• il y a 2 mois
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Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain, répond aux questions de Florian Tardif au sujet de l'attente d'un nouveau Premier ministre, de la composition du futur gouvernement et de l'attaque de la synagogue de la Grande Motte.

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News
Transcription
00:00Bonjour, François-Olivier Gisbert, vous êtes journaliste et écrivain.
00:09Bonjour à vous.
00:10Emmanuel Macron poursuit ses consultations.
00:12Aujourd'hui, en vue de nommer un nouveau Premier ministre, plus de cinq semaines, on le rappelle,
00:15après la démission du gouvernement Attal, est-ce que vous jugez, ce matin, que Jupiter
00:20s'est transformé en Chronos ?
00:21Oui, on peut redire autre chose, d'ailleurs, c'est un peu gribouille qui se prend quand
00:27même toujours un peu pour Merlin l'enchanteur, mais ça ne va pas le faire, ça ne va pas
00:31le faire parce qu'après cette séquence magnifique, il faut le dire, des JO qui se sont très
00:35bien passées, et là, bravo le Président, parce que c'est quand même lui qui était
00:39en charge.
00:40Pas que.
00:41Pas que, pas que, pas que, Thomas Estanguet, etc., mais c'est vrai qu'on sait qu'il s'est
00:45occupé des choses de très très près, donc bravo, simplement maintenant, il y a le retour
00:49à la réalité, et c'est quoi le retour à la réalité ? C'est la dette, c'est la dette
00:53parce que ça va être un problème, c'est-à-dire que nous risquons de devenir une proie pour
01:00les marchés financiers.
01:01Vous savez, les Français, notamment la gauche, disent toujours que c'est pas grave, c'est
01:04pas grave, on va faire payer les riches, etc., mais ça ne marche pas comme ça, c'est-à-dire
01:07qu'à un moment donné, arrive quelque chose qui est arrivé à la Grèce, qui est arrivé
01:11à l'Italie...
01:12Vous pensez que la France peut être en faillite ?
01:13Non, mais c'est pas comme ça que ça se passe, c'est-à-dire qu'à un moment donné, pressé
01:17par les marchés, on est obligé de prendre des mesures pour gérer bien, c'est-à-dire
01:20que pour l'instant, on a très mal géré, depuis longtemps, la France...
01:24Vous êtes mis sous tutelle, quasiment, c'est ce qui s'est passé avec la Grèce à l'époque.
01:27Oui, mais c'est comme ça que ça risque de se terminer, et c'est pour ça que je le dis,
01:32et il faut le répéter, les Français n'en ont pas conscience, mais plus de 3 000 milliards
01:35de dettes, c'est de la démence, d'autant plus que c'est une dette qui est souvent,
01:40contrairement à ce qui peut se passer pour l'Italie ou le Japon, c'est une dette qui
01:43est souvent étrangère, et pas n'importe qui, c'est-à-dire que c'est le Qatar, d'ailleurs
01:47vous avez vu, quand le maire du Qatar vient, tout le monde est à genoux, rappelage, parce
01:51qu'après, c'est également la Chine, effectivement, et donc ce sont des dettes qu'on sera obligé
01:56de rembourser en partie, en tout cas.
01:58Donc ce matin, sur CNews et Europe 1, vous pressez Emmanuel Macron de nommer un Premier
02:02ministre et de s'atteler, justement, au remboursement de ces dettes.
02:05C'est très compliqué, parce qu'après ce tease de la dissolution, il n'y a pas de majorité.
02:11Alors, c'est vrai qu'il y a quelque chose de fascinant, d'ailleurs, c'est...
02:17Moi, je l'avais dit, d'ailleurs, moi-même, Mélenchon est l'un des gagnants de cette
02:20élection.
02:21Ben oui, puisqu'il devait perdre, et finalement, il s'en est pas si mal sorti.
02:23Mais il n'a pas gagné ! Enfin, je veux dire, quand on entend Mathilde Panot dire que, voilà,
02:29nous sommes majoritaires, mais majoritaires, c'est absurde ! Mais je veux dire, à force
02:33de répéter les choses, finalement, parfois, vous savez, les mensonges, à force d'être
02:37répétés, deviennent des vérités.
02:38Bon, et donc, il prétend avoir gagné, il prétend être le premier groupe, et le premier
02:43groupe, jusqu'à nouvel ordre, c'est le Rassemblement national.
