[Vidéo] Injection directe
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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de la CIMA Web TV by Ternet.
00:11Nous allons parler de pulvérisation.
00:14Alors pour cela, je suis avec Xavier Cassasol.
00:18Xavier, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Donc vous êtes le cofondateur de Dyemotion, une startup qui travaille sur des techniques innovantes.
00:30Certes, pas nouvelles, mais est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce qu'est l'injection directe ?
00:38Merci, oui.
00:39Donc on travaille effectivement sur les concepts d'injection directe pour la pulvérisation.
00:43Ce n'est effectivement pas un concept très nouveau.
00:46En revanche, c'est assez compliqué à résoudre.
00:49Et aujourd'hui, on a une technologie qu'on juge suffisamment mûre, mature pour être industrialisée,
00:53puisqu'on arrive à résoudre le point clé de l'injection directe, c'est-à-dire le dosage de tous les produits phytosanitaires.
01:00Peut-être qu'on peut rappeler pour ceux qui ne savent pas ou qu'on oublie le principe de l'injection directe,
01:04c'est pour l'agriculteur le fait de séparer l'eau qui va toujours dans la grande cuve d'un pulvé,
01:09des produits phyto qui, eux, vont dans des cuves séparées.
01:13Et la technologie consiste à doser la matière active au dernier moment, en temps réel, dans les parcelles.
01:19Alors qu'est-ce que ça représente comme avantage pour l'agriculteur, cette technique ?
01:23Écoutez, il y a plusieurs avantages. Le 1er, il est lié au fait qu'il n'y a pas de fond de cuve.
01:27L'eau est toujours séparée des produits eux-mêmes.
01:30Et donc on a une certaine flexibilité.
01:33Par exemple, notre technologie, qu'on appelle le PIX,
01:36permet pour un agriculteur d'enchaîner les parcelles sans refaire de bouillies.
01:40Par exemple, un fongicide sur un blé avec un herbicide sur un maïs, au hasard,
01:45sans refaire de bouillies, sans revenir à la ferme.
01:48Le corollaire, c'est aussi des cycles de rinçage qui sont optimisés.
01:53On n'a plus besoin de rincer une grande cuve de 3 000 et quelques litres,
01:56mais de rincer des micro-cuves et un circuit de volume mort est très faible.
02:01Donc, si je résume, des avantages en termes de sécurité,
02:05de sécurité pour l'opérateur, pour la culture, pour l'environnement...
02:09Pour l'environnement, dans ce chapitre sur la sécurité,
02:12on peut rajouter quelque chose qui tient à coeur certains de nos clients ou partenaires.
02:18C'est minimiser le risque de transport sur la route.
02:23Personne ne le souhaite, mais au cas où un pulvérisateur se retourne sur un rond-point,
02:27dans la mesure où c'est plus facile de confiner 18 litres de produits purs
02:31que 3 000 litres d'une bouillie préparée,
02:33la technologie PIX est intéressante.
02:36J'imagine qu'il va y avoir un surcoût.
02:38Est-ce que vous avez une idée déjà de ce que ça va engendrer ?
02:42Le surcoût, il est, pour la technologie actuelle, entre 18 000 et 22 000 euros.
02:47C'est une belle option pour certains pulvés.
02:49Et pour d'autres pulvés, par exemple des automoteurs,
02:51c'est une option qui est assez digeste au vu des avantages que la technologie procure.
02:56Donc, on pourra le trouver, cette technologie, en 1re monte.
03:00Mais vous me disiez qu'on pouvait aussi l'équiper sur des pulvérisateurs.
03:04Notre présence au CIMA s'explique aujourd'hui pour la 2e monte.
03:08On peut très bien greffer le pic sur des automoteurs ou des traînées,
03:12voire des portées.
03:14Ça prend un peu de place, ça change un peu la façon de travailler.
03:18Mais en 2e monte, on ne change pas tant que ça, le circuit de pulvérisation.
03:23On peut d'ailleurs même aller un peu plus loin
03:26sur la technologie pour la décrire un peu plus.
03:29On prépare en permanence des lots d'une bouillie concentrée, des petits lots,
03:34qu'on vient réguler au plus proche des tronçons en ajoutant de l'eau si nécessaire.
03:38On peut moduler les doses de produits phyto assez intelligemment,
03:42sans changer la pression au niveau des buses.
03:45Concrètement, quand est-ce qu'on verra les 1ers pulvérisateurs fonctionner avec cette technologie ?
03:52Là, on finit la phase de R&D et de prototypage.
03:55Vous verrez très prochainement, il y en a 3 qui partent en vigne dans le Bordelais.
03:59En agriculture, un 1er machine du côté de Toulouse dans 3 semaines.
04:04Ça va s'étendre petit à petit.
04:06On prévoit d'en mettre 25 sur le terrain cette année, 2017.
04:11Xavier, merci beaucoup pour ce témoignage.
04:14Merci à vous.
04:15Quant à vous, je vous invite à nous retrouver très prochainement sur terre.net.fr.