• il y a 3 mois
Au lendemain de la cérémonie de clôture des JO de Paris, Thomas Jolly, directeur artistique, Daphné Bürki, directrice stylisme et costume et Maud le Pladec, directrice de la danse des cérémonies des Jeux  étaient en direct dans le Live BFM.

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Transcription
00:00Et oui, parce que ce matin dans le live, on a l'immense privilège de recevoir ceux qui l'ont fait, les artisans de cette cérémonie et de la cérémonie d'ouverture aussi, des paralympiques également.
00:09Alors, Thomas Joly, vous êtes directeur artistique des cérémonies, Daphné Burki, directrice stylisme et costumes, Maud Lepladec, directrice de la danse des cérémonies des Jeux olympiques.
00:18Et pour vous accompagner, nous sommes aussi en compagnie Célia Vallée, journaliste BFM TV, qui était à la cérémonie de clôture hier, Aurélien Tiersien, journaliste RMC Sport, et Anthony Leboeuf, journaliste politique BFM TV.
00:29Une cérémonie qui a donc duré trois heures hier soir. Thomas Joly, vous vous dites quoi ce matin que le challenge est réussi ?
00:36Je me dis qu'on a passé une très belle soirée. Moi, j'ai passé une très belle soirée en tout cas. J'ai été très heureux, très ému de voir les athlètes en vrai au cœur de la cérémonie.
00:45Parce que sur la scène, c'était plus évidemment sur 6 km. Là, tout à coup, ce stade, ce chaudron d'humains dans les gradins, sur la piste, j'ai trouvé ça très, très émouvant.
00:55Donc ça y est, la deuxième cérémonie est faite. Il nous en reste encore deux, l'ouverture paralympique et la clôture paralympique. On se remet au travail très vite.
01:03Et justement, vous évoquiez le lien avec les athlètes. Célia Vallée, vous étiez hier dans le stade. Est-ce que c'est quelque chose que vous avez ressenti depuis les gradins ?
01:12Oui, ce lien, cette proximité qu'on a trouvé à la clôture et qu'on n'avait pas peut-être à la cérémonie d'ouverture.
01:18Et ce qui nous a marqués, nous, en tribune, les journalistes, c'est cette arrivée de la délégation française qui change de parcours, qui ne suit pas le parcours des bénévoles,
01:27qui n'est pas la délégation, l'approchage, je crois, et qui va tout de suite voir le public avec des clappings, des selfies.
01:33Et nous, ça nous a vraiment marqués. En fait, on a retrouvé cette communion, cette symbiose qu'on a eue tout au long de la quinzaine olympique.
01:39Et ça, on l'a vraiment remarqué hier.
01:41Daphné Burkhi, c'est quelque chose que vous avez ressenti aussi ?
01:44Oui, moi aussi. Comme d'habitude, c'est les Jeux olympiques, à chaque fois qu'on avance, on se dit qu'on vit encore quelque chose de nouveau.
01:53Donc hier, c'est ce que j'ai ressenti aussi. Une cérémonie de clôture, il y a un certain nombre de protocoles.
01:58Et en effet, il faut accueillir avant tout tous ces athlètes et ça n'en finissait pas.
02:02Et c'était assez incroyable, cette espèce de balle, ça n'arrêtait pas d'avancer, de tourner.
02:07C'était presque enivrant, ce moment-là. Vous avez senti les vibrations, en effet, c'était impressionnant de les voir tous.
02:16C'était très joyeux, en fait.
02:18On parle souvent des valeurs de l'olympisme, la réconciliation, le partage.
02:23Je pense que c'était un peu votre mission, c'était aussi de transmettre ça, de ce grand moment.
02:28Est-ce que c'est ce qui ressort ? Il y a eu des critiques aussi sur les cérémonies.
02:32Est-ce que malgré tout, ce qui triomphe, selon vous, c'est ça ?
02:35Ah oui, absolument. C'est absolument ce qui triomphe.
02:38Depuis la cérémonie d'ouverture et jusqu'à hier, et encore, j'espère, pour les prochains Jeux paralympiques,
02:45je sens une ferveur, moi. Il y a beaucoup de personnes qui m'ont écrit ou témoigné, même dans la rue, un sentiment de fierté.
02:52Et je ne m'attendais pas à ça. Et d'un coup, je me suis dit, OK, qu'est-ce qui se passe ?
02:56En fait, je crois que les gens se sont sentis, dès la cérémonie d'ouverture, concernés, reconnus, considérés,
03:02en partie, d'un grand tout, d'un grand nous, j'aime bien dire ça.
03:05Et ce grand nous, il s'est perpétué pendant 15 jours.
03:08Alors, j'entends déjà, sur les plateaux des médias, les titres, la parenthèse enchantée se referme.
03:13Moi, je ne crois pas du tout. Je crois que la parenthèse, elle s'est ouverte au début des Jeux olympiques,
03:17avec la cérémonie d'ouverture. Elle ne se conclut pas du tout là, parce qu'il y a encore les Jeux paralympiques.
03:21Et même, j'espère, puisse cette lumière qui s'est élevée dans le ciel de Paris, tous les soirs,
03:26perdurer, même au-delà des Jeux paralympiques, parce que cette lumière donnée sur chacun et chacune,
03:31de manière égale et sur la dignité de chacun et de chacune, elle nous a donné une grande force,
03:37puisse-t-elle durer.
03:38Alors, restons dans cette parenthèse enchantée.
03:4017,1 millions de téléspectateurs étaient devant la cérémonie de clôture hier soir.
