Des nouvelles de la Russie, 02/07/2024.

  • il y a 2 mois

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00:00Bienvenue sur Stratpol. Nous sommes le jeudi 27 juin 2024. C'est notre bulletin n°192.
00:06Et nous sommes toujours à Moscou. Avant de démarrer cette vidéo, n'hésitez pas à aller voir en description
00:10pour vous abonner à toutes nos chaînes Telegram, Twitter, pour nous aider sur Tipeee, Patreon, PayPal,
00:17le canal Telegram payant. Et puis bien sûr, procurez-vous « Ukraine, pourquoi la Russie a gagné »,
00:25le livre noir de la gauche française, qui sont les deux livres d'actualité. La gauche française est renue
00:31l'actualité, forcément, avec notre élection législative qui a été provoquée par la dissolution décidée par Emmanuel Macron.
00:40Vous pouvez également... Vous devez vous abonner à Géopolitique profonde, donc avec lequel nous avons
00:46un partenariat, et puis à suivre également la chaîne Géopolitique profonde, avec énormément de débats
00:53intéressants. Cette période électorale, voilà, retrouver les gens qu'on aime bien. Laurent Ozon, Pierre-Antoine Plaquevant,
00:59Youssef Indi, Philippe Erlin, etc., etc. Je reviens rapidement sur la politique intérieure française,
01:06puisque, évidemment, ma dernière analyse sur ce qu'était le Front populaire a provoqué pas mal de réactions.
01:12Certains m'en ont voulu, certains qui se considèrent sans doute très à gauche et qui considèrent qu'il y a une gauche
01:19qui existe, qui est populaire, qui défend les travailleurs. Je pense qu'effectivement, elle existe. Elle a existé quelquefois
01:27dans l'histoire. Elle n'a jamais été au pouvoir en France. Je pense qu'elle a paradoxalement existé à l'époque du Parti communiste.
01:33Mais le problème, c'est que ce Parti communiste était mouscoutaire. Et ça me permet de préciser un point important, c'est que le Parti communiste
01:39français, donc d'avant la Seconde Guerre mondiale, en fait, il vote comme lui dit Moscou. Et par exemple, pourquoi est-ce qu'il refuse
01:47les crédits militaires en 1934 ? Parce que Staline considère que la France est un pays capitaliste, donc qui fait partie du bloc capitaliste
01:55contre l'URSS. Après 1936, après la remilitarisation de la Rhénanie, là, le danger nazi devient important. Surtout qu'encore une fois,
02:04Staline a lu Mein Kampf. Il sait que ce que Hitler réserve pour l'Europe de l'Est et notamment les territoires à l'ouest de l'URSS.
02:12Donc là, évidemment, l'ordre est donné. C'est également dans mon livre, « L'arrière de la gauche française », ordre est donné au Parti communiste
02:19de soutenir le réarmement. En 1938, le Parti communiste ne vote pas les accords de Munich. Parce qu'en 1938, Staline a proposé aux Anglais,
02:29aux Français et même à la Pologne, jusqu'en mai 1939, d'après les archives, Staline a proposé d'envoyer des troupes pour empêcher l'Allemagne
02:40d'annexer la Tchécoslovaquie. Dalladier-Chamberlaine refuse d'intervenir militairement. La Pologne, bien sûr, puisqu'en plus la Pologne partage
02:47avec Hitler la Tchécoslovaquie, ainsi que la Hongrie. Ce qui fait que le Parti communiste, sous les ordres de Moscou, s'oppose à la validation
02:56des accords de Munich par le Parlement français, par le Parlement du Front populaire. Et le revirement suivant du Parti communiste français,
03:04c'est au moment du pacte germano-soviétique, où là, Staline, qui s'attendait à une collusion des pays capitalistes contre lui, voit Hitler
03:11lui proposer ce pacte de non-agression avec des clauses cachées du partage de la Pologne. Et donc à ce moment-là, le Parti communiste français
03:18devient un opposant à la guerre et d'ailleurs est interdit en France, perd une bonne partie de ses militants. Les cadres, la plupart, resteront.
03:27Les militants reviendront à partir du 22 juin 1941. La question n'est pas de reprocher à Staline le pacte germano-soviétique.
03:35Staline savait que Hitler allait lui tomber dessus tôt ou tard. Et là, Hitler arrive vers lui et lui propose cette alliance qui lui fait gagner du temps,
03:42qui lui donne 300 km de plus à l'intérieur du territoire polonais que l'armée allemande devra parcourir, 300 km, au moment de l'opération Barbarossa.
03:53Du point de vue purement cynique de la politique étrangère, Staline a eu raison de signer avec Hitler. Ça lui a fait gagner du temps, ce dont il avait particulièrement besoin.
04:03Mais la question est totalement différente pour les communistes français qui, en tout cas jusqu'au 22 juin 1941, en tout cas pour les cadres du Parti communiste,
04:11ont privilégié leur soumission à Moscou plutôt que leur devoir vis-à-vis de la patrie française, c'est-à-dire de défendre la patrie.
04:19Donc c'est pour ça que je fais bien la différence entre ce que décide un État et ce que décident des citoyens d'un pays.
04:27De la même manière qu'aujourd'hui, les Français qui sont prêts à sacrifier notre économie, notre armée, nos moyens militaires qui sont déjà une véritable peau de chagrin
04:35pour servir une idéologie et donc s'investir dans une guerre en Ukraine qui ne nous concerne pas, ceux-là aussi sont des traîtres.
04:43C'est-à-dire qu'ils suivent un ordre du jour qui n'est pas celui de l'intérêt supérieur de la France et des Français.
04:49Et je rappelle encore une fois que les pro-russes, en tout cas ceux que je connais, ne sont pas du tout pour que nous aillons soutenir la Russie dans sa guerre contre l'OTAN.
04:58La seule chose que nous demandons, c'est la neutralité de la France, c'est son rôle de puissance d'équilibre. Voilà cette petite précision.
05:05Une petite annonce au passage, notre ami historien et grand reporter de guerre Laurent Braillard lance sa propre chaîne sur Telegram, donc je vous invite à vous y inscrire, voilà.
05:16Vous avez en capture d'écran le lien qu'il faut suivre. Vladimir Poutine s'est rendu à Sergueïev Posad, donc Sergueïev Posad c'est dans la banlieue nord de Moscou.
05:26Donc c'est un lieu extrêmement important pour l'orthodoxie puisque c'est là où se trouve le monastère de Saint-Serge.
05:33Et en fait il s'était passé quelque chose, c'était je crois l'année dernière puisque la décision a été prise que la galerie Tretyakov allait rendre, donc c'est une galerie d'art,
05:43allait rendre l'icône, une icône très connue de la Sainte Trinité, à l'alors de Sergueïev Posad. Et c'est ce qui s'est passé et Vladimir Poutine a assisté à la cérémonie.
