Le journaliste Marc Eynaud déplore «une espèce de course à l’échalote» politique en matière sécuritaire, où tous les partis proposent des mesures supplémentaires alors, qu'à la fin, cela «ne résoudra rien».
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00:00Je repense à l'élection présidentielle 2022, où tous les candidats de gauche,
00:03c'était à celui qui proposait le plus gros salaire au professeur.
00:06Tout le monde rivalisait. Non, moi, ce sera 2400 euros, 2005.
00:09On sentait qu'il y avait cet enjeu-là.
00:11Et d'ailleurs, on voit dans les mairies, au centre et à droite,
00:16on voit cette espèce de course à l'échalote.
00:18Moi, je vais mettre des portiques de sécurité.
00:20Moi, je vais mettre des drones. Moi, je vais mettre des affaires.
00:21Il y a une espèce de course à l'échalote pour qu'à la fin,
00:23au final, effectivement, on ne résolve rien.
00:25Parce que cette logique-là, en fait, à la fin, finalement,
00:27ça ne s'arrêtera que lorsqu'il y aura un policier pour chaque citoyen dans ce pays.
00:30Et évidemment, ça ne mène à rien.
00:32Évidemment, c'est bien pendant les campagnes.
00:34Ça montre aussi qu'on agit.
00:35Ça permet de flatter un petit peu un électorat qui est toujours à la recherche de sécurité.
00:38Il a bien raison, vu les chiffres du ministère de l'Intérieur tous les ans.
00:41Mais à la fin, on ne résout rien.
00:42Et je pense que monsieur le dit très bien.
00:44À la fin, on tombe toujours sur cette espèce de verrou juridique,
00:46sur cette espèce de totem sacré qu'est l'état de droit.
00:49C'est très bien d'être dans un état de droit, mais à un moment donné,
00:51face à des problématiques nouvelles, peut-être faut-il aussi revoir notre philosophie,
00:54revoir finalement, sommes-nous humains ou sommes-nous en train de nous désarmer nous-mêmes
00:59face à une situation qui est totalement inédite depuis dix ans ?