Le Nouveau Passé-Présent - Gustave Mannerheim, contre les Rouges, fondateur de la Finlande

  • il y a 2 mois
La Finlande est un petit pays aux confins septentrionaux de la Baltique, coincé entre la Suède et la Russie qui l’absorbèrent successivement. Ces habitants parlent une langue étrange, sans lien avec les nombreux rameaux indo-européens. C’est un pays d’immenses étendues glacées, de lacs et de forêts, fier de son originalité mais qui n’accéda à son indépendance qu’en 1917. Et il est un homme dont la vie se confond avec le destin de la Finlande, il s’agit de Gustave Mannerheim, dont le génie politique et les initiatives militaires s’avérèrent fondateurs. Homme dénué de tout orgueil ou de passion dominatrice, c’est sous sa conduite que le pays a résisté aux bolcheviques, à l’URSS de Staline ou encore à l’Allemagne nazie. Un destin, une vie que nous allons découvrir avec Jean-Paul Besse, notre invité du jour…

Category

📚
Learning
Transcript
00:00C'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude, de boucler notre budget
00:04pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
00:07Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
00:31Bonjour à tous, la Finlande, c'est un petit pays aux confins septentrionaux de la Baltique,
00:57coincé entre la Suède et la Russie, qui l'absorbèrent successivement.
01:01Ses habitants parlent une langue étrange, sans lien avec les nombreux rameaux indo-européens.
01:06C'est un pays d'immenses étendues glacées, de neige, de lacs et de forêts,
01:10fier de son originalité, mais qui n'accéda à son indépendance qu'en 1917.
01:16Et il est un homme dont la vie se confond avec le destin de la Finlande.
01:19Il s'agit de Gustav Mannheim, dont le génie politique et les initiatives militaires s'avéraient fondateurs.
01:26Homme dénué de tout orgueil et de passions dominatrices,
01:29c'est sous sa conduite que le pays a résisté aux bolcheviques, à l'URSS de Staline ou encore à l'Allemagne nazie.
01:36Un destin, une vie, que nous allons découvrir avec Jean-Paul Besse, notre invité du jour.
01:41Jean-Paul Besse, bonjour.
01:42Bonjour monsieur.
01:43Vous êtes docteur en histoire, spécialiste de l'Europe centrale et orientale.
01:48Vous enseignez actuellement à l'Institut universitaire Saint-Pilice.
01:53Vos ouvrages sont nombreux et variés, puisque vous avez écrit sur la boxe,
01:58sur l'histoire locale également, sans lise, gisorgue, chantilly,
02:01où vous avez enseigné durant 30 ans.
02:03Et puis sur la Russie, avec Elisabeth Fedorovna, princesse martyr,
02:09chez Via Romana en 2008.
02:12Alors tous les autres ouvrages que je vais citer sont tous chez Via Romana.
02:16Ensuite, des tsars à l'exil, Catherine de l'Esna.
02:20N'y est gauche, Dante Slav.
02:23Également, Nicolas Horty, le régent méconnu.
02:26Le grand-duc Nicolas, tsar ou régent.
02:29Menelik II, l'unificateur.
02:31Donc là, on quitte la Russie.
02:33Et toujours hors de la Russie, Salazar, le consul impavide en 2023.
02:39Et tout dernièrement, Mannerheim, le fondateur chez Via Romana.
02:45Alors je le disais en introduction, le personnage de Gustave Mannerheim
02:49est indissociable de l'histoire moderne de ce petit pays.
02:53Il est l'un des acteurs politiques de son indépendance.
02:57Mais auparavant, la Finlande a toujours été tiraillée entre la Suède et la Russie.
03:03Alors pouvez-vous nous faire un petit rappel historique
03:06de qu'est-ce que c'est que la Finlande ?
03:08Bien sûr.
03:09Alors le peuple finnois est un de ces multiples peuples de la steppe
03:15qui se déplace vers l'ouest et qui se loge finalement à l'est des Scandinaves,
03:23donc des Suédois en l'occurrence, et qui va être conquis par eux
03:27à l'époque de ce qu'on peut déjà appeler les croisades
03:32par un roi de Suède fort guerrier, comme ils l'ont été souvent,
03:37qui impose un joug assez lourd à la Finlande,
03:40ce qui va avoir pour conséquence, au moment de la réforme protestante,
03:45de la luthéranisation, si je puis dire, de ce peuple.
03:51Et cela va durer jusqu'en 1809.
03:54Mais c'est ce qui explique qu'autant la côte occidentale tournée vers la Suède
04:00sur le golfe de Botnie, ou le sud-ouest finlandais,
04:05ont cette empreinte architecturale suédoise,
04:08comme à Turcou par exemple,
04:10autant le sud-est et l'est ont été marqués par une influence russe
04:17qui va commencer surtout en 1809,
04:20par une guerre victorieuse du tsar Alexandre sur les Suédois,
04:25et par la création d'un gouvernement au sens russe,
04:28c'est-à-dire guberné, d'un gouvernement qui n'en est pas un,
04:34ce qu'Alexandre disait, c'est un état, ce n'est pas un gouvernement russe,
04:39et donc il avait accordé une large autonomie.
04:42– C'est un grand-duché ?
04:44– C'est un grand-duché, dont il est le grand-duc.
04:47– Donc Mannheim, lui, naît en 1867,
04:51et donc il naît dans l'Empire russe.
04:53Est-ce qu'on peut dire qu'il naît russe ?
04:56– On pourrait presque le dire,
04:58mais cela froisserait beaucoup les Finlandais, surtout d'aujourd'hui.
05:02En réalité, il est beaucoup plus proche de la langue suédoise
05:06qu'il le manie tout à fait à la perfection, comme dans sa famille d'ailleurs,
05:10comme dans ce qu'on peut appeler l'aristocratie suédoise restée en Finlande,
05:17sous la période russe,
05:19et en revanche, il sait très bien le français, il le manie parfaitement,
05:25il sait très bien l'allemand, le russe naturellement aussi,
05:30et en revanche, l'anglais moyennement.
05:34– Alors de quel milieu familial est-il ici ?
05:37– Alors c'est un milieu aristocratique,
05:40puisque le fils du premier, qui ne s'appelait pas encore Mannheim,
05:47Maren, venu de Hambourg,
05:50et installé en Finlande pour des activités de météorurgiste,
05:55va être annoubli par le roi de Suède, Charles XI,
05:58et d'autre part, il va y avoir un deuxième annoublissement par la suite,
06:02justement fait par Alexandre Ier,
06:05qui veut récompenser ainsi le membre de la famille
06:09qui a organisé, si vous voulez, l'autonomie finlandaise à partir de 1809,
06:15et qui par conséquent a été récompensée en étant féconde.
06:19– Bien, alors que le jeune Mannheim lui veut s'orienter vers une carrière militaire.
06:24– Voilà, il adore les chevaux, il y monte très souvent,
06:30il a des rapports très agités avec son frère aîné,
06:35qui lui a le titre comptable, le futur maréchal comptable d'être marron,
06:43et il est extrêmement agité de caractère et très pugnace.
06:49– Vous dites que c'est un garnement.
06:51– Voilà, on l'appelait Wilboken, c'est-à-dire le Dain sauvage.
06:57– Et donc sa carrière militaire, il rentre dans l'académie militaire ?
