Pour ce nouvel épisode de Chocs du monde, le magazine des crises et de la prospective internationales de TVL, Édouard Chanot reçoit Kate Pesey, présente à la Convention républicaine et Nicolas Conquer.
Une onde de choc : la tentative d’attentat ayant visé Donald Trump a stupéfait l’Amérique et dramatise encore davantage une élection présidentielle où se joue le sort d’une première puissance mondiale fragilisée et peut-être aussi la paix dans le monde.
Trump a survécu à un attentat… mais l’Amérique n’avait-elle pas déjà perdu la tête ?
Kate Pesey est directrice de la Bourse Tocqueville, un programme permettant aux jeunes français de découvrir la société civile conservatrice américaine. Elle nous a répondu de Milwaukee, à la Convention Nationale républicaine.
Nicolas Conquer est porte-parole des Republicans Overseas France.
Une onde de choc : la tentative d’attentat ayant visé Donald Trump a stupéfait l’Amérique et dramatise encore davantage une élection présidentielle où se joue le sort d’une première puissance mondiale fragilisée et peut-être aussi la paix dans le monde.
Trump a survécu à un attentat… mais l’Amérique n’avait-elle pas déjà perdu la tête ?
Kate Pesey est directrice de la Bourse Tocqueville, un programme permettant aux jeunes français de découvrir la société civile conservatrice américaine. Elle nous a répondu de Milwaukee, à la Convention Nationale républicaine.
Nicolas Conquer est porte-parole des Republicans Overseas France.
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00:00C'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude, de boucler notre budget
00:04pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
00:07Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
00:31Bonsoir à tous et bienvenue dans Choc du Monde,
00:56le magazine des crises et de la prospective internationale de TV Liberté.
01:00Un choc, une onde de choc, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:04La tentative d'attentat contre Donald Trump a stupéfait l'Amérique
01:08et dramatisé davantage encore une élection présidentielle déjà tendue.
01:12Où le sort de la première puissance mondiale, mais aussi peut-être de la paix dans le monde,
01:17comme nous allons le voir, se joue.
01:19Pour en parler, nous allons nous rendre d'abord à Milwaukee, dans le Wisconsin,
01:23où se déroule la convention nationale républicaine qui vient de désigner officiellement
01:27Donald Trump candidat.
01:29Où se trouve donc Kate Peset, directrice de la Bourse Tocqueville.
01:33Et puis ensuite, nous poursuivrons l'analyse de ce moment,
01:36de cet instant particulièrement important pour le parti républicain et la vie politique américaine
01:41avec Nicolas Conquer, porte-parole des Républicains à l'étranger
01:45et aussi ancien candidat LRN aux législatives.
01:50Alors de l'info de terrain, de l'analyse, de la prospective, c'est maintenant sur choc du monde.
01:55Trump a survécu à un attentat, mais l'Amérique avait-elle déjà perdu la tête depuis quelques années ?
02:01Voyons cela.
02:05Bonjour Kate Peset, vous êtes directrice de la Bourse Tocqueville,
02:09un programme qui permet chaque été à des jeunes français de partir à Washington et aux États-Unis
02:14pour découvrir et importer des méthodes militantes de la société civile américaine conservatrice, je précise.
02:21Et cette année, Kate Peset, vous êtes à Milwaukee pour une convention nationale républicaine,
02:26on a envie de dire absolument historique.
02:28Bonjour Kate, merci d'avoir répondu présent à la peine de choc du monde.
02:31Avez-vous donc le sentiment d'un moment extraordinaire, même si c'est difficile évidemment, dans l'instant présent ?
02:37Absolument. Bonjour Edouard, merci de me recevoir aujourd'hui, ce soir en France.
02:42En fait, je suis ravie d'être avec vous.
02:44Ici, l'atmosphère, c'est quelque chose d'incroyable, ça fait plusieurs années que j'observe le Parti républicain
02:50et aujourd'hui, ils ont énormément d'espoir, d'énergie, encore plus qu'avant.
02:56Encore plus qu'avant, malgré les difficultés d'une défaite face à Biden il y a quelques années,
03:02vous avez le sentiment que le Parti républicain est reparti ?
03:06Absolument. En fait, ce que Trump a créé, ce mouvement conservateur est encore plus fort que c'était avant.
03:15En fait, on voit la fidélité des gens qu'ils ont suivi devant Trump aux États-Unis.
03:21Ici, ils sont encore plus motivés avec les années Biden, qu'ils ont vu la descente de leur pays.
