Joseph Thouvenel : «C'est la loi du plus fort»

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Joseph Thouvenel, directeur de Capital Social, pointe le manque d'éducation de certains patients face aux médecins : «C'est la loi du plus fort». Lundi 12 août, une médecin qui exerce dans les quartiers nord de Marseille, a été agressée par deux jeunes femmes qui exigeaient une ordonnance.
Transcript
00:00Les mesures immédiates d'urgence dans les quartiers Nord,
00:02ça fait des années qu'on en entend parler.
00:04Ça fait des années qu'on sait que c'est la loi du plus fort.
00:08Et donc effectivement, il y a besoin d'avoir une présence policière,
00:11mais massive et permanente.
00:13Ça, c'est pour l'immédiat.
00:15Il faut régler le sujet à long terme.
00:17Donc c'est d'autres mesures à long terme.
00:20Mais il y a également l'éducation qui est donnée.
00:23C'est-à-dire que quand des personnes,
00:27il peut y avoir deux cas, mais qui peuvent s'imbriquer.
00:30L'enfant roi, celui à qui on laisse tout faire,
00:33à un moment donné, il va tomber devant un refus
00:36qu'il ne va pas supporter.
00:38C'est insupportable, puisqu'on m'a toujours dit oui,
00:40on ne peut pas me dire non.
00:42À cela, vous rajoutez des quartiers comme le quartier Nord,
00:45où la loi, c'est la loi du plus fort.
00:47C'est la loi avec un environnement qui vit par la menace,
00:50par le chantage, par la violence.
00:52Donc ça devient la normalité.
00:54Et donc je l'ai subi.
00:56Moi, je suis persuadé que ces deux jeunes femmes
00:59et cette jeune fille, 14 ans et 25 ans,
01:02elles subissent aussi des pressions.
01:04Ce qui ne les excuse pas, je ne les exonère pas.
01:06On doit les condamner.
01:07Mais si on cherche l'explication, elles subissent des choses.
01:10Et donc quand c'est elles qui sont dans la position
01:12où elles s'imaginent être les plus fortes,
01:14parce qu'elles sont deux face à une femme,
01:17alors ce que je subis, je le fais subir aux autres.
01:19Mais ça veut dire quoi ?
01:19Aujourd'hui, comment on peut les sanctionner ?
01:21Il faut les priver de...
01:22Non, mais de toute façon, il faut les sanctionner.
01:23Il faut les sanctionner.
01:24Il y a une attaque physique grave, c'est du pénal.
01:27Donc voilà, après, je ne suis pas juge, mais c'est du pénal.
01:29Voir même de les priver de soins gratuits aussi, peut-être.
01:31Alors après, il y a encore autre chose,
01:33parce que les soins, c'est important.
01:34Mais ensuite, il ne va pas falloir, si on laisse faire,
01:36il ne faut pas s'étonner que les urgences
01:38de l'hôpital de Latimone soient saturées.
01:40Bien sûr.
01:40S'il n'y a plus de médecin, etc.
01:42Donc c'est tout un ensemble, tout un travail
01:44qui va demander du temps et des moyens.
01:46Mais depuis les années qu'on en parle,
01:48on aurait dû s'en rendre compte et déjà mettre les moyens.
01:54Sous-titrage Société Radio-Canada

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