Jérôme Daret, sélectionneur de France 7 : "En 2017, je ne pouvais pas refuser cette mission"

  • il y a 3 semaines
Entretien exceptionnel avec Jérôme Daret le sélectionneur de l'équipe de France masculine de rugby à 7, championne olympique à Paris.

De sa prise de fonction en 2017 au titre olympique il y a deux semaines, retour sur sept ans de construction pour arriver à l'objectif ultime. Présenté par Alexandre Priam.

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##NOEPISODE##
Transcript
00:00Voilà les 64 médailles qui vous ont fait vibrer durant ces Jeux Olympiques sur Sud Radio et on va aller vers la première médaille, extraordinaire première médaille, bonsoir Jérôme Darray, merci d'être avec nous sur Sud Radio.
00:15Bonsoir Alexandre, bonsoir à tous, merci pour l'invitation comme toujours.
00:20C'est un immense plaisir, désormais ancien sélectionneur, je dois dire ainsi, Jérôme Darray, de cette équipe de France de rugby A7, médaille d'or, une année extraordinaire.
00:34On est avec Julien Thomas, avec Clément Combes, avec les auditeurs au 0826 300 300, on va revenir sur cette année complètement folle entre le titre à Los Angeles, le titre de champion du monde et le titre de champion olympique.
00:47La phrase est ahurissante, Jérôme Darray, j'imagine que deux semaines après le titre olympique, est-ce que tu as eu le temps de réaliser ce qui s'est passé deux semaines après la médaille d'or ?
01:08Non mais franchement pas tout à fait encore, on sent qu'il y a des choses qui ont un peu bougé, qu'il y a eu le curseur un peu autour de nous qui a changé.
01:18Moi ce qui me touche vraiment c'est tous les messages que j'ai reçus bien sûr et je remercie tous les gens qui nous ont envoyé des messages à tous.
01:24Il y a eu énormément d'émotions, énormément de plaisir, des larmes versées de bonheur et ça c'est la plus grande richesse qu'on puisse recevoir.
01:32Quand on fabrique de la performance et je veux toujours amener ça un petit peu aux joueurs, on va chercher de l'excellence bien sûr, énormément de l'excellence mais pour un maximum de plaisir.
01:41Et à partir du moment où on arrive à trouver ces deux ingrédients de manière équilibrée, on va dire qu'on crée des émotions.
01:48Dans un système qui était très dramaturgique quelque part.
01:52Donc voilà ça c'est du pur bonheur et je suis hyper fier de ce qu'ont réalisé les joueurs parce qu'ils sont au bout de leur vie quelque part.
01:59Ils sont allés chercher de grandes performances depuis plusieurs années maintenant.
02:03C'est venu petit à petit avec des fulgurances à certains moments mais on a réussi à prendre une vague et à la surfer un peu.
02:10Et ça c'est plutôt très encourageant pour la suite.
02:14Et oui toi le landais amoureux de surf aussi, t'as dû vibrer sur vaste et de fait cette semaine avec des incroyables performances.
02:25Mais quand même, Jérôme, vous avez remporté la première médaille d'or de la délégation française, notamment en sport collectif.
02:33L'honneur, l'honneur inouï d'être l'équipe qui a donné le tempo et un tempo qui a été ensuite suivi par tous les athlètes olympiques.
02:43C'est une discussion qu'on avait eue avec Claude, il est venu nous voir deux fois ou trois fois cette année, je ne sais plus exactement.
02:50Au moins deux fois de manière assez puissante dans l'insta.
02:53Et il nous avait mis un petit peu cette mission là, de bien démarrer la compétition avec un état d'esprit fort.
03:01Comme on peut l'avoir en général.
03:03Puisque quand on est dans le rugby à 7, il vaut mieux être solide dans la résilience, dans l'engagement et dans la détermination.
03:09Sinon vous ne pouvez pas gagner un tournoi, vous ne pouvez pas gagner un match, c'est sûr.
03:13Il fallait qu'on ait cette mission là et ce challenge là pour lancer un peu cet effet contagion derrière.
03:21Et une certaine inertie, c'est ce qu'il nous avait demandé à plusieurs reprises.
03:26Et on avait coché ça aussi, notre mission c'était celle là.
03:30De gagner bien évidemment pour nous, mais aussi pour lancer France Olympique dans cette superbe aventure des Jeux Olympiques de Paris 2024.
03:39Alors on va revenir un petit peu dans le passé, on est avec Julien Thomas.
03:42Première question d'abord pour toi Julien, il y a quelques années quand on a commencé à travailler ensemble sur Sud Radio.
03:54Ju, est-ce que tu aurais imaginé un jour que je te disais en 2024 on va remporter un tournoi à Los Angeles, on va être champion du monde et champion olympique ?
04:00Tu aurais imaginé un truc comme ça ? Tu m'aurais dit « ah t'es con ».
