• il y a 3 mois
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, est l'invitée de BFMTV-RMC ce lundi.

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00:00Bonjour Sandrine Rousseau, vous êtes donc députée écologiste de Paris.
00:04Je vais vous interroger évidemment sur la gauche qui cherche encore encore un nom pour Matignon,
00:09mais aussi sur ce tollé suscité par les Insoumis concernant les athlètes israéliens.
00:14Mais avant tout, ce retrait, le retrait de Joe Biden dans cette course à la Maison-Blanche,
00:19hier soir, en l'apprenant, est-ce que vous avez poussé un ouf de soulagement ?
00:23En tout cas, je me suis dit que ça réouvrait la possibilité de gagner pour les démocrates
00:28parce que Joe Biden, déjà je voudrais dire que je lui souhaite le meilleur pour sa santé
00:33parce que manifestement, sa santé est fragile.
00:36Et donc voilà, qu'il se repose, qu'il prenne soin de lui, qu'il finisse le mandat
00:40et qu'il le fasse dans les meilleures conditions.
00:42Ensuite, tout le monde était très inquiet du fait que Joe Biden face à Trump,
00:48ça donnait quand même un boulevard à ce président Trump qui peut mettre le monde à feu et à sang.
00:54Enfin, sa politique étrangère, son irrationnalité.
01:00Donc voilà, je suis contente que ça réouvre la présidentielle américaine.
01:05Après, moi, je voudrais qu'il y ait vraiment quelque chose qui se passe
01:09où on assume les valeurs démocrates, progressistes.
01:11Et c'est pour ça que je trouve que la candidature de Kamala Harris est incroyable.
01:14Justement, elle fait figure de favorite, mais vous, vous donniez un autre nom, début juillet,
01:19sur X, vous disiez Go, en parlant de Michelle Obama.
01:24On a retrouvé ce tweet-là.
01:26Est-ce que vous dites qu'elle ferait une meilleure candidate que Kamala Harris ?
01:29Non, non, je ne me permettrais pas de...
01:31Non, non, mais je trouvais que pour aller contre le conservatisme américain
01:35et contre la politique de Trump, qui est quand même une politique d'extrême droite,
01:38raciste, stigmatisante, etc., je trouvais qu'avoir des femmes racisées qui portent ça,
01:42eh bien, quelque part, c'était y aller franchement et s'opposer de manière frontale
01:46à ce qui était en train de se passer d'un retour vraiment nauséabond aux Etats-Unis.
01:52Donc, en fait, il y a quelque chose de l'ordre de ces femmes de combat
01:56qui font relever la tête à tout le camp démocrate.
01:59Alors, une femme, je reprends votre terme, racisée, présidente des Etats-Unis,
02:02dans ce pays ultra conservateur, est-ce que ce n'est pas un risque électoral ?
02:07Moi, je pense que là, les démocrates, mais ça vaut aussi d'ailleurs en France,
02:11on doit relever la tête et affirmer très haut et fort nos valeurs.
02:14On n'a pas à avoir peur ou à se ranger derrière l'espèce de panique morale permanente
02:19qu'entretient le camp conservateur dans la politique.
02:22Donc, on doit y aller, on doit affirmer ce que l'on est.
02:24Oui, nous sommes antiracistes profondément.
02:26Oui, nous voulons que les femmes accèdent au pouvoir
02:28parce que nous sommes contre la misogynie profondément.
02:31Oui, nous voulons de la protection sociale.
02:33Oui, nous voulons regarder le réchauffement climatique en face.
02:36Eh bien, allons-y, mais allons-y, n'ayons pas peur.
02:39Un homme âgé, plus âgé, qui se retire pour une femme plus jeune,
02:43ça arriverait en France, ça ?
02:46Ou on a un retard par rapport aux Etats-Unis, finalement ?
02:49Je vous rappelle qu'il n'y a jamais eu de femme présidente aux Etats-Unis.
02:52Donc là, ce serait quand même incroyable qu'il y ait une femme présidente.
02:56De même qu'en France, on a...
02:59En France, on a du mal encore à ça, non ?
03:01On a absolument du mal.
03:02Et puis à chaque fois, c'est les mêmes arguments contre les femmes politiques.
03:05Nous sommes idiotes, nous sommes folles.
03:07Et tout cela, c'est de la misogynie, c'est du sexisme.
03:10Et en fait, ça suffit.
03:11Ça suffit, ce temps-là.