03:28Donc, ils sont hyper contents de voir, d'avoir l'espoir que Trump va remonter comme on l'avait vu en 2016.
03:36Alors, les Républicains ont d'autant plus l'air d'avoir le vent en poupe depuis trois jours
03:41et la tentative d'attentat à laquelle Trump a survécu.
03:45Est-ce cela aussi que vous visez à la Convention républicaine ?
03:48Les militants ont-ils l'air encore plus requinqués du fait de cette survie de Donald Trump ?
03:56En fait, avec cette expérience pour nous tous, donc Américains, de voir un président être attaqué dans une manière pareille, c'est un choc.
04:09Par la question des conservateurs, des Républicains, ils donnent le crédit absolument au Dieu.
04:16Ils reconnaissent que c'est Dieu qui l'a sauvé, qu'il est protégé par Dieu.
04:20Ça, c'est quelque chose qui est très prévenant ici.
04:22Ils ne parlent que de remercier Dieu pour sa protection sur le président américain.
04:28Alors, justement, je voulais vous interroger là-dessus parce que c'est bien sûr quelque chose qui choque de notre côté d'Atlantique.
04:34En France, quand on lit les médias, quand on lit les opinions diverses de personnes d'ailleurs plutôt critiques à l'égard de Trump,
04:40c'est ce rapport religieux, l'intervention divine, comme on dit aux États-Unis,
04:46qui n'a pas l'air d'être tout à fait comprise ici en France.
04:50Est-ce quelque chose que l'on entend donc à Milwaukee ?
04:54Comment expliquez-vous cela, cet appel aux détestations ?
04:58Oui, c'était toujours présent dans le mouvement conservateur.
05:00En fait, on se rappelle qu'en 2016, Donald Trump a vraiment parlé aux évangéliques
05:05et annonce sa campagne pour justement gagner la présidence.
05:11Du coup, c'est toujours quelque chose de très fort aux États-Unis, même si c'est quelque chose de culturel.
05:16Les États-Unis, c'est lié avec leur foi chrétien, jugée au chrétien, et c'était toujours très fort.
05:23Mais aujourd'hui, vu ce que Trump avait vécu et le fait qu'il a tourné juste un millimètre et sauvé dans une manière pareille,
05:30c'est quelque chose qui doit être évident.
05:34Alors, on a l'impression que les Républicains se sentent déjà victorieux, ou presque.
05:41Je rappelle que les sondages pour l'instant, en moyenne, sont à 46 % pour Donald Trump et à 43 % pour Joe Biden.
05:47En dépit des difficultés de Joe Biden ces derniers mois, si on voit les cours, on sent qu'elles se séparent de plus en plus.
05:53Mais les Républicains ne crient-ils pas victoire trop vite, Kate Mosey ?
05:58Non, je ne crois pas parce qu'après, quelque chose de pareil.
06:01Nous avons un président avec un courage pareil, qui a reçu une balle sur la tête, qui a remonté avec...
06:09Déjà, je méfie des sondages.
06:12Je me souviens, en 2016, ils avaient dit que c'était impossible, que ça allait être Hillary Clinton, et on voit les résultats.
06:17Donc aujourd'hui, il faut voir avec le mouvement, après trois jours, avant l'attentat d'assassinat,
06:24je veux dire, peut-être que c'était plus de 55, mais aujourd'hui, avec ce qui s'est passé, avec le courage qui monte,
06:30hier, dans le centre de convention, l'émotion qui était dedans, on avait tout le monde qui pleurait autour de nous.
06:36Il n'y a pas de doute que lui, avec aussi son choix de vice-président, va monter en sondage et va gagner la présidence en 2024.
06:44Alors justement, sur son choix de vice-président, donc James D. Vance, qui est le sénateur de l'OIO, qui est très jeune, 39 ans, je crois.
06:52Quel est votre avis sur celui-ci ? Il a l'air très trumpiste. Est-ce nécessaire ? Ou est-ce une erreur ?
07:01A-t-il peut-être plus besoin d'une ouverture vers le centre ?
07:05D'accord. C'est un choix intéressant, c'est un choix qui touche aux jeunes, absolument, parce que voilà, il a 39 ans,
07:14il avait écrit un livre, Hillbilly, et aussi il avait une série Netflix sur son livre. Donc en fait, il est avec le jeunesse populaire.
