Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 07/08/2024.
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00:00Moyens aussi, c'est vrai, parce que le fait d'être un petit peu libre à soi, ce qu'il soulignait tout à fait dans sa réponse, c'est que c'est le fait qu'il y a un manque de moyens criants.
00:09Et après, la Fédération se positionne comme un accompagnant alors qu'elle est là pour structurer aussi la performance.
00:15Quand il dit que ça n'intervient pas dans l'atteinte de la médaille, oui, parce qu'en fin d'Olympiade, c'est la Fédération qui régule les plannings et donc qui met des contraintes aux athlètes.
00:25On va compter sur Clément Ducos, qui est qualifié pour le 400m E, quand même. Bon, lui, il s'entraîne aux Etats-Unis. Donc, vous voyez, c'est un exemple pour aller dans votre sens aussi.
00:32Mais sa qualification était fantastique. Deuxième en demi, derrière Kertsen.
00:36Oui, mais Maraval est demain, qu'on verra sur le 400m E. Elle est en France.
00:41Et Thual, qui a gagné quand même sa série d'800 ce matin, ce sont des produits qui s'entraînent en France.
00:46Alors, à suivre pour aller chercher au moins deux médailles en athlétisme. C'était le pronostic de votre journal, l'équipe.
00:51On en vient au hand. Cette image qui va hanter les supporters français pendant des semaines, des mois, des années.
00:59Cette élimination en quart de finale que vous allez nous résumer d'abord, Paul.
01:03Oui, c'est une première, d'ailleurs, depuis 20 ans et depuis Athènes 2004, que les bleus ne verront pas les stades des demi-finales.
01:08Et les bleus menaient pourtant d'un but à six secondes de la fin. Les ballons dans les mains de Dicamem, interceptés.
01:15C'est Unis qui va envoyer l'Allemagne en prolongation. Unis qui va même crucifier les bleus.
01:18La dernière seconde porte, pense égaliser en fin de prolongation, mais ce n'est pas le cas. Dicamem qui a même réagi à la fin du match.
01:24J'ai l'impression d'avoir lâché l'équipe. Je suis vraiment déçu de cette dernière passe et j'en suis désolé.
01:29Lui qui était le meilleur sur le terrain avant de faire ça. La question, on est obligé de vous la poser quand même.
01:37Non, c'est bon, c'est vous le chef.
01:39Est-ce qu'il faut en vouloir à Dicamem sur cette action qui entraîne malheureusement ensuite la prolongation et l'élimination de l'équipe de France ?
01:48Vous voulez qu'on se tourne vers Mariama d'abord ?
01:51C'est pratique d'avoir Mariama. C'est notre experte évidemment.
01:56J'ai eu la question cent fois aujourd'hui en disant sinon tu cultes comment Dicamem ?
02:01Est-ce qu'il faut en vouloir ou pas Mariama ?
02:03Après pour moi, c'est vrai qu'on se focalise souvent sur la dernière action parce que c'est celle qui est la plus marquante.
02:08Mais le match est joué avant. Quand on regarde le score, à un moment donné, il y avait quand même 25-20.
02:12Donc le match ne s'est pas forcément joué là-dessus.
02:15Après, est-ce qu'on pouvait attendre mieux d'un joueur de cette qualité à ce moment-là ?
02:18Effectivement oui. Mais quand on regarde la dynamique de cette équipe, ça laisse présager qu'en interne, il y a des problèmes.
02:23Et c'est ce qui fait un petit peu dégoupiller cette équipe dans le monétaire avec la ferveur du public qui est positive parfois mais qui, à la fin, peut donner le syndrome superman.
02:33Est-ce que c'est logique déjà dans l'organisation collective de l'équipe que le ballon à ce moment-là ? Parce que ça suit un temps mort.
02:40Votre question est excellente. Justement, avant que vous répondiez, Paul, vous avez préparé le verbatim de la scène.
02:46Le fameux temps mort demandé par l'entraîneur de l'équipe de France. Et c'est Dicamem qui prend les commandes à ce moment-là et qui impose le dialogue.
02:54On le retrouve ce dialogue-là. C'est important avec vous.
02:56Tout à fait. On s'est renseigné avec Oresto Guerro. Et à 6 secondes de la fin, voilà ce que dit Dicamem lors du temps mort.
03:01« Écoute-moi, écoute-moi, écoute-moi. Calme-toi en s'adressant à son ailier, Hugo Descartes. Toi, t'engages et tu me donnes la balle quand il s'adresse à Héloïme Prandy.
03:09Toi, tu cours à l'aile. Le défenseur va courir avec toi. Il s'adresse toujours à Hugo Descartes, son ailier. Et toi, tu t'écartes en s'adressant à Héloïme Prandy. »
03:16Bref, de l'espace était créé pour les ailiers. Et finalement, Dicamem perd la balle en faisant une passe à Héloïme Prandy alors qu'à la base, il voulait la faire à Hugo Descartes.