05:53Vladimir Poutine est un orthodoxe convaincu, revendiqué. Donc voilà, donc ça a donné lieu à un bain de foule, un des choses qu'évidemment Emmanuel Macron ne pourrait plus se permettre aujourd'hui.
06:05Et les fidèles étaient là pour accueillir la visite de Vladimir Poutine qui était attendue et qui était annoncée.
06:11Voilà, maintenant que l'icône de la Sainte Trinité est à sa place, je ne vois pas ce qui pourrait arrêter l'armée russe.
06:17Économie maintenant, le magazine allemand Bild a titré sur l'engrais de sang de Vladimir Poutine. Et oui, puisque les exportations d'engrais russes se portent extrêmement bien, notamment en Europe.
06:30Elles ont même largement augmenté et puisque pour fabriquer de l'engrais, il faut du gaz et que les Russes, du gaz, ils en ont beaucoup, les engrais azotés.
06:39L'autre grand producteur, c'est la Biélorussie. Donc en fait, encore, c'est le mur du réel qui percute les sanctions de l'Union européenne.
06:48Le premier à avoir été sanctionné sur son engrais, c'était la Biélorussie. Au moment de la tentative de révolution colorée, c'était en 2020,
06:57ça avait déjà provoqué une augmentation du coût des engrais, notamment pour nos pauvres agriculteurs français. Et puis il y a eu ensuite les sanctions qui ont été mises contre la Russie.
07:04Mais dans la mesure où la Russie et la Biélorussie sont les 2e et 3e exportateurs d'engrais au monde, eh bien, il est impossible de s'en passer.
07:12Et évidemment, la Russie gagne beaucoup d'argent. D'après la dépêche de Reuters, mais on attendra la confirmation sur Bloomberg qui devrait arriver, je pense, la semaine prochaine ou celle d'après,
07:22eh bien, le mois de juin a été encore un moment de bénéfice record pour la vente des hydrocarbures russes, que ce soit le pétrole ou le gaz,
07:30puisqu'on a observé encore un plus 50%. Ça fait 3 mois qu'on observe des augmentations de revenus du commerce du pétrole et du gaz russe.
07:40Donc évidemment, tout ça rend particulièrement ridicule le 14e paquet de sanctions. Alors bon, c'est un peu typique des derniers paquets de sanctions.
07:50Ça n'aura aucun impact sur l'économie russe. En revanche, ça aura peut-être un impact sur l'économie européenne, comme d'habitude.
07:57Alors la mesure qui m'a le plus attiré mon attention, c'est la mesure sur le gaz liquéfié russe. Comme on l'a dit la dernière fois, la Russie exporte encore du gaz par gazoduc
08:08qui passe par l'Ukraine et par la Turquie, mais également du gaz liquéfié, et elle est même passée devant les États-Unis pour les exportations de gaz en Europe,
08:19ses principaux clients étant la France, je crois, la Belgique et l'Espagne, de mémoire. Et évidemment, tout ça est vécu comme un véritable traumatisme par les autorités
08:29de l'Union européenne et par les partis russophobes que la Russie puisse gagner de l'argent grâce à ça. Donc ils ont mis en place une sanction qui concerne
08:38les exportations précisément de gaz liquéfié. Alors après avoir regardé ce qui se passe réellement, une fois de plus, ces sanctions ont percuté le mur de la réalité.
08:48Et finalement, il a été décidé dans ce 14e paquet que les pays européens pourraient continuer à importer du gaz russe liquéfié. Donc là-dessus, il n'y a pas eu de sanctions.
08:58En revanche, il est interdit désormais d'importer du gaz russe liquéfié pour le réexpédier vers l'Asie. En gros, il est interdit de gagner de l'argent.
09:07Donc ça n'aura quasiment aucun impact puisque c'est une part assez limitée dans les exportations de gaz russe. Donc ces sanctions doivent être mises en place d'ici 9 mois.
09:16Donc ça donne une certaine latence. Donc pour Novatec, puisque c'est essentiellement Novatec, c'est le gaz qui est produit à Yamal, donc le projet dont fait partie d'ailleurs Total.
09:30Donc ça n'aura pas vraiment d'impact. Et ce à quoi on va assister, en fait, c'est des transferts de gaz de bateau à bateau. Mais surtout, là où on s'aperçoit de la stupidité profonde
09:39des autorités européennes, c'est que l'idée, donc la justification de ces sanctions, c'est que ça rapporte de l'argent à l'État russe à cause des taxes et que donc ça nourrit son effort de guerre.
09:50Mais l'essentiel, je crois, mais la totalité du gaz liquéfié vient précisément de Yamal LNG, donc de Novatec et de Total. Or, pour encourager les investissements en Arctique,
10:03ces projets-là bénéficient d'une remise d'impôts. C'est-à-dire qu'ils ne payent pas d'impôts entre 10 et 12 ans. On en avait parlé également l'année dernière,
10:12puisqu'il y avait d'autres projets pour produire de l'ammoniaque en Arctique, de l'hydrogène également. Donc l'État russe, pour encourager ses projets en Arctique,
10:22exempte les investisseurs de taxes pendant autour de 12 ans que ça dure. Donc Yamal LNG, normalement, ne paiera pas d'impôts avant 5 ou 6 ans.
10:33Une autre mesure dans ce paquet de sanctions, c'est l'interdiction d'utiliser l'équivalent du SWIFT russe qui s'appelle le SPFS. Bon, le SPFS, de toute manière,
10:41c'est essentiellement pour des institutions bancaires qui travaillent avec la Russie encore. Donc je vois pas trop quelles banques ça va concerner en Occident.
10:49Il est vrai que, je crois, sur les 150 banques ou institutions financières internationales qui étaient connectées sur le FPFS, il paraît qu'il y avait notamment
11:00des quelques entreprises européennes. Mais à mon avis, ça fait longtemps qu'elles se sont d'elles-mêmes déconnectées. Donc encore un 14e paquet de sanctions pour rien.
11:09On attend avec impatience le 15e. Dernière nouvelle économique, c'est l'Arabie saoudite qui est devenue le premier marché de la construction au monde.
11:20Et ça, c'est ce qui arrive quand on a quelqu'un comme le prince Al Salmane qui a une vision, qui a un projet, qui veut sortir effectivement de son économie
11:28fondée sur les hydrocarbures et qui a vraiment de l'ambition. Et quand on voit les projets, les images qui sont présentées, évidemment que ça laisse rêver.
11:39Voilà donc direction les BRICS. C'est là-bas que ça se passe pendant que l'Occident s'enferme dans ses idéologies de taré et son absence de vision scientifique et industrielle.
11:50Politico-diplomatique maintenant. Première nouvelle extrêmement intéressante. Donc c'est suite aux élections européennes en Allemagne.
11:59Donc comme on l'avait déjà dit, on le rappelait la dernière fois, l'Allemagne est le pays sans doute politiquement le plus intéressant aujourd'hui parce qu'il y a un vrai parti de la paix,
12:06majoritairement dirigé par l'alternative sur Deutschland. On va voir si le parti finira par être interdit. Ce serait tellement plus simple d'interdire les partis d'opposition.
