• il y a 3 mois
Chloé a toujours été passionnée par le monde du ballet depuis son enfance. Mais, en grandissant, elle découvre les réalités parfois difficiles de la danse et ressent le poids du rejet, notamment pour sa couleur de peau. Malgré ces obstacles, elle refuse de se laisser désillusionner et persiste dans son combat pour ses convictions. Aujourd'hui, elle a tracé son propre chemin en donnant vie à bold step studio une plateforme novatrice rendant la danse classique et le sport accessibles à tous.

Vous pouvez la retrouver sur Instagram : https://www.instagram.com/chloeanaislopes/ et retrouver toutes les informations sur son livre et ses cours ici : https://linktr.ee/chloelopesgomes

Suivez O-Rigines le nouveau média qui s’intéresse à l’histoire des histoires.
Podcast : bit.ly/Origines_podcast
Youtube : https://www.youtube.com/@originesmedia
Instagram : https://www.instagram.com/origines.media
Twitter : https://twitter.com/Originesmedia
TikTok : https://www.tiktok.com/@originesmedia

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00Je suis danseuse classique et récemment devenue autrice de mon premier ouvrage,
00:05« Le cygne noir ».
00:06Je suis passée professionnelle une fois que j'ai quitté le Bolshoï à l'Académie de Moscou.
00:09À l'âge de 22 ans, je vais intégrer le Ballet de Londres,
00:12Bézières Ballet de Lausanne.
00:13Et pour finir, ma dernière compagnie sera le Stadt Ballet de Berlin.
00:16Pourquoi j'ai été décastée ?
00:18J'étais sur la supervision d'une maîtresse de ballet qui a dit au F.O. qu'on ne devait pas me prendre.
00:23C'était vraiment le jour de mon audition parce que j'étais noire.
00:26Une femme noire dans un corps de ballet n'était pas esthétique.
00:29Cette maîtresse de ballet, en l'occurrence, était née et avait grandi dans l'Allemagne de l'Est.
00:33Donc, elle n'avait jamais eu l'opportunité de travailler avec des gens de couleur.
00:36Elle ne parlait pas anglais.
00:38Elle parlait seulement russe et allemand.
00:39Donc, c'est un dilemme aussi sur l'éducation et sur le mindset de cette personne.
00:44Elle pouvait penser ce qu'elle voulait.
00:45Mais le problème, c'est qu'elle m'a vraiment discriminée vis-à-vis de ma couleur de peau.
00:49Entre deux cours avec ça, elle faisait que de me dire que si je n'étais pas en ligne avec les filles,
00:52on voyait que moi parce que j'étais noire.
00:54Comme si une blanche, si elle n'était pas en ligne avec les autres filles,
00:57on ne la remarquait pas.
00:58Une personne soit noire, asiatique ou blanche,
00:59quand elle n'est pas en ligne avec les filles, on la remarque.
01:01Quand je n'étais pas musicale, soi-disant, on voyait que moi aussi parce que je faisais tâche.
01:06Les remarques sont allées beaucoup plus loin et ont été de plus en plus agressives
01:10parce qu'au début, je ne disais rien.
01:11Des accessoires qu'on devait accrocher sur nos têtes.
01:14À ce moment-là, vu que je n'étais pas toute seule,
01:15je lui ai demandé de répéter parce qu'il y avait des témoins.
01:17Elle a répété.
01:18Le voile, il est blanc.
01:19Et toi, tu es noire, ahaha.
01:21Donc, je ne le donne pas.
01:22Elle avait aussi un humour tellement décomplexé et malveillant.
01:26Du coup, à ce moment-là, je quitte la répétition.
01:27Je vais en avertir à mon directeur.
01:29Et c'est là où j'ai appris qu'elle était protégée par un contre-avis.
01:31C'est aussi là que j'ai compris que parfois les institutions
01:35ne se rendent pas compte du pouvoir qu'ils donnent à ces maîtres de ballet
01:38parce qu'il suffit qu'il y ait une personne qui porte en elle des préjugés
01:41qui sont discriminants par rapport à un certain type de personnes
01:44parce qu'on parle du racisme.
