Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme, sur les heurts au Royaume-Uni : «On voit un scénario, que l'on a pas encore vu en France, qui est un début de guerre civile».
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00:00Oui, et même si le Premier ministre britannique, qui est de gauche, qualifie les attaquants d'extrême droite,
00:08en réalité, on voit un scénario qu'on n'a pas encore vu en France, qui est un début de guerre civile.
00:14C'est-à-dire que, sur la foi de rumeurs, parce qu'on n'est pas sûr du tout que ce jeune ait agi pour des motifs islamistes,
00:22je crois que ce n'est pas démontré.
00:24D'ailleurs, on précise qu'il est né au Royaume-Uni, à Cardiff, deux parents rwandais.
00:30C'est la seule information que nous avons.
00:31Donc, s'il vous plaît, il y a des émeutes communautaires qui se sont multipliées,
00:37pour lesquelles la police semble un peu débordée, dans un premier temps.
00:41Et il faut quand même rappeler qu'en France, ça n'est jamais arrivé, ni en 2015, avec Charlie,
00:50ni lors des attentats qui ont suivi.
00:53Il n'y a pas eu, si vous voulez, on le craignait, ça a été contenu.
00:58Il y a eu, je crois, une fois, à Dijon, des affrontements intercommunautaires avec des Tchétchènes,
01:03mais c'est tout.
01:04Maintenant, la Grande-Bretagne, on a longtemps parlé du Londoniston,
01:09parce qu'eux, ils ont une tradition de communautarisme, ce sont des anglo-saxons,
01:14et ils ont été extrêmement, disons, laxistes, à l'égard de cette politique d'ouverture,
01:20sur laquelle ils sont en train d'essayer de revenir maintenant.
01:22Mais il faut toujours regarder ce qui se passe dans les pays anglo-saxons,
01:26parce qu'en général, c'est ce qui nous arrive, même si nous avons, nous,
01:30et on se moque parfois de notre laïcité, etc.,
01:33mais des barrières qui permettent de l'éviter.
01:36Sauf que les anglo-saxons, ils sont quand même assez intransigeants sur le respect de la loi.
01:41Moi, j'avais été frappé en 2005, lors des émeutes urbaines,
01:46de voir qu'il y avait eu des grosses émeutes, notamment à Londres,
01:49qui avaient été réglées en trois jours par les forces de l'ordre anglaise,
01:53parce qu'ils allaient chercher les manifestations chez eux.
01:55Nous, on avait mis trois semaines à régler.
01:57Cela étant, on en a tiré des leçons lors des dernières émeutes urbaines, l'an dernier.