Stéphanie de Muru revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, elle reçoit Karl Olive, député Ensemble des Yvelines alors qu'Emmanuel Macron va prendre la parole dès ce soir.
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00:0011h-13h, Europe 1 et vous.
00:04Stéphanie Demereux.
00:05Vous écoutez Europe 1, il est midi moins 20 et Stéphanie nous sommes avec Carl Olive, députée Ensemble des Yvelines.
00:10Absolument, bonjour Carl Olive.
00:12Bonjour Stéphanie Demereux.
00:14Merci d'être avec nous en direct sur Europe 1.
00:16Il n'avait pas pris la parole publiquement depuis le 7 juillet, Emmanuel Macron doit s'exprimer ce soir chez nos confrères de France Télévision.
00:24On ne l'avait pas entendu depuis sa fameuse lettre aux Français.
00:28Carl Olive, clairement, est-ce que vous avez des attentes ce soir ?
00:32Le Président va siffler la fin de la partie de cette longue séquence entre les Européennes et les législatives.
00:40D'abord, je crois que le point positif c'est l'afflux massif des Françaises et des Français qu'on n'avait pas vu depuis 40 ans auprès des urnes.
00:47Je pense que c'est un signe très positif pour la dynamique démocratique de notre pays.
00:52La deuxième chose, c'est la volonté des Français que les partis politiques, enfin, puissent s'entendre entre eux et que le pays soit plus important que le parti.
01:02On a l'impression, et j'en sais quelque chose, que chacun joue dans son couloir pour faire avancer le pays.
01:07Et surtout, rappeler que la venue de Jeux Olympiques à Paris, où nous allons être sur le toit du monde, une lumière sur le monde entier, est un joyau exceptionnel.
01:19Avec 11 000 athlètes, avec 40 000 bénévoles, avec des retombées de l'ordre de 2 milliards sur les retours sur investissement par la suite dans l'héritage.
01:32Je crois que c'est un formidable rassemblement de la jeunesse que les Français attendent.
01:36Et ça se passe une fois tous les 100 ans, il faut en profiter.
01:39C'est vrai qu'on entend votre optimisme et à juste titre, c'est vrai qu'il faut s'en réjouir de ces Jeux, mais il ne vous a pas échappé qu'on traverse une crise politique.
01:47Vous dites qu'il faut rassembler les partis politiques, sauf que le spectacle offert depuis plusieurs mois est désastreux.
01:54Vous avez évidemment vu ce sondage Figaro ce matin, plus de 82% des Français estiment que les partis politiques donnent un terrible spectacle et ils ont une mauvaise opinion.
02:06Ils se disent même choqués. Est-ce que vous les comprenez ?
02:09Surtout qu'on apprend ce matin qu'Emmanuel Macron va devant le CIO pour appuyer la candidature de la France des JO de 2030.
02:15Est-ce qu'on attend ça en priorité aujourd'hui du Président de la République, clairement en France ?
02:21D'abord, ce n'est pas le Président de la République qui fixe l'agenda du CIO, c'est l'inverse.
02:28Mais pour revenir sur votre question, oui, Mme Dumourou, je comprends évidemment les Français.
02:33Je pense qu'on ne passe pas suffisamment de temps, nous autres, les élus en général, et je dirais les députés en particulier, même si je ne généralise pas.
02:41Moi, je suis un élu de terrain, je suis l'enfant de Poissy, je suis né à Poissy, j'ai été maire de Poissy entre 2014 et 2022.
02:48On a fait 120 réunions publiques en prise directe avec la réalité du quotidien des administrés.
02:52C'est comme ça qu'on est réélu à 75 % au premier tour.
02:55Je pense qu'il faut impérativement qu'on change de logiciel, et là j'entends les Français.
02:59La classe politique telle que montre le visage, je dirais, depuis deux ans, moi je suis au Parlement depuis deux ans.
03:07Oui, c'est catastrophique, et c'est catastrophique parce que, encore une fois, les partis semblent plus importants que le pays.
03:12Ça, c'est juste pas possible.
03:14Mais le vôtre aussi, Carles-Olive, le vôtre aussi ?
03:17Bien sûr, je vais vous dire, je balaie devant aussi ma porte.
03:21Après, je dirais qu'il ne faut pas tout jeter avec l'eau du bain.
