Réunion à l'Élysée: "Nous avons un président qui n'accepte pas les résultats démocratiques quand ils lui déplaisent, au point de faire des tergiversations", affirme François Piquemal, député "LFI-NFP"

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La politique revient au galop, la trêve olympique est bien terminée. Le 23 août sera le temps fort de la semaine prochaine : Emmanuel Macron va recevoir à l'Élysée les présidents de partis et les présidents des groupes parlementaires.
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00:00Bon, ce qui est intéressant, c'est l'angle par lequel est prise la question de cette réunion du 23.
00:07Et on oublie de dire qu'il y a quand même une interrogation à se poser.
00:12C'est, on va dire, l'accélération peut-être maximale du fait que la Ve République est devenue une monarchie présidentielle
00:19et que nous avons un président qui n'accepte pas les résultats démocratiques quand il lui déplaise,
00:24au point de faire des tergiversations comme cela n'est pas possible et de faire...
00:29Bon, il a profité des Jeux Olympiques pour essayer de temporiser et de se refaire une santé médiatique, à mon avis, à tort.
00:39Mais nous avons quand même une situation qui, à mon avis, vue de pays étrangers, peut sembler bien curieuse pour un pays qui se dit démocratique.
00:49Alors, justement, puisque vous parlez des pays étrangers, François Piquemolle, parce que ça, bien sûr, et on l'a déjà entendu, c'est votre avis, c'est votre position.
00:56Mais enfin, dans tous les autres pays étrangers où il y a l'habitude d'avoir des coalitions, les ressources apolitiques savent aussi travailler ensemble
01:03et savent former des majorités, c'est-à-dire savoir tendre la main, faire un pas vers l'autre, chose qu'à la France insoumise, vous refusez catégoriquement.
01:11Vous avez choisi une candidate pour Matignon, mais vous avez refusé d'élargir peut-être ce qui pourrait être demain votre majorité si vous souhaitiez être au pouvoir.
01:19Alors là aussi, votre question est intéressante, parce que vous dites que c'est la France insoumise qui refuse des coalitions.
01:24Mais excusez-moi, dans les années précédentes du quinquennat et du mandat d'Emmanuel Macron, j'ai pas eu la sensation qu'il y ait beaucoup d'ouverture de sa part
01:33vers les idées qui, y compris, infusaient chez certains de ses députés comme taxer les superprofits notamment.
01:39Et par ailleurs, une coalition existe. Elle s'appelle le Nouveau Front populaire. Elle a été en tête des dernières élections législatives.
01:47– Elle est minoritaire comme les autres groupes à ce stade.
01:50– Je finis mon propos. Vous savez, la précédente majorité était aussi relative, et on l'appelait la minorité présidentielle.
01:59Elle est minoritaire, effectivement, il n'y a pas de majorité absolue. Pour autant, dans les règles démocratiques de bienséance,
02:06ce serait de dire, c'est à cette coalition-là de proposer un gouvernement. Ce qui n'empêche pas ensuite de discuter les textes à l'Assemblée
02:13et d'éventuellement trouver des majorités parlementaires par le dialogue et le débat et la sagesse parlementaire.
02:20Donc en fait, on est en train de créer un faux problème alors que les choses sont claires et limpides.
02:25Normalement, dans une démocratie, vous avez une force politique qui arrive en tête.
02:28C'est à elle d'assumer et de proposer une première ministre. Nous l'avons fait, Lucie Casté.
02:34Nous avons un programme sur lequel les électrices et les électeurs ont pu nous élire.
02:39Et nous devons gouverner dans le cadre prévu par la Vème République.

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