Le chroniqueur politique, Eliott Mamane, sur la possibilité de voir Tony Estanguet à Matignon pour succéder à Gabriel Attal : «Que l'on en vienne à proposer des noms comme Tony Estanguet témoigne de l'état politique dans lequel on se trouve»
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00:00D'abord, j'aimerais rappeler le respect professionnel infini que j'ai pour Jérôme Béglé.
00:05Je me demande dans quelle mesure il pouvait peut-être y avoir une part de second degré dans cette proposition.
00:09Maintenant, qu'elle soit d'ailleurs tangible ou non, remarquons qu'en effet,
00:14que l'on en vienne à proposer des noms comme celui de Tony Estanguet,
00:17témoigne de l'état politique dans lequel on se trouve avec l'incapacité de formuler des visions claires,
00:24correctement soutenues d'un point de vue rhétorique,
00:27puisque Tony Estanguet a eu la charge de mener à bien ces Jeux Olympiques,
00:32qui étaient un objectif, somme toute, dépolitisé, même si, évidemment, il y avait plein...
00:35Mais loin d'être facile.
00:36Ah mais, loin d'être facile, on est tout à fait d'accord,
00:38mais c'étaient des prérogatives qui étaient presque plus administratives que politiques,
00:42dans le sens qui pourraient répondre à des attentes idéologiques motivées par les Français.
00:47Et donc, que l'on se dise que la figure la plus consensuelle à l'heure actuelle en France
00:52serait précisément quelqu'un dont les prérogatives ces dix dernières années
00:56ont été en effet centrales, mais qui ne faisaient pas l'objet d'un clivage idéologique massif
01:02dans la population, dans la société civile,
01:04me semble assez significatif de notre incapacité de mettre en opposition
01:08des projets raisonnablement argumentés aujourd'hui en France.