Paul Melun, écrivain et président de «Souverains demain», s'insurge contre le camp présidentiel qui a annoncé ne pas voter pour un candidat RN pour les postes clefs à l'Assemblée nationale : «Il faut respecter la souveraineté populaire».
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00:00pour respecter la souveraineté populaire.
00:01L'Assemblée nationale, ce n'est pas l'Olympe,
00:03c'est la maison du peuple avec ses représentants.
00:06Donc pour avoir une démocratie représentative
00:08qui fonctionne un petit peu,
00:09il faut effectivement qu'il y ait une représentativité totale,
00:12y compris dans les postes les plus importants,
00:15dans les vice-présidents, dans les présidents de commissions, etc.
00:17Ça me paraît une évidence totale.
00:19Ensuite, effectivement, il ne faudrait pas que les jeux politiciens,
00:23que la politique politicienne reprennent ses droits
00:25sur la souveraineté populaire dont je viens de parler à l'instant.
00:27C'est-à-dire qu'il y a effectivement une partie très importante
00:31de nos compatriotes qui ont voté pour le Rassemblement national.
00:34Ça veut dire qu'ils ont voté pour un programme de rupture.
00:36Et il y a aussi beaucoup de nos compatriotes
00:38qui ont voté pour la France insoumise ou pour ses alliés,
00:40qui sont quand même bien alignés sur les positions de la France insoumise.
00:42Et la France insoumise propose aussi un programme de rupture.
00:46Et nos compatriotes vont peut-être se retrouver
00:48avec une Assemblée nationale où rien du tout va changer.
00:51Ou peut-être Mme Prone-Pivet,
00:52pour qui j'ai le plus profond respect d'ailleurs,
00:54va être réélue et remise en place au perchoir.
00:57Peut-être un Premier ministre qui va être de centre-gauche ou de centre-droite.
01:00Donc un nouveau macronisme édulcoré et saupoudré de je ne sais quoi.
01:03Et finalement, la défiance et la crise démocratique
01:06ne va faire que s'accentuer encore pendant des années.
01:09Donc je pense que tout ça est inquiétant
01:11et que nos élites politiques feraient bien,
01:14notamment dans la majorité,
01:16enfin dans l'ex-majorité pardon,
01:18dans le camp présidentiel pourrait-on dire maintenant,
01:20de tenir compte de ce vote.
01:22Le président de la République, pour le coup,
01:23a eu des mots assez intéressants il n'y a pas longtemps.
01:25Il a dit, il faut penser maintenant la justice sociale,
01:28les sujets régaliens et les acteurs économiques.
01:31Je crois que c'était ces trois sujets.
01:32Il a raison, que n'attend-il ?
01:34C'est-à-dire que là, il faut maintenant qu'il agisse
01:36par rapport à ce pour quoi les Français ont voté.
01:38Il ne peut pas faire la sourdeur à,
01:39il ne peut pas être déconnecté
01:40par rapport à ce que les Français ont voté.