03:45C'est forcément un peu moins que les 24 millions de la cérémonie d'ouverture, mais c'est quand même un très beau score.
03:50Alors, il y avait eu des critiques, on s'en souvient, vous l'avez dit, à la cérémonie d'ouverture.
03:54Encore ce matin, disant qu'elle était un peu moins audacieuse, un peu plus traditionnelle.
03:58Est-ce que vous avez aussi été contraint par le protocole, Daphné l'évoquait ?
04:02Bien sûr, chaque cérémonie a son identité.
04:04En réalité, d'ailleurs, on ne va pas recopier la même cérémonie.
04:08Elles ont chacune une singularité.
04:10La première, l'ouverture, elle se passait sur la Seine, au cœur de Paris.
04:13On ne retrouvera pas ça.
04:15Même si la cérémonie d'ouverture paralympique se passera aussi au cœur de la ville, place de la Concorde,
04:21sur les Champs-Élysées et place de la Concorde.
04:23Ça créera, bien sûr, un nouveau temps fort au cœur de la ville, ce qui est très beau dans ces Jeux.
04:27Mais ce ne sera pas la même chose que la cérémonie d'ouverture olympique sur la Seine.
04:31Quant aux cérémonies de clôture, il y a tout un tas d'éléments qui sont relatifs aux cérémonies de clôture,
04:36de protocole, et puis le stade donne une autre ambiance, autre chose.
04:40Mais je crois qu'il ne faut pas s'attendre à retrouver.
04:44Je pense qu'il faut accepter le fait que chaque cérémonie aura son identité.
04:48Justement, dans la construction de cette cérémonie,
04:50une petite question peut-être pour Maud.
04:52Vous êtes en charge plutôt de la danse.
04:54Il y avait une grande part avec les danseurs hier, un grand tableau pour élever les anneaux olympiques.
04:59Comment ça s'est construit ?
05:00Est-ce qu'il y avait cette volonté aussi de mettre une grande part de danse
05:02où il n'y avait pas de chanteur pour les accompagner ?
05:04C'était vraiment uniquement ça ?
05:06J'ai la chance, en fait, que Thomas Joly aime beaucoup la danse.
05:08Je pense que la danse est à l'honneur dans toutes les cérémonies.
05:10Ça a été le cas dans la cérémonie d'ouverture.
05:12Puis aussi parce que la France est le berceau de la danse.
05:15Il y a comme ça quelque chose qui va dans la continuité.
05:19Au-delà de la danse, c'était même le corps qui était mis au centre de cette cérémonie de clôture.
05:25On revenait, on l'a dit beaucoup, à la genèse du sport, les valeurs de l'olympisme.
05:32Et je pense que c'est quelque chose dont Thomas a énormément parlé,
05:35en tout cas pour cette cérémonie de clôture.
05:37C'était de faire une sorte de monument humain.
05:39Donc à partir du moment où on fait un monument humain,
05:41il fallait beaucoup de gens sur le plateau.
05:43Il fallait aussi que ça soit monumental, assez épique.
05:45Et c'est vrai que c'est Kévin Vives qui a chorégraphié cette cérémonie de clôture,
05:49qui a travaillé main dans la main avec Thomas Joly sur cette mise en scène,
05:53et du coup cette mise en corps.
05:55Et il fallait aussi pouvoir tracter d'une certaine manière ces anneaux.
06:00Et c'est vrai qu'il a complètement inventé une nouvelle pratique presque sportive,
06:08et aussi je dirais performative,
06:10qui était de travailler avec ces agrés qui ont été spécialement conçus pour ce spectacle.
06:15Voilà, donc ça nous a posé quelques questions,
06:22parce qu'il a fallu travailler aussi avec ces grands anneaux monumentaux.
06:26Mais c'est vrai que la danse, plus que la danse,
06:29c'est vraiment le corps qui a été mis à l'honneur dans cette cérémonie.
06:32Il y avait combien de danseurs sur cette cérémonie ?
06:33Il y en avait plus d'une centaine en fait, de performeurs.
06:35Alors plutôt circassiens, des gens qui venaient du parkour, du break.
06:39Les pompiers de Paris ?
06:40Les pompiers de Paris, évidemment.
06:41Les pompiers de Paris qui se sont revenus, puisqu'ils étaient aussi sur la cérémonie d'ouverture,
06:44mais on les a moins vus en tout cas.
06:46Mais ils étaient vraiment bien présents.
06:48Donc c'est les gymnases des pompiers de Paris qui étaient là en l'occurrence,
06:51qui ont fait cette très belle image iconique de fin suspendue sur les anneaux.
06:56Et puis c'était une volonté aussi de travailler.
07:01On a beaucoup travaillé.
07:02Il y avait l'eau, l'élément de l'eau, il y avait la ville,
07:05et là on avait en fait les airs.
07:06Et il s'avère que dans ce stade qui était énorme,
07:08moi j'étais impressionnée sur la manière dont on a pu aussi travailler
07:13avec un autre type de contexte et d'éléments,
07:15et c'était très beau à voir.
07:17Avant cette danse, on a évidemment vu Léon Marchand,
07:20qui a éteint la vasque, c'était une évidence Thomas Joly.
07:23Alors ça, ça fait partie des choix de Tony Estanguet,
07:26pour rendre à César ce qu'il a apporté à César.
07:28Les choix des athlètes, c'est son travail, c'est son privilège.
07:33Et donc il a assez rapidement dit que l'athlète qui viendrait éteindre la vasque,
07:39ce serait merveilleux que ce soit Léon Marchand.