03:25Depuis 2020, il y a eu effectivement le quoi qu'il en coûte avec le Covid.
03:30J'entendais effectivement à juste titre les doléances des commerçants,
03:33mais entre 2020, sans l'aide de l'État et ces milliards qui ont été injectés,
03:3980 % des commerçants auraient disparu.
03:42On voit qu'aujourd'hui, on a un taux, encore une fois, d'employabilité qui est à nul autre pareil.
03:46C'est un record historique depuis 15 ans.
03:48On a un taux de chômage qui est historiquement bas depuis 20 ans.
03:51Mais avec une dette qui a augmenté largement sous Emmanuel Macron.
03:55Alors, effectivement, le quoi qu'il en coûte à un prix, plus de 3 000 milliards de dettes
04:00qu'il va falloir à un moment donné rembourser.
04:02Ici ou là, on commence à parler de l'augmentation des impôts.
04:06Non, il n'y aura pas d'augmentation des impôts.
04:08En tout cas, c'est l'engagement du Président.
04:10Il le rappellera peut-être ce soir.
04:12En revanche, oui, effectivement, il faut réduire les finances publiques.
04:17Et on est tous concernés, depuis les collectivités locales jusqu'au sommet de l'État.
04:22Ce n'est pas une géométrie variable.
04:24Chacun doit faire ses efforts.
04:26Et nous autres, et vous avez raison, le bloc central de l'ancienne majorité doit aussi montrer l'exemple.
04:31Et c'est ce que nous nous efforçons de faire.
04:33Il faut que nous soyons beaucoup plus pragmatiques.
04:35Il faut que nous soyons beaucoup plus communiquants pour être convaincants auprès des Français.
04:40Ce que nous n'avons pas suffisamment été.
04:41Je vous donne un exemple sur le projet de loi des retraites.
04:44Expliquez-moi comment en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Portugal, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni,
04:50on part entre 60 et 67 ans.
04:52Et qu'aujourd'hui, nous, en France, on a eu les pires difficultés
04:55à faire passer une réforme qui faisait partie du programme présidentiel page 12.
04:59C'était le programme présidentiel, vous l'avez dit, auquel vous appartenez.
05:02Et 64 ans, bien sûr.
05:04Mais encore une fois, on n'a pas su verbaliser et assumer ce projet de loi.
05:08Stéphanie Carle-Livre, restez avec nous, on va poursuivre ces conversations dans quelques instants.
05:17Vous écoutez Europe 1, il est 11h47 et nous sommes toujours avec votre invitée,
05:21Stéphanie Carle-Livre, députée Ensemble des Ivlies.
05:24Je rappelle à nos auditeurs, le programme de cette émission recevra Laura Flessel,
05:29l'escrimeuse française la plus récompensée de l'histoire.
05:33Elle viendra nous voir, nous expliquer un petit peu ce qu'elle a ressenti
05:37quand elle a porté la flamme et ce qu'elle ressent à quelques jours de l'ouverture.
05:41Et nos auditeurs peuvent leur poser leurs questions.
05:50Carle-Livre est toujours chez lui aussi, députée Renaissance, groupe Ensemble des Ibines.
05:55Carle-Livre, vous nous parliez des parties, il faut qu'on s'entende,
05:59vous faisiez effectivement votre examen de conscience,
06:02mais quand on voit un petit peu comment tournent les choses,
06:06c'est plutôt mal parti cette affaire, n'est-ce pas ?
06:10Alors, juste un petit clin d'œil pour demander à vos auditeurs
06:13quel est le surnom de Laura Flessel qui sera votre invitée.
06:15La guêpe ?
06:16C'est ça, c'est quelque chose, exactement.
06:18Elle volait comme un papillon, elle ne piquait pas comme une abeille mais comme une guêpe.
06:21Et elle gagnait dardard en plus.
06:23Pas mal, pas mal, notre ancienne ministre des Sports.
06:27Non, je ne suis pas d'accord avec vous Stéphanie Meureux, je vais vous dire pourquoi.
06:31Je suis peut-être naïf ou raisonnablement optimiste,
06:34mais quand je vois par exemple les collègues députés de la droite républicaine
06:39faire des propositions sur le pacte législatif,
06:42écoutez, je trouve que ça va dans le bon sens.
06:44Et moi, la réciprocité entre les droits et les devoirs, ça a toujours été ma boussole.