03:24Mariama, est-ce qu'à ce moment-là, il y a un manque de lucidité dans la gestion de ce moment en émotion ? Thomas va pouvoir intervenir. On est au sommet de la gestion d'un moment extrêmement important au niveau émotion.
03:36Est-ce qu'il n'y a pas une faillite aussi à ce moment-là de laisser Dicamem seul mener tout ça ? Ou est-ce que c'est le leader de cette équipe et que c'était normal que ce soit lui qui prenne la main à ce point-là ?
03:46Pour mieux comprendre la situation, il faut savoir comment fonctionne cette équipe de France depuis un petit moment. Depuis l'époque d'Honesta, il y a eu ce côté où les joueurs ont pris pas mal d'ampleur dans la stratégie collective.
03:56Il y avait un chef en attaque, un chef en défense. Donc, les joueurs ont souvent eu les clés du camion. Donc là, quand on se retrouve dans une situation comme ça avec le nouvel entraîneur, Guillaume Ginoppo,
04:06c'est difficile pour les joueurs de laisser... C'est comme si papa conduit tout le temps le véhicule pour aller en vacances. Et au bout d'un moment, il dit assis-toi sur le siège passager, c'est moi qui conduis.
04:16Et là, du coup, les joueurs, il y a toujours ce réflexe de vouloir prendre les choses en main. Et on le voit là, ça dégoupille. Parce que normalement, sur un moment comme ça, si l'entraîneur fait le choix de poser un temps mort,
04:25c'est qu'il doit poser quelque chose de strict. Et 6 secondes, normalement, c'est... On met le ballon sous le maillot. Et puis, quoi qu'il arrive, on ne joue pas. C'est ça.
04:33— Ça veut dire qu'il y a une... Écoutons le reste du plateau. Est-ce que vous en voulez à Dicamem ce soir ou pas ? — Moi, personnellement, je ne m'en restricte pas. Alors pour la même raison, j'ai l'impression qu'il y a une photo à l'instant T,
04:44qu'effectivement, on reste sur cette photo et on se dit... Ah, le vilain ! Qu'est-ce qu'il a fait ? N'importe quoi. Mais sauf que le match, c'est un film de 60 minutes. Et il a été énorme. Il a été énorme.
04:53— Meilleur buteur d'équipe. — Je veux dire, on a pu espérer éventuellement passer parce qu'il a juste déchiré. Donc évidemment, j'espère... — Il n'était pas le seul.
04:59— Non, bien sûr, évidemment. Mais comme c'est de lui qu'on parle, j'aimerais bien qu'il se mette ça en tête et qu'il enlève cette idée de ce qu'il a dit. Genre j'ai l'impression d'avoir lâché l'équipe et tout.
05:09Ben non. L'équipe, elle a pu y croire en partie jusqu'à tard dans ce match parce que tu avais fait un boulot de fou. On parle pas. Derrière, dans les prolongations, il y a d'autres erreurs.
05:18Il y a d'autres choses qui sont faites aussi qui les mènent à ça, parce que finalement, il n'a fait que emmener cette équipe en prolongation. Il n'a pas non plus fait perdre cette équipe.
05:26Mais justement, c'est symptomatique sur le fait que cette équipe de France, tout le long, a eu du mal à appliquer les basiques. Il y a des choses très simples.
05:33— Mais dès le début, hein. Exactement. — Dès le début. De voir un jeu avec de l'engagement, jouer sur des situations simples, ça cherchait un petit peu compliqué.
05:39Et là, normalement, ça, c'est un basique dont l'on dirait 6 secondes. On joue pas. On joue pas. On se fait attraper par adversaire. On tombe jusqu'à ce qu'il y ait le bras levé.
05:47Enfin 6 secondes, il y aura pas le bras levé. — Pourquoi il prend le temps mort à 6 secondes ? Pourquoi Guillaume Gilles a pris cette décision ?
05:52— Pour être sûr d'avoir tout le dernier... — Genre c'est un bon call. Genre ça, c'est... — Ça peut être un bon call. Quand on a des joueurs d'expérience, on se dit
05:58« OK, on se calme ». Parce que le risque, c'était qu'il y ait cette action qui se passe, que tous les esprits s'échauffent et qu'on se dit « Allez, il faut à tout prix marquer alors qu'on est devant ».
06:06Et qu'en réalité... Enfin qu'on est devant. Que rien n'est joué et qu'il n'y a pas besoin de se précipiter. Donc pour le coup, c'était dire « Bon, l'ambiance monte. Le match monte. Calmez-vous. On garde le ballon ».