07:41Léon Marchand a accepté.
07:42J'ai trouvé cette séquence très classe, très élégante,
07:46dans le Jardin des Tuileries,
07:48et j'ai trouvé ça très émouvant aussi de le voir arriver,
07:50et d'avoir aussi imaginé, ça c'est nous qui l'avons proposé,
07:54cette flamme entourée des athlètes de tous les continents,
07:57qui est soufflée par l'ensemble des athlètes de chaque continent.
08:00On avait une très grande vasque dans le ciel,
08:02et j'aimais bien ce rapport avec cette toute petite flamme
08:05au cœur du très grand stade.
08:07Mais le moment était très très émouvant.
08:09Sur le choix musical, alors Victor Lemagne qui est en charge de la musique
08:11n'est pas avec nous, mais vous allez peut-être pouvoir un peu nous éclairer.
08:13C'était La Parbelle à la French Touch.
08:16D'ailleurs vous avez tous un peu la voix cassée,
08:17est-ce que c'est parce que vous avez tout chanté sur Phoenix hier ?
08:21Entre autres !
08:23C'était l'idée en tout cas des groupes.
08:26Il y avait Phoenix, il y avait R, il y avait Kavinsky,
08:28il y avait Angèle bien évidemment,
08:31il y avait Izette aussi qui était avec nous.
08:33Vanda aussi ce rappeur cambodgien.
08:35Il y avait aussi cette idée de groupe, de faire groupe.
08:38Encore une fois on a parlé de monuments humains,
08:40autant la première cérémonie c'était de monuments patrimoniaux,
08:43culturels et républicains, là c'était les monuments humains,
08:45donc des groupes qui invitaient d'autres artistes
08:49pour des duos, trios, des featurings assez inédits.
08:54Et tout le stade reconnaissait ces sons, c'est ça qui est chouette.
08:58Et comment on crée un groupe de plusieurs groupes ?
09:00Comment on crée cette énergie justement ?
09:02C'est ce qui se passe sur les Jeux Olympiques depuis le début,
09:04je crois que c'est un souffle commun,
09:06tout le monde a envie d'en être,
09:07tout le monde a envie de rencontrer l'autre,
09:09ça s'est fait hyper naturellement.
09:12C'est la beauté du...
09:14Je ne sais pas, c'est peut-être un peu la magie,
09:16c'est vrai que là on est un peu en lendemain,
09:17je vous entends dire oui il y a des critiques,
09:19mais c'est le principe RDFM.
09:23Mais non, c'est merveilleux ce qui vient de se passer pendant 15 jours,
09:28et on n'a pas du tout envie que ça s'arrête,
09:30ça ne va pas du tout s'arrêter avec les Paralympiques.
09:33C'était une grande fête,
09:35avec encore une fois plein de messages à l'intérieur,
09:38on mettra du temps à les décrypter,
09:40mais moi je suis impressionnée par le nombre de gens
09:42qui ont regardé justement cette cérémonie,
09:44je ne sais pas si c'est déjà arrivé,
09:45des chiffres comme ça, surtout pour une clôture.
09:47Le comparatif est assez dingue.
09:49C'est vertigineux.
09:50Voilà, c'est vertigineux.
09:51Nous on se réveille en disant,
09:53on a essayé de faire encore une fois,
09:55le mieux pour tous,
09:57et c'est très émouvant ce qui se passe.
09:59Alors forcément ce matin on parle un peu de blues post-JO,
10:02est-ce que vous le craignez,
10:03vous ce blues, même si vous l'avez dit c'est pas fini,
10:05il y a encore les Paralympiques qui arrivent ?
10:06Non, moi je crois qu'il faut,
10:08vraiment il faut prendre en héritage,
10:10vous savez cet héritage,
10:11de ce grand nous,
10:13de chacun et chacune,
10:15de ce témoignage aussi qu'on est très nombreux et nombreuses
10:18à bien vouloir bien,
10:20et même à bien vouloir bien vivre ensemble.
10:22Cet héritage-là,
10:24nous on est artistes,
10:25on a envoyé ce message dès la cérémonie d'ouverture,
10:27il a été relayé par les compétitions pendant 15 jours.
10:31Est-ce que ce message doit être repris
10:34par la politique, par le médiatique,
10:36mais aussi par chacun et chacune d'entre nous,
10:38parce que c'est nous qui construisons aussi cette unité.
10:42On en est tous et toutes responsables aussi.
10:45Et moi je crois qu'il ne faut pas du tout avoir le blues,
10:47au contraire, je crois que ça a lancé une énergie.
10:49Et que comme on a aimé cette énergie,
10:51et bien perpétuons-la le plus longtemps possible.
10:54Mais on avait quand même posé la question à quelques Français,
10:57savoir si eux, ils ont un petit peu peur de ce blues.
10:59Il y en a certains qui nous disent quand même,
11:01mais qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
11:03Anthony Lobo aussi une question pour nous.
11:04Oui, on a effectivement connu un record de médaille absolue
11:07pour l'équipe de France,
11:08un record de médaille d'or,
11:10on en a eu 16, une de plus,
11:12comparé à Atlantin en 96.
11:13Record de bonheur aussi,
11:14parce qu'on a vu le sourire des gens.
11:17Vous dites quoi Los Angeles ?
11:18Bon courage !
11:21Ils sont super en plus,
11:22ils sont hyper motivés,
11:23Tom Cruise était tellement motivé.
11:25On a dû garder le secret ça aussi.