03:12Vous n'aurez pas, par votre violence verbale, physique,
03:16vous n'aurez pas la bataille culturelle.
03:19Vous ne la gagnerez pas.
03:20Et en fait, nous y allons, et nous y allons fortement, fièrement.
03:23Et oui, nous portons haut et fort nos valeurs.
03:25Et le nom d'un chien, c'est ce qui nous fait gagner quand même à la fin.
03:28Donc, allons-y.
03:29Alors, il n'y a pas que la gauche américaine qui cherche un nom.
03:31En ce moment, vous, Sandrine Rousseau, vous, le Nouveau Front Populaire.
03:35J'ai compté 15 jours.
03:3715 jours qu'on attend un nom d'un Premier ministre de gauche.
03:40Vous disiez récemment, je vous cite Sandrine Rousseau,
03:43si le consensus n'est pas possible, nous irons au vote.
03:46Ça suffit maintenant.
03:47Allons au vote, non ?
03:49Là, moi, je m'impatiente.
03:51Je trouve que nous prenons trop de temps pour désigner ce Premier ministre.
03:55Moi, j'ai posé une solution, qui était de faire le ticket.
03:58Parce qu'en fait, là, il y a Laurence Tubiana et Huguette Bello.
04:02Chaque partie de ce Nouveau Front Populaire dit,
04:05ce sera ma candidate et pas l'autre, etc.
04:07Je rappelle, pour ceux qui nous écoutent et qui nous regardent,
04:09Laurence Tubiana est un nom qui est refusé par les insoumis.
04:13Huguette Bello est un nom refusé par les socialistes.
04:15Voilà.
04:16Et moi, je dis, en fait, il faut un ticket.
04:17Parce que sinon, on n'y arrivera pas.
04:18Voilà, c'est la position que je porte dans le débat.
04:21Donc, Bello, Premier ministre, vous dites ?
04:22Oui, parce que je pense que là, il y a quand même quelque chose de l'ordre.
04:26On a vu une parole raciste se déployer pendant la campagne.
04:30Il y a quelque chose d'intéressant à mettre une femme des territoires ultramarins
04:34qui a une solide expérience.
04:35Mais si, c'est dans l'autre sens.
04:36Ça me va aussi.
04:37C'est-à-dire qu'à un moment, un ticket, c'est dans un sens ou dans un autre.
04:40Mais moi, je trouve que ce ticket permettrait de nous sortir de l'ornière.
04:42Donc maintenant, il nous faut une solution.
04:44Parce que là, le temps...
04:45Donc, un vote sur le ticket ?
04:46Le temps sous contre nous.
04:48Un vote sur le ticket ?
04:49Un vote sur le ticket.
04:50Et moi, je serai d'accord et je soutiendrai cette solution.
04:53Olivier Faure a dit, il y aura un nom et un vote d'ici à demain.
04:57C'est possible, ça ?
04:59Je ne vois pas tellement comment.
05:00Mais écoutez, s'il l'a dit, sans doute a-t-il pensé les solutions.
05:03Pourquoi vous dites, je ne vois pas comment ?
05:04Parce que là, les députés sont sortis un peu du jeu,
05:09puisque la sélection parlementaire s'est terminée.
05:12Et moi, il y a un truc, c'est que...
05:15C'est un peu une inquiétude, d'ailleurs.
05:17C'est que les votes vont se faire probablement à l'intérieur des partis politiques.
05:20Mais sauf que les députés qui avons été élus,
05:22nous qui avons été élus avec l'étiquette Nouveau Front Populaire,
05:25notre légitimité, notre loyauté doit aller plus au-delà de nos partis.
05:29Donc vous dites au vote de qui, alors ?
05:31Moi, je pense qu'il faut que ce soit les députés qui votent,
05:33puisque c'est nous qui avons été élus sous l'étiquette Nouveau Front Populaire
05:36et que nous le fassions.
05:37Alors, il y a des voies électroniques qui nous permettraient de le faire
05:40dans les jours prochains, mais ce serait bien.
05:41Alors, ce matin, Henri Coquerel, dans Libération, dit,
05:44nous, les insoumis, on ne veut pas du vote.
05:47Donc, encore une fois, on est dans l'impasse, en gros saut.
05:50Oui, c'est pour ça que là, je ne vois pas comment on y arrive
05:53et que je commence à être impatientée de cette situation.
05:57C'est la gauche la plus bête du monde, pour reprendre l'expression ?
05:59Non, ce n'est pas la gauche la plus bête du monde,
06:01parce que nous avons réussi à tout faire, à nous unir en un temps record.