07:24J.D. Vance, qui est très intéressant avec J.D. Vance, il est jeune, il a grandi dans l'Oriole avec une classe moyenne,
07:34mais il était à Harvard, il était avec les U.S. Marines dans les combats, donc il imbibe presque tout ce qu'on cherche dans le mouvement conservateur aux États-Unis.
07:43Il est jeune, il est dynamique, il est pro-Trump, en fait, donc il va jouer une rôle clé dans la réélection du président.
07:52Je crois que c'est un choix intéressant politiquement pour le président et je crois qu'on va attirer beaucoup d'électeurs jeunes
08:00et aussi les électeurs de moyenne classe de Roosevelt, qui a commencé à retourner vers les démocrates. Il va revenir grâce à J.D. Vance.
08:08Alors, je le disais en introduction, vous êtes aux États-Unis, d'abord à Washington, en Suisse, dans le Wisconsin, avec la Bourse de Ville,
08:17ce programme pour le destiné aux jeunes Français. Qu'apprennent vos fellows, vos boursiers, cette année que vous avez donc emmené à la Convention nationale républicaine ?
08:27Nos lauréats, ils sont à Washington et après à Wisconsin, à Milwaukee, pour voir ce qu'il fait la société civile américaine et le lien avec la politique.
08:37Ils sont déjà très impressionnés par le gentillesse américaine, par leur accueil chaleureux. L'attitude que tout est possible, c'est grandiose.
08:48On est hors de notre quotidien, donc ça nous pousse à imaginer d'autres choses, ça nous pousse à tirer vers le haut.
08:56Et leur impression, c'est que tout est possible. Ils sont ravis. Ils étaient dans la salle quand Donald Trump est rentré hier.
09:01Donc ils sentent cette émotion américaine, ils sentent cette possibilité avec la société civile, qu'ils travaillent avec la politique, et comment le droit peut gagner s'ils travaillent ensemble.
09:11Nous remercions donc Kate Pezet, directrice de la Bourse de Ville, pour ses impressions dans le Wisconsin, à la Convention nationale républicaine.
09:18Nous allons continuer l'analyse avec Nicolas Conquer, qui est porte-parole des Republicans Overseas en France et ancien candidat RNLR aux législatives.
09:26Mais avant cela, nous allons évoquer le premier entretien exclusif qui a été accordé par Donald Trump après sa tentative d'attentat. Petit résumé.
09:36Je devrais être mort à souligner auprès du New York Post Donald Trump le 15 juillet dans son premier entretien exclusif après la tentative d'assassinat l'ayant visée.
09:46C'était une expérience très surréaliste à résumer le 45e président américain, candidat pour être aussi le 47e.
09:55Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel. Il a appelé cela un « miracle », a-t-il ajouté,
10:02déclarant qu'il aurait été tué s'il n'avait pas penché la tête légèrement vers la droite pour lire un panneau projeté au public sur les immigrés clandestins.
10:11Ils l'ont tué d'un seul coup de feu, en plein entre les deux yeux, a aussi rapporté le républicain, en montrant l'arrête de son nez saluant le travail fantastique des services secrets.
10:22L'avenir politique reste enflammé aux États-Unis, mais Trump a voulu jouer la carte de l'apaisement.
10:28« J'avais préparé un discours extrêmement dur, vraiment bon, sur l'administration corrompue et horrible », a-t-il expliqué au New York Post.
10:36« Avant d'ajouter, mais je l'ai jeté. Et de poursuivre, je veux essayer d'unifier notre pays. Mais je ne sais pas si c'est possible. Les gens sont très divisés. »
10:46« Je veux essayer d'unifier notre pays. Mais je ne sais pas si c'est possible. Les gens sont très divisés. » a déclaré au New York Post Donald Trump.
10:58Nicolas Conquer, permettez-moi de jouer l'avocat du diable et d'attaquer d'emblée votre champion, le président américain après tout.
11:05N'est-il pas la cause première de cette division, de cette fracture aux États-Unis ?
11:10Je pense que ce n'est pas la peine de se renvouiller à la balle. On est dans un contexte qui est très chargé. On le voit, une rhétorique a conduit à des actes violents.
11:19Et à quelques millimètres près, on partait d'un candidat à la présidentielle et ancien président qui mourait sur scène devant les caméras du monde entier.
11:25À la faveur d'un miracle, ça ne s'est pas produit. On ne va pas compter les points dans une comptabilité, mais juste de se dire qu'effectivement, il y a un climat de tension et une violence dans la rhétorique qui a eu une escalade.
