Emmanuel Blairy : «La souveraineté européenne est un non-sens»
Le député RN du Pas-de-Calais, Emmanuel Blairy, était l’invité de 180 Minutes info, ce lundi 29 janvier, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les normes européennes critiquées par le milieu agricole : «La souveraineté européenne est un non-sens. La souveraineté, c’est un peuple, un territoire et un État».
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00:00 J'entends souveraineté européenne mais c'est un non-sens.
00:02 Si on apprend ça à nos enfants aujourd'hui, ils seront largués dans 30 ans parce que ça n'existe pas.
00:07 La souveraineté c'est un peuple, un territoire, un État, tout simplement.
00:10 Et c'est à partir de là qu'on peut être souverain.
00:12 Et en aucun cas d'un point de vue européen.
00:14 Mais vraiment, et pour préciser sur les néonicotinoïdes, c'est très important,
00:17 vous dites que c'est aux députés, pas du tout.
00:20 Le ministre a voulu déroger la règle, il s'est fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne.
00:26 Donc on ne peut plus revenir en arrière.
00:27 Par contre l'Allemagne peut toujours utiliser les néonicotinoïdes.
00:29 L'Allemagne pourra produire du sucre.
00:31 Mais notamment l'Amérique du Sud pourra produire du sucre et pourra nous l'envoyer ici en France
00:35 avec des normes, encore une fois, de qualité environnementale qui seront moindres.
00:38 Voilà la vraie question.
00:41 Et puis, je veux dire quelque chose.
00:43 Il ne faut pas oublier quelque chose.
00:44 C'est que la France, c'est le monde agricole en vérité.
00:47 C'est l'agriculture, c'est l'agriculture qui a fait le pays.
00:49 La beauté des paysages et la qualité de nos assiettes.
00:51 Si les gens viennent en France, si nous sommes la première puissance touristique,
00:54 c'est parce que nous avons la qualité des assiettes et la beauté des paysages.
00:56 Et gastronomique.
00:57 Personne ne le nie dans la majorité.
00:59 Évidemment, la gastronomie française, ce sont des agriculteurs à la base qui ont fait cela.
01:03 Et pour continuer sur ce sujet, évidemment, les agriculteurs ne peuvent pas oublier une chose.
01:08 C'est qu'ils vivent effectivement toutes ces problématiques liées à Bruxelles,
01:11 mais ils vivent le quotidien des citoyens de la ruralité.
01:13 D'accord ?
01:14 Un rural, c'est deux ans de vie en moins par rapport à un urbain.
01:18 Ça, c'est à comprendre.
01:19 Parce qu'il y a moins de centres médicaux,
01:21 parce que les services publics sont beaucoup plus éloignés,
01:23 parce que pour se déplacer, demain, il y aura les aies des feux.
01:26 Vous voyez ? C'est encore une autre chose qui arrive sur la table.
01:28 C'est la double peine, quoi.
01:29 Évidemment, c'est la triple peine pour les agriculteurs.
01:31 C'est une double peine pour les agriculteurs.
01:33 C'est une double peine pour les agriculteurs.
01:35 [SILENCE]