Législatives : La liesse s'empare du Vieux-Port pour fêter le score de la gauche

  • le mois dernier
Plusieurs milliers de sympathisants de gauche se sont rassemblés ce soir sur le Vieux Port pour célébrer la première place du Nouveau Front Populaire au second tour des législatives.
L’histoire des victoires de la gauche à Marseille retiendra que ce sont les militants de la Jeunesse Communiste (JC) -« on est marxistes léninistes »- qui sont arrivés les premiers en bas de la Canebière, bientôt suivis par des vagues de jeunes gens affichant leur joie. « Ce soir, le fascisme est battu », disait Adeline venue avec sa copine Yasmine. Les mots sont sans doute un peu forts, mais ce qui s’exprimait, c’est bien le soulagement d’avoir renversé les pronostics qui promettaient au Rassemblement national (RN), puisque c’est de lui qu’il s’agit, une large victoire, il y a un mois au soir des élections européennes. La surprise à l’issue de ce blitz électoral était d’ailleurs telle qu’au-delà des manifestations de joie réelles, du claping sur l’air du « somo tutti antifascisti », devenu incontournable, et du slogan « la jeunesse em….rde le Front National », vieux de de quarante ans, il était difficile de discerner une ligne directrice à ce rassemblement. Mais il était surtout question pour eux, de souffler un grand coup ensemble. « J’ai vécu cette période en apnée », disait une jeune femme.
« Les choses difficiles commencent effectivement maintenant, rien n’est très clair », résumaient Delphine Tournay et Thierry Coulbois. Quelle configuration politique et qui pour gouverner le pays ? Habillé de rouge, le couple qui vote dans la 1ère circonscription s’est « engagé », durant la campagne « dans la réserve citoyenne du Nouveau Front Populaire », menant cette campagne d’explication qui a sans doute joué un rôle important dans le renversement des pronostics. « Il faut appliquer les quinze propositions du NFP, disaient-ils, citant notamment, « l’augmentation du Smic et l’abrogation de la réforme des retraites ». Restera à trouver une majorité pour faire voter ces mesures, dans une Assemblée où aucune ne se dégage. « C’est vrai, cela va être difficile. On entre dans l’inconnu », reconnaissaient-ils.
La crainte partagée semblait être une division du NFP, comme l’expliquaient quatre militants du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) : « Il faudra empêcher socialistes, communistes et Verts, de rejoindre une coalition autour de Macron . » Ce que résumaient ainsi les militants du Nouveau Front Populaire du secteur La Plaine-Cours Julien tout en anneaux de nez et écarteurs d’oreilles, arrivés groupés autour d’un drapeau « LGBTQIA+ inclusif », dont le porte-parole, Hugo Dervillers promettait : « On va les secouer »

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