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Transcription
00:00Les médiateurs quatariens, égyptiens et américains continueront à travailler sur la proposition de trêve dans les prochains jours, annonce faite par les Etats-Unis après les discussions tenues ces deux derniers jours à Doha lors de ces échanges.
00:14Les américains ont présenté une nouvelle proposition de feu, de cesser le feu à Gaza.
00:20Bonjour à vous Cyril Payet, vous êtes l'envoyé spécial de France 24 à Jérusalem.
00:24Cyril, cette proposition américaine, c'est déjà ce qui avait été soumis par le Président Biden en mai dernier et on apprend que Hamas explique que cette version, celle proposée aujourd'hui, ne lui convenait pas.
00:40Oui, effectivement, on n'a pas évidemment toutes les données de ce qui s'est passé pendant 48 heures pour ces négociations à haut risque.
00:48Vous l'avez dit, elles sont ajournées jusqu'à la semaine prochaine et reprendront d'après le porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Qatari Hawker, en Égypte d'ici, avant la fin de la semaine prochaine.
01:02Donc tout n'est pas perdu, mais il semble que Washington ait mis sur la table une formule de compromis, c'est comme ça qu'on le dit de source diplomatique, pour tenter de convaincre les deux parties.
01:14Ça n'a pas suffi, en tout cas, pour créer le coup de théâtre de cette cessation des bombardements, de cette trêve de ce cessez-le-feu-tout-attendu.
01:22Mais très franchement, ici, à mesure que la nouvelle ces dernières minutes s'est répandue, ici, à Jérusalem, c'est une demi-surprise.
01:30On n'attendait pas une énorme avancée, un coup de théâtre diplomatique absolument extraordinaire ou miraculeux, je dirais, de la part de ces négociations à Doha.
01:40C'est la fait des semaines, des mois, que cette proposition américaine est sur la table, chacun la connaît, mais qu'invariablement, les préalables, les prérequis au fait d'entamer ces négociations
01:54campent les deux parties sur divers sujets très importants, fondamentaux, sur leurs positions qui ne sont pas réconciliables pour l'instant.
02:04C'est vrai que la diplomatie américaine, mais également, évidemment, que les Qataris et les Égyptiennes sont à pied d'œuvre, sont à la manœuvre, ne veulent pas lâcher l'affaire.
02:12Il s'agit là de la contre-offensive d'envergure promise par Téhéran qu'il y va, puisque Washington espère et veut croire qu'en arrachant cette trêve à Gaza,
02:22il pourrait convaincre les Iraniens de ne pas riposter. Enfin, Israël, qui, je le rappelle, a frappé le sol iranien il y a deux semaines en tuant, sans le revendiquer, bien évidemment,
02:34mais c'est un secret de positionnel, tuant le chef des négociations du Hamas, le visage connu du Hamas, le chef du bureau politique Ismail Haniyeh,
02:42ce qui a été vécu par la nouvelle administration iranienne comme un affront et qui a promis de riposter.
02:48Donc on tient la main pour conserver cette ligne, je dirais, diplomatique.
02:54Donc rendez-vous dans quelques jours, mais sans surprise, la délégation israélienne qui était venue en grand nombre avec le représentant du Shin Bet, du Mossad,
03:02donc les renseignements intérieurs, extérieurs, le conseiller personnel du Premier ministre Benyamin Netanyahou et puis des représentants de l'armée israélienne,
03:09tous ces gens-là, mandatés par le Premier ministre Netanyahou pour pouvoir prendre une décision, sont déjà dans leur avion pour rentrer ici en Israël.
03:19J'ajoute que ce balai diplomatique va continuer puisqu'Antony Blinken a multiplié les envois d'émissaires au Liban, en Israël, dans la région
03:28et que lui-même avait repoussé son voyage il y a quelques jours pour des raisons de sécurité, disait-on au Pentagone.
03:35Il était dangereux, en milieu de semaine, en prévision d'une attaque iranienne pour un diplomate américain de voler ici, de ce rang, de voler au Proche-Orient.
03:44Il doit arriver ce week-end dans la région et doit rencontrer, dès lundi matin, ici en Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
03:51Donc on voit bien qu'on essaye encore de sauver ce qui est sauvable dans ces négociations avec une énorme poussée diplomatique de la communauté internationale.
03:59Vous évoquiez à l'instant, Cyril, ses craintes de voir l'Iran riposter après l'assassinat d'Agnès sur son sol.
04:06Il y a justement cette déclaration à relever. En recevant à Jérusalem ses homologues britanniquais et français, le chef de la diplomatie israélienne
04:13dit espérer de Londres et de Paris qu'ils défendront l'allié israélien et qu'ils se joindraient à Israël pour riposter en cas de frappe de l'Iran.
04:26Oui, mais il y a dans la sémantique et les aimants de langage un autre mot qui a beaucoup choqué dans la diplomatie française,
04:34dans l'entourage du ministre des Affaires étrangères et de l'Europe, Stéphane Séjourné.
04:37C'est non seulement défendre et de riposter, mais également d'attaquer Téhéran en cas d'offensive iranienne.
04:43Alors évidemment, il y a eu une réponse, je dirais cinglante, en tout cas un peu moins diplomatique que l'accoutumée et très concrète et immédiate
04:51de la part du ministre des Affaires étrangères français. Il a dit qu'il est inconvenant, je le cite, de parler de riposte ou d'attaque
04:58alors que nous sommes en train de tenter de désamorcer la situation et d'oeuvrer à une solution diplomatique et pacifique.
05:07Donc don tac, fin de non recevoir. Mais effectivement, le gouvernement israélien reste en état d'alerte maximum.
05:14Encore une fois, il y a cette énorme pesanteur. On va rentrer dans la troisième semaine depuis l'élimination du grand chef du Hamas à Téhéran
05:22et du chef militaire Chouad Fokher du Hezbollah au sud de Beyrouth il y a plus de 15 jours maintenant.
05:29Et que cette pesanteur se sent, puisqu'on attend, pourquoi pas, évidemment, cette surprise, cet effet de surprise que pourrait être cette attaque
05:37qui a été largement commentée et largement surtout prévue par le gouvernement iranien.
05:42Merci beaucoup Cyril, Cyril Payet en direct de Jérusalem.

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