04:03Non, non, non, non.
04:05Tu m'aurais pas cru.
04:06Tu m'aurais cru ?
04:07D'abord salut Jérôme et félicitations.
04:10Félicitations, énorme exploit et puis surtout mérité.
04:15Et je reviens Alexandre à ta question.
04:19Honnêtement le rugby à 7 monté et je voyais des prémices de quelque chose qui allait se construire et très fort.
04:27Après être champion olympique ça c'est autre chose, être champion du monde c'est encore autre chose aussi.
04:32Quand on connait la difficulté et comme disait Jérôme toute cette résilience et puis il faut être un grand compétiteur.
04:40Là c'est vraiment des formules 1 où c'est surtout au rugby à 7 les joueurs et c'est tout à fait un petit peu les prémices que j'avais vues au début.
04:49Quand après Jean Nozek il est arrivé Jérôme avec ce rugby à 7.
04:55Mais au delà de devenir champion et puis olympique surtout c'est énorme.
05:00Alors on va revenir un peu dans le passé effectivement.
05:03On parle de Thierry Genexac parce qu'on l'apprécie beaucoup déjà.
05:06Et puis il est l'un des fondateurs de la discipline en France Jérôme.
05:11Il y a le titre à Paris en 2005 mais dans les années qui ont eu lieu, avant qu'on arrive à la tête de l'équipe de France.
05:20Il y a le titre à Paris en 2005 mais peu de moyens, peu de progrès aussi pendant de nombreuses années.
05:26Il y a une professionnalisation quand même de ce sport avec le travail de Frédéric Pommarel.
05:33Mais il y a cette désillusion à Rio en 2016 qui fait mal quand même.
05:37Une désillusion en quart face au Japon alors qu'on aurait peut-être probablement dû aller un petit peu plus loin dans ses JO 2016.
05:45Et en 2017 on fait appel à toi Jérôme.
05:48A ce moment là tu as tout connu à d'axe.
05:50Entraîneur en chef, entraîneur par intérim, coach des trois quarts, consultant auprès de l'équipe première, directeur du centre de formation.
05:56Comment ça s'est passé en mai 2017 quand on te propose le poste Jérôme ?
06:01Ton arrivée à la tête de cette équipe, comment ça s'est passé ?
06:04Si on fait la genèse un peu de tout, je le saurai de manière rapide.
06:08Moi j'ai eu la chance de pouvoir être sélectionné par Thierry-Jeanne Nexac en 2000 sur la première édition des World Series à l'époque et à Hong Kong notamment.
06:17Donc je suis tombé dedans en tant que joueur.
06:20Et donc j'ai toujours, à partir du moment où j'ai mis un pied dans cette discipline, dans ce jeu là,
06:24j'ai vu les bénéfices que ça pouvait apporter après quand je revenais à 15 avec l'axe à l'époque.
06:28C'était assez incroyable.
06:30Et quand on est tombé dedans, on ne peut que soutenir cette version du rugby.
06:35Et quand on est venu, quand Christophe Frey était venu me solliciter pour prendre l'équipe de France Inter en 2017,
06:41pour l'avoir soutenu, l'avoir positionné aussi dans le club de Dak, de l'école de rugby jusqu'à l'équipe professionnelle,
06:47il y avait des choses qui se passaient, ça a toujours été au cœur du centre de formation, au cœur du réacteur,
06:51pour développer de manière assez rapide les joueurs et les staffs.
06:54C'était de fait une obligation pour moi.
06:57Je ne pouvais pas refuser cette mission là, sachant qu'il y avait déjà eu pas mal de travail de fait par Thierry,
07:02où il a failli se battre, il a failli qu'il cravache.
07:05Et avec aussi, je fais un petit clin d'œil à Bernard Lapassé,
07:08qui a solidifié un peu le rugby par le biais du rugby à 7 en le posant dans la sphère olympique,
07:14et qui aujourd'hui permet à plus de 100 grands nations de pratiquer le rugby à l'échelle mondiale.
07:19À 15, il faut savoir que c'est une cinquantaine je crois.
07:21L'importance de Bernard Lapassé dans le sport français, dans le rugby à l'échelle internationale
07:26est hallucinante et j'espère qu'on aura dans les prochaines années des stades au nom de Bernard Lapassé en France.
07:32Je pense que c'est un petit appel que j'ance perso,
07:35mais ce serait tout à fait mérité pour cet immense homme qui a tant travaillé pour le rugby,
07:41pour notre sport et pour les valeurs olympiques notamment.
07:44Pour les valeurs olympiques de Paris.
07:46Et du coup, oui, bien sûr.
07:48Et donc après, Fred Pomarel est arrivé, avec Jean-Claude Creol, je crois à l'époque.
07:53de manière un peu plus professionnalisante, on va dire.