11:27On a surtout hâte de voir ce qu'ils vont faire,
11:28puisque comme on est dedans depuis deux ans,
11:30on sait très bien ce que ça demande,
11:32c'est qu'on se dit,
11:33mais tiens, finalement dans quatre ans,
11:35j'espère qu'on fera une soirée avec des pitas et des bières,
11:37et qu'on regardera ce qu'ils vont faire.
11:39Mais vous avez ringardisé les cérémonies d'ouverture,
11:42faire ça dans une ville,
11:43organiser des JO avec des monuments dans une ville.
11:46Bon courage Los Angeles !
11:49Ce qui était joli aussi hier à voir,
11:50c'est que le Handover donne un petit signal,
11:53nous on est en train de penser les Jeux comme ça,
11:55on le voit, ça va être spectaculaire.
11:57Ils vont nous en mettre plein la bulle,
11:59Hollywood avec les anneaux olympiques,
12:01wow, si belle image.
12:03Snoop Dogg, Dr Dre.
12:04L'ambiance, etc.
12:05Ça va être spectaculaire,
12:06et c'est ça qui est joli aussi,
12:07c'est que chaque ville haute,
12:09chaque pays qui reçoit les Jeux,
12:10dit aussi au monde entier,
12:12voilà qui je suis.
12:13Nous on l'a dit aussi,
12:14et d'ailleurs on a terminé la cérémonie de clôture comme ça,
12:17avec la chanson My Way,
12:18I did it my way,
12:19voilà, on l'a fait comme ça,
12:21nous l'avons fait comme ça,
12:22c'est la fin des Jeux olympiques,
12:24mais les paralympiques arrivent bientôt,
12:26et c'était notre façon à nous de célébrer l'olympisme.
12:30Tom Cruise quand même,
12:31parlons-en Daphné.
12:32Comment ça s'est organisé ?
12:33On a envie de connaître un peu les coulisses
12:34avec ces séquences surréalistes que l'on a vues.
12:37Hier quand il faisait le repérage,
12:38il était assez décontracté.
12:40Il était très décontracté.
12:41Il a prévu qu'il sautait du toit dans le pad.
12:43Il sautait du toit.
12:45Nous on l'a vu en répétition arriver
12:48dans notre site ultra secret,
12:50où on répétait la cérémonie de clôture,
12:52j'ai vu arriver une caravane avec une loge,
12:55je me suis dit ok,
12:56quelqu'un arrive d'important,
12:58et c'était le dimanche où nous on ne travaillait pas,
13:00et c'était le dimanche où il a pu travailler son apparition,
13:04et puis on l'a croisé hier,
13:06il était effectivement très détendu,
13:07très heureux d'être là.
13:08Très sympa.
13:09Hier il a sauté du toit.
13:10Il l'a fait.
13:11Donc c'était la deuxième fois hier soir.
13:13Vous avez eu votre mot à dire sur ces séquences à Los Angeles,
13:16où finalement c'était indépendant de votre création ?
13:18C'était tout à fait indépendant en termes de création,
13:21c'était une carte blanche,
13:22ils devaient d'ailleurs faire ce qu'ils voulaient
13:24pour donner leur couleur, leur patte,
13:27par contre il y a comme une invitation chez nous,
13:29puisqu'il y a notre décor,
13:30il y a notre installation de lumière, de son,
13:33et donc il y a eu comme ça une synergie,
13:36on les a invités,
13:37comme mon ami de quelqu'un chez soi,
13:39et qu'on lui dit,
13:40à toi.
13:42J'ai l'impression,
13:43quand on a étudié l'histoire de ce pays,
13:45la France,
13:46parce que notre travail c'était de dire
13:47qu'est-ce que c'est la France ?
13:48Oui, c'est un pays qui se remet en question,
13:50qui se regarde beaucoup
13:51et qui dit oui,
13:52il faut continuer à changer,
13:54à s'interroger,
13:55à remettre en question,
13:56pour toujours, je crois,
13:57mieux vivre ensemble,
13:58toujours.
13:59Là,
14:00il y avait une audace
14:02qui s'est lancée
14:03et encore une fois,
14:05j'ai l'impression que
14:06on s'est tous et toutes donnés
14:08l'exemple.
14:09On s'est tous dit,
14:10on y arrive,
14:11on préfère le dialogue
14:13à la division,
14:14on préfère le débat
14:16au rejet,
14:17on préfère la main tendue
14:18que le doigt qui pointe.
14:19La joie.
14:20On préfère la joie
14:21à l'isolement
14:22et puis à la suspicion
14:23et à l'anxiété aussi
14:25qui était latente.
14:26Voilà,
14:27c'est possible aussi
14:28de bien être tous
14:29et toutes ensemble.
14:31Il faut le dire,
14:32parce que je crois qu'on est nombreux
14:33et nombreuses,
14:34donc il faut le dire.
14:35Après,
14:36ça continuera.
14:37La France,
14:38et d'ailleurs,
14:39il parle là des athlètes
14:40qui sont montés sur la scène.
14:41La France,
14:42parfois,
14:43c'est aussi un peu
14:44le bazar,
14:45mais ça marche.
14:46C'est aussi un joyeux bordel.
14:47Oui, mais c'est vrai.
14:48Les manifs,
14:49c'est français,
14:50la grève,
14:51c'est français.
14:52Oui,
14:53mais ça marche
14:54et puis c'est comme ça.
14:55C'est une démocratie,
14:56ça ne va pas de soi.
14:57Ce n'est pas une évidence,
14:58il faut la travailler.