02:45Et donc, si vous voulez, oui, parce que LFI et les Partis socialistes et les Verts, tout
02:51le monde a compris que ça marche plus ensemble, hein, mais bon, c'est une coalition.
02:54C'est une union de façade.
02:55Une union de façade qui est destinée à se fissurer à un moment donné, et je vois pas
03:00trop comment ça peut marcher.
03:01Et si vous voulez, le vrai sujet, c'est qu'il doit trouver lui, et c'est ça, moi, ce que
03:07je trouve, ce qui est un petit peu triste en ce moment, c'est qu'on voit bien qu'on glisse
03:12peu à peu vers une sorte de quatrième République, et là, Emmanuel Macron n'y a absolument pas
03:15rien.
03:16Et d'ailleurs...
03:17Une République des partis.
03:18République des partis, ce sont les partis qui décident.
03:19D'ailleurs, il y a un grand moment comique dans la séquence qu'on vient de vivre.
03:22Là, on est normalement dans la comédie Adèle Arte, c'est Lucie Castet, la candidate désignée
03:26par LFI, attention, hein, parce qu'elle est soi-disant socialiste, mais enfin, vous avez
03:31remarqué qu'elle était socialiste, oui, jusqu'à ce que Hollande soit élue, mais elle était
03:37frandeuse, puisqu'elle est revenue au Parti socialiste qu'après le départ de François
03:42de l'Élysée.
03:43Donc, voyez, c'est une élaphiste, en fait, de tête, de cerveau.
03:46À la botte de Jean-Luc Mélenchon ?
03:48Oui, forcément.
03:49Bien sûr, il est à la manœuvre, il est très bon, Mélenchon, d'ailleurs, comme d'habitude,
03:54c'est un grand politique dans cette séquence.
03:55Et il dit d'ailleurs, nous sommes pour le soutien, sa participation.
03:58Vous voyez, c'est génial, c'est génial.
04:01Sa tactique de cette semaine.
04:03Intelligent d'être politicienne stérile, selon vous, justement, ce qu'il a dit ce
04:07week-end, Jean-Luc Mélenchon, sur le fait qu'il ouvre la porte à un gouvernement du
04:11Nouveau Front populaire sans des membres de la France insoumise.
04:13Oui, mais c'est malin, puisque de toute façon, je veux dire, avec Lucie Castex, il a quelqu'un
04:19qui, de toute façon, qui va travailler avec lui, parce qu'elle est dans le même état
04:24d'esprit politiquement, sur le plan économique.
04:26Mais Lucie Castex, je veux dire, parce que c'est un grand moment comique, il faut quand
04:29même le dire.
04:30Oui, oui.
04:31Alors donc, je suis prête.
04:32Nous sommes prêts.
04:33Maintenant, le président doit prendre ses responsabilités et me nommer président
04:36de la République.
04:37C'est un pays de fous.
04:38Enfin, je veux dire, ils n'ont pas eu la Constitution, mais ils s'en foutent.
04:41C'est vrai qu'ils voulaient sortir de la Ve République.
04:43Là, c'est la Ve République, c'est le président qui choisit.
04:45Et le président a encore des pouvoirs.
04:46Et le président, il ne faut pas oublier, il peut encore utiliser l'article 16 qu'il
04:50a à sa disposition.
04:52Il peut encore utiliser l'article 16, notamment pour faire voter le budget à un moment donné,
04:56parce que là, on va vers un gros problème.
04:58S'il n'y a pas de budget, si, en plus, parce que s'il attend, alors, c'est vrai qu'il
05:03a toujours du mal, un mal fou à prendre des décisions, Emmanuel Macron, c'est la procrastination
05:08vraiment.
05:09C'est un montagne de procrastination, Emmanuel Macron.
05:12Mais, mais, mais là, il ne peut pas se tromper parce qu'une motion de censure, deux motions
05:18de censure, vous voyez, contre des premiers ministres nommés, etc., on risque d'arriver
05:23dans une situation extrêmement compliquée.
05:25Il pourrait prendre la parole dans les prochaines heures.
05:27Que peut-il dire aux Français en ce moment, compte tenu de cette impasse politique que
05:31vous décrivez depuis plusieurs minutes sur CNews Europe ?
05:33Je pense qu'il ne devrait pas parler tout le temps.
05:36Vous savez, il y a eu...
05:38Il devrait s'abstenir, cette fois-ci.
05:39Mais non, il parle tout le temps, il parle trop.
