Matignon: "Le rendez-vous du 23 août est une bonne chose car on peut espérer que les lignes bougent un peu", estime François Kalfon, député européen "Parti Socialiste"

  • il y a 2 semaines
La politique revient au galop, la trêve olympique est bien terminée. Le 23 août sera le temps fort de la semaine prochaine : Emmanuel Macron va recevoir à l'Élysée les présidents de partis et les présidents des groupes parlementaires.
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00:00Déjà c'est bien que la trêve s'arrête, il y a une très grave crive en Nouvelle-Calédonie, il y a un budget à préparer,
00:05donc tout simplement la vie démocratique reprenne son cours. Alors normal, il n'est pas normal parce que c'est une situation un peu d'exception,
00:12et qu'il reçoive l'ensemble finalement des groupes politiques en commençant par celui
00:17qui est arrivé en tête sur la volonté des électeurs.
00:21Et je le rappelle parce que c'est important de le dire, le fonctionnement politique du pays, le fonctionnement institutionnel du pays, il y a bien un mouvement d'en haut
00:30c'est bien le Président de la République qui nomme le Premier ministre, et on ne devient pas Premier ministre par effraction,
00:35en même temps il y a un mouvement d'en bas qui est le cœur du réacteur maintenant, qui est l'Assemblée Nationale, dans lequel il va falloir trouver des majorités.
00:40Si le Président de la République veut nommer Lucie Castex et que Lucie Castex arrive à s'élargir, ça a été rappelé dans les rapports de force,
00:48et bien que cela se fasse, ce sera une très bonne chose, simplement, il faut que chacun prenne la mesure, alors par exemple au Parlement européen, il n'y a jamais de majorité absolue,
00:57chacun envoie ses lettres comme ça a été fait, et chacun finalement construit en facteur commun quelque chose qui procède d'éléments importants pour lui, pour le pays,
01:06je parle des salaires, je parle de l'abandon de la réforme des retraites, je parle du renforcement des services publics, et puis on essaie comme ça qu'à un cas,
01:13de formuler finalement quelque chose qui fonctionne. Si chacun par contre veut sortir son petit drapeau, en pensant pas aux français, mais en pensant finalement à l'élection suivante,
01:25– Mais là vous parlez de votre propre camp ? – Dans mon camp, il y a ceux qui veulent depuis toujours gouverner, parce que c'est leur nature même, ils gouvernent des exécutifs locaux,
01:33je pense aux socialistes, qui sont là au service de l'intérêt général. – Ils ne sont pas majoritaires dans votre camp ?
01:37– Mais personne n'est majoritaire. – Non mais je veux dire, ce n'est pas ce qu'on entend, la ligne directrice de la France Insoumise, qui dit on a un programme, on n'en bouge pas.
01:44– Il existe des majorités silencieuses, c'est celui qui parle le plus fort, et pas forcément celui qui est majoritaire, j'ai dit tout à l'heure, on ne rentre pas à Matignon par effraction,
01:54de la même façon que le président de la République, lui qui veut filer la parabole olympique, ne peut pas en tant qu'arbitre, transformer les 3e ou les 4e en 1er,
02:01donc chacun doit faire un pas vers l'autre, et c'est pour ça que je considère que la rencontre du 23, elle n'arrivera pas à son terme dès le 23,
02:08est une bonne chose, parce qu'on peut espérer, de manière peut-être un peu naïve, parfois il m'arrive de l'être, que les lignes bougent un peu.

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