07:03– Je dirais que d'une façon détournée, on l'envoie dans un collège militaire,
07:09sa mère de toute façon était totalement dépassée par l'agitation de ce fils,
07:15et elle a pensé que c'était une bonne solution,
07:18cela dit, il va se caractériser là encore par une agitation excessive,
07:24pendant la semaine sainte, le jour le plus sain de la semaine sainte luthérienne,
07:29il disparaît le soir, évidemment c'est très remarqué, il est mis à la porte de son lycée.
07:37– Mais il arrive quand même, c'est un cavalier, il arrive à ses fins,
07:41lui il veut servir dans les chevaliers gardes, alors qu'est-ce que c'est que les chevaliers gardes ?
07:44– C'est la garde personnelle, rapprochée si vous voulez du souverain russe, du tsar,
07:48et là il va avoir son heure de gloire, puisqu'au cours des nombreuses années
07:52où il reste chevalier garde, ce qui était une promotion extraordinaire,
07:56il est convié au sacre de Nicolas II, même il ouvre le convoi du sacre à Moscou,
08:09et l'empereur le reçoit le lendemain avec ses autres collègues chevaliers gardes
08:14qui ont contribué à ce sacre, le remercie et ainsi commence une espèce d'amitié
08:20entre ce souverain qui s'intéresse à lui, et lui-même qui a toujours dit,
08:26jusqu'à sa mort, mais Nicolas II était mon souverain,
08:29parce qu'il gardait toujours le portrait de Nicolas II dans son bureau,
08:33même président de la République.
08:35– Président de la République finlandaise.
08:36Donc son baptême du feu a lieu lors de la guerre russo-japonaise de 1904-1905.
08:42– Cette guerre désastreuse lancée par un milieu cupide
08:47que n'a pas bien discerné Nicolas II au départ,
08:50et qui va se transformer en catastrophe puisque les Anglais ont soutenu les Japonais
08:55autant qu'ils le pouvaient, et que la flotte japonaise
08:58va couler la flotte russe extrêmement orient dans le port de Port Arthur en 1904,
09:03et ensuite envahir toute cette région que la Russie prétendait conquérir facilement.
09:10Alors là, Mannerheim souffre physiquement parce qu'il fait des chutes de cheval,
09:17son net de camp est tué, ce qui l'affecte beaucoup,
09:25et c'est une campagne désastreuse.
09:29– Et quel enseignement en tire-t-il ?
09:31– Il en retire le fait que l'armée russe n'est pas prête pour un conflit véritablement moderne,
09:40qu'elle s'est engagée dans cette affaire avec un véritable esprit superficiel,
09:48et qu'elle a été mal renseignée par ses services secrets
09:53qui auraient dû lui dire que les Japonais avaient une flotte toute neuve
09:57sortie des chantiers britanniques.
09:59– Donc après, il combat quand même ?
10:01– Il combat, il est blessé, il souffre physiquement assez,
10:06et par conséquent, il est obligé de prendre des congés pour se remettre.
10:14– Et il sort de la guerre avec quel… ?
10:16– Alors il est colonel, et plus tard il sera fait général assez vite.
10:21– Alors il est envoyé ensuite, après cette guerre,
10:25il est envoyé en Asie pour une grande expédition,
10:30c'est une expédition internationale, qu'est-ce que c'est exactement ?
10:32– Non, c'est une expédition d'exploration dirigée par le célèbre explorateur français Paul Pelliot,
10:42qui a accepté de l'engager parce qu'il ignorait totalement
10:46qu'il était en réalité un espion russe,
10:50qui venait pour voir le fond du Turquestan,
10:53et le Turquestan chinois, afin que la Russie puisse s'en emparer un jour,
10:57et pour Pelliot, c'était un explorateur suédois,
11:04et donc, si vous voulez, cette espèce de semi-complicité s'est retournée contre Manaral,
11:12puisqu'à un moment il a été obligé de rompre avec Pelliot,
11:15alors que le voyage était déjà entrepris, pour…
11:19– C'était une expédition financée par qui ?
11:21– Alors, en bonne partie par la France, qui était devenue l'alliée de la Russie,
11:25et aussi sans doute par la Russie à travers Manaral.
11:30– C'était une expédition géographique d'abord ?
11:32– Oui, géographique, et aussi s'intéressant aux artefacts,
11:39à ce qui était une spécialité de Pelliot,
11:42et ce qui est finalement devenu, grâce à ce voyage incroyable,
11:46une spécialité de Manaral.
11:49– Il en tient des enseignements particuliers ?
11:51– Ah oui, d'abord, il a terriblement souffert,
11:54parce qu'il faisait jusqu'à moins 40 dans certains coins de la steppe,
11:59il y avait des montagnes énormes à franchir,
12:02il n'était assisté que d'un seul Cosaque et d'un Chinois,
12:08par conséquent, il a vécu de façon extrêmement précaire,
12:13il en a retiré des rhumatismes épouvantables,
12:15parce que souvent il fallait coucher de façon très sommaire,
12:20quasiment par terre, dans la neige et la glace,
12:23et cela lui a permis cependant de faire des observations considérables,
12:28il a tenu son journal, il a réussi à mettre de côté
12:32un grand nombre d'objets qu'il pourrait présenter à son retour,
12:37et il a fait une rencontre prodigieuse, le Dalai Lama.
12:41– Le Dalai Lama, c'est pas mal.
12:43– Le Dalai Lama, ayant été quasiment chassé par les Anglais
12:47qui avaient fait éruption au Tibet, s'est réfugié au nord-ouest de Pékin,
12:54où le rencontre Mannheim, et le Dalai Lama est très intéressant
12:58en pensant qu'en réalité, il va pouvoir, grâce à lui,
13:02faire intervenir Nicolas II contre les Anglais,
13:05ce qui bien sûr était impossible,
13:09de plus il a un certain art divinatoire,
13:13et il lui remet des objets précieux pour le Tsar,
13:19dont il dit que c'est un Bodhisattva,
13:22c'est-à-dire une sorte de, comment dirais-je,
13:26pas de réincarnation, mais d'image du Bouddha vivant,
13:30et le plus extraordinaire, c'est que quand Mannheim
13:34rencontrera à nouveau Nicolas II,
13:36Nicolas II prendra les objets offerts par le Dalai Lama
13:41avec, comment dirais-je, le geste qu'il faut,
13:45ce qui a stupéfié Mannheim qui a dit
13:48mais alors la prophétie était exacte.
13:50– Ah c'est exact.
13:51Alors arrive la première guerre mondiale,
13:54donc il sert naturellement dans l'armée russe,
13:57il se retrouve face aux Austro-Hongrois,
14:00quelle guerre fait-il ?
14:03– Alors, il se bat d'abord en Pologne russe,
14:06donc contre les Allemands,
14:09et ensuite il est envoyé effectivement
14:12contre les Austro-Hongrois,
14:14ce qui d'ailleurs était plus facile
14:16parce que le degré combatif des Autrichiens
14:20amusait d'abord beaucoup Nicolas II
14:23qui disait chaque fois qu'un de ses officiers revenait du front.
14:26Alors racontez-moi la dernière anecdote
14:28sur la fuite des Autrichiens face à nous.