07:56Mais c'était toujours assez difficile parce que le rugby à l'échelle internationale n'était pas assez positionné dans le paysage du rugby français.
08:01Et donc, à partir du moment où vous avez envie d'aider quelque chose à décoller,
08:05vous ne pouvez pas vous échapper.
08:06Moi, j'étais obligé de répondre à cette sollicitation.
08:08Donc, j'ai quitté le club de Dax.
08:10Voilà, ça a été douloureux.
08:12Mais à ce moment-là, Christophe, tu te dis quoi ?
08:15Il te dit, je veux que tu sois champion olympique en 2024 ?
08:19Il ne dit pas ça comme ça.
08:20Quel est l'objectif qu'il te donne à ce moment-là ?
08:23L'objectif, c'était de structurer la discipline,
08:26de la faire progresser et de la faire émerger.
08:29C'était un peu le challenge.
08:31Et après, bien évidemment qu'on avait coché Tokyo quand même,
08:33et on avait coché Paris 2024.
08:35Voilà, c'était deux étapes importantes dans la mise en progression,
08:38en sachant qu'il y avait beaucoup de travail
08:41parce qu'on n'est pas dans une culture de rugby à 7 en France.
08:46On n'était pas dans cette démarche-là.
08:49Il y a eu un travail de forme fait avec les associations
08:52qui ont permis une acculturation du rugby à 7 sur le territoire français
08:58avec deux compétitions,
09:00qui sont le circuit Elite et le circuit Développement,
09:02qui sont très importantes aussi.
09:04Puis après, il y a eu l'arrivée du Super 7.
09:06Il y a des choses qui se sont solidifiées autour de l'équipe de France
09:08et qui permettent aujourd'hui, quand on récupère des joueurs,
09:11de les récupérer avec déjà une expérience,
09:14quelque part un peu plus solide sur le rugby à 7
09:17et qui nous a permis aussi d'avancer de manière un peu plus solide.
09:20Avec les prémices avant Covid, on avait fait deux finales consécutives
09:23à Vancouver, à Hong Kong, dans la Mecque du rugby à 7.
09:26On était plutôt dans une bonne lancée.
09:28On a pris un peu de retard après un certain moment.
09:31Tout le monde s'est un peu calingé.
09:33Ça a réformé un peu les choses.
09:35Ça se joue à pas grand-chose,
09:37même si on rate Tokyo à deux minutes contre l'Irlande.
09:39Je pense que si on arrive à basculer à ce moment-là aussi,
09:41on est capables d'aller chercher quelque chose à Tokyo.
09:43On sentait qu'il y avait une évolution.
09:45C'est toute une globalité.
09:47Il y a des clubs qui jouent le jeu maintenant.
09:49Certains sont bien rentrés dans le système.
09:52Il y a des clubs professionnels qui croient en cette discipline.
09:55On a besoin de poursuites encore.
09:57Ce n'est pas parfait, mais ça vient.
09:59C'est très intéressant, je trouve,
10:01pour l'avenir de cette version de rugby
10:03que la version olympique.
10:06On va continuer d'évoquer ça avec toi.
10:08On se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio
10:10pour revenir sur la genèse de cette médaille d'or
10:13extraordinaire du rugby A7
10:15qui a lancé parfaitement les Jeux Olympiques de Paris 2024
10:17avec Jérôme Darré dans un instant.
10:23On est avec Jérôme Darré pour clôturer
10:25cette magnifique quinzaine olympique.
10:27La première médaille d'or a été remportée
10:30par les rugbymen
10:33de l'équipe de France de rugby A7.
10:35On est avec Julien Thomas Clément Combes avec vous au 0826
10:37300-300 et avec le désormais
10:39ex-sélectionneur de l'équipe de France A7,
10:41Jérôme Darré qui est avec nous
10:43sur Sud Radio.
10:45Jérôme, on revenait un petit peu sur la genèse
10:47et ton arrivée à la tête de l'équipe de France.
10:49Il y a cette 13ème place mondiale
10:53si je ne dis pas de bêtises en 2017-2018.
10:56C'est à ce moment-là peut-être que tu mesures
10:58le chemin à parcourir.
11:00On va revenir justement sur cette route
11:02qui t'a amené jusqu'au titre olympique et au titre mondiaux
11:04parce qu'il y a cette 13ème place en 2017-2018
11:06mais à contrario, l'année suivante
11:08il y a une finale à Vancouver
11:10qui laisse peut-être héberger quelques espoirs
11:13de ton côté, j'imagine, Jérôme.
11:16Oui, bien sûr, mais cette 13ème place
11:18elle n'est pas si négative que ça
11:20parce que, oui, ce n'est pas un bon classement
11:22pour la France, ce n'était pas acceptable
11:24mais en milieu de saison
11:26je crois qu'on est dans le top 9
11:28et on décide, avec Christophe Reiter
11:30qui est le manager général
11:32de transformer un peu notre mode opératoire
11:34et donc forcément
11:36quand vous bousculez les choses, vous plongez très vite à A7
11:38donc ça nous a coûté.
