Le 19 Heures 30 de RTI 2 du 01 mars 2024 par Anicette Konan
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Transcript
00:00 [Musique]
00:14 Bonsoir à tous et merci de suivre le temps d'information sur RTI 2.
00:18 Au sommaire de l'actualité, dans le district autonome d'Abidjan,
00:22 la banane braisée s'achète dans presque tous les quartiers.
00:26 Un business de la vente de bananes braisées dominée autrefois par les femmes
00:31 est en train d'être occupé par les hommes.
00:35 Et puis hors de nos frontières, un tribunal militaire du nord de la Somalie
00:38 a condamné à mort six ressortissants marocains
00:41 en raison de leurs liens avec des groupes djihadistes.
00:45 Encore merci de votre fidélité au temps d'information sur RTI 2.
00:49 Dans la nuit du 5 au 6 février 2024, au campement d'Ajoubikro à Bongo,
00:55 dans la région du sud Komoé, des individus encagoulés armés de fusils
00:59 de calibre 12 ont attaqué, dérobé et tué un paysan
01:04 avant de prendre la fuite.
01:05 Alerté la brigade de la gendarmerie locale a rapidement ouvert une enquête
01:09 qui a abouti à l'arrestation de deux suspects,
01:11 l'un à Bonwa et l'autre à Bongo.
01:14 Les détails de Fedana Yeo et Clément Boko.
01:21 C'est à 3 heures du matin que des individus armés ont ôté la vie
01:25 à un paysan à Bongo, dans le sud Komoé.
01:29 Ils se sont ensuite emparés d'une somme d'argent avant de prendre la fuite.
01:34 Informés par les populations, les enquêteurs de la brigade de Bongo
01:39 ont reçu du renfort venu d'Abidjan et ont réussi à appréhender
01:44 les auteurs de ce braquage après deux semaines d'enquête.
01:47 L'un des suspects a été capturé à Bonwa dans un maquis le 18 février 2024.
01:54 Le second a été arrêté à Bongo le lendemain.
01:58 Face aux gendarmes, les criminels ont avoué leur forfait.
02:01 C'est mon cousin, lui et moi on a opéré deux braquages.
02:04 Il m'a interpellé, il m'a dit de venir dans le campement où il réside là.
02:09 Il y a un monsieur là-bas qui a assez d'argent sur lui.
02:11 Donc c'est ainsi qu'un matin il m'a appelé et je me suis rendu
02:15 dans le campement aux environs de 16h.
02:18 C'est dans la nuit que lui et moi on s'est rendu chez le monsieur.
02:22 Et quand le monsieur est sorti, c'est dans ça qu'il a abattu le monsieur.
02:26 Quand le monsieur a été abattu, 10 minutes après je suis rentré dans la chambre du monsieur
02:31 et frayé sa femme pour qu'elle me donne l'argent qu'elle a.
02:34 C'est ainsi qu'elle m'a remis la somme de 500 000.
02:38 Au cours des perquisitions menées,
02:40 chez les présumés coupables, un fusil de calibre 12
02:44 avec trois munitions du même calibre et un téléphone ont été saisis.
02:49 Quant à la somme volée, les malfaiteurs ont déclaré l'avoir déjà dépensée.
02:55 Dans l'opération, c'est moi qui ai tiré sur lui.
02:58 Lui il est rentré, il a pris l'argent.
03:00 Une somme de 500 000 francs.
03:03 Et on a fait le gain.
03:04 D'après lui, il a reçu 230 000.
03:08 Mais après ça, le lendemain, il est revenu me voir,
03:11 il a pris 10 000 avec moi.
03:13 Et c'est comme ça que ça s'est passé.
03:15 Les deux individus ont été traduits devant le tribunal de Grand Bassam
03:19 pour répondre de leurs actes devant la justice.
03:23 Le 24 février, l'ONG Aïcha, association islamique caritative humanitaire
03:32 est active à organiser un dîner gala dénommé la nuit de la solidarité.
03:36 L'objectif de ce dîner était de récolter des fonds qui vont contribuer
03:41 à réaliser des actions en vue d'aider les familles et personnes
03:44 les plus vulnérables de la société.
03:46 Aboulaziz Guira et Clément Boukho y ont participé.
03:49 8 millions de francs CFA, c'est la somme récoltée à l'issue de la nuit de la solidarité
03:55 initiée par l'ONG Aïcha, association islamique caritative humanitaire active.
04:02 Cette somme sera investie dans des projets qui visent à améliorer
04:05 les conditions de vie des orphelins, des vèvres et d'autres cas sociaux.