14:31Donc cela amusait beaucoup Mannheim
14:35qui cependant s'est parfois trouvé
14:37dans des moments difficiles face à eux,
14:39a été blessé, a été obligé de prendre des congés
14:45pour des raisons de santé assez abîmées
14:49et a fait d'autre part des rencontres
14:53fort intéressantes,
14:54par exemple le frère cadet du tsar
14:56qui finalement aurait dû lui succéder
14:58le grand-duc Michel est là à ses côtés
15:02avec sa division sauvage
15:04et commande d'ailleurs avec beaucoup de talent
15:06et de combativité,
15:08et quant à une sœur de Nicolas II
15:10la grande-duchesse Xenia
15:12elle arrive un jour à cheval
15:14comme une amazone
15:16puisque son train ne fonctionnait plus
15:18et elle vient lui dire
15:20et bien parlons et dansons ensemble.
15:23Une rencontre étonnante.
15:26Mais c'est en 1917 que là va se jouer
15:28le destin de la Finlande
15:30et celui de Mannheim
15:32parce qu'éclate la révolution russe
15:35et la prise du pouvoir par les bolchéviques.
15:37La Finlande étant, comme vous l'avez dit,
15:39grand-duchée de la Russie
15:41donc elle fait toujours partie de l'Empire
15:43quelles sont les conséquences internes en Finlande
15:47et quel rôle va jouer Mannheim
15:49qui lui est général à l'époque ?
15:52Oui, et qui a entendu une prophétie étonnante
15:55pendant son congé à Odessa
15:57d'une devineresse qui lui a dit
15:59tu as un destin extraordinaire
16:01tu seras chef de ton pays
16:03tu réorganiseras son armée
16:05et tu auras une gloire incroyable
16:07même après ta mort.
16:09Et voilà que tout cela va se dessiner
16:13finalement en 17-18.
16:15Donc en 17-18 en Finlande
16:17est-ce qu'il y a des tentatives de prise du pouvoir
16:19par les bolchéviques ? Comment ça se passe ?
16:21Quelle est l'organisation politique du pays ?
16:23Il y a plusieurs aspects.
16:25Beaucoup de Finlandais
16:27sont tout à fait hostiles
16:29au maintien de la régence russe
16:33parce que le jeu des Russes
16:37s'est alourdi sous le règne de Nicolas II
16:41au point que des Finlandais
16:43ont assassiné le gouverneur russe Bobrikov
16:45qui était très répressif.
16:47Une autre partie des Finlandais
16:49est allée s'entraîner en Prusse
16:51chez les Allemands pour revenir en Finlande
16:53et libérer le pays
16:55de l'étreinte russe.
16:57Et puis Mannheim lui
16:59s'enfuit de Saint-Pétersbourg
17:01qu'il ne reconnaît plus tellement
17:03elle est défigurée d'abord
17:05par les libéraux en février 17
17:07puis par les bolchéviques
17:09en octobre-novembre.
17:11Il s'enfuit d'ailleurs difficilement
17:13manquant d'être reconnu et fusillé.
17:15Et il va prendre la direction
17:17d'une armée finlandaise
17:19quasiment inexistante
17:21grâce à Sven Hofwoud
17:23qui est un monarchiste
17:25qui proclame la république
17:27en attendant une régence éventuelle.
17:29Et Mannheim prend la direction
17:31du nord-ouest de la Finlande
17:33face à la Suède
17:35ce qu'on a pu appeler après coup
17:37la Vendée finlandaise
17:39où il lève une armée
17:41qui va être partiellement
17:43où il lève une armée
17:45qui va être partiellement
17:47armée par les allemands
17:49ce qui posera d'ailleurs
17:51des problèmes ultérieurs
17:53parce que le général Von der Goltz
17:55qui était assez brillant
17:57va débarquer en Finlande avec des troupes
17:59ce contingent
18:01sous l'autorité de qui est-il
18:03n'est-ce pas ? Ce n'est pas très clair.
18:05Mannheim en tout cas a été nommé
18:07chef de l'armée par Sven Hofwoud
18:09et
18:11il va
18:13à partir du nord-ouest
18:15redescendre vers le sud
18:17où les
18:19amis des bolcheviks
18:21les sociodémocrates finlandais
18:23et aussi
18:25des russes qui étaient dans
18:27les troupes
18:29envoyées par l'Empereur autrefois
18:31vont le combattre
18:33mais vont être défaits
18:35finalement. Tom Péret
18:37qui était le noyau
18:39au centre méridional
18:41du pays, de l'industrie
18:43mais aussi des sociodémocrates
18:45est emporté
18:47la guerre civile est
18:49gagnée par Mannheim qui finit par prendre
18:51Helsinki et
18:53se pose alors
18:55le problème des allemands
18:57dont il faut obtenir le départ
18:59et pour cela Mannheim va partir chez les alliés
19:01après un voyage interminable
19:03à travers la Baltique puis à la mer du nord
19:05il arrive en Ecosse
19:07il réussit à parvenir
19:09à Londres où il rencontre Churchill
19:11et alors une chose intéressante
19:13c'est qu'il a toujours eu des relations
19:15suivies avec Churchill
19:17et qu'il a rencontré une grande audience
19:19auprès de lui
19:21et il va persévérer
19:23en traversant le Channel
19:25et en venant voir Clemenceau
19:27pour obtenir l'autorisation
19:29de Clemenceau
19:31de laisser à la Finlande
19:33les îles Åland qui sont
19:35de langue suédoise
19:37mais qui ont toujours été dans l'histoire
19:39liée à l'histoire de la Finlande
19:41et là encore
19:43il va être exaucé
19:45puisque Clemenceau
19:47un peu à son étonnement
19:49va accepter
19:51donc les allemands partent
19:53les allemands partent et de plus ça règle
19:55un problème c'est celui
19:57de la fameuse régence
19:59et à...
20:01parce que ça se pose la question des institutions politiques
20:03c'est ça alors
20:05Charles de Hesse devait régner
20:07normalement
20:09mais quand il a vu
20:11que l'Empire allemand commençait
20:13à perdre des forces
20:15il a
20:17retiré sa candidature d'autant plus
20:19qu'il avait épousé la soeur de
20:21Guillaume II ce qui le mettait dans
20:23une situation un peu difficile
20:25d'autre part les Finlandais
20:27commençaient à être critiques vis-à-vis
20:29du corps expéditionnaire allemand
20:31et donc Mannerheim
20:33va finir par obtenir des alliés
20:35le fait qu'il
20:37fasse en sorte
20:39que les allemands quittent la Finlande
20:41pour que le pays soit vraiment indépendant
20:43et donc là c'est une république
20:45il devient régent
20:47alors il est régent
20:49une monarchie sans roi finalement
20:51il y a même des portraits officiels
20:53de lui qui sont faits
20:55et puis il se rencontre
20:57il se rencontre pardon
20:59de la cumulité des politiciens
21:01de la versatilité
21:03je parle des politiciens
21:05finlandais
21:07il est horripilé
21:09par la montée électorale des
21:11sociodémocrates bien qu'ils eussent été
21:13vaincus sur le terrain
21:15et donc
21:17il refuse de continuer cette comédie
21:19plus longtemps
21:21il va se retirer
21:23et là la Finlande devient quoi ?
21:25une république ?