11:40Qu'est-ce que vous avez changé ?
11:42Il a fallu qu'on transforme un peu notre mode de sélection
11:44de détection, de collaboration avec les clubs
11:46il y a Super7 qui est en train d'émerger
11:48il y a tout ça qui se mature à ce moment-là
11:50et derrière il y a une coupe du monde
11:52à San Francisco
11:54à l'époque
11:56où je crois qu'il y a 5 000 personnes
11:58sur les 3 jours, c'était un truc de fou
12:00Un truc de dingo, ouais
12:02Une coupe de Franceoline qui fait un tournoi de dingue d'ailleurs
12:04Ouais, voilà
12:06On perd de peu contre un Nouvelle-Zélande
12:08de 12 à 7 sur un match qui nous tend les bras
12:10on doit le gagner
12:12je ne sais même pas comment on a fait pour le perdre à ce moment-là
12:14et après derrière
12:16on sentit qu'il y avait un frémissement
12:18des choses qui se transformaient
12:20les joueurs se sont imprégnés
12:22aussi du cadre de jeu, du système de jeu
12:24on voulait un jeu
12:26très aéré, faire vivre la balle
12:28jouer debout, éviter de passer par le sol
12:30parce que quand on passe au-dessus de l'A7, on est en danger
12:32de perte de balle, il y a des pièges en permanence
12:34et on avait envie
12:36de coller à l'esprit du jeu
12:38à la française un peu
12:40prendre une initiative
12:42trouver des solutions
12:44un petit peu, je ne vais pas dire spectaculaire
12:46c'est pas le mot, mais où on prend le risque
12:48nécessaire pour aller chercher un bénéfice
12:50maximum, en gros c'est ça
12:52et faire vivre le plus sa balle
12:54ça c'était très important et avec
12:56l'ambition aussi de construire une défense un petit peu
12:58plus solide
13:00et une défense qui nous ramenait des points
13:02c'était très important
13:04de fabriquer cet ADN-là
13:06et je me souviens très bien
13:08d'un tournoi à Los Angeles
13:10pas à Los Angeles, à Las Vegas pardon
13:12où on finit
13:14à 20 derniers, on perd contre le Chili
13:16sur une non-qualification
13:18de peu
13:20on ne se qualifie pas en quart de finale de deux points
13:22et derrière c'est un peu difficile, je me rappelle
13:24les quelques médias qui étaient présents
13:26je leur disais, nous on a les émulateurs de performance
13:28qui sont verts, ils me regardaient avec des yeux
13:30mais c'est pas possible et on s'en va à Vancouver
13:32on s'en va à Vancouver
13:34et là c'est assez incroyable parce que
13:36à Vancouver, premier match qu'on joue contre les Blacks
13:38je dis au joueur
13:40ça va le faire
13:42premier match qu'on joue, on accroche le match
13:44à demi de la fin on craque un peu, on prend 40 points
13:46sauf que l'intensité était très bonne
13:48et à la fin du match je dis au joueur, on est dedans
13:50le match qui suit, on bat l'Australie
13:52et dans la poule on a l'Espagne
13:54et juste après qu'on batte l'Australie, l'Espagne jouer contre les Blacks
13:56l'Espagne bat pour la première fois dans son histoire
13:58les Blacks
14:00et nous on joue le dernier match contre l'Espagne
14:02et on passe, boum, et après derrière on va jusqu'à la finale
14:04et ça se répète après Hong Kong
14:06dans la foulée, et voilà, et là c'est parti
14:08sur une fin de saison on se retrouve quand même à titiller
14:10le top 3 mondial
14:12avec le tournoi dingo
14:14de Gabin Villières si je ne me trompe pas
14:16cette année là
14:18qui est révélé un pack player, le meilleur joueur
14:20du tournoi, ce qui n'est pas rien
14:22et derrière, il y a cette
14:24mise en route là
14:26la progression elle n'est jamais linéaire
14:28toujours un peu en amnestie mais avec une constante
14:30on sentait qu'il y avait des étapes qui étaient franchies à chaque fois
14:32et notamment sur des sujets encore plus
14:34complexes au fur et à mesure qu'on avançait
14:36donc sur le travail
14:38sur le système de jeu bien évidemment
14:40mais aussi sur tout ce qui a à trait
14:42à maîtriser des tempos, comment gérer
14:44son énergie sur les max, comment aller chercher
14:46la prise de décision sur la pression, comment travailler
14:48sur l'intelligence émotionnelle, gérer les temps forts
14:50gérer les temps faibles
14:52comment on pouvait s'améliorer dans tous ces
14:54chemins là, en sachant que
14:56il y avait pas mal de boulot
14:58donc on a étauffé le staff, on a structuré le staff
15:00et tout est monté progressivement
15:02France développe en Anssi
15:04l'académie olympique
15:06tout s'est structuré au fur et à mesure et ce qui a permis à l'équipe de France
15:08de grandir petit à petit
15:10en avançant un petit peu
15:12caché aussi, il ne fallait pas trop se montrer
15:14trop trop vite
15:16si on s'était montré plus vite ça aurait été bien
15:18mais il fallait aussi
15:20rester un peu dans la roue
15:22et ne pas se tromper d'objectif surtout
15:24et on arrive en 2024
15:26et là je me souviens, il n'y a pas très longtemps
15:28on est avec Julien Thomas
15:30on est à l'antenne et on a cette idée
15:32un petit peu
15:34je ne sais même plus comment
15:36de commenter le tournoi de Los Angeles
15:38en intégralité sur Sud Radio
15:40on se dit on y va
15:42on a eu du flair à ce moment là avec Ju
15:44parce que
15:46un petit extrait de ce qui s'est passé sur un France-Irlande
15:48en demi-finale
15:50avec un essai
15:52incroyable, cette victoire
15:5426-24, on revit ce moment.