05:41C'est vrai que ça marche, encore, puisque souvent, il dit des choses, mais je veux dire,
05:46il croit que parler, c'est gouverner ou décider.
05:49Parler, ça n'est pas décider.
05:50Je pense qu'il doit parler dans des moments importants pour le pays et je ne suis pas
05:55sûr que la nomination de ce premier ministre soit un moment important, je veux dire.
05:59Pourquoi ? Parce qu'on a parlé de ses problèmes d'aides, contrôle de l'immigration, antisémitisme
06:05aussi.
06:06On va en parler.
06:07Bon, il y a mille sujets très importants.
06:10Je ne suis pas sûr que le premier ministre, avec la majorité qu'il aura, c'est-à-dire
06:15de fait de briquet de broc et de circonstances et à géométrie variable, une sorte de majorité
06:19d'idées, je ne suis même pas sûr que ça marche, je ne suis pas sûr qu'il pourra régler
06:23les problèmes.
06:24Oui, oui.
06:25Parce que là, il est là pendant...
06:26Le président de la République ne pouvant pas dissoudre pendant un an, en plus, l'Assemblée
06:31va être infernale.
06:32Quand il y a la menace de la dissolution, les Assemblées se tiennent tranquilles, parfois,
06:37enfin, attention.
06:38Mais quand il n'y a plus de menace, ça risque d'être un peu le délire, notamment du côté
06:44de l'FI.
06:45Il y a un parti qui semble ne pas se sentir concerné par cette séquence qui se joue en
06:49ce moment, c'est le Rassemblement national.
06:50Peu importe le premier ministre, il se retrouvera dans une impasse, a expliqué Jordan Bardelane
06:54au confrère du journal du dimanche.
06:56Est-ce qu'ils sont de simples spectateurs de cette séquence politique ?
07:00Non.
07:01Ils engrangent, c'est tout.
07:02Vous voyez ce que je veux dire ?
07:03Dire que oui, ils ne sont pas passifs, parce qu'ils préparent, ils ont intérêt, parce
07:08que là, s'ils ont perdu, c'est aussi parce que je pense que les Français pensaient qu'ils
07:11n'étaient pas du tout prêts.
07:12Mais en fait, ils engrangent et ils pensent que la situation actuelle va les favoriser.
07:19C'est sûr que c'est devenu, aujourd'hui, le Rassemblement national, un parti attrape
07:23tout, comme pouvait l'être d'ailleurs le Parti socialiste ou le RPR dans les années
07:2670, 80, etc.
07:28Et donc, c'est un parti qui, pour l'instant, avance et ramasse tout ce qu'il peut partout
07:34pour essayer de coaguler.
07:35Mais il faut quand même qu'il s'organise, qu'il pense à un programme, qu'il n'accepte
07:42plus les candidats loufoques et absurdes, parce qu'il y en avait quand même un paquet.
07:45Je crois que ça a beaucoup joué.
07:47Donc voilà, il est dans une phase de préparation, mais la séquence, pour lui, n'est pas si
07:51mauvaise.
07:52C'est-à-dire qu'il apparaît aujourd'hui comme l'ex-vainqueur qui a été piétiné,
07:57qui a été saccagé, qui a été victime d'une espèce d'opération, puisque, entre nous,
08:03ça ressemblait beaucoup à un truc absurde et absolument répugnant, d'ailleurs, de la
08:07Quatrième République, qui s'appelait la loi des apparentements, qui avait été votée
08:10en fait pour permettre de faire des accords, la troisième force, vous savez, les centristes
08:14de l'époque, pour empêcher le RPF du général de Gaulle et le Parti communiste d'avoir trop
08:19de députés.
08:20Et là, vous avez eu cet accord absolument...
08:21Ce qui s'est passé, effectivement, durant ces législatives.
08:24Amoral, amoral.
08:25Amoral, il faut bien dire, là, on est sorti totalement de la moralité.
08:28Oui, bien sûr, qui consistait à faire un échange entre, oui, l'ensemble, c'est-à-dire
08:34les macronistes, voté pour l'LFI et l'LFI voté pour ensemble.
08:40Et c'était pas seulement le Nouveau Front Populaire, c'est-à-dire que c'est pas seulement
08:43avec le Parti socialiste, vous savez très bien qu'il y a eu beaucoup de macronistes
08:46qui ont voté l'LFI et inversement.
08:49C'est une sorte de...
08:50C'est ce qui s'est passé, effectivement, il y a un mois et demi durant ces législatives.