06:49Le fait qu'il y ait un intérêt à aller travailler plutôt que de rester chez soi,
06:52je pense que c'est ce qu'attendent les Français.
06:54C'est ce que j'appelle de la justice et de la justesse sociale.
06:57Je salue l'initiative, les propositions de M. Wauquiez et de son groupe.
07:01Et puis derrière, nous échangerons avec leurs équipes
07:05pour voir comment ensemble, non pas l'un à côté de l'autre,
07:08mais ensemble, nous pouvons acter le fait que ces propositions de loi
07:12puissent être entérinées à la rentrée à l'Assemblée Nationale.
07:15Je pense que c'est de cette manière que le logiciel peut changer.
07:17Karl-Oliv, ça veut dire que le logiciel, il va plutôt passer à droite ?
07:21Parce que, vous le savez, pour avoir les voix de la droite,
07:25il faudra donner des gages.
07:27Ce sont des thèmes sur notamment l'autorité, l'immigration, la sécurité.
07:33Est-ce que, clairement, il va y avoir un virage à droite du camp présidentiel ?
07:37Alors, je ne dirais pas à droite ou à gauche, mais de façon pragmatique.
07:42Ce que vous dites, vous avez raison, Stéphanie Murus,
07:44sur le fait qu'il y a un côté régalien dans les propositions de ce pacte législatif.
07:48Mais pas seulement. Il y a aussi la valorisation du travail
07:50que le Bloc central d'enseignement majoritaire réclame aussi de ses voeux.
07:55Et pourquoi pas des propositions de la gauche républicaine ?
07:58Quand je dis gauche républicaine, je ne parle pas de la France insoumise.
08:00Je parle de la gauche républicaine.
08:02Cette gauche républicaine, chère à Jaurès, chère à Blum,
08:06chère à Mendès-Franc, chère à Mitterrand, chère à Cazeneuve.
08:09Je pense à un collègue comme Jérôme Getsch, par exemple.
08:11Moi, je pense que, typiquement, le versement à la source
08:14fait partie des propositions qui pourraient être validées par les sociodémocrates
08:20et donc qui permettraient de faire avancer le pays.
08:22On a, à mon avis...
08:23La gauche républicaine qui demande aussi l'augmentation du SMIC,
08:26qui prône aussi l'augmentation des impôts.
08:29Vous veniez de nous dire, juste avant la publicité,
08:32que vous vous engagez à ne plus les augmenter.
08:34Donc, comment vous allez gérer ça ? Vous allez faire du en même temps ?
08:38Ce n'est pas de l'incompatibilité.
08:40Vous voyez, l'augmentation des salaires,
08:43il y a une différence entre imposer aux petites et moyennes entreprises
08:46du jour au lendemain de passer le SMIC à 1 600 euros,
08:49ce qui entraînerait non pas 500 000 emplois détériorés,
08:52c'est même plus que ça, puisque à la rentrée,
08:54nous aurons 800 000 nouveaux entrants sur le marché du travail,
08:57300 000 diplômés et 500 000 nouveaux entrants.
09:00Les 300 000 diplômés, il n'y aura pas de difficulté.
09:02Les 500 000 entrants, il y aura de la difficulté.
09:04Donc, dans un an, c'est un million de personnes au chômage
09:07si on impose sans échange du tout avec les entreprises de pouvoir le faire.
09:12Non, je pense que le chemin peut être obtenu,
09:15mais par exemple, le fait qu'il y ait une prime d'activité sans plafond,
09:18le fait qu'il y ait de la défiscalisation des heures supplémentaires,
09:22le fait par exemple d'alléger, moi c'est ce que je souhaite,
09:24d'alléger les cotisations employeurs, d'alléger les cotisations sociales,
09:28je pense que ça va dans le bon sens,
09:30et c'est quelque chose qui n'est pas une balance entre la gauche et la droite,
09:34c'est quelque chose que souhaitent les Français.
09:36La prise d'entrée doit être les Français,
09:38et certainement pas, encore une fois, les partis politiques de gauche comme de droite.
09:41Alors, LFI vient de déposer une proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites.
09:46Votre réaction ?
09:48Bah non, mais LFI, ils font du LFI, c'est pas la France insoumise,
09:51c'est la France irresponsable, c'est la France dangereuse.
