Rêver de Paris : Camille Regneault, alias Kami, danse la vie

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Le breaking est l'une des nouvelles disciplines des Jeux olympiques de Paris 2024. Dans ce nouvel épisode de « Rêver de Paris », nous découvrons Camille Regneault, alias Kami, championne de France de breaking. À l'origine gymnaste de haut niveau, elle décide à 26 ans de changer de carrière pour réaliser son rêve : devenir B-girl. Elle s'est déjà rendue plusieurs fois en Chine et pense que les arts martiaux sont une grande source d'inspiration pour les breakeurs. Aujourd'hui, son nouveau rêve est de créer un spectacle avec des danseurs chinois. Cliquez sur la vidéo pour découvrir son histoire !
Transcript
00:00Dans le break, tout le monde doit être différent, ce n'est pas juste quelque chose qui se limite
00:12à de la technique, c'est tout un état d'esprit, j'adore m'entraîner, j'adore danser, toujours
00:18faire les choses avec amour, sincérité et détermination, tout est possible.
00:24C'est comme ça, on te voit là.
00:31Moi je suis Camille, je suis b-girl donc je fais du breaking, j'ai été trois fois championne de
00:41France et je suis aujourd'hui en équipe de France de breaking. Le breakdance, on dit d'ailleurs
00:48plutôt breaking, c'est une discipline qui fait partie de la culture hip hop, sa particularité
00:54c'est vraiment de se danser au sol. Et on s'est dit que si on travaillait avec un mur, on pourrait
01:00faire des mouvements verticals. Grâce à ça, on pourrait créer des nouveaux mouvements. Au mur,
01:07je ne l'ai pas créé toute seule, je l'ai créé avec Biddy. Biddy, je l'ai rencontré en 2008,
01:15ça a été une des personnes les plus importantes parce que c'est un peu lui qui m'a aidé à pousser,
01:23qui m'a poussé à réaliser mon rêve de faire du break. A l'époque, j'avais à peu près 14 ans,
01:29j'habitais dans une ville dans le nord de la France et il n'y avait absolument personne qui
01:33faisait du break. Quand j'ai vu le breaking, vraiment c'était le coup de foudre, j'ai trouvé
01:38ça incroyable, je trouvais ça trop beau. Et je suis entrée dans une compagnie de danse dans laquelle
01:42il y avait un b-boy, un breaker. Et donc cette personne, c'était Biddy. Et quand je le voyais
01:49danser, je me disais je suis dégoûtée, c'était vraiment ça que je voulais faire, c'était mon
01:54rêve. Je me suis dit que je ne voulais vraiment pas vivre avec des regrets en fait, que c'était
02:02mon rêve alors que je devais essayer. A 26 ans, j'ai pris un an pour faire que du break. Au début,
02:09j'ai pu lui transmettre les bases du break et du hip hop, mais elle a progressé très vite et a
02:16compris très vite ce que c'était que le break. J'adore m'entraîner, j'adore danser. C'est ma
02:22passion donc moi je n'ai pas l'impression de travailler, j'ai l'impression de vivre vraiment
02:28ce que j'aime. Je me suis entraînée, entraînée, Biddy m'a beaucoup aidée. Je m'entraînais,
02:33je m'entraînais et après l'année de mes 27 ans, j'ai commencé de la terre. Cette année-là,
02:36j'ai commencé à gagner aussi de la terre, dont les premiers championnats de France.
02:41Le breaking est une nouvelle discipline pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Moi,
02:59j'ai été sélectionnée en équipe de France par rapport à mes résultats que j'avais fait en
03:03battle précédemment. Pour nous, quand on a su ça, c'était incroyable parce qu'en fait,
03:07c'est vraiment pas le breaking qui a été vers le comité olympique pour entrer dans les Jeux
03:12Olympiques, mais c'est vraiment le comité olympique qui est venu chercher le breaking.
03:15Dans le break, il y a des battles où il n'y a pas de catégorie, c'est-à-dire des femmes,
03:36des hommes et ils vont tous concourir. C'est vraiment super inclusif,
03:40ça c'est vraiment quelque chose que j'aime énormément dans le break.
03:43On peut sentir qu'il y a des influences différentes selon les personnes,
03:56mais aussi selon les pays. En France, on a un toucher particulier des fluidités. Peut-être
04:02que c'est parce qu'on est un peu à la recherche de l'élégance, même pour le breaking.
04:32Alors, moi je ne serais pas aux Jeux Olympiques de Paris 2024 parce que je n'ai pas été qualifiée.
04:52Moi, ce que je dis souvent, c'est faire des échecs, ce n'est pas grave. Par contre,
05:03regretter quelque chose, c'est grave. Quand on sait qu'on a vraiment fait les choses à fond
05:09et qu'on a fait tout ce qu'on pouvait, même si on échoue, bien sûr, il y a un moment où on est
05:14triste, il y a un moment où on est déçu, mais ça nous apprend beaucoup sur nous-mêmes. On sait
05:19comprendre ce qui a marché, ce qui n'a pas marché. Par contre, quand on n'essaye pas,
05:23quand on a peur et la peur nous fait arrêter, là on va avoir des regrets.
05:28La danse et le break, c'est un peu comme les arts martiaux. Ce n'est pas juste quelque chose
05:42qui se limite à de la technique, c'est tout un état d'esprit. C'est un art qui continue tout au
05:54long de sa vie. Pour moi, la danse, c'est vraiment ça. Le break, c'est vraiment ça. Je ne me vois
06:01pas ne plus danser, ne plus faire ça parce que c'est ce que j'aime, c'est vraiment ma passion.
06:07Je compte continuer toute ma vie. Toujours faire les choses avec amour, sincérité et
06:18détermination. Je suis sûre que quand on fait les choses comme ça, on peut tout réussir.

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