12:15Et également par Sarah Wagenknecht. Donc plus de 21% des voix aux européennes. Mais la poussée en fait dans l'opinion publique allemande du parti de la paix a des conséquences
12:28sur le premier parti en Allemagne aujourd'hui, donc suite de ce qu'on en a vu aux élections européennes, qui sont les démocrates chrétiens, le CDU-CSU.
12:37Ça aussi on l'avait dit. C'est-à-dire que le bon résultat de la CDU est plutôt une bonne chose en général parce qu'il y a chez les ministres électeurs des lenders,
12:50il y a notamment en Bavière par exemple, il y a un courant très fort au sein de ces lenders. Très fort, pas pro-russe, mais en tout cas pour avoir des relations apaisées avec la Russie.
13:00Notamment, la raison est que ce sont des grandes zones industrielles qui ont besoin d'une énergie pas chère. Donc l'année prochaine, dans un an, il y aura les élections en Allemagne.
13:12Et vraisemblablement, la coalition actuelle au pouvoir va exploser. Il est fort probable que Scholz perde ses élections. Et le candidat pour la CDU-CSU s'appelle Friedrich Merz.
13:22Et il était connu pour être totalement un féodé à Washington, à tel point que même avant l'opération militaire spéciale, il avait déclaré que Nord Stream 2, il n'en avait pas besoin,
13:33que ce n'était pas critique pour l'Europe, etc. du point de vue énergétique. Et là, visiblement, la réalité du terrain, la réalité industrielle, sachant qu'évidemment,
13:40la CDU-CSU fait ses meilleurs scores dans ces zones industrielles de l'ouest de l'Allemagne, la réalité du monté du parti de la paix en Allemagne fait que désormais,
13:50Friedrich Merz est partisan de négociations avec la Russie. Le même Friedrich Merz qui voulait livrer des torus, les fameux missiles allemands, à Kiev.
13:59Donc aujourd'hui, le ton a complètement changé. Et encore une fois, ça confirme que c'est beaucoup plus intéressant ce qui se passe en Allemagne plutôt que ce qui se passe par exemple
14:09dans notre pauvre pays français. Politico-diplomatique toujours, coup d'État manqué en Bolivie cette fois. Alors la Bolivie, c'est un pays intéressant
14:17puisque c'est un pays proche de la Russie. On l'a vu récemment. Et puis c'est 60% a priori des réserves de lithium mondial. Donc ça aussi, c'est un point intéressant.
14:27Et là, on a assisté à une espèce de coup d'État à la tintin en Amérique du Sud qui n'a pas duré très longtemps, qui n'a même pas duré 24 heures,
14:35puisqu'il y a eu une réaction de la population, une réaction du président qui a été assez courageux. Alors la question se pose, est-ce que derrière, évidemment,
14:42c'est la CIA dans la bonne vieille tradition des opérations de déstabilisation en Amérique du Sud pour essayer d'empêcher la Bolivie de rejoindre les BRICS,
14:51de contrôler le lithium ? Bon, pour l'instant, ce n'est pas encore documenté. Il y a de fortes présomptions. En tout cas, si c'est la CIA, ça veut dire qu'ils n'y arrivent plus.
14:59Donc ils n'y arrivent plus ni en Afrique ni en Amérique du Sud. Tout se perd décidément. À suivre donc. Politico-diplomatique toujours, visite du président
15:10de la République du Congo, Sassou Nguesso, à Vladimir Poutine. Et à cette occasion, d'ailleurs, il a déclaré que la grosse entreprise d'hydrocarbures russe,
15:20Lukoil, avait toute sa place au Congo et qu'a priori, il y a des choses qui allaient se décider dans les jours qui viennent. Là aussi, on va suivre.
15:29Et puis donc, ça traduit l'augmentation de l'influence de la Russie en Afrique avec des projets économiques extrêmement concrets, toujours essentiellement
15:40fondés soit sur la coopération militaire, soit sur l'énergie nucléaire et là, en l'occurrence, le pétrole. Ce n'est pas parce que le mois de juillet est un mois
15:47de vacances d'été qu'il n'y aura pas des rendez-vous diplomatiques importants. Donc il y aura le sommet de l'OTAN, évidemment. On en reparlera.
15:54Mais il y a surtout, à mon avis, la visite du leader indien Modi, qui vient d'être réélu à Moscou. Et ça, c'est extrêmement important,
16:04puisqu'en fait, il n'était pas venu en Russie depuis le début de l'opération militaire spéciale. Et surtout, ça démontre que Vladimir Poutine
16:13et sa diplomatie, donc la Russie, développent ses relations vers l'Asie en général. Et il n'y a pas une relation unique dont la Russie serait
16:22totalement dépendante avec la Chine. Ça, c'est extrêmement important. On l'a vu la semaine dernière avec la Corée du Nord, avec le Vietnam.
16:30Et là, ça continue avec l'Inde. Donc rappelons que la Chine, l'Inde et le Pakistan sont les trois acheteurs désormais du pétrole russe qui ne se dirigent
16:38plus vers l'Europe, que l'Inde est un des piliers des BRICS. Et ça montre aussi que finalement, les relations diplomatiques qui se tissent entre la Russie
16:47et la Chine, la Russie et l'Inde, même entre l'Inde et la Chine, finalement, qui peuvent être rivaux à certains endroits. Mais que ce soit la Chine,
16:54la Russie ou l'Inde, contrairement à Washington, qui ne recherche pas des relations gagnant-gagnant, qui ne recherche pas une relation égal-à-égal
17:01avec ses partenaires, mais un rapport même pas de suzerain à vassal, mais de maître à esclave. On le voit très bien, le rapport notamment de Biden
17:09vis-à-vis de Macron, vis-à-vis de Schultz. L'administration américaine donne des ordres et Paris et Berlin obéissent. C'est tout ce qu'on leur demande.
17:18Eh bien, on est dans autre chose, dans quelque chose qui rappelle un peu l'ancienne diplomatie en Europe. Donc cette visite de Modi en Russie sera un moment
17:25extrêmement important. La Russie est un gros fournisseur d'armes, un gros fournisseur d'énergie, on vient de le dire. Et puis, il y a cette nécessité de mettre en place
17:35la monnaie des BRICS pour être complètement indépendant du dollar. Cette monnaie commune doit se mettre en place le plus rapidement possible parce que,
17:42par exemple, la Russie n'a pas trop envie de se faire payer en roupies parce que, pour l'instant, elle n'a pas grand-chose à acheter en roupies, en fait, à l'Inde.
17:48Ce qui n'est pas du tout le cas, évidemment, avec la Chine. La relation privilégiée entre Moscou et Pékin continue à largement irriter les États-Unis,
17:57qui ne s'en cachent pas. Donc on a déjà eu les menaces publiques de Binken en Chine même. Et on a eu récemment à Shanghai l'ambassadeur des États-Unis
18:08à Pékin, donc M. Nikola Burns, qui a déclaré que la Chine avait tort de soutenir la Russie, c'est-à-dire de lui vendre des sous-ensembles de différents produits.