08:53Aujourd'hui, vous avez Mélenchon qui donne le la, très souvent, d'ailleurs, même aux
08:56médias, parce que les gens reprennent.
08:57Il dit sans arrêt, mais c'est grâce à nous qu'il y a des macronistes à l'Assemblée
09:02nationale.
09:03Je vous signale aussi que c'est grâce aux macronistes qu'il y a des LFI à l'Assemblée
09:07nationale.
09:08Vous avez évoqué l'antisémitisme.
09:09Ça, je veux dire, c'est vraiment de la moralité pour moi.
09:11On est sorti vraiment de la morale.
09:12Vous avez évoqué l'antisémitisme à l'instant.
09:14Après l'attaque de la synagogue de la Grande Motte, l'ensemble de la classe politique a
09:17condamné ce qui s'était passé en utilisant des termes différents.
09:20Est-ce que vous estimez aujourd'hui qu'une partie d'entre elles, une partie de la classe
09:24politique, alimente cet antisémitisme ?
09:26Évidemment, évidemment.
09:27J'irai même un peu plus loin.
09:28Il y a un certain nombre d'élus de la République qui sont antisémites, qui tiennent des propos
09:33antisémites sous prétexte d'antisionisme.
09:35Bien sûr, regardez du côté de la France insoumise.
09:38D'ailleurs, ce qui est atroce, je vais vous dire, moi, ce qui m'a vraiment, vraiment
09:43chagriné, et on peut avoir un peu peur pour le pays quand on voit ça, c'est-à-dire ces
09:47gens-là, les pires, les pires, ils ont été les mieux élus, c'est-à-dire que par rapport
09:53à leur électorat, ce qu'ils appellent les quartiers populaires, finalement, quand vous
09:57êtes catalogués antisémites, ça devient un argument électoral.
10:01Ça, ça fait peur.
10:02Aujourd'hui, quand vous entendez Mélenchon qui dit que l'antisémitisme est résiduel
10:07en France, je vais vous dire, il est en train de devenir systémique.
10:10Il devient systémique.
10:11Ce n'est pas que l'ensemble de la classe politique est antisémite, que les Français, globalement,
10:15sont antisémites.
10:16Mais il y a un parti qui joue l'antisémitisme, pourquoi ? Parce que c'est populaire dans
10:21certains quartiers populaires, comme ils disent, parce que c'est leur expression pour dire
10:26en fait des quartiers où il y a beaucoup d'islamistes ou de musulmans, puisqu'il y a des islamistes
10:31aussi en France, il ne faut pas se le cacher, d'ailleurs, on l'a vu encore avec l'affaire
10:35de la Grande-Motte.
10:36Il y en a, il y en a, ils circulent, et puis ils ont des liens, ils ont des amis, et ces
10:39gens-là, ils sont, voilà, c'est très simple, je vais vous dire, il y a un processus.
10:45Vous savez ce que c'est l'antisionisme ? C'est une sorte d'antisémitisme masqué.
10:49Pour une raison très simple, vous voyez très bien ce qui se passe aujourd'hui, on essaie
10:52de chasser les Juifs.
10:53On veut qu'ils partent.
10:54Où est-ce qu'ils vont aller, les Juifs ?
10:56D'où de France ?
10:57Oui, bien sûr, c'est ça, l'idée.
10:59C'est ça, l'idée des islamistes.
11:00Il faut qu'ils partent.
11:01Ils ont fait ça partout.
11:02Nous sommes face à une sorte de gazanisation de la vie politique française.
11:06Quand ils sont arrivés en Algérie, vous savez, les Arabes...
11:09C'est moi, ce néologisme.
11:11C'est intéressant, d'ailleurs, quand ils sont arrivés en Algérie,
11:13parce qu'il ne faut pas oublier que l'Algérie était colonisée par les Arabes.
11:18Macron ne le savait pas quand il a dit que la colonisation est un crime
11:22contre l'humanité.
11:23Il ne savait pas sans doute...
11:24Lors de la campagne de 2017.
11:25Il a insulté les Arabes qui sont au pouvoir aujourd'hui en Algérie,
11:27parce qu'il ne faut pas oublier les Berbères qui étaient là avant,
11:29les Kabiles, les Juifs, qui étaient là bien avant les Arabes,
11:32qui sont arrivés au 7e siècle, dans les conquêtes arabes.
11:36Les Juifs ont été chassés, ils ont été chassés en 1962.
11:40Ils étaient là bien avant.
