• il y a 4 mois
Robotique agricole

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Transcription
00:00Benoît Savary, bonjour. Vous êtes exploitant éleveur de volailles à livrer la touche dans la Mayenne, c'est bien ça ?
00:15Oui, c'est ça.
00:16Vous avez développé un concept de robot pour travailler dans les poulaillers. Est-ce que vous pouvez nous dire un petit peu comment ça fonctionne en fait ce robot ?
00:26Oui, on a développé un robot qui se déplace dans les poulaillers. C'est-à-dire le but du robot c'est qu'il se déplace de façon autonome dans un bâtiment
00:37afin de pousser les poules sous les mangeoires afin d'éviter la ponte au sol. Et ça c'est pour éduquer les poules à aller pondre dans les pondoirs.
00:49Car aujourd'hui cette tâche est faite deux fois par heure par les éleveurs, ce qui est une tâche réellement pénible.
00:55On pourrait dire deux mots aussi finalement. Quel est l'intérêt pour un éleveur d'utiliser un robot de ce type ?
01:01L'intérêt premier c'est déjà de limiter la pénibilité, c'est vraiment le premier. Donc c'est la fatigue, c'est le bien-être de l'éleveur.
01:11Ensuite le but qu'on recherche c'est aussi d'améliorer, enfin diminuer la ponte au sol afin d'améliorer tout simplement directement notre revenu.
01:20Alors ça peut être l'augmentation du nombre d'OAC, l'activation du lot, donc l'augmentation de la libido et donc un meilleur cochage,
01:29donc le taux de fertilité qui est important dans notre production.
01:33Ça peut être aussi tout ce qui est bien-être animal, entretien de la litière, du grattage de la litière dans les bâtiments avec un robot de façon autonome où on n'a vraiment pas à s'en occuper.
01:44Comment est-ce qu'on fait finalement pour se lever un matin et se dire tiens et si j'avais un robot qui m'aidait dans mon poulailler ?
01:51On ne se lève pas un matin en disant on veut un robot. C'est suite à des problèmes de santé qu'on se dit qu'il faut qu'on trouve des solutions pour pouvoir continuer notre métier d'éleveur tout simplement.
02:04Car qu'est-ce qu'on va privilégier notre métier ou notre santé ?
02:08Donc l'idée du robot est venue suite vraiment à des problèmes de pénibilité.
02:13C'est lorsqu'on a cherché des solutions un peu plus mécaniques, robotiques en l'occurrence, pour nous aider tout simplement.
02:22Votre robot TION a reçu une distinction 3 étoiles aux Innovspace. Qu'est-ce qu'on ressent quand on reçoit un prix comme celui-là ?
02:32Un petit peu de surprise parce qu'il y a deux ans, lorsqu'on avait eu l'idée de créer un robot, ce n'était pas forcément pour se retrouver aujourd'hui aux Innovspace.
02:40Ce n'est pas pour avoir 3 étoiles. Au début, il n'a pas du tout été conçu pour ça.
02:46C'était vraiment déjà pour en faire un pour nous, vraiment pour notre problématique personnelle.
02:51On se rend compte que le problème existe réellement au vu du nombre d'éleveurs qu'on reçoit.
02:59C'est vrai que la distinction 3 étoiles, c'est impressionnant.
03:06Ça montre un réel besoin de la profession.
03:11Si aujourd'hui, je suis éleveur de volailles, je veux me procurer ce robot, je fais comment ?
03:15Aujourd'hui, ce robot, c'est juste un prototype parce qu'on va rentrer dans une phase de développement.
03:21La phase de développement doit correspondre aussi aux besoins de l'ensemble de la filière.
03:26Parce qu'on se rend compte que, suivant chaque espèce, chaque groupement, il faut lui apporter certaines modifications.
03:35Aujourd'hui, on ne peut pas s'en procurer un réellement.
03:38On va essayer de diffuser des robots en testeur afin d'avoir le plus rapidement des résultats,
03:44pour le mettre le plus rapidement au service de tous nos collègues, de tous nos éleveurs.
03:50Aujourd'hui, concrètement, c'est quoi les freins à l'industrialisation du robot ?
03:55Les freins, aujourd'hui, sont surtout d'ordre financier.
04:00C'est-à-dire qu'on va rentrer dans une phase de développement.
04:03Après deux jours passés au space, on se rend compte qu'il y a un réel besoin.
04:08Il y a énormément de travail de développement à faire.
04:11Pour l'instant, c'est vrai qu'on a été soutenu en termes de faisabilité par la région Bretagne,
04:17la région Pays-de-la-Loire, BPI, le stand agritique par la BDI.
04:26Aujourd'hui, il va falloir qu'on lève des fonds afin de pouvoir mettre des prototypes à l'essai chez les éleveurs,
04:33dans les bâtiments, mais aussi avoir des ingénieurs à suivre le développement de ce produit-là.
04:39Voilà le principal frein aujourd'hui que l'on a, car on a levé tous les problèmes de briques technologiques.
04:45Benoît Savary, merci.
04:47Merci à vous.

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