18:21Et surtout, ce qu'il a dit, c'est de demander aux Chinois de dire « parce qu'à cause de la Chine, il y a une crise existentielle en Europe ».
18:26Et donc ça, eh bien, je ne lui fais pas dire. Mais le problème pour les Washington, c'est que cette crise existentielle de l'Europe,
18:35comme en fait un continent esclave de Washington, qui sème la mort et la désolation partout où ils en ont envie, partout où Washington leur dit de le faire,
18:44eh bien cette crise existentielle est quelque chose qui satisfait non seulement bien sûr la Russie, mais également la Chine et à peu près tous les pays du Sud global.
18:54Et cette crise existentielle ne risque pas de s'arranger, puisque désormais les négociations pour l'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie à l'UE ont commencé.
19:04Alors ces négociations peuvent durer encore des années. Je suis personnellement favorable à l'entrée de l'Ukraine dans l'UE, puisque là où va l'Ukraine, tout est détruit.
19:14Donc je pense que le meilleur moyen pour détruire l'UE, c'est d'y faire rentrer l'Ukraine. Donc j'espère que les négociations vont s'accélérer.
19:23Honnêtement, je n'y crois pas trop. Plaisanterie mise à part. Pourquoi est-ce qu'il y a cette proposition à ce moment-là ?
19:29Évidemment, c'est un geste qui est envoyé du côté de Kiev, du côté de Zelensky, pour essayer tant bien que mal de le relégitimer.
19:37Mais je vous rappelle que l'idée que l'Ukraine pourrait rentrer dans l'UE, c'était déjà en 2013, au moment de l'accord d'association de Yanukovitch.
19:45Évidemment que c'était juste des paroles. Il n'en était absolument pas question. Et donc là, ça peut encore prendre des années et des années.
19:52Pour ce qui est de la Moldavie, ça, en revanche, c'est plutôt un petit coup de pouce qui est donné à la présidente moldave,
19:59Maria Sandou, puisqu'elle a des élections, elle, à la fin de l'année. Et elle pourrait les perdre.
20:05Donc malgré la mise en place d'un État policier en Moldavie, à peu près sur le modèle de ce qui a été fait en Ukraine,
20:11et évidemment, l'opposition est largement soutenue et ouvertement soutenue par Moscou.
20:15Je vous renvoie à l'émission que nous avons faite pour RT en français au sujet de la Moldavie.
20:18Donc voilà, élection à la fin de l'année. Il s'agit de donner un petit coup de pouce à Mme Maria Sandou, qui en a bien besoin.
20:24Donc les négociations ont commencé. Malheureusement, je pense que ça va prendre encore beaucoup de temps.
20:28Et donc si on veut se débarrasser de l'UE, il faudra s'y prendre autrement.
20:33Julian Assange a été libéré. Vous l'avez tous vu pour se rappeler du parcours extraordinaire de cet homme extrêmement courageux.
20:40Eh bien je vous renvoie également à une émission que nous avons faite de l'échec qui est mondial sur RT en français.
20:45Inscrivez-vous également sur le canal Odyssée de l'échec qui est mondial pour ne rien manquer.
20:50On se donne vraiment du mal pour analyser de manière le plus objective possible les questions géopolitiques,
20:56non seulement autour de la Russie, mais en Afrique, en Amérique du Sud, les questions énergétiques, etc., les grandes questions commerciales.
21:04Voilà. Donc inscrivez-vous encore une fois sur la chaîne Odyssée de l'échec qui est mondial, au passage.
21:12Donc là, Julian Assange a été libéré. Alors cette libération est quelque chose de tout simplement incroyable,
21:19puisqu'on se serait cru dans un procès stalinien. Pourquoi ? Parce que, eh bien, Julian Assange a été obligé de reconnaître sa culpabilité
21:26et de faire son autocritique. Pourquoi est-ce que cette libération a eu lieu maintenant ? Pourquoi est-ce que, finalement,
21:32Julian Assange n'a été condamné qu'à 5 ans, c'est-à-dire les 5 ans qu'il avait fait dans les geôles anglaises ?
21:38Je pense que la raison, elle nous a été donnée précisément dans l'émission qu'on avait faite sur l'échec qui est mondial par Slobodan Despote,
21:43c'est-à-dire que Washington ne voulait pas avoir un procès à grand spectacle où, évidemment, Julian Assange affaibli,
21:50mais toujours vaillant, aurait expliqué les atteintes aux libertés, les meurtres organisés par l'administration américaine,
21:58atteintes aux libertés, y compris à l'intérieur des États-Unis, évidemment. Il était menacé de 175 ans de prison.
22:05C'était ça, les condamnations qu'il risquait. Donc, finalement, le ministère de la Justice américain a retenu une seule condamnation.
22:13Julian Assange a joué le jeu. Il l'a bien fait, d'ailleurs, en disant que, voilà, j'aurais pas dû le faire et puis je vais tout effacer.
22:20Tout ça n'enlève rien à son travail, évidemment. Et il est désormais de retour en Australie. Il n'était pas citoyen américain.
22:30C'est pour ça que l'accusation de trahison qui avait été portée par l'administration américaine était complètement délirante.
22:36Et on se souvient d'ailleurs que des personnages comme Hillary Clinton l'avaient quasiment menacé de mort en disant qu'il fallait lui envoyer un drone.
22:43Et d'ailleurs, c'est l'autre raison qui explique la décision de l'administration américaine de de facto libérer Julian Assange.
22:49C'est qu'ils ne voulaient pas qu'Assange meure dans les geôles anglaises ou dans les geôles américaines suite au mauvais traitement qu'il avait subi.
22:57En prime donc dans cette rubrique Empire du mensonge, les journalopes de la semaine. Écoutez plutôt.
23:04Laurent, en un mot, votre flop ?
23:06Julian Assange. D'abord parce qu'il a eu tort d'accepter de passer 7 ans de prison dans une ambassade pour éviter de se présenter devant ses juges qui lui promettaient 5 ans de prison au maximum.
23:17Et puis surtout parce qu'au fond, il ne s'intéresse qu'aux secrets des démocraties occidentales. Les secrets des dictatures, visiblement, c'est pas son truc.
23:25Il manque donc le courage. Votre flop ?
23:26Voilà. Donc Apolline de Malherbe et surtout Laurent Neumann sont les journalopes de la semaine parce que déjà, ils mentent.
23:33Ce n'était pas 5 ans de prison que risquait Julian Assange. C'était 175. Puisqu'aux États-Unis, les peines s'accumulent.
23:42Et quant à l'argument de dire que Julian Assange ne s'attaque qu'aux démocraties soi-disant libérales et pas aux dictatures,
23:49c'est d'une profonde malhonnêteté puisque tous les médias occidentaux sont organisés pour dénigrer tout ce qui n'est pas occidental.