11:41Donc, si vous voulez, l'idée toujours, c'est...
11:43Oui, c'est l'obsession antisémite, disons, de certains musulmans,
11:47pas de tous, certainement pas.
11:48Au contraire, il y a même un philo-sémitisme
11:51dans certaines couches musulmanes.
11:52Mais l'idée, c'est toujours de les chasser.
11:55Et donc, là, on veut qu'ils aillent en Israël.
11:57Et après, vous avez vu le Hamas qui, quand même, donne, comment dire,
12:02le ton chez certains élus éléphistes.
12:06Le Hamas dit jamais Israël,
12:09parce qu'Israël n'existe pas.
12:10Israël doit être détruit.
12:12Donc, on l'appelle l'entité sioniste.
12:15Et si vous voulez, toute l'affaire, c'est ça aussi.
12:17Moi, j'ai toujours combattu Netanyahou.
12:20Je ne suis pas juif et je regarde cette affaire.
12:22C'est scandaleux.
12:23Les Juifs, c'est leur territoire depuis 3 000 ans.
12:27Ils sont là depuis toujours.
12:29Ils ont été envahis par tout le monde, par les Arabes, par les Perses,
12:33par les Ottomans, etc.
12:34Ils sont toujours revenus.
12:36Bon, c'est leur terre.
12:37C'est aussi une terre arabe.
12:38Il faut la partager, bien entendu.
12:40Mais comment voulez-vous faire un État palestinien ?
12:42Je suis pour, évidemment, un État palestinien, depuis toujours.
12:44Mais comment voulez-vous faire un État palestinien
12:46quand personne ne veut discuter avec vous ?
12:48Il y a eu un moment où c'était possible, c'est vrai,
12:50quand il y avait des grands dirigeants israéliens,
12:52Yitzhak Rabin et Shimon Peres,
12:54qui ont fait la paix avec Arafat,
12:56qui était un ancien terroriste qui s'était converti en homme de paix,
12:59qui est un grand monsieur.
13:01Bon, mais Arafat, il est mort.
13:02Tout le monde est mort aujourd'hui.
13:05On est dans une autre histoire avec Netanyahou,
13:07qui n'est pas un grand politique, ça, c'est clair,
13:09mais qui fait ce qu'il peut, de toute façon.
13:12C'est impossible.
13:13Quand Macron dit qu'on va faire un État palestinien,
13:15mais comment c'est possible ?
13:17Comment c'est possible ?
13:18Est-ce qu'on craignait aujourd'hui un embrasement,
13:20justement, par rapport à ce qui s'est passé ces dernières heures dans la région ?
13:22Ce que je trouve atroce, c'est qu'en France, aujourd'hui,
13:25on pousse les Juifs à partir d'une certaine catégorie de la population
13:28et que là-bas, on veut détruire.
13:30On veut détruire Israël.
13:31Et c'est ça qui est affreux.
13:32C'est pour ça que l'antisionisme, comme on dit,
13:35c'est une fadaise.
13:37Voilà.
13:38La réalité, c'est que ces gens-là veulent...
13:42Comment dire ?
13:43Oui, veulent la destruction des Juifs.
13:45Mais c'est ça, l'idée.
13:46C'est ça, depuis le début.
13:47Alors, après, c'est vrai qu'on peut...
13:49Moi, je condamne les bombardements, je suis triste quand je vois...
13:51Evidemment, mais c'est pas ça, le sujet.
13:53Le sujet, c'est qu'il y a une espèce d'international...
13:56Vous voyez, on parle toujours de l'international des Juifs.
13:57Je veux dire, il y a une internationale antisémite.
14:00Il y a une internationale anti-juive, aujourd'hui.
14:02Et c'est ça qu'il faut dire.
14:03Et tous ceux qui disent le contraire
14:06sont complices de ce projet infâme.
14:11Et tout ça, je trouve ça profondément répugnant.
14:13Et c'est, comment dire ?
14:14C'est contraire à tous les gènes de la France.
14:17La France, le pays des Lumières, le pays des Justes.
14:19La France, qui est un beau pays, qui est un grand pays.
14:22Et vous savez, les Juifs,
14:24ils sont consubstantiels, aussi, à l'identité française.
14:29Merci beaucoup, François-Yves Légisbert.
14:30C'était votre grand interview sur CNews Européen.
14:32Vous êtes journaliste, écrivain et détoréaliste au point.
14:35Et nous voyons l'un de vos derniers ouvrages tragédies françaises.

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