06:04Nous avons réussi à faire ce désistement républicain.
06:06Nous avons été au rendez-vous de la lutte contre l'extrême droite.
06:09Donc, non, nous ne sommes pas les plus bêtes du monde.
06:11Par contre, nous n'avons pas réglé des tensions qu'il y avait entre nous
06:14issues de la campagne des Européennes, où nous étions partis séparés
06:18et où nous avons fait des campagnes qui nous ont séparés encore plus.
06:21Donc voilà, il y a ça à régler, mais maintenant, il faut le régler.
06:25François Ruffin dit qu'aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est la nullité de la gauche.
06:29Non, je ne suis pas d'accord avec ça.
06:31Non, je ne suis pas d'accord avec ça.
06:33Moi aussi, je suis impatiente. Moi aussi, je veux ce Premier ministre.
06:36Mais non, nous n'avons pas été nuls dans les dernières semaines.
06:39Au contraire, nous avons réussi à faire reculer le Rassemblement national.
06:43Nous avons réussi à gagner beaucoup de postes à l'Assemblée nationale,
06:46de sorte que Yael Brune-Pivet est présidente de l'Assemblée nationale,
06:50mais elle n'a pas la majorité dans son bureau.
06:52Donc non, nous ne sommes pas nuls.
06:54Maintenant, il nous faut nous coordonner et sortir.
06:56Je suis d'accord avec ça.
06:57On va y revenir.
06:58Justement, vous dites, je ne vois pas comment on peut y arriver d'ici à demain.
07:01Alors, je vous propose un petit peu de politique fiction.
07:04Imaginons, vous ne trouvez pas de nom durant l'été.
07:08L'été passe, la coalition bat de l'aile.
07:11Est-ce que vous rejetez, même en septembre,
07:13et vous rejeterez toute idée de coalition ou de pacte avec la Macronie ?
07:18Moi, je m'en suis exprimée plusieurs fois.
07:21Il y a pour moi quelque chose d'absolument fondamental,
07:23mais vraiment, je ne peux pas le dire autrement, fondamental,
07:27qui est de respecter le mandat que nous ont donné les électeurs.
07:30Les électeurs et électrices ont été des électeurs et électrices
07:33de tout le Nouveau Front populaire.
07:35Si on commence à trahir dès maintenant, qu'est-ce qu'on trahit après ?
07:39Et en fait, pour moi, la première étape, c'est de respecter ça.
07:42Après, si le gouvernement tombe parce qu'il y a une motion de censure,
07:46eh bien, on passe à une deuxième étape.
07:48Mais vous dites première étape, c'est le gouvernement de gauche.
07:50Oui, la première étape, c'est le gouvernement de gauche
07:52parce que c'est le mandat que nous avons.
07:54Et pour moi, il est absolument fondamental de ne pas trahir la loyauté
07:57des électeurs et électrices qui nous ont élus.
07:59Je sais que ça paraît désuet, je sais,
08:01mais pour moi, il n'y a que comme ça que nous aurons la confiance
08:04et que nous regagnerons la confiance.
08:06Pourquoi je vous dis cela ?
08:07Parce que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur démissionnaire,
08:10a dit OK pour l'une de vos propositions,
08:13c'est-à-dire le SMIC à 1 600 euros.
08:15Vous lui accordez l'asile politique à Gérald Darmanin ?
08:18Non, parce qu'il avait tout le pouvoir de le faire avant quand même.
08:21C'est trop facile.
08:23C'est la communication ?
08:24Oui, mais ça m'insupporte, ça.
08:26Ils avaient tout loisir de protéger les plus vulnérables.
08:29Ils ont tapé dessus, tapé dessus, tapé dessus, tapé dessus, non-stop.
08:32Ils ont fait la réforme chômage, la réforme des retraites.
08:34Ça suffit, en fait.
08:36La réforme sur les logements, ça suffit.
08:38Ils ont refusé l'encadrement des loyers.
08:41Ça suffit, en fait, ça suffit vraiment.
08:43Même si demain, imaginons, là encore, la politique de fiction,
08:47il y a une sorte de pacte législatif entre la Macronie et la droite
08:50et qu'ils proposent une hausse du SMIC.
08:52Même sur cette mesure-là, vous direz non ?
08:54Non, mais si c'est proposé dans l'Assemblée nationale,
08:56moi je voterai la hausse du SMIC, il n'y a pas de problème.