04:09 Nous commençons bientôt le mois de Ramadan, nous avons un grand projet
04:12 qui lutte contre la pauvreté des familles vulnérables
04:15 qui est accentuée pendant ce mois, dénommé les paniers du Ramadan,
04:19 qui vise à soulager cette année 500 familles vulnérables
04:22 et qui aura lieu, inch'Allah, dans la ville d'Aniama.
04:25 Nous avons aussi des actions en faveur des orphelins,
04:27 nous essayons de les soutenir dans le domaine de l'éducation
04:30 en facilitant leur accès à l'éducation avec la prise en charge scolaire
04:35 et en leur offrant des kits scolaires, également la prise en charge sanitaire des orphelins.
04:40 À cette nuit de la solidarité, des philanthropes prêts à mettre la main aux portes feuilles.
04:45 Tous se disent heureux d'apporter leur soutien aux personnes défavorisées.
04:49 Aujourd'hui, nous sommes là pour la solidarité et c'est aussi notre projet.
04:53 Donc nous, en tant que ONG, œuvrant dans l'humanité,
04:59 nous sommes là pour porter main forte à notre partenaire, qui est l'ONG Aïcha.
05:04 C'est quand même une nuit de la solidarité.
05:06 Il s'agit pour nous, à travers ces actions-là,
05:09 de contribuer à ce qui est fait sur le terrain,
05:12 dans le domaine de la santé, dans le domaine de l'éducation,
05:15 dans le domaine de l'humanité, dans le domaine...
05:17 vraiment dans tous ces domaines-là qu'ils ont évoqués cet après-midi.
05:21 Donc l'ONG Aïcha mérite notre soutien et nous, nous devons de l'accompagner davantage.
05:25 L'initiative de l'ONG Aïcha bénéficiait du soutien du ministère de la cohésion sociale,
05:31 de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.
05:34 C'est une initiative noble parce que nous assistons à une démarche
05:40 qui est une appropriation républicaine,
05:43 une appropriation citoyenne de la notion de solidarité.
05:47 Vous voyez, la solidarité n'est pas seulement institutionnelle,
05:50 mais c'est l'élan de chaque citoyen ivoirien
05:53 qui doit regarder à gauche, à droite, autour de lui,
05:56 pour voir toutes les fragilités et essayer de les prendre en compte.
06:00 Si nous voulons véritablement aller vers une nation forte,
06:03 il est bon que les fragilités autour de nous nous intéressent chacun individuellement.
06:08 La nuit de la solidarité organisée par l'ONG Aïcha,
06:11 la première du genre, a été aussi marquée par une vente aux enchères
06:16 dont les fonds vont contribuer à réaliser plusieurs œuvres caritatives.
06:20 Un reportage plutôt commenté par Asiton Diara.
06:24 Dans la région du Gontougou, la communauté musulmane de Bondoukou a célébré
06:29 les apprenants qui ont achevé la mémorisation du Coran.
06:33 C'était le week-end des derniers en présence de nombreuses personnalités administratives
06:37 et dignitaires religieux, Yacoub Akoulibali.
06:40 Après l'acquisition des secrets d'interprétation du glorieux Coran
06:45 à l'issue d'une formation qualifiante, place à la célébration des diplômés.
06:49 C'est l'objectif visé par la communauté musulmane de Bondoukou
06:52 qui entend valoriser les spécialistes de l'interprétation du Coran.
06:56 On a prié pour les enfants qui viennent d'apprendre le Coran.
07:00 Autorité régionale et dignitaires religieux adhèrent à l'idée.
07:04 À partir de maintenant, nous aussi, nous allons apprendre à former nos jeunes frères
07:08 qui nous souffrent derrière, c'est de génération en génération.
07:13 Le Coran se transfère de génération en génération.
07:16 Vraiment, nous saluons le grand imam et ses frères.
07:19 C'était une très bonne cérémonie.
07:20 Chaque fois, les prières se succèdent
07:23 et le ministre d'État nous a envoyés pour venir dire à nos imams, à nos pères
07:30 de prier pour le chef de l'État, de prier pour lui-même, le ministre d'État,
07:35 de prier pour toute la Côte d'Ivoire.
07:36 Le tafsir est un ensemble de commentaires et d'explications
07:40 visant à expliquer la signification du Coran et le texte religieux central de l'islam.
07:46 Un tafsir peut être globalement classé en fonction de ses écoles et courants
07:50 des pensées des savants musulmans de l'époque ancienne.
07:54 De l'autre côté, les fidèles catholiques de l'Akota se sont retrouvés
07:58 à la paroisse Saint-Jean-Baptiste pour glorifier Dieu.
08:01 À l'occasion du carême chrétien, ils ont été invités à adopter de bons comportements
08:06 et surtout implorer le puissant et le tout-puissant afin qu'ils puissent pardonner leurs péchés.