11:37Moi, je vais être l'avocat de la défense et dire que depuis 2015, à partir du moment où Donald Trump s'est lancé en politique, il n'a eu de cesse d'avoir une rhétorique très agressive et scandaleuse à son encontre.
11:49On a voulu le dépeindre à rien de moins qu'un Hitler au teint orange. On a représenté des scènes de lui dans l'assassinat de César, où César a été dépeint en Donald Trump.
11:58Il y a des comédiens qui se posaient devant la maison blanche avec une tête de Donald Trump. Il y a vraiment une espèce de décomplexion, une déshumanisation de tant Trump que ses militants.
12:13C'est-à-dire que dans son ensemble, il y a une rhétorique qui a été très dangereuse, qui a été alimentée. Et c'était effectivement un axe de campagne.
12:20D'ailleurs, on le voit jusqu'à il y a peu au dernier débat du 27 juin contre Biden et Trump. On le voit, Biden dit de manière vraiment décomplexée, sans jamais justifier que Donald Trump est un dictateur.
12:31C'est un péril à la démocratie et ces mots-là ont une force performative.
12:36Donc Biden, pour vous, est le premier responsable ou encore le monde d'Hollywood, comme vous l'avez évoqué ?
12:44Il y a une cumulation de faits. Je pense que dans cet attentat raté, mais qui a quand même créé une honte de choc dans cette campagne, et aussi de Trump qui sort miraculé de cet événement,
12:57lui-même va être le premier affecté. Et on le voit d'ailleurs dans le ton de sa communication où il en appelle à l'union, il en appelle à aider le Canada, il en appelle aussi à la responsabilité.
13:07Il démontre aussi sa combativité dans cette campagne. Il ne s'est pas mis en retrait, il n'a pas dit qu'il allait avancer à la campagne. Au contraire, il a avancé son programme pour être devant ses partisans à la convention républicaine qui se déroule activement actuellement.
13:21Vous parlez donc de choc, c'est exactement ce qui se passe, semble-t-il. Pour vous, est-il totalement en faveur de Donald Trump ?
13:28Il a encore un peu de temps pour le dire. Déjà, il joue en sa faveur parce qu'il est encore vivant, il est encore de ce monde. Donc déjà, ça c'est quelque chose qui, pour nous, est galvanisant, opératif, mais également un porteur d'espoir.
13:40Parce que déjà, du point de vue programmatique et du point de la santé, si on se replace, il y a une semaine, dans le camp de Biden, ils étaient tous en train de voir comment ils allaient le faire sortir de scène pour le remplacer par un candidat démocrate de la 25e heure.
13:54Aujourd'hui, Biden était loin d'être le favori, Trump était le favori pour l'élection à venir, mais désormais, je ne veux pas être triomphaliste, mais ça va créer vraiment un effet drapeau.
14:06Il y a des précédents dans l'histoire. Ronald Reagan, en 1981, est fait l'objet d'une tentative d'assassinat. Il est blessé, il sera à l'hôpital, il est soigné.
14:14Son urgentiste, alors qu'il est en train de passer sur le bio, Reagan, qui était très bon pour les esprits de formule, lui demande, rassurez-moi, vous êtes républicain. Et l'urgentiste lui dit, ce soir, Monsieur le Président, tout le monde est républicain.
14:26Donc ça, c'est juste l'anecdote, mais dans les faits, par la suite, Ronald Reagan, à la suite de ça, sa cote de popularité est montée de 20 points, dans l'opinion.
14:33Donc, tout ça pour dire qu'il n'y a pas forcément de schéma qui se reproduise, mais on le voit dans d'autres scénarios, entre guillemets, catastrophes, les attentats du 11 septembre, et même dans d'autres pays aussi, lorsqu'il y a des attentats.
14:44Il y a un effet drapeau et il y a un effet de soutien à ce candidat, à plus forte raison, s'il en sort miraculeusement vaillant, intact.
14:53On a de manière assez récente aussi, au Brésil, l'attentat, l'attentative d'assassinat de Jair Bolsonaro, qui s'est traduit par la victoire aux élections qui ont suivi.
15:02Donc, encore une fois, la campagne, elle va être menée, on a un appareil qui est rodé, on a une convention qui se déroule actuellement et qui a réuni tout le parti républicain.
15:11C'est important de se dire qu'ils étaient neufs au départ, avec des lignes complètement différentes.