08:58Mais simplement, ce n'est pas à eux de récupérer ça,
09:01alors qu'ils ont fait exactement l'inverse pendant deux ans
09:04au mépris des mouvements sociaux qu'il y avait dans la rue,
09:06au mépris du mouvement des retraites,
09:08au mépris des alertes des syndicats,
09:10des personnes les plus pauvres.
09:11Ça suffit, en fait.
09:12Il est 8h46 sur RMC et BFM TV.
09:14Revenons au nouveau front populaire, Sandrine Rousseau.
09:16Vous le disiez, en effet, votre alliance est désormais majoritaire
09:20au sein du bureau de l'Assemblée.
09:21Pour expliquer aux téléspectateurs, aux auditeurs,
09:23c'est notamment ce bureau-là qui se décide de sanctions contre les députés.
09:28Il y en a eu beaucoup depuis deux ans.
09:30Imaginons qu'un député de gauche brandisse à nouveau
09:33un drapeau palestinien dans l'hémicycle.
09:35Est-ce que cette fois-ci, avec vous, majoritaire dans le bureau,
09:39il n'y aura pas de sanctions ?
09:41Déjà, là, c'est de la politique fiction
09:44et on verra les sanctions qui sont prises.
09:46Moi, je me suis toujours exprimée sur cette sanction
09:49en disant que 15 jours d'exclusion de l'Assemblée nationale,
09:52qui est la sanction la plus lourde,
09:55qui a été trop importante par rapport aux faits
10:00qui se sont déroulés dans l'hémicycle.
10:02Je n'ai jamais apprécié la manière
10:05dont Yaël Braun-Pivet sanctionnait les députés.
10:08Nous sommes la mandature où il y a eu le plus de sanctions.
10:11Et en fait, il y a aussi quelque chose de constitutionnel
10:14qui est la liberté de parole des parlementaires.
10:16C'est absolument important parce que ça nous protège,
10:19ça protège la démocratie.
10:21Et donc, il y a sans doute un équilibre à trouver.
10:23Mais je fais confiance à ce nouveau bureau.
10:25Donc, vous vous dites que la gauche majoritaire dans ce bureau,
10:27il y aura moins de sanctions sur les députés.
10:30On va plus laisser de liberté de parole,
10:32notamment au drapeau palestinien.
10:33Ça ne me choque pas, vous dites ?
10:35Je n'ai pas dit ça.
10:36Je n'ai pas dit qu'il y aura un travail de ce bureau.
10:38Mais par contre, oui, il y a eu trop de sanctions des députés
10:41dans les deux dernières années.
10:43Nous ne sommes pas une classe, une cour d'école.
10:47Nous sommes des députés dans l'Assemblée nationale.
10:50Ces députés ont le droit de parler,
10:52même de parler haut et fort.
10:55Ça fait partie de l'exercice politique.
10:57Je sais que c'est peu compris ou mal compris.
10:59Et j'entends aussi les critiques qu'il y a là-dessus.
11:01Mais il faut aussi comprendre que dans des moments
11:03de tension politique, c'est la vie des gens que l'on joue.
11:05Quand il s'agit de préserver les personnes
11:10de partir à la retraite à 64 ans,
11:12quand la bataille a été menée là-dessus,
11:15on avait tous et toutes en tête
11:17les corps des personnes qui étaient douloureux,
11:19qui avaient extrêmement mal.
11:21Oui, on élève la voix pour les protéger.
11:23Ça fait partie du mandat que nous avons.
11:25Dernière question sur l'Assemblée.
11:27Ce week-end, il y a eu beaucoup de votes,
11:29vendredi et samedi.
11:30Et pour la première fois dans l'histoire de l'Assemblée,
11:33il y a eu un bourrage dur.
11:35C'est-à-dire des députés qui ont mis deux bulletins
11:38à la place d'un.
11:40Il y a eu en tout dix bulletins de trop.
11:42Sincèrement, vraiment, sans langue de bois,
11:45sans des gros sauts, est-ce que vous soupçonnez
11:47un groupe d'avoir fait ça ?
11:49Alors non, je ne soupçonne personne.
11:51Mais par contre, c'est absolument inadmissible.
11:53Et là, pour le coup, s'il y a...
11:55Si on arrive à identifier les auteurs ou autrices
11:57de ce bourrage dur, là, pour moi,
11:59ça mérite une sanction exemplaire.
12:01Ça peut être quelqu'un de la gauche ?
12:03Je ne sais pas qui c'est.
12:05Je ne peux pas exclure.