14:59C'est un effort quotidien
15:00de chacun envers chacune
15:01et les uns avec les autres.
15:02Voilà,
15:03c'est ça la France,
15:04la France sera peut-être
15:05différente à Los Angeles.
15:06On verra bien.
15:07En tout cas,
15:08j'imagine que vous allez suivre
15:09ça de très près,
15:10même vous,
15:11Maud Lepladé,
15:12pour les chorégraphies,
15:13ça va être encore autre chose,
15:14mais vous allez regarder ça
15:15de près en l'ayant fait à Paris.
15:16Mais j'ai tellement hâte
15:17de voir comment ils vont
15:18s'approprier cette chose-là.
15:19C'est vrai que,
15:20bon,
15:21le corps,
15:22encore une fois,
15:23il est central.
15:24Je le disais aussi,
15:25j'estime que la France,
15:26c'est le berceau de la danse,
15:27mais imaginez-vous
15:28les États-Unis,
15:29il y a quand même
15:30la culture allemande,
15:31française et américaine
15:33Ils ont l'habitude
15:34de faire des gros shows aussi.
15:35Donc,
15:36ils mettent aussi
15:37des moyens qui sont différents.
15:38Nous,
15:39là,
15:40on essaye de faire
15:41un énorme show
15:42avec de l'artisanat.
15:43Je pense que c'est
15:44un peu l'inverse.
15:45Peut-être qu'ils vont essayer
15:46de s'inspirer de nous
15:47et de voir comment c'est possible.
15:48Mais je pense
15:49qu'on a lancé,
15:50je crois sincèrement
15:51que c'est quand même
15:52un endroit,
15:53les Jeux olympiques,
15:54où tous les pays
15:55se réunissent
15:56et s'inspirent
15:57les uns des autres.
15:58On est là,
15:59enfin,
16:00on parle beaucoup
16:01d'être ensemble
16:02et c'est aussi
16:03des cultures
16:04qui se rencontrent.
16:05Donc,
16:06c'est aussi
16:07la culture de l'événement,
16:08la culture du sport.
16:09Enfin,
16:10c'est toutes ces cultures
16:11qui vont effectivement
16:12maintenant,
16:13peut-être changer aussi
16:14puisqu'elles se sont
16:15d'une certaine manière
16:16rencontrées
16:17et un peu fusionnées ici.
16:18Donc,
16:19j'ai vraiment hâte
16:20de voir ce que ça va donner.
16:21Vous allez leur donner
16:22des conseils,
16:23Thomas Joly ?
16:24Bah,
16:25s'ils me le demandent,
16:26je peux leur donner
16:27quelques tuyaux.
16:28Mais je crois qu'ils n'ont
16:29vraiment pas besoin
16:30de nous.
16:31Non,
16:32ils n'ont pas besoin
16:33de nous.
16:34Franchement,
16:35pas besoin.
16:36Je crois que,
16:37oui,
16:38ça va être spectaculaire.
16:39On l'a vu hier.
16:40Peut-être un petit tour
16:41de plateau
16:42sur votre top
16:43un peu
16:44de la cérémonie
16:45de clôture.
16:46Vous vous en...
16:47Ah oui,
16:48le moment pref ?
16:49Oui.
16:50Célia,
16:51vas-y.
16:52Moi,
16:53c'est vraiment
16:54l'arrivée des athlètes.
16:55Puis alors,
16:56le drapeau
16:57très,
16:58très émouvant.
16:59Et en fait,
17:00c'est tout l'ampleur
17:01que ça prend dans ce stade.
17:02On est réunis,
17:03enfin,
17:04tous.
17:05On a tous été
17:06un petit peu partagés
17:07sur tous les sites
17:08pendant 15 jours.
17:09Et là,
17:10on est tous ensemble.
17:11Et c'est vraiment
17:12cette beauté
17:13d'être ensemble
17:14et de partage
17:15qu'on a vécu hier ensemble
17:16encore plus proche
17:17que l'on a été.
17:18Oui,
17:19l'arrivée des athlètes
17:20clairement,
17:21avec ce sourire
17:22sur leur visage.
17:23Alors,
17:24même ceux qui n'avaient pas
17:25de visage,
17:26ils ont fait
17:27vibrer,
17:28pleurer,
17:29hurler,
17:30crier.
17:31On peut utiliser
17:32plein de verbes comme ça.
17:33Donc,
17:34c'était beau de les voir
17:35tous ensemble,
17:36effectivement.
17:37Et puis aussi,
17:38la réalisation
17:39qui montrait
17:40cette espèce
17:41de fosse
17:42du Stade de France
17:43remplie de ces athlètes
17:44de toute nationalité.
17:45C'était quand même
17:46de très,
17:47très belles images.
17:48Et puis,
17:49Tom Cruise,
17:50le saut,
17:51incroyable.
17:52Je vais vous donner
17:53quelques conseils.
17:54Vous avez un moment
17:55préféré ?
17:56Là,
17:57j'adore.
17:58C'est très mignon.
17:59Bravo.
18:00Félicitations.
18:01Merci beaucoup.
18:02Un moment préféré,
18:03bon,
18:04moi je suis d'accord
18:05avec vous,
18:06le flot humain.
18:07Le débordement
18:08quand ils sont montés
18:09sur scène
18:10et qu'ils n'avaient pas
18:11le droit,
18:12par exemple.
18:13Effectivement,
18:14aussi le débordement
18:15sur scène.
18:16J'ai adoré.
18:17Non,
18:18j'arrive pas à avoir
18:19du mal à choisir,
18:20j'avoue.
