Jonathan Siksou : «Chaque service fait ce qu’il veut, comme il peut»
Pour le journaliste Jonathan Siksou, l’un des problèmes qui empêche la France de contrôler correctement ses frontières, c’est l’absence de coordination dans la lutte contre l’immigration illégale : «Chaque service fait ce qu’il veut, comme il peut».
Transcript
00:00Les agents de la police aux frontières font leur travail,
00:02mais ils ne sont pas assez nombreux, ils manquent de matériel
00:05et ils pâtissent aussi d'un problème très français,
00:09la jungle administrative dans laquelle différents services
00:12effectuent différentes missions et bien sûr, sans en informer les autres.
00:16Et alors on appelle ça comment, une espèce de manque de synergie,
00:21de coordination, c'est quoi ?
00:24C'est un manque de coordination, c'est d'ailleurs le terme
00:28employé par Fernand Gontier, c'est exactement ça.
00:32Et parce qu'il y a deux missions qui l'expliquent très bien.
00:34D'un côté, il y a la police aux frontières qui s'occupe des personnes
00:39et de l'autre, il y a les douanes qui s'occupent des marchandises.
00:42Jusque là, tout va bien.
00:43Mais il y a en fait une foultitude d'autres services
00:46qui sont censés les assister directement ou indirectement.
00:51Il s'agit de la police et de la gendarmerie, bien sûr,
00:54qui surveille aussi d'ailleurs parfois les frontières et les côtes nationales.
00:59Et il y a d'autres services qui travaillent à l'étranger.
01:03On appelle ça dans les pays sources, comme on dit.
01:06Et bien tout ça, ça fait du monde.
01:08Et cette note de l'OID nous apprend quoi ?
01:10Il n'y a aucun chef pour coordonner toutes ces actions.
01:14C'est pour ça, c'est pourquoi Fernand Gontier écrit
01:17il y a une tendance des services à s'autonomiser
01:20en l'absence d'une organisation structurée.
01:23Ça veut dire que chacun fait ce qu'il veut, comme il peut.