12:07Mais vous demandez des sanctions sur cette personne.
12:09Venons-en à ces personnes-là,
12:11car en effet, il y en a dix de trop.
12:13Thomas Porte, c'est un allié,
12:15c'est un insoumis.
12:17Lors d'un rassemblement ce week-end
12:19en soutien à la Palestine, il a dit ceci,
12:21je vous le cite,
12:23les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus.
12:25Est-ce que vous êtes d'accord ?
12:27Moi, je pense que là, on a besoin sur Israël-Palestine
12:30d'avoir une position internationale forte
12:32et que ce ne sont pas les sportifs israéliens
12:35qui doivent la porter, la supporter
12:38et même la subir.
12:40Ça vous choque, ces propos ?
12:42En tous les cas, je pense que là, maintenant,
12:44il faut qu'on ait une position internationale
12:46parce que ça manque une position internationale.
12:48On n'en parle plus.
12:50C'est comme si un sujet d'actualité en chassant l'autre,
12:52ça n'existe plus.
12:54Il y a encore un conflit.
12:56À Gaza, il y a encore des otages israéliens,
12:58mais il y a aussi des civils palestiniens
13:00qui meurent sous les bombes.
13:02Ça n'est pas possible.
13:04C'est ce que je suis en train de vous dire.
13:06Il nous faut une position internationale
13:08et ça n'est pas aux sportifs israéliens
13:10de subir cela,
13:12même si dans l'histoire des JO,
13:14il y a toujours eu une dimension géopolitique.
13:16Il n'est pas le seul.
13:18Aymeric Aaron, aussi député LFI,
13:20il a tweeté ceci hier.
13:22Le drapeau israélien entaché du sang des innocents de Gaza
13:24ne devrait pas flotter à Paris cet été.
13:26Cette phrase-là, selon vous,
13:28est-ce qu'elle est antisémite ?
13:30Je n'avais pas vu cette phrase-là.
13:32Franchement, je pense qu'on doit
13:34regarder ce qui se passe à Gaza
13:36objectivement.
13:38La Cour pénale internationale
13:40a commencé à le faire,
13:42mais là, nous devons regarder ce qui se passe
13:44et les nombres de morts qu'il y a.
13:46Vous ne dites pas que c'est antisémite ?
13:48On ne doit pas continuer
13:50à laisser le peuple palestinien
13:52comme ça, en vulnérabilité
13:54sous les bombes.
13:56Ce n'est pas possible.
13:58Maintenant, il faut aussi qu'on ait une réaction.
14:00J'en reviens presque à regretter
14:02la position historique de la France
14:04qui a été notamment portée par
14:06des Jacques Chirac qui protégeaient
14:08le peuple palestinien dans une solution
14:10à deux États. Nous devons libérer
14:12les otages, et je le redis haut et fort,
14:14les otages doivent être libérés.
14:16On ne peut pas accepter ce qui se passe
14:18aujourd'hui sur la bande de Gaza.
14:20Tout m'importe. Aymeric Aaron,
14:22Emma Hassan, Daniel Obono,
14:24franchement, c'est un énorme saut.
14:26Est-ce que vous dites aux Insoumis
14:28d'arrêter de parler d'Israël ?
14:30Est-ce que vous nous faites du tort ?
14:32Je ne dirais pas
14:34que vous nous faites du tort.
14:36Par contre, je dis maintenant
14:38qu'il nous faut une position internationale.
14:40Je vous le dis,
14:42elle ne sortira pas si on défend
14:44uniquement un camp.
14:46Tant qu'on est uniquement
14:48derrière un camp contre un autre,
14:50ça n'arrivera jamais.
14:52Notre responsabilité de parlementaires français,
14:54c'est de poser les conditions
14:56d'une paix durante.
14:58Quand vous les croisez à l'Assemblée
15:00en coulisses, vous ne leur dites pas
15:02« franchement les gars, arrêtez là ».
15:04On en a ras-le-bol de réponses
15:06sur l'antisémitisme de tels propos.
15:08Je m'en suis expliquée de nombreuses fois,
15:10je n'ai pas envie de revenir là-dessus.
15:12Il faut une solution internationale
15:14parce que là, objectivement,
15:16nous sommes dans une difficulté
15:18dans une population civile
15:20qui est exposée à des morts
15:22qui ne sont pas acceptables.
15:24Pourquoi les insoumis tapent beaucoup
15:26sur les athlètes israéliens
15:28et non pas sur l'Azerbaïdjan ?