18:21Moi,
18:22j'adore les entrées,
18:23et quand Isult
18:24qui chante
18:25« My way »
18:26et qui part sur
18:27cette dernière note
18:28tellement empuissante
18:29avec tout ce qu'elle représente
18:30et ce peu d'artifice
18:31au-dessus du Stade de France,
18:32ça me marquera
18:33longtemps.
18:34Alors,
18:35les JO ne sont pas
18:36tout à fait terminées.
18:37Déjà,
18:38le regard tourné
18:39vers les Paralympiques
18:40dans 15 jours,
18:414500,
18:424500 athlètes
18:43paralympiques attendus.
18:44Qu'est-ce qui nous attend
18:45côté cérémonie ?
18:46Alors déjà,
18:47c'est le moment.
18:48Déjà,
18:49alors je peux,
18:50une parade
18:51sur la plus belle
18:52venue du monde,
18:53les Champs-Élysées.
18:54Et puis,
18:55un spectacle
18:56Place de la Concorde.
18:57On a,
18:58et on va encore parler
18:59de danse,
19:00confier
19:01une grande partie
19:02de la cérémonie
19:03à un chorégraphe
19:04qui s'appelle
19:05Alexander Ekman,
19:06qui a une danse
19:07très théâtrale,
19:08très ludique,
19:09très...
19:10incisive aussi,
19:11je veux dire
19:12très spectaculaire,
19:13voilà,
19:14pardon,
19:15et qui travaille
19:16déjà depuis plusieurs mois
19:17sur cette cérémonie.
19:18Et puis,
19:19sur cette place
19:20de la Concorde,
19:21changer de société
19:22fut un temps,
19:23puisque c'est ici
19:24que la guillotine
19:25était installée,
19:26souvenez-vous,
19:27on n'en était pas nés,
19:28mais en tout cas,
19:29voilà,
19:30et bien peut-être
19:31c'est un moment aussi
19:32pour changer de regard
19:33sur le handicap
19:34et encore une fois
19:35continuer à travailler
19:36sur ces valeurs
19:37d'inclusion.
19:38Encore une fois,
19:39nous sommes tous
19:40et toutes vivants
19:41et vivantes
19:42au même endroit
19:43en même temps,
19:44célébrons ça.
19:45Là, c'est un peu
19:46ami parcours,
19:47il en reste deux
19:48dont ont été faites.
19:49Comment est-ce qu'on travaille
19:50sur à peine un mois ?
19:51On fait tout en même temps,
19:52en parallèle,
19:53en jongle ?
19:54On fait tout en même temps.
19:55Les quatre cérémonies
19:56ont été écrites
19:57et terminées d'écrire
19:58en juin 23.
19:59Depuis juin 23,
20:00c'est la mise en pratique,
20:01la répétition,
20:02la production,
20:03etc.
20:04Donc,
20:05en réalité,
20:06tout ça s'est fait
20:07en parallèle,
20:08mais on est nombreux.
20:09On a une super équipe
20:10à Paris 2024
20:11pour créer ces cérémonies.
20:12Les artistes
20:13sont au travail
20:14tous les jours,
20:15même là,
20:16on est en train de se parler,
20:17il y en a déjà
20:18au travail,
20:19dans les ateliers
20:20de couture aussi,
20:21de costumes,
20:22dans les studios
20:23de son.
20:24Bref,
20:25c'est une
20:26grande familière.
20:27Avec encore des répétitions
20:28la nuit,
20:29peut-être,
20:30comme c'était le cas
20:31au Stade de France.
20:32C'est vrai,
20:33c'est là,
20:34la petite croix.
20:35Ça fait quand même
20:36quelques jours,
20:37on a inversé
20:38les jours et la nuit.
20:39On ne dort pas plus,
20:40je ne sais pas,
20:41dans ce studio.
20:42Il y a 23 heures,
20:43là.
20:44Oui,
20:45il y a un roulement.
20:46En fait,
20:47on s'adapte aussi,
20:48ce qui est assez extraordinaire,
20:49c'est qu'on travaille
20:50avec la France entière.
20:51On a des ateliers
20:52dans la France entière.
20:53Il y a des compagnies de danse
20:54qui viennent de partout.
20:55Donc,
20:56on se déplace aussi,
20:57on s'adapte aux performeurs,
20:58on s'adapte aux artistes.
20:59Pour nous,
21:00c'est notre bien,
21:01l'un des biens
21:02les plus précieux,
21:03justement,
21:04la culture,
21:05ces artistes-là,
21:06ce qu'ils arrivent
21:07à nous véhiculer.
21:08Donc,
21:09on s'adapte à eux.
21:10C'est pour ça
21:11qu'on ne compte pas
21:12trop nos heures
21:13en ce moment.
21:14Est-ce qu'il y a eu des...
21:15On a envie de connaître
21:17Est-ce qu'il y a eu
21:18des petits trucs
21:19qu'il a fallu gérer
21:20au dernier moment ?
21:21Tu ne peux pas dire non.
21:22Ça va se voir.
21:23Ça veut dire
21:24qu'il y en a eu beaucoup ?
21:25Non,
21:26mais un spectacle vivant,
21:27comme ça,
21:28on l'indique,
21:29est vivant.
21:30En live,
21:31en direct.
21:32La cérémonie d'ouverture,
21:33la pluie est arrivée
21:34et elle a aussi donné
21:35une force
21:36à la cérémonie aussi.
21:37Il a fait chaud hier.
21:38Hier,
21:39il a fait chaud.
