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00:00Je vous trouve bien sévère quand vous parlez d'échec de la politique de logement.
00:06C'est vrai que nous avons une ambition très forte.
00:12Ambition qui est née de la volonté du chef de l'Etat de donner à chaque Ivoirien un toit.
00:20Et cette volonté a été adressée dès les premières années de l'accession au pouvoir du Président de la République.
00:30Cela a permis aujourd'hui, sur un objectif de 150 000 logements que nous espérions offrir aux Ivoiriens, au niveau de l'Etat,
00:44de leur en offrir 30 000, ce qui n'est pas rien.
00:48De ce point de vue, on ne peut pas parler d'échec.
00:52Le récent programme qui a été lancé est issu de réformes qui ont été faites après avoir tiré les conséquences de toutes les premières opérations qui ont été lancées.
01:12Lorsque nous avons voulu donner corps à la volonté du chef de l'Etat de donner à chaque citoyen un logement, tout de suite, tout le monde a pensé à l'acquisition.
01:24Du coup, il s'est posé un véritable problème.
01:29Il y avait des critères pour pouvoir entrer dans ce programme.
01:33Il fallait que le couple, par exemple, justifie d'un revenu inférieur à 400 000 francs CFA pour pouvoir entrer dans ce programme de logements sociaux.
01:48Mais ce que le dispositif n'avait pas prévu, c'est que nous avons beaucoup de nos concitoyens qui exercent dans l'informel.
01:58Et quand bien même ils sont éligibles parce qu'ils ont un revenu en dessous de ces 400 000, il leur était difficile de prouver qu'ils gagnaient 400 000, puisqu'ils exercent dans l'informel.
02:16La nouvelle réforme règle cette question en créant un fonds de garantie.
02:23Ce fonds de garantie, justement, a pour mission de s'assurer que le ménage gagne effectivement en dessous de 400 000 en regardant toutes ses activités et d'apporter la garantie nécessaire pour qu'il puisse bénéficier du programme.
02:45L'autre question qui n'avait pas été prise en compte, c'est la possibilité d'acquérir un logement par location-vente, puisque tout de suite tout le monde a pensé à une acquisition directe.
02:59Le présent programme qui est lancé, donc la réforme qui est opérée, intègre les questions de location-vente, c'est-à-dire que vous habitez, vous payez un loyer et à terme la maison vous revient, ce qui rend le coût de l'acquisition plus supportable.
03:17Puisque dans l'acquisition directe, certains usagers sont obligés de recourir au système bancaire, alors qu'une banque, si elle vous prête pour acquérir une maison, c'est vrai que vous l'avez, mais vous remboursez avec des intérêts.
03:32Donc la réforme actuelle règle effectivement cette question. Et il y a une autre problématique qui existe, c'est celle de la location simple.
03:42Pourquoi ne pas permettre, comme ça existe dans certains pays, des loyers sociaux que des personnes qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas acquérir, soient en location, avec des loyers qui soient acceptables à leur portée.
04:00Cela n'était pas envisagé dans le premier projet qui avait été lancé. Donc ce n'est pas un échec. Nous avons tenu compte de tous les problèmes que nous avons rencontrés au lancement de la première phase et ça montre bien sûr la volonté du régime d'adresser cette question.
04:22Nous allons tirer toutes les leçons et nous avons amélioré le dispositif avec les réformes qui ont été prises. Ceci étant, il y a une question lancinante, même si vous ne l'avez pas posée, je profite pour y répondre.
04:36C'est la question de tous ceux qui s'étaient inscrits dans des projets lors de la première phase et qui avaient fait des dépôts initiaux auprès de certains opérateurs immobiliers.
04:52Pour tous ceux qui sont dans le programme officiel, l'argent a été versé dans un fonds séquestre parce que la priorité à cette époque c'était comment sécuriser les avoirs des uns et des autres.
05:08Donc tout de suite on a pensé à ce fonds séquestre. C'est donc dit que ces fonds sont disponibles. Je peux leur dire, en tout cas nous pouvons leur dire, que tous ceux qui se sont inscrits dans le programme officiel, où ils auront leur maison, où ils seront remboursés.
05:28Maintenant il y en a qui ont contracté directement avec des opérateurs immobiliers qui n'étaient pas dans le programme présidentiel. Là c'est une relation commerciale entre deux privés. C'est le lieu de demander à nos concitoyens de ne contracter qu'avec des entreprises agréées par le ministère de la construction et de l'urbanisme.
05:52La liste des sociétés immobilières de construction est consultable toujours sur le site du ministère de la construction. Donc voilà ce que je peux dire concernant cette première question et je peux vous assurer que le processus est lancé.
06:14Au niveau de l'état, je vous ai dit ce qui a été fait, mais il suffit de regarder à Abidjan pour voir qu'il y a beaucoup d'opérateurs privés qui construisent. Mais là je voudrais que nos concitoyens soient prudents et qu'ils se réfèrent uniquement, comme je l'ai dit, aux opérateurs qui sont agréés par le ministère de la construction pour être à l'abri de toutes surprises désagréables.
06:42Pour ce qui est de l'intoxication, c'est un incident qui est arrivé, un accident qui est arrivé dans une mine. Tout de suite, les responsables de cette mine ont assumé leurs responsabilités, ont lancé les alertes nécessaires.
07:00Le ministère de l'Environnement a réagi aussitôt. Le ministère de la Santé également. Toutes les prises en charge ont été faites. Fort heureusement, nous ne déplorons pas de pertes en vie humaine, mais tout a été mis en oeuvre pour pouvoir maîtriser la situation.
07:18La panne, qui était une vanne défectueuse, a été réparée. Le Siapol fait des prélèvements réguliers pour s'assurer que l'eau est en train de retrouver sa qualité d'antan. Ce dossier a été pris en charge par le gouvernement de façon très réactive.
07:40Tous les ministères impliqués ont réagi de façon dirigeante pour apporter une solution à cette problématique-là.
07:49Pour ce qui concerne les grèves, toutes ces entreprises, ces sociétés d'État sont d'abord des sociétés. Elles ont des dirigeants sociaux, elles ont des conseillers d'administration. C'est de la responsabilité de ces responsables-là que de traiter toutes les questions, y compris la question des gestions des ressources humaines.
08:10Mais ceci étant, j'avais ajouté que la responsabilité de l'État, c'est de garantir un environnement social apaisé. Et que si tant il était que ces dirigeants sociaux saisissaient l'État pour dire qu'ils n'étaient pas en capacité de régler le problème, ou alors que l'État lui-même se rendait compte qu'il y avait une incapacité à régler le problème, l'État interviendrait.
08:40Donc je ne veux pas donner plus d'exemples que celui dont nous venons d'être témoins. C'est de la responsabilité de l'État de garantir donc un environnement social apaisé.
08:52Je peux donc vous demander à partir de ce moment de faire confiance à l'État. Ce, d'autant plus que le chef de l'État lui-même a annoncé qu'il y aurait un contrôle plus accru des sociétés publiques, des entreprises publiques. Et ce contrôle plus accru va se poursuivre. Et chaque fois que des conclusions seront tirées, elles seront assumées.