15:15Ce soir, on en parle, peut-être hier, quand ça sera diffusé, il y a Nikki Haley, Ron DeSantis, des gens qui étaient les principaux opposants à Donald Trump dans cette campagne.
15:25Donc, c'est vraiment vraiment cette unité, cette union sacrée et, de toute façon, je parle essentiellement des Républicains.
15:30La condamnation de la violence et de cet attentat était quasi unanime.
15:35Mais ce qui va les intéresser aussi, c'est surtout comment est-ce que le bloc central...
15:39Encore une fois, il y a des blocs aux États-Unis, parce qu'on parle beaucoup des démocrates et des républicains, qui représentent globalement 30% chacun de l'électorat.
15:47Il reste 40% qui sont en milieu, qui sont ces indépendants, qui vont osciller d'un côté et de l'autre.
15:51Et ces indépendants, est-ce que ça sert Trump ou est-ce que ça sert Biden, ce qui vient de se produire ?
15:56Est-ce que l'État, aussi cognitif et physique de Biden, est-ce que ça sert l'opinion auprès de ces indépendants ou est-ce que ça sert Donald Trump ?
16:06Vous suivez avec beaucoup d'attention donc la convention à Milwaukee.
16:11Trump a été désigné par les délégués.
16:14Il a à son tour désigné James Devance, jeune sénateur de l'Ohio de 39 ans comme colissier, pour être candidat avec lui à la liste présidence.
16:23Alors qui est-il pour nous ce James Devance ? Est-ce selon vous, Nicolas Conquer, un bon choix ?
16:29Pour moi, c'est non seulement un excellent choix à titre personnel, mais c'est également un signe d'audace de la part de Donald Trump,
16:35qui se sent très confiant et dans ses choix, il se sent porté par ce choix qui est, comme je le dis, assez audacieux, à plus d'un titre.
16:43James Devance, c'est quelqu'un qui a une expérience politique assez courte.
16:46A ce stade, il n'a que deux ans de sénateur comme parcours politique.
16:51Au préalable, c'est quelqu'un qui a vraiment une histoire de vie assez incroyable.
16:54Il vient de quartiers défavorisés, il s'est vraiment extrait à la force du poignet.
16:58C'est vraiment quelqu'un qui est le signe de serait d'Américain.
17:01Il a été à Yale, une université prestigieuse qu'il a bouclée en deux ans alors que les gens le font en quatre ou cinq ans.
17:06Il a été un Marines, il a travaillé dans des fonds d'investissement.
17:11D'ailleurs, il a des grands soutiens financiers de la Silicon Valley.
17:13Ça aussi, c'est quelque chose à prendre en compte.
17:15Mais également, il a écrit un livre qui se base sur le territoire dont il originaire.
17:20Il originaire de l'Ohio.
17:21L'Ohio, c'est anciennement un état qui était très disputé, mais qui doit encore entrer dans la bataille de ce qu'on appelle les swing states.
17:27C'est un état du centre des Etats-Unis assez rural et qui incarne vraiment ce clivage qu'on a en France entre la périphérie, les métropoles et la ruralité.
17:37Et il a fait un livre, il s'appelle Illegit.
17:41Il veut dire un peu l'éloge des gens de la campagne.
17:44Dans lequel il témoigne un peu sur son autobiographie.
17:48Mais également, ce cri un peu silencieux de ces deplorables, comme avait dit Hillary Clinton.
17:54De ces gens qui sont déplorables.
17:55Les gens qui n'ont rien.
17:56Si ça peut vous évoquer quelques similarités.
17:58Donc voilà, on a un peu cette similarité avec, comme Christophe Judy l'a dit en France, cette France périphérique.
18:04Là également, on a les Etats-Unis qui sont les Etats-Unis du centre ruraux.
18:08Qui, par contraste, d'ailleurs c'est là où ma famille est originaire aussi, juste à côté du Minnesota.
18:14Il y a cette expression des élites des côtes qui disent, ce sont les Etats par lesquels on ne fait que survoir les fly over states.
18:22Ça dit vraiment qu'ils sont vraiment déconnectés de toute cette réalité, de cette richesse, de cette variété des Etats-Unis.
18:27Donc ce livre-là, c'est pour ça que je m'intéressais dessus.
18:30Parce que c'est vraiment devenu un phénomène de société.
18:32C'est un succès d'édition immense.
18:34Mais ça a également été décliné en série sur Netflix, du même nom, donc Décorables.