16:20C'était l'essai face à l'Irlande
16:30ce grand moment qu'on avait vécu
16:32Julien, et à ce moment là je me souviens
16:34on est à l'antenne tous les deux
16:36et on se dit
16:38ils vont le faire cette année, ils vont aller chercher
16:40ce tournoi à Los Angeles
16:42et ce fut le cas
16:44et un succès pour la première fois
16:46depuis 2005, on était comme des fous
16:48on était comme des fous
16:50mais c'est surtout comme disait Jérôme
16:52précédemment, c'est exactement typique
16:54de ce qu'il veut mettre en place
16:56au niveau rugby
16:58pour cette équipe de France
17:00c'est à dire cet essai de 100 mètres il résume totalement
17:02la philosophie, l'état d'esprit
17:04la qualité des joueurs
17:06la révélation qu'il y a pu avoir
17:08de certains pépites
17:10qui sont sortis, notamment on parlait de Villières
17:12mais jusqu'à
17:14même aux Jeux Olympiques, il y a eu quand même
17:16je pense pour Jérôme Daré
17:18se gratter la tête
17:20pour composer quand même
17:22une équipe qui partira
17:24pour les JO
17:26et ça c'est vaut mieux
17:28se creuser la tête et se la gratter
17:30en ayant un panel de joueurs que plutôt d'en chercher
17:32et ça je pense que c'est la richesse
17:34qu'a créée Jérôme depuis 2017 aussi
17:36même bien avant, moi j'ai juste une question
17:38Jérôme, pour toi quel était
17:40le principal déclic
17:42de 2017
17:44et maintenant 2024, qu'est-ce qui a fait
17:46que ça a basculé vers
17:48de devenir cette équipe de France championne olympique
17:50et championne du monde ?
17:54On a perdu Jérôme ?
17:56Bien aidé, vous m'entendez ?
17:58Oui on t'entend, c'est bien
18:00Il y a le système concurrentiel que tu viens d'évoquer
18:02qui est très important, qui a permis
18:04de booster un petit peu tout le monde et de forcer
18:06tout joueur à aller chercher l'excellence
18:08Cette année nous avions
18:10quand même coché 30 joueurs sur le papier
18:1230 joueurs pour
18:14gérer une saison
18:16où on avait une opportunité de pouvoir
18:18chercher le titre mondial puisque la règle
18:20sur circuit mondial venait de changer
18:22donc ça remettait un petit peu tout le monde
18:24sur un pied d'estable et il fallait
18:26aller se challenger pour rester dans le top 8
18:28et espérer gagner ce titre mondial
18:30mais pour nous c'était une vraie opportunité
18:32de bousculer tout le monde et de gagner
18:34un petit peu ce regard psychologique
18:36et bien évidemment qu'il y a
18:38tout un système qui s'est mis en route
18:40on a bien travaillé avec des clubs qui ont
18:42souhaité rentrer dans la démarche
18:44ça c'est une clé très importante aussi
18:46puisqu'il y a eu des allers-retours avec les joueurs
18:48il y a eu la convention avec la Ligue Nationale du Rugby
18:50qui nous a permis d'avoir des joueurs à disposition
18:52de manière beaucoup plus régulière, beaucoup plus
18:54solide pour pouvoir aller
18:56mettre de la consistance et de la
18:58solidité dans la
19:00connaissance et dans
19:02la construction de l'équipe
19:04parce que le métier d'entraîneur c'est
19:06de comment transformer un groupe en équipe
19:08c'est aussi le temps de pouvoir fabriquer
19:10ces interconnexions, ces liaisons
19:12ces habiletés
19:14vous connaissez le rugby, vous savez où tout se passe
19:16on est obligé d'aller trouver
19:18aussi des moments où on fabrique
19:20ces choses un peu inconscientes
19:22quand on se trouve, on trouve le flot
19:24quand on se trouve sur le terrain
19:26sans forcément calculer les choses
19:28il faut un peu de temps, donc ça ça nous a permis
19:30de fabriquer tout ça et je pense
19:32que c'est tout un ensemble
19:34et puis l'arrivée aussi d'Antoine, mine de rien
19:36c'est un petit peu l'accélérateur de particules
19:38c'est-à-dire qu'il a permis aussi
19:40alors vous, vous suivez le radio, le rugby de la scène depuis toujours
19:42et tout un à jamais
19:44c'est important de souligner
19:46mais c'était pas mis au grand jour
19:48et le fait qu'Antoine arrive
19:50ça a mis tout le monde au grand jour
19:52et là on peut plus s'échapper quelque part