23:57Et surtout pour ne jamais s'attaquer à cet Occident collectif ou au régime français. Par exemple, le fait qu'Emmanuel Macron éborgne ses opposants politiques.
24:06Souvenons-nous des Gilets jaunes. J'en ai souvent parlé. Je le répéterai encore. Mais par exemple, le meurtre de Gonzalo Lira, journaliste américain dans les geôles kieviennes,
24:16n'a jamais attiré évidemment l'attention ni de Laurent Neumann ni de Apolline de Malherbe. Donc ces deux journalistes du régime d'Emmanuel Macron ont bien gagné leur titre de journalope de la semaine.
24:27Terrorisme maintenant. Évidemment, la grande nouvelle, je dirais, terroriste de cette semaine depuis notre dernier bulletin, c'est à la fois l'attaque sur la plage au nord de Sévastopol
24:38et également les deux attaques au Daguestan, à Derbent et à Mahachkala. Donc commençons par la première attaque. Donc j'ai dit ce que j'en pensais sur RTL en français.
24:49Vous avez pu le retrouver sur Telegram ou sur Twitter. Je reste persuadé que cette attaque visait délibérément des objectifs civils. Pourquoi ?
24:57Parce que la flotte russe n'est plus dans le port de Sébastopol. Elle est à Novorossiysk, loin de là, pour éviter d'être vulnérable aux drones marins et précisément à ces missiles
25:08qui peuvent porter jusqu'à 300 kilomètres, les Storm Shadow, les Atacames ou les Scalp. Donc il n'y a plus de réelles cibles à cet endroit-là.
25:18De la même manière qu'il n'y a plus réellement de cibles sur la côte ouest de la Crimée. Donc de temps en temps, Kiev nous montre des photos satellites de trucs qu'ont brûlé
25:26en nous expliquant que c'était une base russe. Bon, vous pouvez le croire ou ne pas le croire. Moi, personnellement, je n'y crois pas.
25:31Et donc quand on regarde la trajectoire de ce missile, il visait clairement Sébastopol. Donc soit le missile qui était équipé d'une ogive avec des sous-munitions,
25:41ce qui notamment est interdit en Allemagne et en France. On n'a pas d'armes de ce type. Et délibérément tomber sur la plage pour faire une opération terroriste
25:49le jour de la fête de la Sainte Trinité. Bien sûr, une grande grande fête orthodoxe. Soit en fait, il devait viser Sébastopol, mais c'est à dire,
25:58c'est aussi des civils qui étaient visés. Et dans ce cas, heureusement, finalement, l'ADC à Russe l'a intercepté. Et parce que sinon, il y aura eu encore plus de morts.
26:07Donc je pense que c'est un tir délibéré. Qui a accompli ce tir délibéré ? Alors, on a vu évidemment le Pentagone. Donc Austin qui a appelé immédiatement
26:17son homologue russe Belousov, sans doute pour lui dire, c'est pas nous, on n'y est pour rien, on comprend pas ce qui s'est passé, etc. Je pense que ça traduit deux choses.
26:25Tout d'abord, je pense effectivement que ce n'est pas le Pentagone. Ce genre de coup tordu, ça peut très bien être la CIA. Ce que les Russes ont dit, et c'est vrai,
26:32il n'y a pas un attaqué mais qui s'embole vers une cible sans que Washington soit d'accord. Donc ça peut être très bien un coup tordu de la CIA dans le dos du Pentagone.
26:40Et il y a aussi une deuxième chose, à mon avis, qui est importante, qui explique l'appel de Lloyd Austin à Belousov, c'est qu'ils ont peur des représailles russes.
26:49Et notamment, les représailles russes, c'est les drones de reconnaissance, notamment les MQ-REAPER. Selon la catégorie de drones, le moins cher doit être à 30 millions de dollars,
27:00et il y en a même à 130 millions de dollars. Donc évidemment, ça ferait mauvais effet si les Russes en abattaient un. Il en est question. On en parle beaucoup
27:08dans les médias russes en ce moment. Les Russes le veulent. On sent qu'il y a une espèce d'exaspération. Et donc c'est évidemment une escalade que Washington voudrait éviter.
27:20Et c'est plutôt rassurant, en fait. C'est-à-dire que même s'il y a des jusqu'au-boutistes du côté de la CIA ou de l'administration américaine qui décident de provoquer l'escalade,
27:31eh bien, il y a une partie de l'administration américaine qui n'en veut pas et qui veut essayer de garder les choses sous contrôle. On avait vu ça également lorsque Kiev avait dit
27:41qu'un de ses missiles antimissiles S-300 qui était tombé côté polonais avait accusé les Russes. Et immédiatement, les Polonais avaient dit non, les Américains avaient dit non,
27:49c'est les Ukrainiens, etc., etc. Donc contrairement à ce qu'on nous explique souvent, je pense que le risque d'escalade, quand on le voit, quand ça peut monter,
27:56finalement, du côté occidental, on fait un geste et ça redescend. L'autre action terroriste, eh bien évidemment, c'est les attentats au Dagestan. Je viens d'en parler.
28:06Là aussi, on est sur un modèle de Crocus City, c'est-à-dire essayer de provoquer des affrontements interethniques, interreligieux en Russie. Bon, je pense que c'est peine perdue.
28:16De toute manière, parce que ces gens qui sont censés faire partie de l'État islamique, qui d'ailleurs est une construction de la CIA, eh bien ces gens-là, en fait, n'ont pas de revendications.
28:26Ils n'ont même pas dit ce qu'ils voulaient. Est-ce qu'ils veulent reconquérir la Syrie ? Est-ce qu'ils veulent que la Russie parte d'un endroit à l'autre ? C'est pas un acte indépendantiste.
28:36Déjà, le Dagestan, en fait, c'est une mosaïque d'ethnies religieuses, alors avec une grande majorité musulmanes. Donc c'est pas comme la Tchétchénie.
28:43Comme territoire, comme population, c'est beaucoup moins cohérent. Donc évidemment que derrière cet attentat, je pense qu'on ne traînera pas pour apprendre que derrière, il y a les services secrets ukrainiens et les services secrets américains.
28:56Mais comme je l'ai dit dans mon livre, pourquoi le peuple russe a gagné ? Eh bien précisément parce qu'il n'est pas vulnérable à ces tentatives plutôt grossières.
29:10Terrorisme toujours. La centrale nucléaire d'Energodar, une fois de plus, a été bombardée par les forces otano-kieviennes. On se souvient que lors de la conférence de paix en Suisse, Zelensky avait demandé la restitution à l'Ukraine de la centrale nucléaire.
29:24Rien que ça. Et donc là, c'est un poste de contrôle des radiations qui a été détruit. Donc évidemment, c'est quelque chose d'extrêmement sensible. Et jusqu'à présent, l'AIEA ne veut pas désigner le responsable.