21:27une république
21:29disons avec
21:31un gouvernement
21:33de centre-gauche on peut dire
21:35une majorité
21:37qui n'est pas tout à fait majoritaire
21:39mais presque de sociodémocrates
21:41et de ses alliés
21:43et tout cela
21:45Eckhard Mannerheim qui part
21:47très lointainement en Asie
21:49où il voulait revenir mais cette fois
21:51dans l'Asie méridionale
21:53Quel type d'homme est-il ?
21:55Alors le jeune homme
21:57non seulement fringant
21:59mais extrêmement agité
22:01qu'il était
22:03c'est apaisé, c'est un homme déterminé
22:05sûr de lui
22:07mais prudent
22:09méticuleux dans les affaires
22:11politiques car il sait
22:13jusqu'au bout ne pas
22:15s'aventurer trop sur un terrain miné
22:17finalement qui d'ailleurs
22:19ne provoque
22:21chez lui que de la répulsion
22:23et
22:25très attentif
22:27à la création
22:29puis à l'entretien d'une armée finlandaise
22:31qui va avoir forte
22:33affaire puisque en face
22:35il y a eu
22:37la fin de Lénine, il y a eu
22:39non seulement la création
22:41de l'URSS au temps de Lénine
22:43mais l'arrivée au pouvoir de Staline
22:45et par conséquent il y a
22:47le problème frontalier d'une part
22:49de la région de Viborg
22:51en finnois
22:53qui est proche de Petersburg
22:55devenu Leningrad
22:57et d'autre part
22:59le problème de la Karelie
23:01soviétique
23:03dont les soviétiques ont fait
23:05une république
23:07je dirais par défaut
23:09parce qu'ils auraient bien voulu que la Finlande s'y agrège
23:11c'est la même population
23:13à cela près qu'elle est
23:15beaucoup moins luthérienne mais en général orthodoxe
23:17comme les russes
23:19qu'elle est frontalière
23:21et qu'il y a évidemment
23:23une direction bolchevique
23:25fanatique en Karelie à Petrozavodsk
23:27qui rêve
23:29de s'emparer de toute la Finlande
23:31et donc
23:33Mannheim sait qu'il doit
23:35organiser une armée finlandaise
23:37plus combative et
23:39surtout beaucoup mieux s'équiper
23:41Et sur le plan de sa vie
23:43personnelle, de sa famille, que sait-on ?
23:45Il s'est marié quand il était chevalier garde
23:47avec une aristocrate russe
23:49tout à fait charmante
23:51dont il a eu deux filles
23:53cependant le ménage s'est désagrégé
23:55je vais pas dire
23:57assez vite mais progressivement
24:01notamment
24:03durant son expédition
24:05en Extrême-Orient
24:07son épouse d'ailleurs assez curieusement
24:09a fini par devenir infirmière
24:11dans une
24:13entreprise
24:15de secours
24:17aux soldats blessés en Extrême-Orient
24:19c'est-à-dire qu'elle choisissait
24:21finalement un chemin un peu plus
24:23parallèle aussi
24:25l'une des filles
24:27a voulu devenir carmélite
24:29après s'être convertie au catholicisme
24:31puis a renoncé
24:33et finalement toutes les deux se sont installées dans le milieu de la France
24:35avec leur mère
24:37Il ne s'est pas remarié
24:39il a eu de nombreuses
24:41amies
24:43et d'excellentes relations
24:45avec une partie de l'aristocratie suédoise
24:47qui soit était restée en Finlande
24:49soit vivait toujours en Suède
24:51Et dans la vie c'est un homme jovial,
24:53c'est un jouisseur, c'est un esthète ?
24:55On pourrait dire c'est un jouisseur
24:57si le mot n'était un peu
24:59enfin critique
25:01c'est un bon vivant
25:03c'est un amateur de gastronomie raffiné
25:05lui-même prépare des plats
25:07quand il invite beaucoup de monde
25:09ce qui est assez fréquent
25:11il a un train de vie assez brillant
25:13à Helsinki
25:15ce qui lui provoque d'ailleurs
25:17ce qui lui amène des problèmes financiers
25:19permanents qui existaient
25:21depuis son adolescent
25:23et qu'un de ses oncles
25:25à l'époque
25:27avait momentanément
25:29comment dirais-je
25:31atténué par des versements
25:33conséquents, mais l'oncle est mort depuis longtemps
25:35et il va
25:37obtenir
25:39grâce à la popularité
25:41acquise en Finlande
25:43pendant la guerre civile
25:45le fait que ces soldats
25:47venus du nord ouest de la Finlande
25:49l'avait proclamé maréchal
25:51ce qui n'était pas officiel
25:53il va être finalement
25:55reconnu comme tel
25:57par le gouvernement finlandais
25:59et disons qu'il y a en même temps
26:01des moyens économiques
26:03qui vont venir
26:05Et politiquement parlant c'est un monarchiste ?
26:07C'est un monarchiste
26:09mais comme l'on disait en France au XIXe siècle
26:11un monarchiste de regrets
26:13comme je l'ai dit tout à l'heure
26:15il est resté fidèle au Romanov
26:17même s'il comprenait qu'il
26:19fallait autre chose en Finlande
26:21il fait de nombreuses
26:23visites officielles en Suède
26:25où il est reçu très brillamment
26:27par le roi
26:29également au Danemark
26:31il ne peut pas le faire en Norvège où les sociodémocrates
26:33s'y opposent
26:35Alors vont s'écouler donc
26:3720 années que vous appelez
26:39les années errantes
26:41alors vous avez dit qu'il était toujours
26:43un fin observateur de l'armée finlandaise
26:45et qu'il va s'attacher
26:47à la moderniser mais qu'est-ce qu'il fait
26:49pendant ces 20 ans ?
26:51Alors il part à la chasse qu'il aime passionnément
26:53il abat
26:55au fond de l'Inde
26:57un gigantesque tigre
26:59qui faisait près de 3 mètres de long
27:01il monte dans l'Himalaya
27:03parce qu'il est devenu
27:05au cours de sa fameuse expédition
27:07un grand alpiniste
27:11il est reçu un peu partout
27:13et d'ailleurs ça ressemble beaucoup
27:15à ce qu'a fait l'amiral Horthy
27:17dans une période un peu semblable de sa vie
27:19une période un peu
27:21de jachère si je puis dire
27:23où il était devenu un spécialiste
27:25des forêts tropicales et de la chasse
27:27dans ces pays là
27:29Donc au milieu des années 30 il sent quand même
27:31que la guerre est proche
27:33donc là il se rapproche du gouvernement finlandais
27:35et il pose certaines conditions
27:37des exigences ?