19:54là on est sous les projecteurs, c'est-à-dire que les joueurs
19:56souhaitaient aussi cette reconnaissance-là et là elle est arrivée
19:58et donc ça nous a aidé
20:00ça nous a aidé puisque je le dis souvent
20:02les médias font partie de la performance
20:04parce que c'est un moyen d'expression
20:06vers nos supporters
20:08vers les gens qui veulent
20:10rentrer dans ces schémas-là
20:12et donc si on veut être dans l'exigence et le plaisir
20:14et en donner pour en recevoir forcément
20:16c'était une vraie ouverture, une vraie opportunité encore
20:18donc l'arrivée d'Antoine a été très importante
20:20tout autant que ça a été un peu
20:22le briquet qui a allumé la mèche du pétard
20:24c'est-à-dire que ça a été les pincelles
20:26boum, il force les autres à l'excellence
20:28c'est un joueur, bon je ne vais pas vous dire qui il est
20:30tout le monde le connaît mais il est assez hors normes
20:32donc il a boosté tout le monde
20:34et vous l'avez vu sur la finale
20:36la finale on voit
20:38je coache à la mi-temps, Antoine rentre à la mi-temps
20:40avec Variane Pasquet
20:42on met deux artifices pour surprendre un peu les Fidjiens
20:44et
20:46mais le joueur
20:48qui performe sur ce
20:50coup d'envoi, la reprise
20:52c'est Aaron Venditti, il va me chercher un ballon
20:54mais regardez la hauteur où il va, c'est hors normes
20:56il récupère un ballon
20:58qu'Antoine prend et il déborde
21:00il tombe au sol, il est au sol
21:02et le premier qui est au soutien pour conclure l'action c'est lui
21:04et ça c'est une grande performance
21:06tous les joueurs se sont
21:08mis au diapason
21:10ont quelque part cassé leur plateforme de verre
21:12tu sais qu'on
21:14on va l'écouter cet essai dans quelques instants
21:16mais là on va en revenir un petit peu
21:18sur Los Angeles 2024
21:20et ce titre, tiens tu vas écouter quelqu'un
21:22je pense que tu connais bien
21:24un certain Jérôme Darré
21:26on va la savourer celle-là
21:28je suis très fier des joueurs
21:30je suis très fier de ce qu'ils ont fait
21:32parce qu'on est dans un niveau
21:34de rugby à 7 aujourd'hui qui est incroyable
21:36qui est très homogène
21:38où tout compte, c'est dur, c'est très dur
21:40je crois qu'on est en train de grandir de manière solide
21:42donc on a envoyé un bon signal là
21:44ce qu'on souhaitait faire cette année
21:46donc ça c'est un bon objectif atteint
21:48on n'a pas fini, on a passé un petit pic
21:50maintenant il y en a plusieurs qui arrivent encore
21:52et voilà on garde en tête
21:54l'objectif sur le Céris qui est de rester dans le top 8
21:56et puis forcément Paris
21:58qui pointe le bout du nez
22:00Donc Jérôme Darré
22:02c'est ce que tu disais Jérôme
22:04à Los Angeles
22:06dans le stade du LA Galaxy
22:08à ce moment là
22:10toujours concentré sur le futur
22:12et le futur deux mois après
22:14c'est quand même un titre de champion du monde
22:16extraordinaire
22:18avec
22:20une compétition
22:22menée de façon absolument magnifique
22:24et ce titre là
22:26écoute ce que disait Jean-Marc Lhermé
22:28le vice-président de la Fédération Française de Rugby
22:30qui lui aussi
22:32voyait toujours plus loin
22:34que ce titre de champion du monde
22:36Bien évidemment que cette étape espagnole
22:38était quelque chose qui était coché
22:40mais ce qui est vraiment coché c'est les Jeux Olympiques
22:42à Paris dans presque un peu moins de deux mois
22:44et donc ils ont tous ça dans la tête
22:46donc évidemment qu'ils vont fêter
22:48comme il faut ce titre ce soir
22:50mais je pense que dès demain matin tout le monde sera focus
22:52vers les Jeux et avec
22:54cette possibilité incroyable
22:56d'être champion et championne
22:58olympique à Paris
23:00donc ça c'est quand même quelque chose d'incroyable
23:02Quelque chose d'incroyable
23:04et la route était toujours
23:06en direction de ces Jeux Olympiques
23:08et ça tombe bien Jérôme parce que
23:10vous avez été au rendez-vous, tu parlais de l'essai
23:12grand Didier Dupont en début de seconde période
23:14ben on l'écoute, commentaire de Rémi Dos Santos
23:16et de Daniel Herrero
23:18quel moment extraordinaire
23:20tes bas et dessous, il y aura grand Didier
23:22attention, bousculé dans les airs mais ce qu'il a pu trouver
23:24Antoine Dupont qui peut trouver le large
23:26le long de la ligne de touche, allez c'est un gros contrat
23:28joué libre à tout seul, face à Douai, il a résisté
23:30à Thierry Douai, allez Antoine Dupont
23:32la passe proie au grand Didier
23:34l'essai d'entrée de l'équipe de France
23:36incroyable action
23:38Essai d'entrée, essai d'entrée
23:40Antoine Dupont qui vient de rentrer, il y a une seconde
23:42premier ballon qui touche, il se fait une valise
23:44considérable, monumentale
23:46énormissime le long de la touche
23:48Daniel, il était comme un fou
23:50il était aussi comme un fou sur
23:52cet essai, celui-là
23:54il est incroyable, sur ce môle
23:56le môle conduit par Antoine
23:58Dupont pour clôturer la finale
24:00complètement fou
24:02on réécoute ce moment de légende
24:04désormais. Les bleus sont
24:06médaillés d'or, c'est sûr, quoi qu'il arrive
24:08la prise de balle d'Andy Thimault
24:10on va la jouer, on choisit le môle
24:12jamais personne au monde n'a fait
24:14un môle sur le terrain du remboursement
24:16L'essai Dupont
24:18c'est le doublé
24:20sur ce ballon porté
24:22les français ont choisi le môle
24:24c'est un talonneur ?
24:26c'est un talonneur
24:28quand un gamin discrime, c'est un talonneur
24:30quelle idée quand même
24:32qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
24:34le môle en finale, c'était pour
24:36agiter le drapeau français, qu'est-ce que c'est que cette histoire Jérôme Darré ?
24:38c'est la
24:40cocotte, on l'appelle la cocotte
24:42c'est la marque française
24:44en fait, on a plusieurs
24:46fléchettes, on a plusieurs outils comme ça qu'on peut sortir
24:48on avait d'autres artifices contre les fidèles
24:50notamment pour un peu plus louer
24:52des zones de marque pour clôturer un match
24:54et on savait qu'en fin de match
24:56on avait besoin de garder un peu le ballon
24:58au chaud, sans trop s'exposer
25:00pour conclure un match, on avait cet artifice-là
25:02on l'avait répété le matin même
25:04pour bien le solidifier, parce que c'est pas commun
25:06de faire des môles portés et des cocottes
25:08à 7, mais on l'avait déjà sorti
25:10par le passé en demi-finale à Cap-Town
25:12et on avait pas été payé, alors qu'on avait très bien
25:14réalisé le mouvement
25:16et on l'avait un peu caché, donc on a des
25:18petites choses un peu comme ça qui nous auraient bien aidé
25:20si on avait été en difficulté ou pour gérer des situations
25:22et là les joueurs ont décidé de clôturer
25:24le match comme ça et je trouve que c'est
25:26à valoriser, c'est à leur initiative
25:28et ça crée cette espèce de
25:30communion, d'état d'esprit d'équipe
25:32et ce petit clin d'œil
25:34voilà, aussi à tous les joueurs qui étaient pas
25:36présents, parce que je les salue et il y en a beaucoup qui sont restés
25:38sur le carreau, comme tout le fait c'est une sélection
25:40j'ai évoqué ce tournoi tout à l'heure
25:42mais c'est très
25:44délicat, très douloureux
25:46il y a beaucoup de traumaturgie, donc
25:48c'est une façon aussi des autres joueurs de dire
25:50que le collectif a primé sur tout
25:52ce qu'il y avait et ça a fait briller un petit peu
25:54tous les acteurs de France 7
25:56depuis 2017 notamment
25:58Question de Clément. Oui bonjour
26:00Jérôme, j'avais juste une petite question
26:02quand on regarde tous les sports collectifs
26:04aux Jeux Olympiques, on a l'impression que
26:06il y a des moments dans les compétitions
26:08qui servent de déclic
26:10qui sont les derniers étages de la fusée
26:12pour vous c'était le match contre l'Argentine
26:14où on sort d'une journée
26:16compliquée en face de poule pour l'équipe
26:18de France, un match le lendemain
26:20contre les Fidji où il y a du mieux mais ça perd
26:22et ce match contre l'Argentine
26:24il est renversant. Qu'est-ce que vous avez dit
26:26à vos joueurs avant ce match
26:28ils étaient complètement déchaînés
26:30et derrière tout a déroulé
26:32comme si
26:34vous aviez tout prévu
26:36Non mais après ce qu'il faut bien comprendre
26:38c'est qu'il y avait beaucoup de pression sur les épaules des joueurs
26:40de la pression positive quelque part
26:42et il fallait qu'ils en prennent conscience
26:44en plein stade de France avec ce serveur
26:46ces gens qui avaient envie de les soutenir
26:48de les solidifier, ils ont envoyé
26:50beaucoup d'énergie donc ça s'est digéré
26:52et pourtant on s'est préparé à ça, vraiment
26:54mais c'est
26:56dur à dire
26:58et c'est dur à expliquer
27:00pour moi un des premiers déclics
27:02c'est la manière dont on conclut le match
27:04contre l'Uruguay
27:06et ce match là, on n'a que 6 ballons
27:08on marque 3 fois
27:10l'Uruguay a très bien joué sa carte
27:12et on savait qu'ils avaient joué cette carte
27:14par contre on prend un joueur qui a une grande difficulté
27:16et on reste très solide, c'est à dire qu'on a un procès
27:18sur les mêlées, sur cette dernière mêlée
27:20si le ballon sort convenablement, c'est très difficile à contrer
27:22et là on conclut de manière
27:24très autoritaire avec un Stéph' Parès
27:26qui va attraper le 4 derrière, avec des gros qui font un
27:28boulot sur la mêlée qui est très précis
27:30avec beaucoup de
27:32stratégie et on conclut
27:34de manière très autoritaire à ce match là
27:36et à partir de là,
27:38le plus dur était fait, c'est à dire qu'on était qualifié
27:40on savait qu'on était qualifié et il fallait juste qu'on
27:42réponde favorablement à ce qu'on avait déjà réussi
27:44à faire en Madrid en défense
27:46face au Fidjian
27:48et face à la vague Fidjian, il fallait
27:50qu'on soit déterminé à mettre
27:52le curseur du combat très élevé
27:54en sachant que juste en solidifiant un peu
27:56cet artifice là, notre jeu allait
27:58se remettre en place parce qu'on n'avait pas perdu notre jeu
28:00et ça s'est traduit
28:02et c'était plutôt bien même de perdre
28:04contre Fidjian, mais avec
28:06l'intensité, l'état d'esprit et l'énergie qu'on avait
28:08parce qu'à la fin du match, quand on
28:10couture le match, et ça, ça fait écho
28:12un petit peu au travail qu'on a fait dans les dunes
28:14de Singatoka et toute la préparation
28:16qu'on a fait au Fidjian,
28:18j'ai montré au joueur qui venait vers moi
28:20à ce moment là, je lui ai dit, regardez Fidjian
28:22et faites passer le message aux autres
28:24tous les Fidjians avaient un genou au sol
28:26nous étions tous debout
28:28et on s'est dit, ah oui, c'est plus pareil
28:30et c'était très bien de retrouver les Argentins
28:32parce qu'on avait clôturé les champions du monde
28:34contre l'Argentine de la meilleure des façons
28:36donc on avait un petit peu
28:38la trouille aussi de les affronter à eux
28:40parce que c'était quand même l'équipe la plus solide depuis les deux dernières années
28:42et on savait qu'ils allaient être
28:44très revancheurs
28:46qu'ils étaient très agacés
28:48donc on savait qu'il fallait vraiment
28:50s'y mettre un gros peu plus et continuer
28:52à monter le curseur
28:54Donc une année extraordinaire
28:56champion du monde et champion olympique
28:58vertigineux tout ça
29:00et on va se quitter là dessus
29:02mais
29:04une sortie comme un prince
29:06c'est vrai, on parlera de ton avenir
29:08et de ce que tu souhaites mettre en place
29:10pour les prochaines
29:12années
29:14on a bien encore le temps, on va te laisser quand même profiter
29:16de tout ça, mais immense bravo
29:18et cette équipe de France
29:20est rentrée dans la légende du sport français
29:22du rugby français pour l'éternité
29:24pour l'éternité
29:26et ça c'est quand même extraordinaire
29:28Merci de votre soutien, il a été précieux
29:30et merci pour toute la ferveur que vous a apporté Wigdia 7
29:32c'est magique, c'est génial, merci beaucoup
29:34Merci beaucoup Jérôme, très belle soirée à tous
29:36et bravo à toutes les équipes de France olympique
29:3864 médailles, vous êtes la fierté de notre nation
29:40Merci et très belle soirée à tous

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