• il y a 5 mois
Julien Bahloul, ancien journaliste, ancien porte-parole réserviste de Tsahal, sur les tensions entre Israël et le Hezbollah : «Israël ne peut pas se permettre de vivre avec cette menace sur sa frontière nord. Le Hezbollah ce n’est pas 10 fois le Hamas c’est même 100 fois le Hamas».

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Transcription
00:00Oui c'est le cas, c'est vraiment ça, c'est vrai que vous avez raison de dire que ça n'a jamais été aussi proche
00:05parce qu'en fait finalement depuis le 8 octobre, le 7 ou le 8 octobre, Israël est attaqué par le Hezbollah
00:12depuis le Liban à sa frontière nord, il y a des dizaines, des dizaines de milliers d'Israéliens qui sont réfugiés dans leur propre pays,
00:18qui ne sont pas rentrés chez eux depuis des mois, moi-même j'ai un collègue qui vit dans ses logements provisoires,
00:24il y a 4 ou 5 personnes dans une même pièce et c'est vrai qu'il y a vraiment un risque d'escalade mais j'ai envie de dire,
00:32si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera dans 6 mois et si ce n'est pas dans 6 mois, ce sera dans un an,
00:36parce qu'Israël ne peut pas se permettre de vivre à sa frontière nord avec une telle situation,
00:41déjà les habitants dont je vous parlais il y a un instant qui ont été évacués du nord,
00:45qui ne sont pas rentrés chez eux, des enfants déscolarisés, des familles qui ont perdu leur emploi et qui sont depuis le 8 octobre...
00:51Pardon, je vous interromps Julien, ça veut dire que dans le nord d'Israël, on se prépare déjà à une nouvelle riposte du Hezbollah ?
00:57Oui, complètement, mais ça veut dire qu'Israël ne peut pas se permettre de vivre à sa frontière nord avec un risque de pogrom x10,
01:06parce que vous avez raison de dire que le Hezbollah c'est 10 fois le Hamas, c'est 10 fois, c'est même 100 fois le Hamas,
01:11donc Israël ne peut pas se permettre de vivre avec cette menace-là sur sa frontière nord et donc si ce n'est pas aujourd'hui,
01:16il y aura un moment ou un autre, une opération parce qu'Israël ne peut pas se permettre de vivre avec cette menace.
01:20Encore un petit mot avant qu'on fasse un tour de table, si vous le voulez bien, pour être vraiment pédagogique et qu'on puisse permettre à tout le monde de comprendre la situation.
01:29On sait que depuis le début de la guerre à Gaza, les échanges de tirs sont finalement presque quotidiens à la frontière nord d'Israël avec le Liban entre l'armée israélienne et le Hezbollah.
01:39Pourquoi cette séquence-là précisément peut marquer un tournant et est décisive ce soir ?
01:46Je pense déjà qu'il y a la symbolique, là on parle de la banlieue de Beyrouth, c'est des lignes rouges.
01:54Si vous voulez faire une comparaison avec ce qu'il y a eu avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, si vous voulez, pendant des années il y avait déjà des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël.
02:06Et en fait, plus ils tiraient loin et plus c'était une frontière ou une frontière à lignes rouges pour l'état d'Israël.
02:12Si on attaquait par exemple Tel Aviv, c'était une ligne rouge plus importante, etc.
02:16En fait, ça dépend de là où on met sa ligne rouge. Est-ce que la mort de 13 enfants massacrés, c'est une ligne rouge pour l'état d'Israël ? Oui ou non ?
02:24Est-ce que la mort de ces 13 enfants massacrés est un motif suffisant pour entrer en guerre ?
02:30Est-ce que le fait que depuis 10 mois des milliers d'Israéliens ne peuvent pas entrer chez eux est un motif pour entrer en guerre ?
02:35Et de l'autre côté, est-ce que le fait qu'un chef de troupes a été tué ? Est-ce que le fait qu'Israël ait tiré trop de troupes à l'intérieur du territoire libanais ?
02:45Ça dépend. Si vous voulez, à chaque fois on franchit une nouvelle ligne.

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