27:39Il ne veut pas être chef de l'armée en temps de paix
27:41il acceptera de l'être en temps de guerre
27:43cela dit
27:45il fait comprendre clairement au gouvernement
27:47qui n'est pas vraiment de son bord
27:49qu'il faut absolument renforcer
27:51l'armement
27:53de l'armée
27:55qu'il faut par conséquent s'adresser aux alliés
27:57qu'il faut s'adresser
27:59aussi peut-être
28:01à des membres de l'Axe
28:03qui est en train de se former
28:05c'est ainsi qu'il s'adresse
28:07à l'Italie
28:09et qu'on a dans les mémoires de Ciano
28:11deux passages
28:13où celui-ci
28:15divulgue le courrier qu'il a eu
28:17avec l'ambassadeur de Finlande à Rome
28:19et l'acceptation
28:21qu'il obtienne Mussolini de livrer
28:23des avions de guerre à la Finlande
28:25mais pas en nombre suffisant
28:27il s'adresse
28:29dans le même but aux Anglais
28:31également aux Français
28:33alors Daladier dans une grande
28:35générosité qui dissimulait
28:37mal l'incompétence
28:39du personnage lui promet
28:4150 avions de guerre et quand
28:43il fait passer la proposition devant
28:45l'état-major de Paris
28:47les généraux se récrient en disant
28:49mais nous n'en avons même pas autant pour nous
28:51bien
28:53la France va en livrer quelques-uns
28:55mais très peu et ce qui va aider
28:57davantage Germain Finlandais
28:59c'est que la firme suédoise d'armement
29:01Beaufort va s'installer en Finlande
29:03et qu'elle va fournir
29:05une bonne partie de l'armement moderne
29:07de ce pays
29:09En 1939
29:11la Finlande est victime des closes secrètes
29:13du pacte germano-soviétique
29:15et les revendications soviétiques
29:17sur la Carélie
29:19et là va commencer
29:21la guerre
29:23première, ce qu'ils appellent la guerre d'hiver
29:25voilà
29:27donc là il devient commandant en chef
29:29il devient commandant en chef
29:31il n'a pas du tout les ressources en armement
29:33qu'il aurait espéré
29:35cependant il est très bien
29:37organisé
29:39ne serait-ce que pour les tenues
29:41blanches des soldats finlandais
29:43qui sont donc invisibles
29:45ce qui est le contraire des
29:47membres des 100 divisions soviétiques
29:49100 divisions
29:51qui vont complètement
29:53échouer dans leur
29:55offensive
29:57Il y a une résistance héroïque mais en même temps
29:59j'allais dire une tactique
30:01nouvelle qu'il emploie
30:03qui va très loin
30:05ils ne font pas que résister, ils repoussent
30:07les soviétiques
30:09ils utilisent très largement
30:11les femmes finlandaises
30:13d'un courage extraordinaire
30:15qu'on appelle les lotas
30:17et qui leur apportent
30:19sur le champ de bataille
30:21de quoi s'alimenter
30:23qui les soignent
30:25qui les remettent sur pied
30:27je dirais
30:29pour repartir à l'attaque
30:31et qui vont être très nombreuses
30:33jusqu'à 400 000 à certains moments
30:35sur un pays de 14 millions
30:37c'est-à-dire une proportion énorme
30:39il a une armée de quoi ? d'à peine 1 million d'hommes ?
30:41même pas
30:43et il va
30:45très vite comprendre
30:47enfin il l'avait compris d'ailleurs avant
30:49puisqu'il avait dit
30:51nos thermopiles c'est
30:53le passage entre
30:55la Baltique et le lac Ladoga
30:57c'est-à-dire la route de
30:59Leningrad
31:01il faut tenir là
31:03parce que si nous lâchons là
31:05le pays est perdu
31:07et c'est ainsi qu'il va commencer
31:09à faire organiser cette ligne Mannheim
31:11nom d'ailleurs
31:13je crois qu'il amusait parce qu'il disait
31:15mais ça n'a rien à voir avec la ligne Maginot
31:17on me donne une gloire que ce n'est pas du tout
31:19c'est l'utilisation habile
31:21des rochers qui sont très nombreux en Finlande
31:23n'est-ce pas ?
31:25des rochers qui permettent
31:27de dissimuler
31:29des soldats et des mitrailleuses
31:31et des canons
31:35pour bloquer
31:37cette entrée
31:39si vous voulez de l'armée rouge en Finlande
31:41et ça va magnifiquement réussir
31:43oui donc c'est une technique d'encerclement de type de guérilla
31:45et l'emploi
31:47j'ai été surpris d'apprendre ça, l'emploi, le premier emploi
31:49des cocktails dits Molotov
31:51l'expression vient de là
31:53puisque Molotov était le bras droit de Staline
31:55et était particulièrement
31:57comment dirais-je
31:59acharné
32:01à vouloir écraser la Finlande
32:03à en faire une république rouge
32:05et donc
32:07les Finlandais ont inventé
32:09le mélange d'essence et d'huile
32:11voilà c'est ça
32:13ce qui va pousser les échecs
32:15des divisions soviétiques
32:17vont pousser Staline à demander
32:19l'armistice
32:21un ultimatum de paix, on n'a jamais vu ça dans l'histoire
32:23c'est assez distrayant
32:25n'est-ce pas ?
32:27voilà donc Mannheim va
32:29saisir sa chance
32:31en quelque sorte, il ne demande pas mieux
32:33et
32:35il n'a pas d'illusion
32:37les soviétiques vont forcément revenir
32:39beaucoup de Finnois
32:41de Finlandais pensent la même chose d'ailleurs
32:43et ça se reproduit, il y a un bombardement
32:45aérien d'Helsinki
32:47par la flotte aérienne
32:49soviétique
32:51et c'est la guerre de continuation
32:53qui commence en 1941
32:55après l'opération
32:57Barbarossa, c'est-à-dire l'invasion
32:59de la Russie par l'Allemagne
33:01c'est presque mille ans après
33:03le fameux ultimatum de paix
33:05et donc
33:07c'est la deuxième tentative de Staline et de
33:09Morotov, on voit
33:11revenir le chef des
33:13bolcheviks de Petrozavodsk
33:15de Kareli finnoise
33:17qui croit à nouveau que la chance
33:19lui sourit, il y a des combats
33:21particulièrement durs
33:23autour de Viborg, Vipouri
33:25et le long
33:27de la ligne Mannheim et plus au nord
33:29le long de la frontière
33:31et là encore
33:33les Finois résistent admirablement
33:35Ils ont quand même les Allemands derrière eux cette fois-ci
33:37Alors les Allemands sont revenus
33:39sans qu'il n'y ait aucun
33:41accord officiel avec l'Allemagne
33:43mais ça a arrangé évidemment
33:45Hitler que la Finlande
33:47ne tombe pas dans le giron
33:49de Staline
33:51et les Allemands
33:53vont être cantonnés surtout dans le nord de la
33:55Finlande, c'est-à-dire la Laponie
33:57où ils vont rester plusieurs
33:59années, au point que
34:01dit-on, beaucoup de soldats allemands
34:03vont se prendre de belles
34:05finlandaises et
34:07ça rendra plus difficile l'éloignement
34:09du corps expéditionnaire par la suite
34:11On en reparlera mais alors, sur le terrain
34:13donc on a une poussée soviétique
34:15résistance des
34:17finlandais qui sont armés cette fois-ci par les Allemands
34:19qui sont armés, mieux armés
34:21bien entendu et qui vont avancer
34:23en territoire soviétique
34:25le but était
34:27à un moment d'atteindre
34:29Murmansk, le grand port
34:31arctique soviétique
34:33puis après simplement
34:35la ligne de chemin de fer qui descend
34:37vers le sud et qui était aux mains des
34:39soviétiques, alors il y a plusieurs
34:41percées finlandaises et le front
34:43est nettement plus favorable désormais
34:45aux finlandais et il y a
34:47un recul des allemands, pardon
34:49il y a un recul des soviétiques
34:51assez étonnant
34:53au point que
34:55ils sont de plus en plus inquiets
34:57pour Leningrad si vous voulez
34:59alors, même s'il y a les allemands
35:01derrière eux, c'est un combat
35:03commun on peut dire, mais il n'y a pas d'alliance
35:05c'est une alliance objective mais il n'y a pas de
35:07il n'y a pas d'alliance et Mannheim
35:09est hostile à l'hitlérisme
35:11quelle est son
35:13attitude ?
