Isabelle Morini-Bosc : «On l’a souvent mal jugé»
La journaliste Isabelle Morini-Bosc était ce dimanche 18 août l’invité de l’Heure Des Pros été sur CNEWS. Elle a rendu hommage à la mémoire d’Alain Delon, un homme qui a souvent été «mal jugé». «Beaucoup de choses qu’on a dites sur lui étaient vrais, mais c’était aussi un homme tellement sensible, sensible aussi à la notion du temps qui passe.»
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00:00Moi ça me fait beaucoup de peine, je ne suis pas complètement avec ce que Christophe vient de dire sur le plan politique,
00:07je ne pense pas du tout que c'était un homme des années 70, je pense que c'était un homme de tout temps,
00:11et ensuite ça me fait de la peine notamment sur le plan humain parce que je pense que profondément, souvent, on l'a mal jugé.
00:20Oui, beaucoup de choses qu'on a dites sur lui étaient vraies, le caractère ombrageux, le fait de rien laisser passer,
00:28mais c'était aussi un homme qui pouvait tellement avoir des gestes sensibles.
00:32Quand Mireille Dark a perdu son deuxième mari, Pierre Barret, il s'est tout de suite précipité à son chevet,
00:37mais vraiment pour être auprès d'elle, c'est un homme qui venait d'être nommé patron de TF1 et qui est mort d'un cancer foudroyant.
00:42Il était là. Quand Mireille Dark, évidemment, il a toujours été là.
00:45Ensuite, même si leurs rapports ont été souvent mouleux, c'est Delon et c'est Mireille Dark.
00:51Ensuite, quand Nathalie Delon a été atteinte d'un cancer et qu'elle a eu une fin douloureuse et très digne,
01:00Anthony Delon était évidemment là, son fils, mais lui était là aussi, présent.
01:05D'abord parce qu'en tant qu'homme, c'était douloureux pour lui, en tant qu'ancien amant, c'était douloureux pour lui,
01:10et puis aussi parce que c'est un homme profondément qui souffrait du temps,
01:15qui était sensible à la notion de temps qui passe et que ça a été triplement douloureux pour lui.
01:22Et c'est aussi un homme, on ne l'a pas beaucoup dit, qui prenait beaucoup de fourrure.
01:26Moi, j'en ai pris beaucoup avec lui.
01:28Ce n'était pas moi, évidemment, qu'il connaissait mieux, mais on avait des liens de camaraderie.