Martin Garagnon, porte-parole d’«Ensemble pour la République», à Julien Odoul, député RN de l’Yonne, au sujet de l’insécurité en France : «Vous n’avez pas le monopole de la lutte contre l’insécurité».
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00:00Dans mon département de Lyon, les chiffres des cambriolages explosent.
00:05Pourquoi ? Parce qu'il y a de moins en moins d'effectifs,
00:07parce qu'il y a de moins en moins de dissuasions,
00:09parce que la justice ne répond pas
00:11et parce qu'on a un gouvernement qui est aux abonnés absents, il faut le dire.
00:13Aux abonnés absents, Martin Garagnon,
00:15on voit que l'insécurité n'est pas un sentiment,
00:17contrairement à ce que disait le garde des Sceaux.
00:19On n'a jamais dit le contraire sur, justement,
00:22la réalité d'une insécurité qui augmente.
00:25Les chiffres sont diffusés par le ministère de l'Intérieur,
00:27donc il ne s'agit pas de les contester.
00:28Je parlais du ministère de la Justice.
00:30Oui, mais là, on parle de la sécurité.
00:31Vous parliez de M. Darmanin, qui d'ailleurs, nous vous en déplaise,
00:34est sur le terrain, il n'a pas cessé de gérer la sécurité des Français.
00:39Il n'a pas cessé de s'occuper de la sécurité des Jeux Olympiques.
00:42Et d'ailleurs, votre candidat à Matignon avait reconnu
00:44que si jamais il devait arriver au pouvoir,
00:46il ne toucherait à rien du dispositif mis en place par M. Darmanin
00:49parce qu'il le trouvait très, très bon.
00:50Donc, ça veut dire qu'à priori...
00:51Trois semaines avant, c'est un petit peu impossible, en fait.
00:53En tout cas, ça veut dire qu'il n'avait pas grand-chose à redire
00:56sur le dispositif de sécurité.
00:57Nous, on a été aussi clair.
00:58Il y a eu des annonces qui ont été faites
00:59pendant cette campagne des législatives avec Gabriel Attal.
01:01Enfin, notamment, on n'est pas dans une posture de politique de l'autruche.
01:05Simplement, on a le RN qui est très fort pour poser des constats.
01:08Non, mais ce n'est pas le RN qui fusille dans les quartiers.
01:11Moi, je parle de votre discours.
01:12Effectivement, et plein de bon sens, l'insécurité, c'est un problème.
01:15Les Français ont voté contre l'insécurité,
01:17mais vous n'avez pas, une fois de plus,
01:18le monopole de la lutte contre l'insécurité.
01:20Malheureusement, si.
01:21Nous, électeurs, aussi, sommes très concernés.
01:23Je pense que 100 % des Français veulent vivre en paix.
01:27La grosse différence, c'est que nous, nous sommes au travail sur le concret.
01:30Vous êtes au travail pour l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans.
01:34Vous êtes au travail pour la responsabilisation
01:36des parents de mineurs multirécidivistes.
01:38Vous êtes au travail pour lutter contre l'immigration massive.
01:41Vous êtes au travail pour lutter contre le communautarisme.
01:43Vous êtes au travail pour fermer les mosquées radicales.
01:45Non, vous n'êtes pas au travail.
01:46Vous êtes dans la posture, et surtout dans l'imposture,
01:49dans la communication, dans le perdiage.
01:51Mais dans les faits, il n'y a pas de travail
01:53parce que la sécurité, ça ne vous intéresse pas.
01:55C'est tout, voilà.
01:56Ce n'est pas dans votre logiciel.
01:58Ça intéresse les Français qui la subissent au quotidien,
02:02mais ça ne vous intéresse pas.
02:04C'est tout.
02:05La réalité, c'est que vous n'avez pas de solution à ces problèmes-là,
02:08parce que la situation...
02:09Je viens de vous exprimer la principale solution.
02:10Non, vous venez de dire ce que nous partageons aussi,
02:13c'est-à-dire qu'il y a...
02:14Ce que vous ne faites pas.
02:15À l'heure actuelle, il y a trois points sur l'insécurité.
02:17Juste, je termine là-dessus.
02:18On voit bien, d'ailleurs, avec les événements dont on parle récemment,
02:21il y a une dimension psychiatrique,
02:23une espèce de psychiatrisation de l'insécurité.
02:26Non, mais c'est factuel, monsieur Doul, ne vous en déplaise.
02:28Quand vous voyez quelqu'un qui poignarde
02:30parce qu'il n'est pas sous traitement,
02:31parce qu'il est sorti de l'hôpital psychiatriste,
02:33qui n'aurait pas dû, etc.
02:34Et qui n'aurait pas dû être sur le territoire national aussi, peut-être.
02:38Je suis en train de lister.
02:39Ça, c'est la psychiatrisation de l'insécurité.