35:15il n'aime pas l'idéologie, il n'est pas
35:17antisémite
35:19il a dit un jour à Hitler
35:21je ne toucherai pas un seul cheveu
35:23un seul cheveu
35:25des israélites de Finlande
35:29donc il déplore l'idéologie
35:31il profite
35:33de ce
35:35compagnonnage militaire
35:37efficace
35:39mais en étant inquiet sur la suite
35:41que deviendra la Finlande
35:43si les allemands
35:45se maintiennent dans le nord
35:47du pays
35:49donc c'est lui qui conduit la guerre encore
35:51quel type de militaire est-il ?
35:53un militaire très rigoureux
35:55brillant
35:57qui a une tactique
35:59profondément pensée
36:01réfléchie
36:03aidé d'ailleurs par un excellent général
36:05qui a un peu
36:07comment dirais-je, pas son aide de camp
36:09mais même davantage
36:11Rodolf Walden
36:13d'autres aussi
36:15et puis il y a une espèce quand même
36:17d'unité nationale derrière eux
36:19le fait que le spectre
36:21si je puis dire
36:23le spectre vivant
36:25cher et en os
36:27du bolchévique de Karéli
36:29se rapproche chaque fois que
36:31Staline avance vers eux
36:33rassemble quand même les Finlandais
36:35derrière Bannerheim
36:37on oublie un peu la guerre civile
36:39et on pense que l'heure n'est plus
36:41à la division
36:43alors en 44
36:45retournement de situation
36:47nouvelle armistice avec l'URSS
36:49qui le demande l'armistice ?
36:51alors c'est une affaire très complexe
36:53alors d'abord
36:55il y a eu un déplacement
36:57d'Hitler qui est venu en Finlande
36:59en personne alors qu'il n'était pas invité du tout
37:01pour féliciter Bannerheim
37:03de son anniversaire
37:05Bannerheim était extrêmement gêné
37:07même si sur les photos on le voit souriant
37:11il y a eu un voyage de Keitel
37:13aussi dans le même but
37:15pour qu'il y ait vraiment une alliance signée
37:17et cela n'a pas abouti
37:21de notre côté
37:23Bannerheim comprend
37:25qu'il faut
37:27que la situation d'Allemagne est telle
37:29à partir de 44
37:31qu'il faut se débarrasser du corps expéditionnaire allemand
37:33le tout est de savoir comment
37:37et il est entré
37:39en relation diplomatique très habilement
37:41par l'ambassade de Finlande
37:43en Suède avec les Américains
37:45avec les Anglais aussi
37:47et il a
37:51grâce à la diplomate soviétique
37:53qui était en poste à Stockholm
37:55que madame Karjakin appelle dans son magnifique livre
37:57la valkyrie de la révolution
38:01il va
38:03obtenir
38:05l'accord non pas de Molotov
38:07mais de Staline pour arrêter
38:09la troisième guerre
38:11qui aurait pu être fatale à la Finlande
38:13alors on peut se demander pourquoi
38:15je pense que le rôle
38:17de cette valkyrie a été très important
38:19parce que
38:21elle avait des racines partiellement
38:23aristocratiques et finlandaises
38:25par son grand-père
38:27et qu'elle a tout fait
38:31dans sa carrière politique
38:33pour dénigrer Lénine quoique elle-même
38:35bolchevique et pour
38:37toujours applaudir Staline
38:39et donc Staline l'a utilisé
38:41et à ce moment-là ça s'est retourné
38:43ça a joué en faveur de Mannerheim
38:45et donc il signe un armistice
38:47avec les soviétiques
38:49c'est le feu
38:51seulement maintenant il y a encore combien d'Allemands
38:53et des troupes allemandes sur le sol finlandais ?
38:55Oui beaucoup et là ça va être
38:57la guerre de l'Aponie parce que
38:59les Allemands ne veulent plus partir
39:01si ce n'est qu'évidemment en 45
39:03bon en mai 45
39:05il faudra de toute façon qu'ils partent
39:07cette fois-ci c'est vers l'ouest
39:09on repousse les Allemands vers l'ouest
39:11ça se fait très mal en ce sens que les Allemands se vengent
39:13en ravageant l'Aponie
39:17en mettant même
39:19des inscriptions sur
39:21les murs
39:23merci de nous remercier comme cela
39:27c'est ironique évidemment
39:29fin du conflit
39:31au niveau territoriel
39:33on a perdu la Carélie définitivement
39:35la Carélie orientale oui
39:37une bonne
39:39frange de territoire
39:41qui va de l'océan glacial
39:43jusqu'à Viborg aussi
39:45il y a le problème de certaines îles
39:47également dans la Baltique
39:49mais
39:51Staline n'exige pas
39:53de faire de la Finlande
39:55une république
39:57rouge comme
39:59la Hongrie, comme la Bulgarie
40:01et la Pologne
40:03et tant d'autres
40:05et il exige
40:07simplement qu'en politique extérieure
40:09la Finlande ne dise
40:11jamais un mot contre la politique soviétique
40:13qu'elle n'attaque
40:15jamais sur les ondes
40:17les positions
40:19soviétiques
40:21et c'est ce qu'on va appeler la finlandisation
40:23la Finlande est condamnée donc pour plusieurs décennies
40:25au silence sur ce plan là
40:27à une neutralité
40:29et que bien sûr militairement
40:31elle ne soit plus du tout menaçante
40:33pour l'URSS. C'est étonnant d'ailleurs
40:35cette indulgence de Staline vis-à-vis
40:37de la Finlande. Quand on retrouve
40:39je parlais de Horthy tout à l'heure, quand on retrouve
40:41dans l'attitude que Staline
40:43a eue vis-à-vis de l'amiral Horthy
40:45disant quand Molotov
40:47et les autres voulaient son arrestation
40:49et même probablement qu'il fut
40:51fusillé, ne touchez pas au vieux
40:53gentilhomme. Expression
40:55assez inattendue évidemment.
40:57Alors donc Mannerheim, la fin de la guerre
40:59est ce qu'on peut faire ? Donc d'après ce que vous avez raconté
41:01c'est un fin politique également.
41:03C'est un fin politique. C'est un grand diplomate
41:05il a une bonne... il sait manier les hommes
41:07aussi ? Ah il sait très bien manier les hommes
41:09oui c'est un meneur d'hommes
41:11mais ça il l'a montré très tôt.
41:13Alors après la guerre que deviens-tu ?
41:15Il commence à être un petit peu âgé
41:17parce que quand Hitler le vient le voir c'est pour son 75e
41:19anniversaire. C'est ça.
41:21Oui il est âgé, il est surtout très fatigué
41:25perclut de rhumatisme
41:27avec de nouveaux
41:29embarras de santé
41:31liés aux intestins
41:33etc. Il faut le soigner
41:35de façon urgente.
