La surpopulation carcérale à la maison d'arrêt de Nantes franchit des taux records en cette période estivale avec près de 220% de taux d'occupation. En France, le nombre de places de prison insuffisantes est un sujet récurrent. Pourtant, certains préconisent des solutions structurelles.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Des cellules de prison comme celle-ci, il en manque près de 250 dans la maison d'arrêt de Nantes.
00:07Alors que l'établissement ne compte que 510 places, ce sont 946 détenus qui y sont actuellement incarcérés.
00:14Une situation intenable et dangereuse pour le personnel pénitentiaire.
00:18Dans les cellules où il doit y avoir 2 détenus, on en met 3. Là on est arrivé à en mettre 4 dans chaque cellule.
00:25Donc malgré les rajoutes de lits, aujourd'hui on est quand même à près de 250 matelas au sol.
00:32Quand on ouvre une cellule où il y a 4 détenus à l'intérieur, c'est très très tendu et un rien peut tout faire exploser et mettre en danger les collègues.
00:42Le phénomène n'est pas nouveau. Le manque de places de prison est un problème structurel des établissements pénitentiaires français.
00:49Pourtant, pour Pierre-Marie Sève, il existe des solutions pérennes.
00:53Il faut construire des places de prison. Tout le monde le sait, mais on ne construit pas assez de places de prison.
00:58Il y a une deuxième façon de faire aussi qui devrait être tout à fait valide, c'est que la population criminogène de France n'est pas tout à fait du fait de la population française.
01:07Il y a un certain nombre d'étrangers. On pourrait estimer, comme le font d'autres pays, par exemple la Suisse,
01:11que quand on est reconnu coupable de certaines infractions suffisamment graves, il y a une automatisation de l'expulsion suite à la peine de prison.
01:20Selon le ministère de l'Intérieur, au 1er juillet 2024, plus de 78 000 personnes étaient détenues pour moins de 62 000 places opérationnelles.