18:40C'est vraiment quelque chose qui va être très intéressant à comprendre pour intégrer la psyché de ces candidats.
18:46Ce qui est intéressant de voir, c'est que de un, il fallait quelqu'un de loyal.
18:49Quelqu'un qui puisse s'inscrire dans la durée.
18:52Donald Trump a déjà fait un mandat, il a 78 ans.
18:55Au terme de ce deuxième mandat, il faudra qu'il passe la main.
18:58Donc c'est quelqu'un qu'on souhaite amorcer pour le futur du parti républicain.
19:01Donc c'est très important.
19:02Quelqu'un de bon sens et quelqu'un de particulièrement intelligent.
19:05Et dans ce sens-là, J.D. Farns incarne ces quatre piliers.
19:09Et ils ont aussi également ces complémentarités.
19:12Donald Trump, même s'il a changé, et on pourrait revenir sur ce changement,
19:16d'avoir vécu cette expérience de mort éminente,
19:18d'avoir une balle non seulement qui siffle, mais qui vous traverse l'oreille.
19:21Il y a ce sentiment de dire, ça ne sera plus même Donald Trump, je peux vous le garantir.
19:25Mais qu'entre les flamboyances, cette tête de scène incroyable qu'est Donald Trump,
19:30J.D. Farns de quelqu'un de plus pondéré,
19:33quelqu'un qui est plus à l'instinct, qui serait Donald Trump,
19:36quelqu'un qui est beaucoup plus très cérébral comme J.D. Farns.
19:39Donc je peux vraiment appeler de mes voeux ce tandem, ce ticket gagnant,
19:44qui est absolument le meilleur ticket que j'ai vu de toute ma jeune existence à la télé.
19:49Alors Joe Biden, vous avez l'air en désaccord avec lui,
19:52l'a qualifié de clone de Donald Trump.
19:55Oui, je ne sais pas s'il pense ce qu'il dit
19:58ou s'il a juste lu un prompteur péniblement.
20:01Effectivement, il s'inscrit dans ce courant qui est porté par Donald Trump.
20:05Et d'ailleurs, lui-même n'en fait pas...
20:07Enfin, il n'a pas l'égard vis-à-vis de ça.
20:09Il dit, j'ai besoin de quelqu'un de loyal d'une part.
20:11Enfin, c'est entre les lignes, c'est quand même le rôle d'un vice-président.
20:14Donc en fait, davantage par exemple que son ancien VP, Mike Pence,
20:18avec qui les liens se sont distordus, c'est le moins qu'on puisse dire.
20:21Parce que Pence a critiqué Trump à la fin de sa présidence au minimum.
20:25On a en fait un sentiment d'un ressortement des Trumpistes avec les Trumpistes.
20:29Mais est-ce vraiment positif ?
20:31C'est vrai qu'on aurait pu imaginer,
20:33il y avait différentes voies qui étaient envisagées et envisageables.
20:36Aujourd'hui, il y a même Nikki Haley qui a intervenu ce soir
20:38sur les strates de la convention républicaine.
20:40On aurait pu dire, on donne le change,
20:42on prend quelqu'un de modéré,
20:44comme ça, on conforte un petit peu cette base un peu modérée des Républicains.
20:49Mais en fait, il n'en est rien.
20:50Je veux dire, là, ça témoigne, comme je disais,
20:52là, c'est un témoignage de force.
20:54Quand on est dans les investissements, on dit qu'on est dans le bullish,
20:56vous savez, le marché boursier qui augmente.
20:58On se dit, là, je suis en position de force,
21:00je peux choisir quelqu'un parmi mes rangs
21:02et qui, en pleine foi, reprend les différentes qualités
21:05que je vous ai exprimées au préalable
21:07et qui va vraiment s'inscrire dans cette dynamique-là.
21:10Donc, je pense réellement que c'est un choix naturel, un choix audacieux.
21:14On a le magnat de l'immobilier new-yorkais,
21:18la star de la télé-réalité,
21:20et en plus, celui qui est de la campagne,
21:22qui s'est fait à la force du poignet,
21:24qui est en phase vraiment avec l'école blanc,
21:26mais qui a également un très fort soutien
21:28de chez les vétérans,
21:30par les grands financiers de la Silicon Valley.
21:32Donc, on arrive vraiment à avoir un tuilage
21:34vraiment exceptionnel dans ce type.
21:38Alors, on a le sentiment, Nicolas Conquer,
21:40que Trump est insubmersible,
21:42qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas.