01:45Mais il y a aussi, bien évidemment, des personnes qui peuvent être homophobes.
01:49C'est vraiment dangereux pour la carrière et le quotidien d'un danseur
01:52parce que nous, de l'autre côté, on a des contrats précaires.
01:54On ne peut pas se plaindre.
01:55On ne peut pas dénoncer les choses.
01:57On ne peut pas se battre parce qu'on n'a pas des salaires élevés.
02:00Oui, la balance n'est totalement pas du tout équitable.
02:02C'était juste avec une maîtresse de ballet, mais c'est déjà dur
02:05parce que quand elle me donnait des corrections,
02:07je me disais est-ce que c'est légitime ces corrections
02:09ou est-ce qu'elle ne voit que moi encore une fois parce que je suis noire ?
02:12Donc, du coup, on se questionne.
02:14On commence à perdre confiance en soi.
02:16Moi, j'étais dans les répétitions avec elle.
02:17J'étais totalement stressée.
02:18Du coup, je faisais moins attention à mes pas.
02:21J'ai été baissée pendant très, très longtemps aussi.
02:23Alors, ça ne me dit pas que c'était à cause d'elle,
02:25mais je pense clairement que le stress qu'elle me mettait,
02:27l'attention qu'elle portait en moi, ce n'était vraiment pas facile.
02:30Et je pense qu'à un moment donné, mon corps aussi l'a ressenti.
02:33Quoi qu'il en soit, j'étais stressée tout le temps.
02:34Et je pense que même en tant que personne noire,
02:36tant qu'on n'a pas vécu le racisme, surtout quand on est française,
02:39quand on a grandi dans les écoles de la République,
02:40quand on nous dit que l'homme, la femme, toutes les ethnicités sont égaux,
02:45quand on est confronté à ça, on est surpris.
02:47Moi, depuis le début, j'avais compris que c'était du racisme,
02:49mais je n'arrivais pas à croire.
02:50C'était comme si mon âme se détachait de mon corps.
02:52Je n'arrivais pas à croire que je me vivais.
02:53Les choses se sont améliorées parce que cette histoire remonte quand même à trois ans.
02:56Donc entre-temps, moi, je l'ai dénoncée,
02:58j'ai énormément médiatisé mon affaire.
03:01Le problème, c'est que ce n'est pas fun de le faire.
03:02On a beaucoup plus à perdre que ce que les gens n'imaginent
03:05parce que non seulement on nous contraste en précaires,
03:07mais en dénonçant ce qui passe dans ces milieux-là,
03:09il y a un risque qu'on se fasse blacklister
03:11et qu'on ne retrouve plus de travail par la suite.
03:13Moi, je l'ai fait parce que je pensais que déjà, c'était juste.
03:16Je ne voulais aucunement qu'on m'octroie le droit d'apparaître telle que je suis,
03:19qu'on me dévalorise parce que j'étais noire
03:21et qu'on s'attaque automatiquement à mes droits les plus fondamentaux.
03:25Mais aussi, j'ai pu le faire parce que j'avais décidé aussi d'arrêter de danser
03:29parce que le milieu m'avait beaucoup dégoûtée, mais pas juste à cause de ça.
03:31J'avais eu beaucoup d'harcèlement moral, c'est-à-dire des réflexions.
03:36« Je sais que vous êtes pédés, mais c'est parce que vous êtes pédés
03:39que vous devez danser comme des pédés. »
03:40Des choses comme ça.
03:41Ça a été dans une de mes compagnies.
03:42J'y suis quand même restée plusieurs années.
03:44À l'époque, j'étais quand même jeune, en fait.
03:45Donc, j'étais assez choquée par ce que je voyais
03:48parce que je venais quand même de la Russie.
03:50La Russie, ce n'étaient pas des gens doux, en fait.
03:52Ils étaient très, très durs avec nous.