29:37Le responsable, c'est Kiev, on le sait bien. Pour l'instant, les Européens, la France, l'Allemagne, l'Union européenne font comme si de rien n'était.
29:44Dernière nouvelle sur le terrorisme. Eh oui, il y en a beaucoup cette semaine. Eh bien c'est dans The Times qui nous apprend qu'il y a Ponomareff. Alors il y a Ponomareff, si vous en souvenez pas, mais c'est normal.
29:56C'est un gauchiste en fait à la base. Donc il s'est fait virer de son parti qui s'appelle Russie Juste, qui est un ancien député russe et donc qui est passé en Ukraine.
30:07On les appelle les Vlasovtse, du nom du général Vlasov qui, après sa capture, avait servi l'Allemagne nazie. Donc ceux qui collaborent avec Kiev, on les appelle les Vlasovtse.
30:18Donc il y a quelques centaines de volontaires, essentiellement des néo-nazis, qui sont passés côté ukrainien, qui ont fait des coups de main à la frontière nord de l'Ukraine, sud de la Russie, dans les régions de Belgorod et de Kursk notamment.
30:31Et donc c'était lui qui était censé être le leader de ce mouvement des combattants libres russes. Je ne sais plus comment ça s'appelle exactement. De toute manière, ça n'a pas d'importance.
30:41Mais cela dit, on apprend que cet ancien député, qui est devenu un chef terroriste, a eu des rendez-vous avec une soixantaine de personnes, dont des volontaires évidemment russes, à Varsovie,
30:53pour déclarer en fait une guerre terroriste totale à l'administration russe actuelle, aux autorités russes actuelles, avec des possibilités d'assassinat, etc.
31:03Donc tout ça, ça rejoint à ce qu'on a dit, c'est-à-dire que plus la victoire russe va devenir une évidence, et plus elle va s'approcher, plus l'administration américaine, anglaise, européenne, vont basculer dans un mode de terrorisme total.
31:19Et il faut s'y attendre. Il ne faut pas être surpris. Je ne pense pas que les russes sont surpris. Ils savent très bien comment fonctionnent les services secrets anglais, les services secrets américains.
31:29Ils l'ont vu dans le Caucase dans les années 90, au début des années 2000. Là, ils les ont vus subventionner Al-Qaïda, Al-Nusra, Al-Azov. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
31:42Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est presque ouvertement maintenant où, en Pologne, on crée des mouvements terroristes pour aller s'attaquer à la Russie.
31:51Et ça nous amène maintenant aux considérations militaires générales. Et la première considération, c'est précisément que, contrairement à l'Ukraine, qui n'a pas réussi à chasser la Russie de la mer Noire,
32:01puisque la flotte de transports, notamment des produits agricoles russes, continuent à traverser la mer Noire et à traverser le détroit du Bosphore.
32:11Donc c'est évidemment un échec complet de la part de Kiev. Rien à voir avec la guerre sous-marine totale de la marine allemande pendant la Première ou la Deuxième Guerre mondiale.
32:19En revanche, eux, les Houthis, ils ont réussi ce que Kiev et l'OTAN n'ont pas réussi, c'est-à-dire qu'ils ont chassé les flottes de commerce occidentales de la mer Rouge.
32:30Et donc, qu'ils ne peuvent plus emprunter le canal de Suez et qu'ils sont obligés de passer par le canal de Bonne-Espérance. On en avait déjà parlé.
32:38Et en fait, désormais, non seulement les Houthis menacent les navires de transport, mais également les navires de guerre anglais, américains, qui s'éloignent de plus en plus.
32:46Parce que, par exemple, les Houthis ont montré qu'ils avaient produit leurs propres drones marins, donc sur le modèle un peu de ce qu'on a vu l'OTAN utiliser en mer Noire contre la Russie.
32:58Les Russes, également, ont produit toute une gamme de ces drones marins qui, en mer Noire, ne leur servent pas grand-chose parce qu'il n'y a pas de flotte ukrainienne en face.
33:07Et également, les drones et les missiles hypersoniques. Figurez-vous que les Houthis, qui avaient annoncé la maîtrise de l'arme hypersonique en mars dernier, ont montré un des essais.
33:19Alors, c'est un missile balistique, donc c'est ce qu'il y a de moins compliqué à faire. Le plus dur, c'est le missile de croisière. Ça, il n'y a que les Russes qui savent faire.
33:27Et le missile balistique, ça pourrait être très bien un transfert de technologie iranien. Mais ça peut être aussi un transfert de technologie russe. Voilà.
33:35Donc, la flotte américaine et la flotte anglaise sont mises à l'amende. Et on parle du fait qu'il faudrait, finalement, pour se débarrasser des Houthis, une opération au sol.
33:45Alors, les Saoudiens, ils ont déjà donné qu'ils n'iront pas. Donc, est-ce que l'armée américaine, les Marines américains ou anglais sont capables d'organiser un débarquement chez les Houthis et de leur faire la guerre sur leur territoire ?
33:57J'ai quelques doutes. Voilà. Donc, en tout cas, suivre donc.
34:01Petite nouvelle au passage pour nous détendre. Les polonobaltes ont réclamé la construction d'une ligne de défense face à la Russie et la Biélorussie de 700 km.
34:11Comme je l'ai dit, étant donné la profondeur stratégique des nanopays baltes, si les Russes voulaient vraiment s'en emparer, c'est pas une ligne de défense qui les empêcherait de le faire.
34:23Évidemment que la Biélorussie, elle, de son côté, n'a pas l'intention d'envahir ni les pays baltes ni la Pologne, qui est quand même 4 fois plus peuplée que la Biélorussie, plus de 4 fois plus peuplée.
34:31Donc tout ça, c'est de l'agitation. Et c'est aussi vraisemblablement le moyen pour ces États de voler un petit peu plus d'argent à l'Union européenne, c'est-à-dire aux contribuables français et allemands.
34:44Les choses vont mal sur le théâtre des opérations en Ukraine, ce qui fait que Vladimir Zelensky, sous la pression notamment d'un député ukrainien,
34:55a remplacé le général qui commandait les forces conjointes, le général Sodol, par un autre qui s'appelle le général Gennatov.
35:04Pourquoi c'est intéressant ? Parce qu'il y a eu des déclarations sur les réseaux sociaux d'un député ukrainien et également le fait qu'Azov,
35:14une des unités dépendantes d'Azov, sur le front de Kupyansk, soit plaint que Sodol a tué plus d'Ukrainiens, parce que c'est un mauvais général, que de Russes.
35:27Déjà, ça change tout d'un coup le discours qu'il n'y a plus personne ne croit, comme quoi l'Ukraine n'aurait pas eu beaucoup de pertes et que ce serait les Russes qui en auraient eu plus.
35:36Ce qui est quand même assez étonnant, c'est que cette unité Azov a fait une espèce d'accusation publique et Zelensky a liquidé son général.