15:30Dans ce conflit avec l'Arménie,
15:32aucun insoumis, personne de la gauche,
15:34ne dit que les athlètes d'Azerbaïdjan
15:36ne doivent pas venir en France.
15:38Pourquoi ?
15:40C'est à eux qu'il faut leur poser la question.
15:42Je ne suis pas insoumise.
15:44Ce n'est pas à moi de répondre à cette question.
15:46Par contre, moi, ce que je dis,
15:48c'est qu'il y a un droit international
15:50et que ma position est toujours la même,
15:52c'est d'être absolument derrière le droit international.
15:54Et d'ailleurs, je voudrais poser
15:56le fait que nous avons eu
15:58Paul Watson, qui est le chef de Sea Shepherd,
16:00qui est une ONG internationale
16:02de défense des baleines.
16:04Je sais que ça n'a pas grand-chose à voir,
16:06mais en l'occurrence, il défend le sanctuaire des baleines.
16:08Il a été arrêté et le Japon souhaite
16:10le mettre en prison jusqu'à la fin de sa vie.
16:12Je voudrais juste lui accorder un soutien
16:14international. C'est aussi qu'on a le droit de protéger les sanctuaires.
16:16Vous êtes députée de Paris.
16:18Vendredi soir aura lieu la cérémonie
16:20d'ouverture des géos
16:22à Paris. Vous irez ?
16:24Alors,
16:26j'ai des places debout au bout d'un...
16:28Oui, je vais y aller.
16:30Mais dans le public normal.
16:32Pas de boycott de votre part.
16:34Il nous reste peu de temps pour parler des mégabassines.
16:36Ce week-end a lieu un grand rassemblement contre les mégabassines.
16:38Ce sont ces immenses retenues d'eau
16:40destinées à l'irrigation agricole.
16:42Vous n'y étiez pas ?
16:44Non,
16:46je n'y étais pas, mais parce qu'il y avait des votes encore
16:48à l'Assemblée. Sinon, je pense que j'y serais allée.
16:50Il y a eu un bilan. 9 blessés légers,
16:527 interpellations, 1615 objets dangereux
16:54saisis. Certains black blocs se sont
16:56introduits dans un EHPAD. Pourquoi c'est
16:58toujours violent ?
17:00Déjà, je condamne encore une fois toutes les violences.
17:02Mais à un moment,
17:04les soulèvements de la terre ont un combat essentiel
17:06qui est celui de l'eau, qui est une ressource commune
17:08qui va être très
17:10perturbée par le réchauffement climatique.
17:12Si on commence à s'accaparer de ce qui est essentiel
17:14à la vie, nous ne nous en sortirons pas.
17:16Les soulèvements de la terre ont un combat
17:18qui est juste et essentiel. Maintenant,
17:20je rappelle qu'il y a aussi eu des violences
17:22au moment des manifestations des agriculteurs.
17:24Il y a eu des bâtiments. Par exemple, il y a eu un bâtiment
17:26de l'Adréal qui a été
17:28brûlé. En fait,
17:30à quel moment on estime que
17:32d'un côté, il y a de la violence légitime et de l'autre côté pas ?
17:34Moi, je dis que toutes les violences sont condamnables
17:36des deux côtés. Et là, en l'occurrence,
17:38je salue le combat
17:40des soulèvements de la terre qui est
17:42un combat constant, qui
17:44est un combat militant, joyeux,
17:46festif. Et vraiment, il y a eu
17:48des centaines, des milliers de personnes
17:50qui l'ont
17:52suivi ce week-end. Et évidemment,
17:54on va retenir les personnes qui
17:56font quelques violences. Mais je rappelle que
17:58les bassines, c'est d'aller chercher dans les nappes phréatiques
18:00de l'eau, qui est de l'eau utilisable
18:02par tout le monde pour faire
18:04de l'agriculture intensive.
18:06Oui, mais ça ne concerne
18:08que 5% des agriculteurs, c'est pas possible.
18:10Et malgré ça, est-ce que vous appelez à une nouvelle mobilisation ?
18:12Oui, bien sûr, j'appelle à une nouvelle
18:14mobilisation. Bien sûr, il faut continuer
18:16sur le terrain. Et je ferai partie des opposantes
18:18aux méga-bassines jusqu'à ce que nous
18:20obtenions leur interdictif.
18:22Merci. Ça nous fait plaisir d'avoir été notre invité.
18:24Les 8h55 sur RMC
18:26et BFMTV.

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