21:40Alors,
21:41le ciel nous a
21:42plutôt épargnés hier,
21:43mais il y avait,
21:44par exemple,
21:45oui,
21:46des temps
21:47ou des temps
21:48d'entrée,
21:49de sortie,
21:50de rythme.
21:51Mais voilà,
21:52ça reste vivant.
21:53Mais en même temps,
21:54moi,
21:55je trouve ça toujours beau.
21:56Ce sont des êtres humains
21:57rassemblés,
21:58techniques,
21:59logistiques,
22:00artistiques,
22:01bref,
22:02qui travaillent
22:03à créer un moment unique
22:04puisqu'on ne la refera pas
22:05et ça vibre de ça aussi.
22:06Ça n'est pas forcément parfait,
22:07mais c'est beau,
22:08c'est vivant
22:09et c'est ce que j'aime
22:10dans ce métier
22:11et dans ce métier
22:12que je fais,
22:13du spectacle vivant.
22:14Et vous,
22:15après,
22:16une fois que ces cérémonies
22:17vont être passées,
22:18qu'est-ce que vous allez faire
22:19?
22:20Des vacances ?
22:21Des vacances.
22:22Ah oui,
22:23alors là,
22:24c'est très très simple.
22:25C'est déjà réservé.
22:26C'est déjà réservé,
22:27tout à fait.
22:28On va aller se reposer,
22:29on va aussi aller processer
22:30parce que j'ai l'impression
22:31que pour être un artiste
22:32qui est généreux,
22:33il faut aussi se renourrir
22:34et il faut se taire aussi,
22:35des fois.
22:36Il faut se taire,
22:37il faut aller voir autre chose,
22:38rencontrer d'autres personnes,
22:39aller voir d'autres types d'arts,
22:40d'autres formats
22:41et puis revenir
22:42quand on a vraiment
22:43un désir,
22:44comme je l'ai en ce moment,
22:45mais de raconter,
22:46un désir de raconter,
22:47de s'adresser
22:48au plus grand nombre.
22:49Donc,
22:50on va prendre du repos
22:51et puis,
22:52la vie est longue.
22:53Est-ce que ce sera un spectacle ?
22:54Est-ce que ce sera un film ?
22:55Est-ce que ce sera une série ?
22:56Est-ce que ce sera un jeu vidéo ?
22:57Est-ce que ce sera un livre ?
22:58J'en sais rien.
22:59En tout cas,
23:00ce sera une histoire
23:01parce que moi,
23:02je ne sais faire que ça,
23:03raconter des histoires.
23:04D'ailleurs,
23:05Thomas Joly,
23:06on va se parler entre normands
23:07pendant 30 secondes.
23:08Qu'est-ce que vous dites
23:09à la place à laquelle
23:11Je lui dis...
23:14Bien joué !
23:15Bien joué !
23:17Honnêtement,
23:18le rêve n'était pas celui-ci,
23:19mais il est très beau.
23:20Il n'y avait pas
23:21de rêve particulier,
23:22je n'avais pas de plan de carrière,
23:23mais aujourd'hui,
23:24je vis une expérience artistique
23:25avec ces cérémonies,
23:27mais aussi avec les propositions
23:28qui m'ont été faites.
23:29Starmania, par exemple,
23:30ou Romeo et Juliette
23:32à l'Opéra de Paris.
23:33Bref,
23:34toutes les opportunités
23:35qui me sont données
23:36font que je suis nourri,
23:37moi, en permanence
23:38et j'ai l'impression
23:39en vrai,
23:40de devenir un meilleur humain
23:41à force de travailler
23:43et de rencontrer
23:45et de célébrer
23:46et de réfléchir aussi
23:48dans l'adresse
23:49au plus grand nombre.
23:50Et pour ça,
23:51le petit Thomas
23:52qui faisait du théâtre
23:53dans sa chambre
23:54avec ses amis,
23:55elle ne pouvait pas imaginer
23:56qu'il pourrait s'adresser
23:57au monde entier,
23:58mais pour le coup,
23:59je lui dis bien joué
24:00parce que c'est une belle route.
24:02Un mot quand même
24:03sur cette plainte
24:04que vous avez déposée.
24:05Est-ce que ça vous a démotivé
24:06un instant
24:07en procès de cérémonie ?
24:08Au contraire,
24:09ça m'a motivé...
24:10En procès de harcèlement.
24:11Oui, bien sûr.
24:12Ça m'a motivé d'abord
24:13à le dire.
24:14Il faut le dire
24:15parce que
24:16la République aime
24:17tous ses enfants
24:18et elle les défend
24:19et elle les protège.
24:20Et quand on est victime,
24:21quand on est la cible
24:22d'homophobie,
24:23de racisme,
24:24de n'importe quel type
24:25de discrimination,
24:26d'ailleurs,
24:27la discrimination est un délit
24:28et la loi punit ça.
24:29Donc, on s'en protège.
24:30Mais par contre,
24:31non,
24:32ça ne démotive pas.
24:33Bien au contraire,
24:34ça dit surtout
24:35que nous avons tous
24:38une place,
24:39tous et toutes,
24:40une place sous la lumière
24:41de cette vasque
24:42et au-delà de cette vasque
24:43dans ce pays.
24:44Encore une fois,
24:45la République accueille
24:46tout le monde
24:47et que si certains
24:48ou certaines
24:49ne le comprennent pas,
24:51eh bien,
24:52il faut leur redire.
24:53Nous sommes tous et toutes,
24:54encore une fois,
24:55vivants et vivantes
24:56au même endroit
24:57en même temps
24:58et c'est de ça
24:59qu'il faut se nourrir.