35:48Il paraît qu'au moment où les Russes ont percé, on va le voir, face à l'érection de Gorlovka, il était en train de faire la fête à Odessa, c'est ce qui s'est dit.
36:00Bref, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, aujourd'hui, Zelensky s'agit dans tous les sens et est capable de remplacer un général, parce que tout d'un coup, il s'est fait attaquer sur les réseaux sociaux.
36:09Ce qui est intéressant aussi, c'est la remarque qu'a fait Vladimir Rogov, c'était un des responsables du côté russe de la région de Zaporozhye.
36:16C'était un Ukrainien qui a rejoint la Russie et qui rappelait que ce fameux général Gnatov faisait partie de ceux qui se sont enfuis de Mariupol.
36:26Il n'était pas général à l'époque, il devait être colonel ou commandant, et en fait, il s'est déguisé en réfugié pour s'échapper de Mariupol.
36:34Ce n'est pas très glorieux, évidemment, du point de vue du rôle de l'officier, ce n'est pas ce qu'on nous a appris à Saint-Cyr.
36:39J'imagine que ce n'est pas ce qu'on apprend également aux officiers russes.
36:43Tout ça, ce sont des réactions hystériques, erratiques, de la part du commandement qui vient, commencé par Zelensky, qui montre que les choses vont mal.
36:52Ce qui montre aussi que les choses vont mal, c'est que Zelensky vient de déclarer qu'il ne voulait pas un gel du conflit,
36:58parce que le gel du conflit, c'est le plan de Washington depuis le début, a priori ce serait même le plan de Trump.
37:03Évidemment que les Russes n'en veulent pas, il n'y a pas de solution à la coréenne.
37:07Ce que Poutine veut, c'est une solution définitive au conflit.
37:11Donc Zelensky non plus ne veut pas geler le conflit parce que les pertes sont énormes côté ukrainien.
37:18Alors le même qu'il nous annonçait il n'y a pas très longtemps, qu'il n'y avait que 27 000 morts ukrainiens, finalement les pertes sont énormes.
37:23Alors je rappelle, je ne vais pas citer les chiffres russes, je vais citer Yury Lutsenko, l'ancien procureur général d'Ukraine,
37:31de l'équipe de Poroshenko, un bandériste fanatique, qui a reconnu au mois de janvier,
37:37qu'il y avait eu 500 000 pertes non récupérables, c'est-à-dire soit des morts, soit des blessés graves, dans les rangs ukrainiens.
37:45Et donc s'il a dit ça au mois de janvier, c'est-à-dire qu'on doit être au-dessus.
37:49Donc voilà, ça c'était nié par Zelensky, qui niait l'évidence, c'était nié par l'administration Kievienne,
37:55les médias occidentaux, à commencer par les médias français, faisaient semblant de croire ces mensonges,
38:00et là visiblement l'heure n'est plus aux mensonges, puisque Zelensky commence à ouvrir un peu la porte de la vérité.
38:07Et puis la dernière information intéressante, toujours en matière d'effectifs, c'est dans le Financial Times,
38:12qui fait cette constatation, que nous avons fait évidemment sur Stratpol, que les gens raisonnables ont fait,
38:17c'est-à-dire que l'OTAN aurait du mal à aligner 300 000 hommes s'il fallait envoyer des troupes en Ukraine.
38:23Alors Macron d'ailleurs vient de dire qu'il ne fallait pas, finalement.
38:25Marine Le Pen a dit que si Jordan Bordela était Premier ministre, eh bien il n'y aurait pas de troupes en Ukraine,
38:30et puis Macron vient de dire finalement que ce n'était plus à l'ordre du jour.
38:33La raison fondamentale pour laquelle ce n'est pas à l'ordre du jour, et pour laquelle il n'y aura pas d'escalade, c'est qu'on n'en a pas.
38:40C'est que les populations occidentales sont incapables de faire la guerre, en tout cas des guerres impérialistes.
38:47Donc tout ça, on pouvait le faire pendant la guerre de Crimée en 1853,
38:51on pouvait le faire dans les guerres coloniales de la Troisième République, de la gauche bourgeoise.
38:56Aujourd'hui, vous n'en verrez pas un Français mourir pour une guerre impérialiste de la gauche bourgeoise française,
39:02parce qu'il n'y a pas de Gephardt et d'Akief. Il n'y a plus de Gephardt et d'Akief. Ça, ça n'arrivera pas.
39:06Et donc le résultat, c'est que l'OTAN n'est pas capable d'aligner plus de 300 000 hommes.
39:12C'est-à-dire qu'en fait, la Russie est capable de damer le pion de l'OTAN dans sa totalité,
39:18du point de vue humain, du point de vue économique et du point de vue matériel.
39:23Voilà le retour du réel. Merci au Financial Times de se stratépoliser.
39:28Et nous revoilà sur la carte des opérations militaires.
39:30On va commencer par les attentats qui ont eu lieu à Sébastopol et au Dagestan.
39:36À Sébastopol, l'attentat a eu lieu sur cette plage-là, à peu près, du côté du village de Lyubimovka.
39:44Comme je l'ai dit, soit c'était délibérément une attaque contre les vacanciers russes,
39:49soit c'était une attaque sur Sébastopol où il n'y a plus de cibles militaires.
39:53L'attaque MS a visiblement été tirée de l'arrière de la ligne de front.
39:59Voilà, on est à 246 km.
40:02Les deux autres attentats ont eu lieu à Marachkala et à Derbent.
40:07Donc deux églises orthodoxes et deux synagogues ont été attaquées.
40:11Un prêtre orthodoxe a été assassiné, plusieurs victimes parmi les forces de l'ordre.
40:15Tous les terroristes ont été éliminés ou neutralisés.
40:17Mais revenons maintenant à la carte des opérations militaires.
40:21On va commencer toujours par le sud où la situation est stable.
40:26En revanche, comme je l'ai dit, c'est du côté d'Ener-Godar
40:29où les otanos qui viennent ont bombardé la centrale.
40:32Stable du côté du front de Zaporozhye.
40:36Du côté du front sud de la Déner, à priori,
40:40les russes ont recommencé leur progression pour s'emparer définitivement du Rozhayny,
40:45après avoir pris Staromayorsk.
40:48Dans la direction d'Ugledar, les russes ont avancé vers la principale route d'approvisionnement.
40:54Ils n'ont pas avancé sur Konstantinovka, mais ont avancé dans la direction de Vodyané.
40:59La situation est extrêmement tendue pour les otanos qui y viennent.
41:03Les russes poussent en direction de Karlovka,
41:06et se seraient complètement emparés de Yasnobrodovka, à cet endroit-là.
41:11Les russes poussent du côté de Novoselovka-Persha, à cet endroit-là.
41:14Les russes se sont quasiment emparés de la localité de Sokol,
41:18mais ce n'est pas confirmé. En tout cas, ils ont avancé au nord de Yevgenovka.