41:37Alors que vont faire
41:39les finlandais ? Finalement
41:41si vous voulez la république est confirmée
41:45on propose donc à celui
41:47qui vient de devenir maréchal de
41:49Finlande. C'était
41:51plus que maréchal
41:53maréchal de Finlande
41:55de devenir président de la république
41:57ce qui
41:59aboutit et
42:01il vient prendre ses fonctions au parlement
42:03lui qui avait horreur de ce parlement
42:05vient faire
42:07un discours je crois à peu près unique au parlement
42:09pour dire qu'il entre en fonction
42:11et qu'il les remercie
42:13mais ça va être
42:15pour peu de temps parce que sa santé
42:17s'est trop dégradée et
42:19son entourage remarque
42:21qu'il ne fait pas grand chose
42:23d'abord la politique ne l'intéresse
42:25pas davantage qu'autrefois
42:27il laisse le jeu des partis
42:29il
42:31se retire
42:33je dirais de façon privée
42:35de tout rôle vraiment important
42:37il n'en ressort
42:39que pour célébrer les anniversaires
42:41de la contre-révolution qu'il avait mené
42:43parce que
42:45il est extrêmement populaire parmi ses anciens
42:47soldats de 1919
42:49et pour eux
42:51c'est plus que le marichal
42:53il est le héros national de la Finlande
42:55et
42:57finalement sa santé se dégrade
42:59et se retire en Suisse
43:01près de Montreux où il va être longuement
43:03soigné et où l'accompagne
43:05aussi
43:07une de ses grandes amies
43:09une comtesse
43:11qu'il connaissait depuis longtemps
43:13mais ça a été le cas je dirais
43:15tout au long de son parcours
43:17il y a eu toujours des amies féminines
43:19de la haute société
43:21qu'il appréciait vivement
43:23et qu'il ne l'abandonnait pas
43:25donc il meurt en Suisse en
43:271951
43:29très rapidement
43:31aujourd'hui
43:33la postérité de Manuel Neumann en Finlande
43:37question difficile
43:39première réponse
43:41c'est le héros national
43:43toujours
43:45sa statue est partout
43:47souvent son portrait
43:49il est sur les timbres
43:51post-périodiquement
43:53pas constamment mais périodiquement
43:57deuxième aspect
43:59il y a la jeune génération
44:01qui dit mais Mannheim c'est le passé
44:03nous devons songer
44:05à nous défendre face
44:07non plus aux soviétiques mais aux russes
44:09qui veulent revenir et faire de nous
44:11une sorte d'état vassal
44:13ce qui d'ailleurs
44:15est complètement hypothétique à mon avis
44:17et imaginatif enfin bon imaginaire
44:21sauf pour le problème des îles
44:23ça certainement
44:25c'est autre chose
44:27chez les gens âgés
44:29ou relativement âgés
44:31il reste extrêmement populaire
44:33il y a eu des obsèques grandioses
44:35de plus
44:37donc c'est quand même
44:39le grand finlandais
44:41c'est pourquoi j'ai dit le fondateur
44:43pas tout à fait le fondateur
44:45la Finlande existait avant
44:47mais sans lui aurait-elle survécu ?
44:49Jean-Paul Besse
44:51merci infiniment c'était vraiment passionnant
44:53ce destin
44:55c'est deux destins croisés celui de la Finlande
44:57et celui de Mannheim
44:59le fondateur
45:01et avant de nous quitter
45:03une exposition à vous conseiller
45:05puisqu'elle se tient
45:07au château de Chantilly
45:09je dis vous y avez enseigné
45:11au château de Chantilly
45:13au sein des grands appartements des princes de Condé
45:15c'est une exposition qui est consacrée
45:17à l'un des plus grands ébénistes français
45:19de tous les temps André Charles Boulle
45:21c'est la première fois en France
45:23qu'une exposition lui est dédiée
45:25la vie et la longue carrière d'André Charles Boulle
45:27sont aujourd'hui bien connus
45:29à la fois artistes et artisans
45:31l'ébéniste travailla pendant plus de 50 ans
45:33pour le comte des bâtiments du roi
45:35et répondit avec son atelier aux commandes de la famille royale
45:37et de la haute noblesse
45:39à un degré de perfection technique
45:41notamment dans celle de la marqueterie des métaux
45:43et des écailles de tortue portées au plus haut niveau
45:45les plus belles créations de ce créateur de génie
45:47issu des commandes des plus grands commanditaires
45:49le roi, le grand dauphin, le prince de Condé
45:51la duchesse de Bourgogne
45:53sont réunies au sein du château de Chantilly
45:55pour célébrer l'excellence du mobilier français
45:57dont la technique n'a d'égal
45:59que la grâce de ses formes
46:01c'est à visiter jusqu'en octobre 2024
46:03au château de Chantilly
46:05c'était Passé Présent
46:07l'émission historique de TVL
46:09réalisée en partenariat avec
46:11la revue d'Histoire Européenne
46:13avant de retrouver Christopher Lanne et la petite histoire
46:15n'oubliez pas de cliquer sur le pouce levé
46:17sous la vidéo
46:19et de vous abonner à notre chaîne YouTube
46:21merci et à bientôt
46:37Aujourd'hui on va parler de l'éducation dans le monde romain
46:39et de ce que cette éducation a de différent
46:41avec la nôtre
46:43bon pour résumer l'épisode en un mot
46:45tout
46:47voilà vous pouvez arrêter la vidéo ici
46:49mais non vous n'arrêtez pas la vidéo car vous voulez savoir
46:51ce que c'est qu'une éducation solide
46:53à la romaine
46:55alors certes on se prenait quelques coups de fouet dans la gueule
46:57oui c'est vrai
46:59mais il y avait beaucoup plus de choses qui rentraient là-dedans
47:01pas à cause du fouet mais à cause des valeurs qui étaient véhiculées
47:03tout d'abord le père jouait un rôle central
47:05dans cette éducation
47:07ce n'est pas lui qui enseignait directement
47:09mais il avait un contrôle total sur les maîtres de ses enfants
47:11il pouvait recevoir le maître à la maison
47:13pour qu'il enseigne à ses enfants
47:15mais la pratique la plus courante c'était que les maîtres
47:17recevaient eux-mêmes les enfants des autres
47:19chez eux
47:21l'éducation avait deux buts principaux
47:23la transmission du modèle familial
47:25et la reproduction des élites
47:27autant dire qu'on est à des années-lumières
47:29de l'éducation d'aujourd'hui
47:31là je crois que j'ai même pas besoin de le préciser
47:33je le fais quand même
47:35et pour vous dire à quel point on était loin de l'éducation
47:37qu'on a aujourd'hui c'est que
47:39au coeur de cet enseignement était placée
47:41la vertu par l'imitation du père
47:43et des grands hommes
47:45voilà après on voit
47:47où ça les amenait
47:49bon pas sur la fin
47:51il était surtout question également de créer un consensus
47:53moral sur la conscience
47:55de la légitimité de l'empire en place
47:57alors qu'aujourd'hui il est question de créer
47:59un consensus moral sur la non-légitimité
48:01de la France dans le monde
48:03et dans son histoire
48:05tout ce qu'on tient aujourd'hui dans nos cours c'est
48:07colonisation, collaboration
48:09voilà, salaud de blanc
48:11c'est un sujet énervant quand même
48:31Musique
48:33Musique
48:35Musique
48:37Musique
48:39Musique
48:41Revenons à l'éducation romaine
48:43tout d'abord les enfants apprenaient
48:45les primas rudimenta c'est-à-dire
48:47lire, écrire, compter
48:49ensuite venait l'étude des arts libéraux
48:51c'est-à-dire les arts réservés aux hommes libres
48:53on y enseignait la grammaire, la langue latine
48:55mais aussi la langue grecque mais surtout
48:57les arts rhétoriques qui étaient très importants
48:59c'était très important car
49:01l'art de la parole est très important
49:03pour convaincre quelqu'un et convaincre
49:05son auditoire dans cette société inspirée
49:07du modèle grec. Pour un politicien
49:09c'était important pour convaincre
49:11ses électeurs et pour un juge ou un avocat
49:13c'était important pour convaincre le public
49:15en gros c'était un art
49:17l'art rhétorique qui était réservé
49:19aux élites mais pas que, par exemple pour
49:21Cicéron ça pouvait servir également
49:23d'ascenseur social. C'est là d'ailleurs
49:25qu'on constate les limites avec le modèle grec
49:27par exemple où la philosophie était très
49:29appréciée alors que chez les robins
49:31elle est méprisée justement. Elle est méprisée car
49:33elle est jugée trop subversive à l'instar
49:35des mathématiques qui sont trop techniques
49:37et qui n'enseignent pas la vertu.
