Focus sur les jeunes démarcheurs des magasins de la commune d’Adjamé

  • il y a 2 mois
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00:00Il est impossible de visiter le marché d'Ajamé sans être accosté par ces deux marcheurs.
00:10Leur quotidien, attirer les clients pour le compte d'un magasin où sont vendus divers
00:15articles. Ici, tous l'appellent américain. Ses copains, lui, exagèrent cette activité
00:21depuis plus de trois ans.
00:23Tous les accessoires sont ici. Les robes traditionnelles, les boubons, les makibas, les jeans, sous-vêtements,
00:31on s'entraide avec les magasiniers. Au magasin même où on démarche, là-bas, le client peut
00:36venir, il y a au moins 15 paires. Mais pour le patron, il n'y a que 10 paires, dont les
00:425 paires-là. Si nous-mêmes, on s'en prend, ça nous revient. Lui, c'est ses 10 paires
00:46qu'il prend. Il y a des clientes même là, ils n'ont pas payé avec toi, mais le fait
00:51que tu les aides, vous avez parcouru ensemble, même là. Tu l'accompagnes et tu prends son
00:57bagage, tu lui déposes même dans sa voiture. Elle te donne au moins un jeton même où
01:02tu ne t'attends pas.
01:03C'est ici qu'on mange, c'est ici qu'on fait tout, c'est ici qu'on paye le loyer. Donc,
01:07on est obligé souvent de faire ça. Et qu'ils soient arrivés au magasin, ils seront toujours
01:11satisfaits. Le responsable du magasin, il ne nous charge pas d'une manière, mais quand
01:16même nous, on prend, on vient, on revend, on gagne un peu dessus. Souvent, il peut
01:22gagner 2 000, souvent il peut gagner 5 000, ça dépend le marché. Souvent, il peut gagner
01:2620 000 aussi.
01:27Ces jeunes démarcheurs font des partenariats avec les responsables des magasins dans le
01:32but d'avoir de quoi subvenir à leurs besoins. Ils sont rémunérés en fonction du nombre
01:37de clients qu'ils envoient dans les magasins pour faire des achats. Des clients louent
01:42leur courage.
01:43Je passais et puis il y a quelqu'un qui m'a accosté, l'un dans l'autre. Ils sont tellement
01:48ténaces que finalement, je suis rentrée et puis bon, j'ai commencé à avoir de belles
01:55choses et puis voilà, je me suis retrouvée dans le magasin de chaussures. Dès que tu
01:58les suis, tu te laisses séduite forcément par quelque chose. Donc, je ne sais pas si
02:02je peux dire que c'est un bien ou un mal. C'est bien, en même temps, ça nous fatigue.
02:08C'est mieux qu'aller voler.
02:09Cette activité est pourtant bien rentable. C'est grâce à ce métier de démarchaire
02:13qu'Abdoulaye Diallo a pu s'octroyer cette boutique de vente de chaussures.
02:17On travaille ensemble. Comme nous, on est au fond, dedans. Tu prends une paire de chaussures,
02:22tu sors, tu essayes de manager les femmes qui passent, puis tu rentres avec eux, tu
02:27essayes de la vendre. Si tu arrives, le bénéfice qui est dessus, on prend et puis on te donne,
02:34c'est comme ça. Tout cela, on a commencé ensemble. Aujourd'hui, j'ai eu mon magasin
02:39avec l'aide de Dieu et les frères.
02:42Du boulevard Nangui à Brogoie, au carrefour du marché Gouraud, ces jeunes sont présents
02:46partout, toujours prêts à proposer leur service aux visiteurs. Mais convaincre les
02:51clients n'est pas chose facile.
02:53Ici, on se débrouille un peu, un peu, comme le magasin juste à côté ici. Voilà, nous
02:57prenons des clientes pour les faire monter au magasin. Le magasin est un peu caché,
03:00quoi. C'est pour cela qu'on sillonne un peu pour prendre des clientes pour les faire
03:03monter au magasin. Nous avons un point à faire le soir avec le patron.
03:06Si certains visiteurs apprécient leur aide, d'autres pas contre la méprise.
03:11Ce sont les B.C. médecins. Ils se débrouillent, donc on a leurs motifs. Et nous aussi, ça
03:16nous arrange.
03:17On s'énerve parce qu'on n'a rien. Avant, quand on avait l'argent, quand ils venaient
03:20nous proposer comme ça, on payait, on discutait avec eux. Mais maintenant, tu n'as rien.
03:23Toi-même, tu as faim, tu veux aller à la maison pour manger, ils viennent te proposer
03:26des choses. Ça nous énerve même. On ne peut plus payer.
03:29Quand tu es là, « Ah, madame, tu n'as pas les pantalons, est-ce que tu es un voleur ? »
03:32Parce que souvent, tu n'as pas les pantalons, mais est-ce vrai que tu vends les pantalons
03:36vraiment ? Voilà, c'est ce qui fait le problème.
03:38On n'a pas le mal, mais quand tu cherches l'argent, tu n'as pas failli rentrer dedans.
03:42Le mal, ça existe partout. Peut-être pas le mal à cause de « Ah, pardon, je n'ai
03:45pas les pantalons », mais non, ce n'est pas un problème. Ils veulent juste te montrer
03:48une attique seulement, c'est tout.
03:49Les autres aussi, quand ils viennent, ils sont énerveux par rapport à leurs courses,
03:53leurs problèmes de maison. Ils ne sont pas venus pour certaines priorités. Mais toi,
03:58tu viens leur demander cette priorité, donc ça gâte son cœur déjà. Ils commencent
04:03à s'énerver.
04:04Dans la commune d'Adjamé, ils sont plus d'une centaine de jeunes qui vivent du métier
04:08de démarcheur.

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