08:12 C'est reparti avec Asit Andiara.
08:14 Depuis le mercredi 14 février 2024, les fidèles catholiques ont entamé le carême.
08:24 Partout dans le monde, ils sont à pied d'œuvre pour faire pardonner leurs péchés
08:29 à travers la privation et le partage.
08:32 Les fidèles de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de l'Akota
08:35 ne sont pas restés en marge de ce moment de pénitence et d'intense dévotion.
08:40 Ce mercredi 14 février, ils étaient nombreux à la paroisse pour louer les seigneurs afin
08:46 d'obtenir sa grâce.
08:47 Nous les femmes, nous extrapolons tout.
08:50 Quand on dit qu'on aime la prière, alors on néglige aussi le rôle important que nous
08:55 devons jouer à l'Église.
08:56 Alors aujourd'hui, le prêtre nous dit que le premier service, c'est la famille d'abord,
09:03 s'occuper de son époux, s'occuper de ses enfants, s'occuper de sa maison, avant de
09:09 venir à l'Église.
09:10 Le carême catholique dure 40 jours et ne comprend pas la dimanche, une période qui
09:15 équivaut aux 40 années passées dans les déserts par le peuple d'Israël, aux 40 jours
09:21 passés par l'Église dans le désert, entre son baptême et le début de sa vie publique.
09:27 Les chiffres 40 symbolisent le temps de préparation à de nouveaux commencements.
09:30 Une lucarne ouverte sur l'art, à présent, deux artistes peintres ont marqué leur passage
09:38 en Côte d'Ivoire à travers des tableaux exposés en ce moment même à la galerie
09:42 Farafakri à Abidjan, dans la commune du Plateau.
09:45 Il s'agit du Nigérian Samson Bakaré, le Camérounain Sese Elangué.
09:50 Tous deux ont travaillé sur le regard, mais avec des styles différents et aussi bien
09:56 colorés que variés.
09:58 Clément Beaucoup a participé à ce vernissage pour le compte de RTI2.
10:02 Suivons à présent son reportage.
10:04 Pour sa deuxième exposition, la galerie Farafakri a mis les petits plats dans les
10:11 grands.
10:12 Deux artistes africains sont à l'honneur avec des œuvres conçues en terre ivoirienne.
10:18 L'exposition s'appelle « Look at me in the eyes », « Regardez-moi dans les yeux ».
10:21 Et les deux artistes que nous vous présentons aujourd'hui sont venus en résidence en
10:25 Côte d'Ivoire, où ont réalisé tous leurs travaux pendant leur résidence en Côte
10:28 d'Ivoire.
10:29 Nous avons ici avec nous Sese Elangué, qui travaille le regard avec un œil plus ouvert
10:37 et qui nous rappelle qu'il faut toujours garder un œil ouvert sur nos objectifs dans
10:40 la vie.
10:41 Et Samson Bakaré avec une approche beaucoup plus colorée et pop, qui nous invite également
10:46 à voyager à travers sa série d'œuvres réalisées en Côte d'Ivoire, à travers
10:52 des couleurs éclatantes.
10:54 Sur place, l'artiste Sese Elangué, 31 ans, est Camerounais et vit à San Antonio, au
11:02 Texas, aux États-Unis d'Amérique.
11:04 Comme je suis à Abidjan, je voulais seulement créer quelque chose qui peut inspirer la
11:10 jeunesse d'Abidjan, de travailler, d'ouvrir les yeux sur les opportunités et de travailler
11:18 au-dessus pour avoir ce qu'il veut dans la vie.
11:21 À l'honneur également ce soir, le Nigérien Samson Bakaré rentrait plus tôt, mais laisse
11:28 ses œuvres parler de lui.
11:29 C'est une écriture qui rappelle un peu ce que ce qu'on appelait le courant naïf en
11:35 Côte d'Ivoire appliquait comme technique artistique, c'est-à-dire une précision dans
11:43 les détails de l'environnement, une précision dans le rendu des fleurs des forêts tropicales
11:50 avec un clin d'œil aussi à l'urbanité.
11:53 Pour le public, l'art africain a encore de belles pages à écrire.
11:58 On a deux artistes qui travaillent énormément le regard et donc c'est une réflexion en
12:03 fait sur notre propre vision de nous-mêmes à travers l'art et vraiment je suis ravie
12:08 de ce que je vois autour de moi avec ces deux artistes qui ont deux styles différents,
12:12 mais qui en même temps traitent des thématiques qui peuvent être similaires.
12:16 Vraiment on est très heureux que tout le monde apprécie et que les tableaux partent
12:22 très vite et qu'ils puissent trouver de beaux collectionneurs qui savent apprécier,
12:28 aimer tout ce qui est aujourd'hui dans cette belle galerie.