21:44En dépit des scandales, des attaques,
21:46de l'affaire de la crise X Stormy Daniels,
21:48toujours soutenu par ses partisans
21:50qui sont tels qu'ils sont.
21:52Vraiment, bruit de décoffrage.
21:54Et paradoxalement, d'ailleurs,
21:56par aussi par une population très moraliste.
21:58Comment expliquez-vous cela, Nicolas Conquer ?
22:02Effectivement, Donald Trump,
22:04de par sa personnalité qui s'est construite
22:06au fil des ans,
22:08a montré que c'était pas caca qui baissait les bras.
22:10D'ailleurs, jusqu'à dernièrement,
22:12lorsqu'il était dans cette persécution judiciaire,
22:14qui était motivé politiquement,
22:16il était avec son slogan
22:18« Never surrender »,
22:20« Jamais je ne baisserai les bras ».
22:22Et il y avait déjà cette iconographie
22:24du poids levé lorsqu'il sortait du tribunal
22:26où il ne s'exprimait pas,
22:28mais la simple force de son geste
22:30exprimait toute cette combativité.
22:32Je pense qu'effectivement,
22:34c'est quelqu'un sur lequel c'était
22:36une des personnalités les plus préférées
22:38des Etats-Unis qu'en des Américains,
22:40lorsque c'était une histoire de déiralité.
22:42Tout le monde voulait avoir son soutien
22:44au financement du côté démocrate dans le passé.
22:46À partir du moment où il a choisi
22:48de se lancer en politique et du côté républicain,
22:50c'est là où tout lui est tombé dessus.
22:52Vous imaginez, on a voulu prêter
22:54des ingérences russes,
22:56toutes sortes de scandales qui ont été
22:58débanquées les uns après les autres.
23:00Mais effectivement, on a cherché dernièrement
23:02à tenter ses actifs
23:04face à sa santé financière,
23:06à le mettre derrière les barreaux,
23:08à lui faire des procès en destitution,
23:10mais qui se sont tous soldés par des échecs.
23:12Hier, des procédures
23:14concernant des archives classifiées,
23:16une procédure qui était
23:18déjà extrêmement bancale, ont été
23:20récusées sur la base
23:22d'un vice de procédure
23:24et d'un conflit de pouvoir
23:26dans le fait que le juge qui avait été nommé
23:28par le ministre de la Justice
23:30Joe Biden n'avait pas été validé par le Sénat
23:32et donc ça laissait penser que c'était motivé
23:34politiquement. Donc effectivement,
23:36Donald Trump a eu des hauts,
23:38il a eu des bas et il en est toujours revenu.
23:40Pas plus tard que dimanche, il tombe
23:42sur scène, il y a une balle qui lui transperce l'oreille,
23:44il se relève, le point levé. Donc c'est vraiment
23:46ça qui incarne aussi
23:48ce comeback légendaire auquel
23:50ont besoin de croire les Américains
23:52et sinon il faudrait que c'est vraiment la
23:54personne qui serait la plus à même de pouvoir conduire le pays.
23:56Malgré toutes les différences que vous pouvez avoir avec lui,
23:58déjà il faut lui reconnaître ses qualités objectives là,
24:00derrière, si vous voulez rentrer sur le terrain de la morale,
24:02je vous laisse aller regarder ce qui se passe
24:04de l'autre côté. Et en fait, le choix va être vite vu.
24:06Je pense qu'en dépit,
24:08c'est soit des affaires, personne n'est parfait,
24:10c'est pas un concours de sainteté, une élection à la présidence.
24:12Je pense qu'il y a effectivement
24:14des gens qui ont des cas de conscience mais qui se disent
24:16c'est soit avec Donald Trump, soit
24:18ce qui nous attend à côté avec
24:20tout le parti démocrate qui est vraiment
24:22noyauté par une frange d'extrême-gauche
24:24ou hawkiste, c'est-à-dire que
24:26des gens qui cherchent à
24:28saper la culture,
24:30la langue, tout le
24:32projet, la fondation des Etats-Unis
24:34de par leur idéologie qui est absolument déteste.
24:36Alors vous évoquez la prochaine
24:38présidence, donc un peu de prospective
24:40Nicolas Conquer, si Trump gagne,
24:42à quoi sa présidence, son mandat
24:44ressembleront-ils selon
24:46disons pour les Etats-Unis
24:48et puis pour le monde,
24:50sachant bien sûr que les relations entre Washington et l'Europe
24:52même avec un président isolationniste
24:54ne sont pas toujours très simples,
24:56ne sont pas toujours dans l'intérêt des Européens.
