements qui sont très radicaux,
10:13 mais je pense,
10:15 très justes économiquement,
10:17 et très vertueux pour l'environnement.
10:19 - Gérald Darmanin a rencontré Bruno Le Maire
10:21 les syndicats de policiers hier.
10:23 On parle d'arrêts de maladies de complaisance qui se sont multipliés,
10:25 on a connu toute l'actualité cette semaine.
10:27 Il y a quelques semaines,
10:29 Bercy, vous annoncez une politique volontariste
10:31 contre la fraude aux aides sociales
10:33 qui représente plusieurs milliards d'euros.
10:35 Gabriel Attal, qui était encore à vos côtés,
10:37 il y a quelques jours,
10:39 était venu le dire sur RTL.
10:41 Est-ce que vous êtes choqué, vous, que des fonctionnaires
10:43 se fassent prescrire des jours d'arrêt de travail
10:45 payés par le contribuable pour défendre leur profession ?
10:47 - Ce qui, aujourd'hui, me choque,
10:49 c'est la manière dont les forces de l'ordre
10:51 sont systématiquement
10:53 attaquées par certains,
10:55 dont leur travail est extraordinairement difficile.
10:57 - Là, vous ne répondez pas à ma question.
10:59 J'entends votre solidarité, mais...
11:01 - Le vrai sujet, on va se le dire
11:03 très simplement, c'est aujourd'hui
11:05 la crise que traversent
11:07 les policiers, les doutes qu'ils ont
11:09 sur leur métier, la colère intérieure qu'ils ont
11:11 exprimée. Moi, je comprends
11:13 cette colère. Je redis aussi
11:15 que personne n'est au-dessus des lois.
11:17 Bien entendu, aucun citoyen ne peut être
11:19 au-dessus des lois pour ces
11:21 sujets d'arrêt maladie comme pour les
11:23 questions de justice, mais je comprends
11:25 la colère des policiers. Je comprends
11:27 qu'ils en aient assez. - C'est pas grave s'il y a des arrêts de maladie,
11:29 de complaisance... - Je pense que
11:31 je pense surtout qu'il faut trouver une solution
11:33 globale à cette question
11:35 que soulèvent les policiers. Gérald Darmanin
11:37 s'y est attelé. Le plus important,
11:39 c'est que ceux qui nous protègent
11:41 reviennent nous protéger.
11:43 Nous avons besoin d'eux. Nous avons besoin
11:45 des policiers. Nous avons besoin de forces de sécurité.
11:47 Je pense qu'il est bon de reconnaître aussi
11:49 la qualité de leur engagement et de leur travail.
11:51 - Bruno Le Maire, ce matin.
11:53 [SILENCE]