Bruno Bartoccetti : «Si nous ne regardons pas sur du long terme, nous n'arriverons jamais à sécuriser la population»

  • le mois dernier
Bruno Bartoccetti, secrétaire national Unité Zone-Sud, à propos du quartier difficile de Pissevin à Nîmes : «Si nous ne regardons pas sur du long terme, nous n'arriverons jamais à sécuriser la population».

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00:00Les difficultés de ce quartier, elles ont été mises au jour avec ce fait d'hiver terrible,
00:05enfin, fait d'hiver, fait de société, on peut le dire,
00:07la mort du jeune Fayed, touché par une balle perdue.
00:10Évidemment, ce quartier connaissait des difficultés depuis longtemps.
00:13Ceux qui habitent, évidemment, vivent un cauchemar depuis quelques années.
00:17Mais si vous voulez, ça a été mis dans le débat national
00:20il y a un an, tout particulièrement avec ce fait atroce.
00:25Qu'est-ce qui a changé depuis ? Qu'est-ce qu'on a mis en place ?
00:27Je sais que la CRS 8 est venue sur place et on sait très bien ce qui se passe.
00:31La CRS 8 arrive, ça va effectivement mieux un temps.
00:34Dès qu'elle repart, c'est fini.
00:35Qu'est-ce qui a été fait d'autre dans ce quartier pour améliorer la situation ?
00:41Malheureusement, pas assez encore de, on va dire, de prévention,
00:45un vaincage de prévention, surtout de dissuasion.
00:48Il y a un travail important de la police.
00:52Il y a eu de nombreuses interpellations.
00:54On a retrouvé un calme relatif.
00:55J'insiste bien sur ce calme relatif, mais c'est largement insuffisant.
01:00Il faut aller beaucoup plus loin.
01:01Alors, si vous permettez, moi, je crois qu'au-delà des effectifs
01:04qu'on attend de manière pérenne, parce que comme vous le dites,
01:06lorsque la CRS 8 ou 81 vient sur les lieux,
01:09eh bien, bien évidemment, on retrouve le calme.
01:12Il faudrait une CRS H24 dans tous les quartiers sensibles de la zone sud.
01:16Vous en avez 400, donc ça fait beaucoup de CRS.
01:19Et je crois qu'il faudrait vraiment des effectifs dans le commissariat de Nîmes
01:24qui puissent régulièrement aller dans ce quartier pour pouvoir donner la paix.
01:28En revanche, ce qui semble important, c'est d'aller plus loin en matière de sécurité.
01:32Je parlais de vidéosurveillance.
01:33Un câblage, je me parie nécessaire pour qu'il y ait plus de caméras.
01:36C'est également dissuasif.
01:38Il y a aussi, bien sûr, on peut en parler, les sanctions pénales qui doivent arriver.
01:41Mais déjà, au niveau de ce quartier,
01:43on doit aussi permettre à ces commerçants, aux services publics de s'installer
01:49pour qu'il y ait une vie, pour qu'il y ait une âme.
01:51Là, aujourd'hui, quand on regarde les images,
01:54c'est un plan d'urbanisation qui est à refaire.
01:57Il y a tout à revoir.
01:58Donc c'est coûteux, mais il ne faut pas se leurrer.
02:03Si on ne regarde pas sur du long terme,
02:05on n'arrivera jamais à sécuriser la population.
02:08Le bureau de police, je dis bien, c'est symbolique.
02:10Ce n'est pas un bureau de police qui va permettre de retrouver aux habitants
02:13le calme dans ce quartier.
02:14Donc, il y a encore beaucoup, beaucoup à faire.

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