24:58L'avantage c'est que
25:00Trump il a déjà un bilan.
25:02Si je vous ramène 8 ans en arrière,
25:04il y en a à vous annoncer que ça allait être
25:06le chaos absolu,
25:08la faillite en succession,
25:10juste pour dire qu'on a déjà
25:12vu un oeuvre et on a vu une
25:14grande prospérité et on a vu une grande stabilité
25:16dans le monde. Il y a 4 ans
25:18ce sont les découlés, vous avez remarqué qu'il n'était plus à la maison
25:20blanche. Aujourd'hui il arrive avec un programme
25:22qui est excessivement clair,
25:24qui s'appelle l'agenda 47, parce que ce serait
25:26le 47ème président élu
25:28et qui décline à travers
25:30différents programmes et qui sont vraiment
25:32extrêmement limpides, comment il va dérouler
25:34sa présidence et en soi il n'y a pas de surprise
25:36on revient au fondamental de ce qui
25:38en fait son succès en 2016, à savoir que
25:40il s'attaque à des problèmes très concrets avec
25:42une crise migratoire
25:44dramatique qui a lieu à la frontière
25:46sud des Etats-Unis,
25:48à des questions liées à l'insécurité,
25:50à des questions liées au coût de la vie et à l'énergie
25:52qui sont conduits par
25:54des choix absolument idéologiques
25:56et qui sont absolument néfastes pour le portefeuille
25:58des Américains. Donc
26:00il y a une présidence qui va se concentrer
26:02d'ailleurs sur le motto
26:04de la devise America First, c'est-à-dire
26:06qu'il est mandaté par les Etats-Unis et les
26:08Américains pour conduire ce pays.
26:10Derrière, effectivement,
26:12ce qui concerne la politique internationale, Trump
26:14a été réputé et s'est illustré
26:16pour être le premier président de son existence
26:18depuis plus de 40 ans, à ne pas avoir déclenché
26:20de nouveaux conflits. Les républicains
26:22se sont connus pour mettre fin aux conflits
26:24qui sont initiés par les démocrates. Je pense que là
26:26il va pouvoir arriver à s'illustrer
26:28pour arriver à
26:30du moins sur la scène internationale
26:32qui est vraiment le chaos.
26:34En tout cas, quand il a quitté
26:36la maison blanche en 2020, il n'y avait pas
26:38de guerre entre la Russie et l'Ukraine.
26:40La situation était très
26:42pacifiée dans le Moyen-Orient avec les accords d'Abraham
26:44et vous n'aviez pas
26:46des groupes
26:48proxys de l'Iran
26:50qui menaçaient le commerce international
26:52dans la mer Rouge. Donc ça c'est
26:54de par son pragmatisme,
26:56sa capacité à obtenir des résultats
26:58et je pense qu'il saura pacifier et
27:00obtenir des succès diplomatiques retentissants
27:02dans cette mouvance-là parce qu'il y a
27:04également des gens qui ont une expérience
27:06incroyable dans ce domaine-là. Des Mike
27:08Pompeo, je ne sais pas s'il fera partie de la prochaine administration,
27:10mais c'est des gens excessivement compétents
27:12et qui l'ont prouvé dans le passé.
27:14Des gens excessivement compétents
27:16autour de Donald Trump ? Eh bien Nicolas Conquer, ce sera le mot de la fin.
27:18Merci beaucoup d'avoir
27:20répondu présent à l'appel de Show Team Environnement.
27:22Et surtout, à bientôt, nous allons
27:24suivre vos publications sur cette campagne
27:26qui s'annonce évidemment très intense.
27:28Merci.
27:30Donald Trump est donc
27:32très bien entouré. Ce sera le mot de la fin
27:34de Nicolas Conquer, porte-parole des
27:36Republicans Overseas en France.
27:38Merci beaucoup d'avoir suivi ce nouvel épisode
27:40de Chocs du Monde, cet épisode américain
27:42de Chocs du Monde. Surtout, surtout
27:44n'oubliez pas de commenter et de partager
27:46cette vidéo. C'est vous qui faites
27:48le succès de Chocs du Monde. Les retours, vos retours
27:50sont très flatteurs depuis que l'émission existe.
27:52Nous en sommes très touchés. Nous vous remercions
27:54et je vous souhaite un bel été.