49:39Les mathématiques sont apprises pour un
49:41enseignement technique. Tout comme le sport
49:43par exemple qui était enseigné pour se préparer
49:45à la guerre et non comme un enseignement
49:47en soi. Là on n'est pas en cours d'EPS
49:49en train de faire foot celtique là.
49:51Oui, j'ai fait foot celtique au lycée
49:53et je vous invite à vous renseigner sur ce
49:55merveilleux sport.
49:57Concernant les maîtres, comme je vous ai dit
49:59ils pouvaient se déplacer chez les parents
50:01ou majoritairement recevoir les enfants
50:03chez eux. L'éducation était totalement
50:05privée. C'était des maîtres
50:07qui pouvaient être comme des autres entrepreneurs
50:09aujourd'hui. Plus ils avaient de réputation
50:11et de qualité, plus ils avaient d'enfants
50:13inscrits à leurs cours et plus ils développaient
50:15leurs fortunes. Bien sûr certains
50:17étaient très riches parce qu'ils avaient une notoriété
50:19considérable. Ils avaient beaucoup d'enfants
50:21mais la majorité de la profession
50:23était très précaire, comme aujourd'hui
50:25d'ailleurs. Alors comme je l'ai dit au début, il y avait
50:27de la violence physique envers les
50:29enfants, notamment des coups de fouet. D'ailleurs
50:31un dicton romain dit
50:33« L'homme qui n'est pas fouetté n'est pas éduqué ».
50:35Vous imaginez cette formule sur le
50:37fronton de nos établissements publics aujourd'hui ?
50:39« L'homme qui n'est pas fouetté n'est pas éduqué ».
50:41Vous imaginez ce dicton
50:43sur une école Montessori ?
50:45Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
51:15Aujourd'hui, bien sûr, on est en milieu de tout ça.
51:17Bon, bien sûr, on va pas regretter les
51:19coups de fouet, mais au moins l'autorité du professeur
51:21qui aujourd'hui est totalement bafoué.
51:23Ils subsistent des problèmes
51:25qui sont problématiques, qui demeurent et qui restent
51:27inadmissibles. Il n'y a plus de verticalité
51:29dans l'enseignement. Le maître n'est
51:31plus respecté, il n'est plus censé
51:33être supérieur à ses élèves. Et aujourd'hui
51:35d'ailleurs, on promeut l'élève qui
51:37construit son éducation par lui-même.
51:39C'est-à-dire qu'il arrive à l'école, il ne sait
51:41rien par définition, mais il va par
51:43lui-même apprendre des choses comme ça.
51:45On n'ose même plus dire maître
51:47ni même professeur aujourd'hui. Et d'ailleurs
51:49l'estrade a été supprimée, parce que
51:51l'estrade, c'était le maître qui
51:53était à un niveau supérieur par rapport à
51:55ses élèves, par rapport au niveau du sol.
51:57On est passé d'un système
51:59qui était censé former les élites et
52:01tirer les gens vers le haut, à un système
52:03égalitariste, où le nivellement
52:05par le bas est le mot d'ordre.
52:07La récente réforme du collège a d'ailleurs
52:09fait encore plus fort dans l'anti-élitisme
52:11en supprimant les classes jugées
52:13trop élitistes, comme par exemple les classes
52:15bilingues. Les classes bilingues, ou encore l'enseignement
52:17de l'allemand, du latin et du grec.
52:19Par exemple, ça c'est un truc de riche, on n'en veut pas.
52:21À l'époque, on les fouettait, mais on leur
52:23enseignait quelque chose. Aujourd'hui, on
52:25les oblige à rester assis, sans bouger,
52:27sans parler, 200 jours par
52:29an, dans des endroits où on ne leur apprend
52:31rien. Aussi, à l'époque, il était question
52:33de reproduction du modèle familial
52:35et d'imitation du père.
52:37Aujourd'hui, Vincent Payon pour en témoigner,
52:39il est question d'arracher l'enfant à ses
52:41déterminismes familiaux. Ses déterminismes
52:43familiaux, patriarcaux,
52:45hétérosexuels. Bon, on a encore
52:47la rudimenta, c'est-à-dire lire, écrire,
52:49compter, mais à quel niveau
52:51est-on descendu ? On est passé d'un
52:53mépris des mathématiques chez les Romains
52:55à une véritable dictature des mathématiques.
52:57Il faut former des technocrates
52:59et pas des gens qui ont de l'esprit et des valeurs.
53:01Et puis, quel est le niveau en mathématiques ?
53:03Personne ne sait faire une règle de 3 aujourd'hui,
53:05il ne connaît pas ses tables de multiplication.
53:07Quel est le niveau en français, en grammaire ?
53:09Aujourd'hui, les jeunes arrivent au baccalauréat
53:11sans savoir écrire, sans savoir lire
53:13correctement, sans savoir compter.
53:15Bravo ! D'ailleurs, j'ai lu, je crois
53:17que c'était dans le livre du général Thauzin
53:19qui disait que l'éducation nationale
53:21française était le 3ème
53:23employeur mondial derrière
53:25l'armée chinoise et les chemins de fer
53:27indiens. Pour quel résultat ?
53:29Bravo. Alors certes,
53:31l'éducation à la Romaine avait aussi ses limites,
53:33avec notamment son histoire préfabriquée
53:35pour le salut de l'Empire, mais au moins
53:37les jeunes ne ressortaient-ils pas avec
53:39rien dans la tête et avec la haine de soi ?
53:41Voilà, c'est tout pour moi.
53:43C'était énervant, c'était énervant, oui.
53:45Merci à tous d'avoir suivi ce nouvel épisode de
53:47La Petite Histoire, je vous dis à bientôt pour de
53:49nouvelles aventures sur TV Liberté.
54:05Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandée