Variole du singe (MPOX) : Matthieu Hocque, secrétaire général du groupe de réflexion Le Millénaire, estime "qu'il faut fermer les frontières en France pour empêcher l’importation du virus"

  • il y a 2 semaines
Comment éviter une épidémie de variole du singe en France, alors que l'état d'alerte maximum a été déclenché ? Invité de CNews, Matthieu Hocque, secrétaire général du groupe de réflexion Le Millénaire, estime "qu'il faut fermer les frontières pour empêcher l’importation du virus en France". Il explique que cela est possible, en raison du danger que cela peut représenter dans notre pays.
La Suède a signalé, jeudi 15 août, un premier cas du nouveau variant mpox (anciennement variole du singe) sur son territoire, amenant l'Organisation mondiale de la Santé à alerter dans la foulée que d'autres cas importés de ce variant plus contagieux et dangereux étaient susceptibles d'être détectés prochainement en Europe.

"Il est probable que d'autres cas importés de clade 1 (variant, NDLR) soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines", a dit la branche Europe de l'OMS dans un communiqué.

L'organisation avait déclenché mercredi son niveau d'alerte le plus élevé au plan international face à la résurgence des cas de mpox sur le continent africain.

Au total, 38 465 cas de cette maladie ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès, avec notamment une augmentation de 160 % du nombre des cas en 2024 comparé à l'année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l'agence de santé de l'Union africaine, Africa CDC.
Transcript
00:00Oui, il faut s'en inquiéter, effectivement, parce qu'avec plus de 3%, je crois, de létalité,
00:04ça reste un virus qui tue et c'est un virus qui peut faire vraiment beaucoup de dégâts dans notre pays.
00:11Et puis surtout, c'est qu'aujourd'hui, nos sociétés ne sont plus adaptées pour pouvoir justement répondre à ce variant.
00:16Donc, c'est pour cela qu'il faut adopter un principe clair, un principe de précaution,
00:20c'est-à-dire qu'il faut tout mettre en avant, tout mettre en œuvre pour pouvoir justement ce qu'on appellerait confiner le virus,
00:25c'est-à-dire éviter qu'il arrive sur notre sol un maximum.
00:28Donc, fermer les frontières. Il faut fermer les frontières à destination des pays.
00:32Vous pensez que c'est possible, ça, de fermer les frontières ?
00:34Je pense que oui, c'est possible, tout à fait. Il y a deux exemples qui me font dire que c'est possible.
00:38La procédure pour fermer une frontière, c'est en fait, vous allez demander au Conseil européen,
00:47justement, une exemption sur Schengen, temporaire. Vous avez deux motifs pour le faire.
00:51Un risque sécuritaire fort, 2015, les attentats de novembre 2015, ou un risque sanitaire et donc de santé publique, mars 2020 pour le Covid.
00:59Et ce qu'il faut faire, ce n'est pas fermer les frontières vis-à-vis de tous les pays,
01:04mais au moins fermer les frontières dans un premier temps sur les pays où ce virus sévit.
01:09Et donc, par exemple, la Suède, le Congo, etc.
01:12Et ensuite, après, il faudra se poser la question, si ça s'amplifie, fermer toutes les frontières
01:18pour pouvoir se prémunir dans un premier temps et éviter qu'il y ait le maximum de gens.
01:22Parce que notre objectif, c'est justement d'avoir le moins de contagions possibles sur notre sol rapidement pour pouvoir ne pas éviter.
01:29Parce que j'entends bien ce que vous dites.
01:31Je précise quand même pour ceux qui nous regardent qu'il y a un traitement contre ce virus et qu'il y a un vaccin préventif.
01:37Exactement.
01:37Mais voilà, pour ne pas paniquer les gens qui nous écoutent, parce qu'on n'a pas eu le temps de l'évoquer en profondeur.
01:41On aura un médecin pour en parler.

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