03:54Il y avait aussi des coups de bâton,
03:55mais ça ne m'avait pas du tout traumatisée
03:57parce qu'on était tous lougés à la même scène.
04:00Et surtout, j'avais l'impression que c'était la dureté de l'enseignement.
04:03Mais là, en compagnie, j'ai trouvé que c'était personnel.
04:05J'ai trouvé que les directeurs s'attaquaient personnellement
04:07parce qu'elles étaient gays, parce qu'elles étaient noires,
04:09parce qu'elles étaient musulmanes,
04:11parce qu'elles ne voulaient pas coucher aussi pour certains.
04:13Avec certains directeurs et dirigeants,
04:15ce n'était plus dans le cadre légal du travail.
04:17Ça devenait personnel.
04:18Et c'est ça qui m'a gênée, en fait.
04:19Voilà, mais à l'époque, j'ai honte de le dire, je n'ai rien dit.
04:21Je n'ai pas pris la défense de mes collègues.
04:23Surtout quand je voyais que c'était des hommes
04:24qui avaient déjà la trentaine passée,
04:27qui ne se défendaient pas.
04:28Inconsciemment, je me suis dit, si eux, ils ne se défendent pas,
04:30qu'est-ce que moi, je dois venir,
04:33du haut de mes 21 ans, prendre leur défense ?
04:35C'était ça aussi.
04:36Mais bon, aujourd'hui, j'en ai très honte.
04:37Je ne me dis pas avec fierté que j'ai assisté à des scènes
04:40où je n'ai pas réagi.
04:41Mais c'est dur quand même, quand on a 20 ans,
04:44de stand-up for yourself.
04:46C'est très, très dur.
04:47Les danseuses, on les recrute très, très jeunes.
04:49On veut des belles femmes, des femmes très jeunes sur scène,
04:51dépasser la quarantaine.
04:52On les envoie au vestiaire, les personnes.
04:54Mais le problème, c'est que j'ai découvert
04:56qu'il y avait cette loi à Guégué.
04:57C'est pour ça que je dis que l'Allemagne a vraiment
04:59un problème de souche avec le racisme.
05:00Cette loi Guégué dit que lorsqu'on a subi des actes de racisme,
05:03on a juste deux mois après les actes pour porter plainte.
05:06Ce délai dépassé, ça ne compte plus.
05:08Je n'ai jamais entendu une loi comme ça, en fait.
05:10Et ce n'est pas juste du racisme.
05:11C'est de la discrimination et tout ça.
05:13Donc, la plupart des Allemands ne connaissent pas ça.
05:14Alors, une Française qui ne parle pas allemand, encore moins.
05:16Au moment où je voulais porter plainte
05:18contre cette maîtresse de ballet,
05:20mon avocat m'a dit qu'il y a cette loi qui la protège.
05:22Donc, il ne peut pas.
05:23Parce que c'est vrai que les derniers faits ont monté à cinq mois.
05:25Du coup, j'ai attaqué l'institution directement.
05:27Au final, on n'est pas allé jusqu'au procès,
05:29on est allé jusqu'à la médiation
05:31parce que le juge nous a dit
05:32qu'avant, ça allait prendre des années,
05:34que ça allait me coûter très cher.
05:35Mais surtout, ça allait aussi abîmer l'image de la compagnie.
05:38Moi, j'étais déjà fatiguée à ce moment-là
05:41parce que pendant un an, j'ai dû constituer un dossier,
05:43demander à mes collègues d'écrire des lettres
05:45attestant qu'ils avaient effectivement été témoins
05:48des actes de racisme que je vivais.
05:49Je n'avais pas envie encore que ça prenne des années.
05:52Ça aurait pu prendre deux mois
05:53comme ça aurait pu prendre encore trois ans.
05:55Donc au final, on est tombé sur un compromis
05:57qui était censé me dédommager de 13 000 euros.
05:5913 000 euros, c'était ridicule comme somme
06:02parce que ça ne remboursait absolument même pas
06:04mes frais d'avocat, mais c'était symbolique en fait.
06:06C'était symbolique dans le sens où j'ai vécu ça.
06:09Et là maintenant, si vous me donnez cette somme,
06:11c'est que vous savez que vous avez fait quelque chose
06:12qui n'allait pas en fait.
06:13Sinon, vous serez battu jusqu'au bout.
06:15Au final, j'ai décidé de partir.
06:17Ça a été vraiment le parcours du combattant.
06:18Le parcours du combattant, même de réunir
06:21les témoignages des danseurs
06:22parce que personne ne voulait parler,
06:23ce qui est normal, même ceux dont j'étais les plus proches,
06:25parce qu'ils avaient peur aussi d'être remis à porte à feu
06:28avec leurs supérieurs.
06:29Et c'est vrai que depuis, j'ai quitté ce milieu,
06:31en tant que danseuse en tout cas.
06:32Je ne danse plus en compagnie
06:34et je suis beaucoup plus heureuse et épanouie qu'avant.
06:37Et après, le fait de se battre, de monter un dossier,
06:40d'aller au procès, ça a été vraiment émotionnellement
06:43extrêmement difficile parce qu'il y avait beaucoup de gens
06:45aussi qui me soutenaient, mais j'ai eu aussi
06:47ma dose de haters.
06:48Un des gens qui créait des faux comptes à Instagram,
06:50qui me disait que sa maîtresse de ballet est avérissante,
06:52que les nègres comme moi ne devaient pas faire
06:54de la danse classique, que des choses comme ça.
06:56Il y a eu aussi la communauté noire qui disait
06:58qu'une noire ne devait pas faire de la danse classique
07:01parce qu'eux-mêmes ne voulaient pas accepter
07:02des personnes blanches qui twerkent.
07:04Donc c'était vraiment dans les deux sens en fait.
07:06C'était vraiment difficile.
07:07Des gens qui donnent leur avis comme ça,
07:11sur notre mur, des gens que je ne connais pas,
07:13qui ne connaissent pas mon histoire
07:15et qui se permettaient de m'insulter à tout bout de champ,
07:17dans toutes les langues possibles.
07:19Donc ça, ça a été vraiment difficile aussi à gérer.
07:22Surtout, j'ai vu que depuis qu'il y a eu cette histoire,
07:24il y a beaucoup de danseurs qui m'écrivent et qui me disent
07:26« Ok, je vis ça dans ma compagnie, qu'est-ce que je fais ? »
07:27Je n'ai pas la science infuse.
07:28Moi, j'ai vécu mon histoire en Allemagne.
07:30Le droit anglo-saxon, le droit en français, c'est différent.
07:34En revanche, je peux leur donner des conseils.
07:36En l'occurrence, il y a une de mes connaissances
07:37qui s'est faite agresser sexuellement par l'un de ses directeurs.
07:40Directeur qui avait déjà été accusé d'agression sexuelle.
07:44Je lui ai dit « Mais en fait, ce que tu dois faire, c'est écrire.
07:46Tu dois écrire une lettre.
07:47Tu dois demander à tes collègues de signer cette lettre.
07:49Même s'il y a seulement cinq signatures.
07:52Cinq signatures, ça peut faire la différence dans une institution comme ça.
07:54Donc, les gens viennent et me demandent des conseils.
07:57J'essaie de les aiguiller au mieux parce que je ne connais pas tout.
08:01Je n'ai pas fait de droits.
08:02Je ne sais pas ce qui est envisageable.
08:03Mais ce que je peux leur dire, c'est qu'il ne faut surtout pas garder le silence.
08:06Parce qu'en gardant le silence, clairement, on contribue.
08:08On les protège, en fait.
08:10On les protège, je crois.
08:10Enfin, ça ne vaut pas le coup d'avoir une carrière
08:13si c'est pour se faire harceler et abuser tous les jours.
08:15Mais là, aujourd'hui, les choses sont en train de changer.