09:55Quand on voit ce qu'il s'est passé encore ces dernières heures,
09:57avec d'appels à la haine, à l'antisémitisme,
10:00à l'endroit des athlètes israéliens par des membres de la France insoumise,
10:03c'est insupportable.
10:05Je disais ce matin chez vos confrères de TF1
10:08que le président de la République n'aurait pas dû seulement dissoudre l'Assemblée nationale,
10:11il aurait dû aussi dissoudre la France insoumise.
10:13Ce sont des dangers pour la société, je ne généralise pas,
10:16mais la bordélisation du Parlement depuis deux ans,
10:1980% c'est la France insoumise.
10:22Vous savez qu'avec la majorité qu'ils ont au bureau de l'Assemblée,
10:25c'est le boulevard pour le chaos qui a été permis.
10:29Non, non, ne dites pas ça, c'est pas vrai.
10:32Imaginez que nous ayons eu un président de l'Assemblée nationale communiste
10:36avec une majorité des secrétaires de droite ou de centre-droite
10:41ou de la majorité centrale.
10:43Ça aurait été la mainmise du Front populaire sur le Parlement.
10:47Là, ce n'est pas le cas. Quel est le rôle du bureau ?
10:50Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont eux-mêmes.
10:52On va pouvoir gérer les punitions.
10:54Autrement dit, ne plus en mettre quand quelqu'un fera une incivilité.
10:57Vous parlez d'un idéal de gouvernance.
11:00Ce n'est pas ça ce qu'attendent les Français.
11:02Les Français attendent deux choses, chère madame.
11:04Que l'on mette de l'ordre dans l'ordre républicain
11:06et qu'on remplisse leur frigo. Pas autre chose.
11:08Les Français attendent aussi qu'on respecte leur vote.
11:11Je vous rappelle qu'il y a eu plus de 10 millions d'électeurs
11:14pour le Rassemblement national.
11:16Aujourd'hui, ils sont extrêmement en colère.
11:18C'est vrai qu'en 2022, les votes n'étaient pas les mêmes.
11:21Et on se retrouve avec le perchoir identique.
11:24Que leur répondez-vous à ces électeurs ?
11:26Est-ce que c'est leur donner une bonne image ?
11:28Je vais vous dire, je fais partie de ceux,
11:30et vous allez voir, je balaye devant ma porte,
11:32je fais partie de ceux qui ont réclamé d'arrêter,
11:35de fustiger systématiquement le Rassemblement national
11:38pendant les européennes et pendant la législative.
11:41Je fais partie de ceux, officiellement et publiquement,
11:44avoir rappelé que le Parlement n'était pas le gouvernement.
11:47Et qu'il fallait une représentation de l'ensemble
11:50des étiquettes politiques du Rassemblement national,
11:53à LFI, pour prendre ces deux exemples-là,
11:56dans la gouvernance et l'exécutif de l'Assemblée nationale.
12:00Je suis membre de la Commission des Forces Nationales et Forces Armées à l'Assemblée.
12:04Je vais vous laisser écouter Jean-Noël Barrault,
12:06ministre délégué chargé de l'Europe de France,
12:08qui était l'invité de CNews Europe 1 ce matin.
12:10Écoutez ce qu'il dit.
12:11Il n'existe qu'une seule majorité
12:13qui, arithmétiquement, est susceptible
12:15d'apporter la stabilité à notre pays.
12:17C'est celle qui va de la gauche modérée à la droite modérée,
12:19en passant par le centre.
12:21Vous voyez bien, Karl-Oliv, cette manœuvre,
12:23et d'ailleurs, Gabriel Attal ne s'en cache pas non plus,
12:26d'écarter tout ce qui est aux extrêmes, au bout, en tout cas,
12:30et notamment, en premier lieu, le Rassemblement national.
12:33Donc, vous n'êtes pas d'accord avec cette stratégie ?
12:36Mais on a le droit de ne pas être d'accord.
12:39Là, je vous parlais de l'exécutif du Parlement,
12:42et là, vous me parlez d'une position nationale.
12:45Je prends souvent cet exemple, Madame.
12:47Mais si Marine Le Pen me dit que le soleil est jaune,
12:50est-ce que vous pensez que, parce que j'appartiens à la majorité,
12:53je vais lui dire, ben non, Madame Le Pen, le soleil est rouge ?
12:55C'est pas ça ?
