Lucas Jakubowicz, journaliste, analyse le discours d’Emmanuel Macron adressé aux armées ce 13 juillet : «Le régalien reste la chasse gardée du président».
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00:00Alors je ne sais pas s'il essaye de calmer le jeu ou pas dans sa prise de parole.
00:02En tout cas, ce qui est clair, c'est que c'est un discours qui s'adresse
00:05en fait à deux publics différents.
00:07Ça s'adresse à la fois aux partenaires internationaux.
00:10Les partenaires internationaux, notamment ceux de l'OTAN,
00:12sont inquiets par ce qui se passe en France aujourd'hui.
00:14Ils se disent en fait, est-ce que la France va garder son cap ?
00:18Est-ce qu'elle va tenir ses engagements ?
00:19Là, clairement, le président de la République leur dit
00:22peu importe le prochain gouvernement, on va rester sur la même ligne.
00:25Donc c'est un discours à l'intention de l'international.
00:28C'est aussi un discours à l'intention des Français,
00:31en disant en fait, on va entrer de facto, soit dans une cohabitation,
00:35soit dans un gouvernement en fait de, je ne sais pas comment on dit,
00:38d'union nationale en tout cas.
00:40Est-ce que c'est moi le chef à l'international ?
00:42C'est un peu ce que nous dit Emmanuel Macron.
00:43C'est moi le chef à l'international et c'est aussi...
00:46Même si c'est Huguet de Bélot la première ministre,
00:47on en parlera tout à l'heure.
00:48C'est ça en fait le message qui est donné aux Français,
00:50c'est de se dire, même si je n'aurai plus les mains libres
00:54ou totalement libres sur la politique intérieure,
00:56sur les retraites, sur l'économie, etc.
00:58je reste quand même en surplomb, je reste quand même le président
01:01et tout ce qui touche au régalien, c'est la chasse gardée.
01:04Régalien, prestige, symbole,
01:06ce sera toujours la chasse gardée du président.