08:17Il y a de plus en plus de diversité dans le milieu du ballet.
08:19Je ne peux pas dire que c'est exceptionnel les changements
08:22parce que ce sont des institutions qui sont extrêmement vieillissantes.
08:25Et si on compare à l'opéra, je trouve que le ballet, quand même,
08:27est beaucoup plus tourné sur son époque
08:30parce que l'opéra, je trouve que c'est encore un autre monde.
08:32Mais il y a encore beaucoup de choses à faire.
08:34Mais comme beaucoup d'autres disciplines,
08:36on parle beaucoup du ballet en ce moment.
08:37Mais au final, le racisme, la discrimination,
08:40les abus psychologiques ou sexuels qu'on peut trouver dans ce milieu
08:44sont un fléau au final de la société.
08:46Peut-être que dans le ballet, ils sont beaucoup plus visibles
08:48parce que des gens alimentent ce silence
08:50de peur de perdre leur contrat.
08:52C'est ça, en fait.
08:53Ce soir, je me suis déjà dit qu'il y avait un gros problème
08:55d'accessibilité dans la danse classique.
08:58Déjà, ça coûte très, très cher.
08:59Ma mère a dû faire un crédit pour m'envoyer étudier en Russie.
09:01Je me suis dit que si déjà, je rends la danse classique accessible
09:04à plus de personnes, peut-être qu'il y aura plus de diversité
09:07dans les compagnies.
09:08Et s'il y a plus de diversité dans les compagnies,
09:09il y aura moins de personnes qui vont subir le racisme.
09:11Moi, j'étais la seule en Allemagne.
09:12J'étais la seule femme de couleur en Allemagne.
09:14Donc, ça a été aussi compliqué.
09:16Mais si j'avais eu plusieurs collègues noirs,
09:18je sais que cette maîtresse de ballet
09:19n'aurait pas pu s'en prendre à moi.
09:20Parce qu'on aurait fait front.
09:22J'ai créé ma plateforme Ball Step,
09:23qui a pour vocation première, bien évidemment,
09:26de rendre la danse classique accessible à tout le monde.
09:29Depuis ce soir, parce que d'un point de vue géographique,
09:31on n'a pas forcément accès au conservatoire.
09:34Mais aussi, de rendre la pratique du sport accessible à tous.
09:37Parce qu'aussi, j'enseigne le yoga, le fitness, cette plateforme.
09:41Parallèlement, aussi, tous les samedis matins,
09:42je donne des cours de barre au sol
09:44et de ballet workout sur Paris, maintenant.
09:46J'ai écrit un livre.
09:47Ce livre est vraiment une introspection sur ma vie,
09:50sur mes combats, les difficultés que j'ai dû affronter
09:53tout au long de ma carrière en tant que danseuse.
09:54Mais aussi, mon enfance.
09:56Pour moi, il était important d'écrire ce livre
09:58afin d'inspirer toute une nouvelle génération
10:00qui, parfois, se sent blessée par nos sociétés.
10:03Je voulais insuffler à travers Signes Noirs
10:05un message d'espoir, de solidarité et de bienveillance.
10:10Je danse toujours, mais en tant que freelance, maintenant.
10:13Je choisis mes projets, mes causes, mes partenaires, mes chorégraphies.
10:17Le fait d'avoir cette liberté de faire ce que je veux, quand je veux.
10:19Alors, il faut aussi pas le suivre financièrement
10:21parce que là, on dirait que tout est marveillé.
10:23Mais des fois, financièrement, c'est un peu compliqué.
10:26Mais au moins, j'ai cette liberté et je suis très heureuse comme ça.
10:29Et c'est ça aussi que j'ai envie de dire, pas juste aux danseurs,
10:31que des fois, on a le mauvais job, on a les mauvais supérieurs, tout ça.
10:35La vie est tellement courte et il faut se libérer,
10:38il faut tenter d'autres choses.
10:39C'est qu'en essayant qu'on saura si on a fait le bon choix ou pas.

Recommandations