Naima M'Faddel, essayiste, à propos des flux migratoires : «On est en train de banaliser l'illégalité, c'est-à-dire le fait de ne pas avoir le droit de forcer la porte de chez quelqu'un. Aujourd'hui, quand les personnes mettent les pieds en France, on doit les accueillir, c'est-à-dire les héberger et les nourrir. C'est ce qu'on appelle les droits inconditionnels, et ces droits sont actés. Le message est clair et envoyé aux réseaux de passeurs qui profitent de la misère humaine».
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00:00des personnes qui veulent venir dans notre pays, mais légalement, évidemment.
00:04Mais là, on est en train de banaliser l'illégalité,
00:09c'est-à-dire le fait de ne pas avoir le droit, comme ça, de forcer la porte de chez quelqu'un.
00:14Vous vous rendez compte ? Et ça, c'est des circulaires quand même qui ont été signés par la France.
00:17Rappelons-le qu'aujourd'hui, quand vous mettez le pied en France,
00:21vous ne pouvez pas être contrôlé, puisque c'était effectivement la directive qui avait été signée par la France,
00:26où le délit de clandestinité n'existe plus, et quand les personnes sont là, on doit les accueillir,
00:38c'est-à-dire héberger, nourrir, etc. C'est-à-dire qu'il y a les droits, ce qu'on appelle les droits inconditionnels.
00:44Ça, c'est quelque chose qui est acté. Donc à partir du moment où il y a ça,
00:48c'est-à-dire qu'on donne un message quand même clair...
00:51Dès l'instant où quelqu'un pénètre en Europe, on sait qu'il n'en repartira pas.
00:56Le pire, c'est que ce message-là est envoyé aussi au réseau de passeurs, à ceux qui profitent de la misère humaine,
01:02parce que ça a un coût énorme pour les gens, mais ça a un coût aussi en personnes qui sont tuées, notamment dans la Méditerranée.
01:09Et puis, il y a autre chose, c'est les ONG, les ONG qu'on finance énormément.
01:12Donc à un moment, c'est une politique qui doit être cohérente, parce que sinon, on ne peut pas.
01:17Et puis, il y a aussi la question, par exemple, des mineurs non accompagnés.
01:20Aujourd'hui, on a une grosse difficulté dans les départements, parce que les départements sont saturés.
01:24Ils n'en peuvent plus, ils n'ont pas les moyens.
01:26Et cet accueil des mineurs non accompagnés étrangers se fait au détriment aussi dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance,
01:33parce que forcément, on ne va pas prioriser...