12:31 En favorisant les échanges culturels et la découverte de nouveaux talents, la galerie
12:37 Farafakri s'engage à nourrir la créativité et l'innovation au sein de la communauté
12:43 artistique locale et internationale.
12:46 Et puis sachez aussi qu'à la page culture, la Fondation Bénédite Janine Kakou Diagou,
12:54 BJKD a organisé une conférence de presse avec ses partenaires le mercredi 28 février
13:00 dans l'objectif d'annoncer les œuvres des artistes du monde de l'art visuel ivoirien
13:06 et canadien et c'est un reportage que vous reverrez dans nos prochaines éditions.
13:11 Hors de nos frontières, lors de la première visite du premier ministre haïtien au Kenya,
13:18 les gouvernements des deux pays ont signé un accord de réciprocité.
13:22 Il autorise le déploiement des milliers de policiers kenais en Haïti, bloqués par une
13:27 décision de justice ces derniers mois.
13:30 En Somalie, un tribunal militaire du nord du pays a condamné à mort six ressortissants
13:37 marocains en raison de leurs liens avec des groupes djihadistes.
13:41 Ce fragile pays de la corne de l'Afrique est confronté depuis 17 ans à une insurrection
13:47 menée par le groupe Al-Shabaab lié à Al-Qaïda.
13:51 Sachez aussi qu'en Russie, pour les funérailles de l'opposant Alessi Nalvani, des milliers
13:58 de soutiens lui rendent un dernier hommage.
14:01 Le Kremlin a accepté la tenue, ce vendredi, même d'une cérémonie privée à Moscou
14:07 pour permettre à l'Alessi Nalvani d'enterrer sa dépouille dignement.
14:12 Mais il faut souligner que c'est un hommage qui s'est tenu sous haute surveillance policière.
14:18 Nous vous le disions en titre, l'activité de la vente des bananes braisées commence
14:25 à gagner du terrain dans certaines communes du district autonome d'Abidjan.
14:29 Cette activité informelle exercée en majorité par des femmes est devenue aussi le centre
14:37 d'intérêt des hommes que Yacouba Koulibaly et Clément Boucaud ont rencontré dans la
14:42 commune d'Abobo.
14:44 Quartier Brésil dans la commune d'Abobo.
14:47 Ibrahim Badini s'est converti à la vente de bananes braisées pour assurer la survie
14:53 quotidienne de sa famille.
14:54 Il remplace ici sa génitrice qui exerçait ce petit commerce.
14:59 Selon lui, ce business nourrit son homme même si les bénéfices ne sont pas énormes.
15:04 "C'est longtemps qu'on en a un peu l'idée.
15:05 Le business des bananes braisées c'est très rare.
15:06 On peut nourrir la famille à ça.
15:07 Il n'y a pas de sommetier dans la vie."
15:10 Comme Ibrahim, à Ouattaraoure, vendre de la banane braisée, non loin du carrefour Samaké,
15:17 toujours dans la commune d'Abobo.
15:18 Ce commerce lui permet aussi d'assurer la pittance de sa famille.
15:22 "Les friands de bananes braisées sont nombreux.
15:29 Aboulaziz Sengare en mange tous les vendredis après la prière de 13 heures.
15:35 "La consommation de la banane braisée pour moi c'est une très bonne chose parce que
15:39 moi je préfère ça que d'aller manger n'importe quoi.
15:43 Quand je prends la banane braisée, je n'ai pas le problème d'injection, je vais à la
15:47 selle normalement."
15:49 Moussa Doumbia lui préfère manger la banane braisée car moins coûteux.
15:53 "L'hiver il est fini mes courses, il est pratiquement midi, il vient de la prière.
15:59 Donc du coup, j'ai vu que la banane braisée elle est pratique à manger facilement.
16:03 Donc du coup, sans pression, j'achète la banane braisée, là ça me fait du bien.
16:07 Et puis c'est économique."
16:09 Fatoumata Touré, fidèle cliente d'Aboulaziz Badini, achète souvent de la banane braisée
16:15 pour l'encourager.
16:16 "Habituellement, c'est les femmes qui vendent la banane braisée.
16:20 Aujourd'hui, je vois que c'est un homme qui vend la banane braisée.
16:24 Il vient l'acheter pour l'encourager."
16:26 Le commerce de banane braisée a de beaux jours devant lui.
16:29 Il illustre bien l'adage qui dit qu'il n'y a pas de saumétier.
16:33 Ce commerce lucratif attire de nombreuses personnes au chômage.
16:38 Voilà c'est tout pour ce temps d'information de ce vendredi 1er mars.
16:43 Encore merci à vous de nous avoir suivis et bon suit de programme sur RTI 2.