12:56Si Raquel Garrido, membre de la France Insoumise,
12:58me dit que l'instruction des jeunes se fait à l'université,
13:01et pas au pied des immeubles,
13:03je vais dire, ben non, justement, il faut absolument
13:05que ça soit bien le bordel au pied des immeubles.
13:07Eh bien non, je suis d'accord également avec elle.
13:09Je pense que c'est ça ce qu'attendent les Français, du pragmatisme,
13:11et encore une fois, du bon sens.
13:13Alors moi, je vais vous dire, je regrette, je regrette,
13:15et je vous le dis sur votre antenne à Europe 1,
13:17je regrette que le Rassemblement national
13:19ne soit pas dans la gouvernance exécutive de l'Assemblée nationale.
13:22Je fais partie de la commission Défense nationale
13:25et Forces armées à l'Assemblée nationale.
13:27Eh bien, il y a une vice-présidence
13:29qui est octroyée aux collègues du Rassemblement national,
13:32comme aux collègues de la gauche.
13:34C'est comme ça qu'on aurait dû effectuer les choses, et pas autrement.
13:36Et pourquoi ça ne s'est pas passé comme ça, alors, selon vous ?
13:39Alors, on a tous une part de responsabilité,
13:41mais je vais vous dire, le Rassemblement national,
13:43et merci de me poser cette question,
13:45a aussi sa part de responsabilité.
13:47Parce qu'au premier tour de l'élection
13:49des vice-présidents de l'Assemblée nationale,
13:51le groupe de Mme Le Pen a fait voter
13:53pour deux collègues de la France insoumise.
13:55Alors que si jamais elle n'avait pas fait ça,
13:57je pense que Sébastien Chenu, collègue du Rassemblement national,
14:00aura été élu au troisième tour de cette Assemblée.
14:03Chacun doit prendre ses responsabilités.
14:05Je pense que c'est une mauvaise stratégie, c'est une maladresse.
14:07Je pense que Mme Le Pen aurait pu s'en passer.
14:09Alors, l'entourage d'Emmanuel Macron a fait savoir
14:11qu'il y aurait peu de chance avant les JO,
14:13et oui, c'est dans trois jours,
14:15donc là, ça me paraît effectivement raté
14:17pour une nomination à Matignon.
14:19Vous vous rappelez de vos voeux,
14:21comme le fait de manière insistante, d'ailleurs,
14:23la France insoumise, qui pourtant n'a pas de candidats
14:25à proposer, pour autant.
14:27Oui, c'est exactement ce que vous dites.
14:29Là, c'était écrit.
14:31On est dans un logiciel de communication,
14:33de provocation au quotidien
14:35pour pouvoir occuper l'espace.
14:37Et puis, ce n'est pas la peine qu'il s'excite.
14:39Il n'y aura pas de Premier ministre
14:41de la France insoumise ou du Nouveau Front populaire.
14:43Moi, je peux m'engager sur le sujet.
14:46Je ne suis pas l'oreille d'Emmanuel Macron.
14:50Je pense qu'à la rentrée,
14:52le temps que nous puissions échanger
14:54avec celles et ceux qui ont des propositions
14:56et qui veulent travailler ensemble,
14:58puissent cheminer par rapport à cela,
15:00nous aurons un Premier ministre de droite
15:02ou centre-droite, qui permettra à la France
15:04d'être apaisée, modérée.
15:06Vous avez un nom en tête ?
15:08Je pense que des profils comme Xavier Bertrand,
15:10par exemple, sont des profils qui peuvent être intéressants.
15:12Il n'y a pas que lui, mais je pense
15:14que nous avons quelqu'un qui peut cocher les cases.
15:16C'est ce qu'attendent les Français.
15:18Je ne vois pas comment on peut avoir
15:20un Premier ministre du Nouveau Front populaire
15:22ou de la France insoumise, qui du jour au lendemain
15:24va désarmer la police, qui du jour au lendemain
15:26va abroger le projet de loi sur les retraites,
15:28qui du jour au lendemain va imposer
15:30un SMIC à 1600 euros.
15:32C'est autant de chômage de masse en plus
15:34et de déficit en plus également, et de création d'impôts.
15:36Ce n'est pas ce que souhaitent les Français.
15:38Les Français veulent de l'ordre républicain,
15:40et que leurs frigos se remplissent,
15:42c'est ce qui est le plus cohérent.