25:00Donc ça,
25:01c'est très motivant.
25:02C'est encore du travail
25:03mais on est là.
25:04Et qu'est-ce que vous répondez
25:05à ceux
25:06qui,
25:07avant de voir
25:08la cérémonie d'ouverture,
25:09la cérémonie de clôture,
25:10disaient on ne va pas y arriver,
25:11on va être la honte
25:12face au monde ?
25:13Qu'est-ce que vous leur dites
25:14maintenant ?
25:15Vous voyez ou vous dites
25:16vous avez raison
25:17de quand même
25:18peut-être y croire un petit peu
25:19on vous a montré
25:20que c'était possible ?
25:21Non,
25:22moi je pense qu'il faut se dire
25:23eh,
25:24on peut croire en nous.
25:25Voilà,
25:26on l'a vu là,
25:27on le constate
25:28et on a réussi.
25:29Les gens sont heureux,
25:30le monde entier regarde
25:31les Jeux de Paris
25:32en disant
25:33waouh,
25:34on n'a jamais vu
25:36et ça,
25:37ça se célèbre encore une fois
25:38et si ça a pu redonner
25:39aussi un sentiment
25:40de confiance
25:41dans ce grand nous
25:42dont on parle beaucoup,
25:43c'était l'un des objectifs
25:44aussi d'abord
25:45d'un spectacle,
25:46ça sert à ça
25:47un spectacle
25:48quand on doit représenter
25:49le plus grand nombre
25:50mais c'était aussi
25:51c'est l'héritage
25:52que va nous laisser
25:53les Jeux
25:54en tout cas je l'espère.
25:55Est-ce qu'il y a
25:56un seul instant
25:57où vous avez
25:58tous les trois douté
25:59ou plusieurs ?
26:00Plein.
26:01Plein,
26:02quelle question !
26:03Sincèrement,
26:04ces deux ans,
26:05on a avancé
26:06vraiment avec
26:07beaucoup d'humilité,
26:08on n'aurait jamais
26:09pu imaginer
26:10ce qui allait se passer
26:11à partir du 26 juillet,
26:12c'est impossible à imaginer,
26:13c'est vrai,
26:14vous parlez
26:15de tout ce qui vient
26:16de se passer,
26:17il y a presque
26:18un avant-après en effet
26:19mais on n'aurait jamais
26:20pu imaginer ça
26:21donc on profite
26:22avec tout le monde
26:23en fait,
26:24on n'est pas là
26:25pour donner des leçons,
26:26on n'est pas là pour dire
26:27on vous l'avait dit,
26:28pas du tout,
26:29on ne savait pas
26:30ce qui allait se passer,
26:31c'était la première fois
26:32que ça allait arriver,
26:33on a tout notre cœur,
26:34on a envie de se prendre
26:35tous dans les bras
26:36et voilà,
26:37personne n'aurait pu
26:38prédire ce qui allait arriver,
26:39par contre,
26:40on a travaillé pour ça,
26:41en tout cas,
26:42pour ces shows-là,
26:43on a travaillé
26:44et on a encore deux autres
26:45qui vont être exceptionnels.
26:46Oui, c'est pas fini,
26:47quand on a des objectifs communs,
26:48quand on travaille ensemble,
26:49rien n'est insurmontable,
26:50a dit Emmanuel Macron
26:51dans le journal L'Équipe
26:52ce matin,
26:53vous partagez ?
26:54Le collectif,
26:55ça c'est sûr
26:56que c'est une force.
26:57Vous connaissez le collectif,
26:58regardez,
26:59on travaille en collectif,
27:00on n'est rien sans l'autre
27:01en fait,
27:04Vous êtes,
27:05pour finir,
27:06une image forte
27:07sur cette quinzaine,
27:08même au-delà des cérémonies,
27:09je ne sais pas si vous avez eu le temps
27:10de regarder beaucoup
27:11les épreuves,
27:12mais quelque chose
27:13qui vous a marqué ?
27:14Il y a des écrans
27:15qui sont allumés
27:16autour de nous,
27:17mais après,
27:18moi physiquement,
27:19je n'ai pas pu y aller,
27:20vraiment pas,
27:21c'était impossible,
27:22impossible.
27:23Hier encore,
27:24il y avait ce résumé
27:25aussi de ceux
27:26qui n'ont pas gagné,
27:27ça paraît bizarre
27:28de parler de ça,
27:29mais l'émotion
27:30de ceux qui n'ont pas parlé,
27:31qui n'ont pas gagné,
27:32ça m'a beaucoup touchée,
27:33et l'émotion
27:34des parents dans les tribunes,
27:35ça doit être la maman
27:36qui parle,
27:37mais quand je vois
27:38les parents
27:39qui sont encore plus déchaînés
27:40qu'un stade entier
27:41pour soutenir
27:42leurs enfants,
27:43ça j'avoue
27:44que ça m'a beaucoup marqué,
27:45mis à part les médailles d'or
27:46dont on est super fiers.
27:47Un grand merci
27:48à tous les trois
27:49d'être venus partager
27:50ce lendemain
27:51de Jeux Olympiques
27:52sur notre plateau,
27:53merci de nous avoir fait rêver,
27:54de nous avoir émerveillés
27:55comme vous l'avez fait
27:56pendant ces deux cérémonies,
27:57et ce n'est pas fini,
27:58il reste encore,
27:59on le redit,
28:00le 28 août.
28:01Le 28 août,
28:02le rendez-vous est pris.

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