06:17— Un petit mot de chacun. Parce que c'est vrai que ça fait appel au sentiment quand on est devant ce match et qu'on vit cette scène-là. Timothée, puis Thomas ensuite, qu'on n'a pas encore entendu.
06:26— Justement parce que ça fait appel au sentiment. Quand la question nous a été posée de savoir si on lui en voulait ou pas... Et loin de moi l'idée de tout rapporter au football.
06:34Mais on ne se refait pas. Et c'est mon sport. En revoyant et en voyant et en revoyant cette image, j'ai revu Steven Gerrard glisser face à Chelsea et perdre le titre qu'il tendait les bras
06:46depuis des années. Ça parle forcément à Stéphane. Et j'en ai jamais voulu à Steven Gerrard. Donc je n'en veux pas à l'ICAMM pour les mêmes raisons.
06:55— Il faudrait pas que ça devienne une David Ginola France-Bulgarique, Stéphane ? — Non, non, non. Déjà, je pense que l'entraîneur Guillaume Gilles réagira pas de la même façon.
07:04Après, il est seul face à son échec quand même. Parce que mine de rien, c'est lui qui a le ballon dans la main. Et voilà. C'est Prandi au championnat d'Europe.
07:13Sort un tir venu de nulle part à la dernière seconde. Il vit avec cette image-là depuis plusieurs ans. — C'est pas la même situation. Parce que Prandi, sur un Géfran, il rate.
07:22Il rate. Enfin, c'est un tir. — Non, mais c'est-à-dire que c'est une marque. — Non, non, Prandi au championnat d'Europe. — Oui, mais s'il avait raté, on n'aurait pas pu reprocher d'avoir dit avec cette légende-là, quoi.
07:31— Non, non, non. Ce que je veux dire, c'est que t'as des moments quand même qui, forcément, t'impactent dans une carrière, quoi. C'est pas une question de lui. Moi, je suis malheureux pour lui.
07:38Parce que lui, ça va le hanter, forcément. — Mais oui. Mais par contre... — Lui, ce soir, il se souvient pas... Je pense pas qu'il se souvienne des... Il a marqué 11 buts, je crois.
07:44— Oui, 10. — 10, ouais. — 10 buts. — Par contre, le harcèlement qu'il est en train de subir sur les réseaux sociaux, c'est... — Ça a déjà commencé ? — Ah oui, oui. Ah oui, oui.
07:49Mais c'est genre... Non, non, mais c'est énorme. Mais c'est inadmissible. Non, non, mais c'est inadmissible. Et voilà. Non, mais on se pose quand même la question.
07:55Donc il y a quand même des gens qui lui enveuillent, alors qu'en fait, il faut pas lui en vouloir. Il a fait un match de dingue. Il a fait une énorme erreur. Ça va le hanter, potentiellement, toute sa carrière. C'est possible.
08:04— Ce qu'on ressent – je parle sous contrôle depuis le début de ce tournoi – c'est que ça tourne pas rond. — Mais ils l'ont même dit. Ils l'ont expliqué.
08:09— Dès le premier match... — Et c'est certainement pour ça, moi, je trouve, comme ça tourne pas rond... Et ce que tu viens de dire aussi, c'est que le jeu, il est pas huilé.
08:17Et à un moment donné, peut-être qu'il avait le ballon dans un système de jeu beaucoup plus fluide. Il aurait pas tergiversé, je pense. Là, peut-être qu'il y a eu un moment, deux pensées qui sont un peu embrouillées.
08:27— Il a moins de confiance, peut-être, aussi. — Et puis il était entre deux. Il a fait un mauvais choix. Mais je pense que normalement, il le fait, mais de manière naturelle. Donc évidemment, on peut pas lui en vouloir, surtout pas.
08:38— Et on va partir en pub en répétant bien ça. Évidemment qu'on n'en veut pas à 10KM, avec ce que vous venez de nous dire sur les réseaux, effectivement.
08:44— Ouais, c'est qu'on n'a rien compris de tout ce qu'on a vécu depuis 10 jours. C'est-à-dire qu'on n'a rien compris au sport. — Avec le sport de limo, voilà. C'est exactement ça.
08:51— On revient après une courte pause. On va fêter Médaillée du jour en surf. Enfin, la veille, d'ailleurs. Elle est là ? — Ah, elle est rentrée déjà, peut-être.
08:59— Elle a pris l'avion. Elle est là. Et elle va fêter ça au Club France dans quelques instants. Elle est en train de se préparer. On reviendra encore sur la performance XXL de l'équipe de France de volley qualifiée pour la finale.
09:09La bande à Wimby, ce sera demain. Et les filles, elles, elles se sont qualifiées facilement pour les demi-finales. On y reviendra. Il y avait des sièges vides.
09:16Et ça met beaucoup de monde en colère. À tout de suite.