41:23Il faut d'abord nettoyer le flanc sud pour pouvoir reprendre la progression vers Progress,
41:30et ensuite vers Pakrovsk.
41:32Pakrovsk-Zelensky s'est rendu précisément dans la ville de Pakrovsk.
41:37Continuons toujours sur la lancée d'Avdiyevka.
41:40Les russes auraient pris pied à la périphérie sud de Vozdvodjenka, à cet endroit-là.
41:48Où exactement, ce n'est pas très clair.
41:50Évidemment, ils continuent à pousser avec l'idée de foncer vers Konstantinovka,
41:56et d'encercler les troupes otano qui viennent à Toretsk et à New York.
42:01Donc ça a bien été confirmé.
42:03Les russes, une nouvelle fois, par une opération audacieuse,
42:07au fait que plusieurs unités ukrainiennes auraient refusé de monter en ligne,
42:11ce qui est également la mauvaise organisation de la défense,
42:15l'armée russe a pu pénétrer assez significativement à l'intérieur de ces défenses
42:20qui ont été mises en place depuis dix ans.
42:22Le front ici n'avait quasiment pas bougé depuis dix ans.
42:25Les russes auraient avancé vers New York, mais je n'ai pas trop vu où c'était.
42:29En tout cas, a priori, la localité de Choumi a été prise,
42:33et les russes auraient pris pied à Pevetschneye, ici.
42:37Voilà, donc on va continuer à suivre ça.
42:39Que veulent faire les russes ? Est-ce qu'ils veulent avancer vers Toretsk ?
42:42Est-ce qu'ils veulent avancer plus vers le nord-ouest pour essayer d'encercler
42:46les troupes otano qui viennent dans la direction de Konstantinovka,
42:49les troupes qui se trouvent le long du canal Donbass-Donetsk ?
42:53Ça reste à voir.
42:56C'est peut-être tout simplement du broussilov,
42:58c'est-à-dire qu'on force les Kieviens à envoyer des réserves à cet endroit.
43:03Du côté de Chesovia, les russes se contentent de bombarder
43:07et de niveler tout au niveau du sol avec leur extraordinaire puissance de feu.
43:14Du côté de Seversk, les russes se seraient quasiment emparés de Rostov-K.
43:20Je ne l'ai pas mis complètement pris, mais vraisemblablement,
43:23la semaine prochaine, la localité aura été prise,
43:26et les russes auront repris leur progression.
43:29Ici aussi, on annonce une reprise de la progression russe vers Terné et Torské,
43:35mais pour l'instant, je n'ai rien vu de significatif sur la carte,
43:39donc je n'ai pas bougé.
43:41Les russes auraient pris pied dans le village de Stelmakovka,
43:44qui est un des objectifs de ces dernières semaines.
43:48Les russes auraient également avancé vers Petropavlovka,
43:51donc on est là, on est près de Kupyansk et de Sinkovka.
43:55Là, le front s'était stabilisé.
43:57Les ukrainiens avaient réussi à stabiliser le front il y a déjà 2-3 mois,
44:02et puis là, visiblement, les russes veulent reprendre leur avance à suivre.
44:07Et on arrive sur le front de Kharkov.
44:10Ce qui est intéressant, ce qui a été souligné par plusieurs cartographes et analystes,
44:15et y compris également par les ukrainiens,
44:18c'est que les russes n'utilisent pas de blindés sur cette ligne de front.
44:21Ce qu'ils font, c'est qu'ils creusent des lignes de défense,
44:24ils bombardent toutes les concentrations de forces ukrainiennes au sud de la ligne de front,
44:29que ce soit au sud de Volchansk ou au sud de Lipcey,
44:33et ils ont déployé beaucoup d'hélicoptères sur les arrières.
44:36En fait, ils refont la défense de l'année dernière face à l'offensive Kievienne.
44:41Le but, ce n'est pas de lancer des combats de chars,
44:44le but, ce n'est plus de progresser,
44:46le but, finalement, c'est d'user autant d'hélicoptères
44:49Le but, finalement, c'est d'user au maximum le potentiel autanokévien,
44:53puisque Vladimir Poutine lui-même, on l'avait dit la dernière fois,
44:57a identifié qu'avant le 9 juillet,
45:01Zelensky a besoin d'une victoire,
45:04qui pourrait être, même si c'est une victoire tactique sans importance stratégique,
45:08qui pourrait être le rejet des troupes russes de l'autre côté de la frontière russe.
45:13Les russes ont compris ça,
45:16leur but, c'est de détruire le maximum de potentiel militaire autanokévien,
45:20donc ils se sont mis en défense.
45:22Et là, il n'y a plus de tentative de progression du côté de Litsey,
45:26il y a encore quelques tentatives de progresser à l'intérieur de Vovchansk.
45:31Comme je l'ai dit, je n'ai pas bougé à ligne de front,
45:34parce que je ne vais pas faire du quartier par quartier,
45:36mais en gros, les russes tiennent cette partie-là,
45:38et ce qu'ils veulent, c'est nettoyer complètement cette zone-là,
45:42pour pouvoir s'adosser sur la rivière Vovchansk à cet endroit-là,
45:48pour pouvoir tenir en défense le plus longtemps possible,
45:51et user au maximum le potentiel militaire autanokévien.
45:55On a signalé une avancée russe,
45:58mais sans doute plutôt une opération de coup de main ou de reconnaissance offensive,
46:03du côté de cette localité, Sotnitskoye-Kozachok, ici, à cet endroit-là.
46:07Visiblement, c'est quelque chose qui ressemble à ce qu'on avait vu également
46:11du côté de Soumis, c'est-à-dire désorganiser la défense ukrainienne
46:15en la tirant à droite ou à gauche, au nord ou au sud, à l'est ou à l'ouest.
46:19Mais pas de nouvelles offensives, en tout cas pour l'instant, dans cette direction.
46:24Voilà, j'enlève la carte de la semaine dernière.
46:27Voilà où nous en sommes au jeudi 27 juin 2024.
46:31Voilà, j'espère que cette vidéo vous a plu.
46:33Encore une fois, inscrivez-vous pour ne rien manquer sur Odyssée,
46:37Humble, Twitter, Telegram, également la chaîne Odyssée de l'échequier mondial.
46:45Et puis ne manquez pas l'interview que j'ai faite de François Asselineau,
46:49qui est candidat dans la région Eurasie d'Iran-Nous,
46:52puisqu'il a fait un très bon score à Moscou aux européennes.
46:55Voilà, donc c'est intéressant d'avoir cette vision, non seulement des élections européennes,
47:00mais également de la manière dont il voit sa candidature dans notre circonscription, les Français de Russie.
47:08En résumé, les choses vont extrêmement bien du point de vue économique et diplomatique pour la Russie.
47:15Sur le terrain, eh bien l'armée russe continue d'avancer lentement, mais sûrement.
47:20Peut-être nous prépare-t-elle quelque chose d'intéressant.
47:23Donc tous les espoirs sont permis. Courage, on les aura.