Kévin Bossuet, professeur d’histoire en banlieue parisienne, s’exprime sur ce qu’il va se passer à l’issue du scrutin : «Les gens votent en âme et en conscience et n'en ont rien à faire de cette infantilisation».
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00:00Je suis parfaitement d'accord avec ça.
00:01Vous savez, le vote, c'est une démarche individuelle.
00:04Les gens votent en âme et conscience et n'en ont strictement rien à faire.
00:08Des appels au vote des uns ou des autres et de cette infantilisation
00:12qu'ils considèrent comme étant insupportable.
00:14Surtout, il y a eu une cartographie du vote dimanche dernier
00:19qui n'est plus la même aujourd'hui parce qu'il y a eu des désistements,
00:23parce qu'il y a eu des appels.
00:25Il s'est passé quelque chose dans la société française.
00:28Et moi, je peux vous dire, j'ai des amis qui, à la suite du scrutin
00:32de dimanche dernier, voulaient voter tel ou tel et qui ont changé d'avis.
00:36Tout simplement parce que la configuration politique a également changé,
00:41avec parfois une forme de dégoût, avec parfois une forme d'aigreur,
00:45avec parfois une forme de colère.
00:47Et encore une fois, les sondages, c'est quelque chose de rationnel.
00:51Ce sont des chiffres.
00:52Mais il ne faut pas mettre de côté l'aspect émotionnel des choses.
00:56Parfois, vous vous dites à des amis, je vais voter pour tel ou tel.
00:59Mais quand vous vous retrouvez face à votre bulletin dans l'isoloir,
01:03vous pouvez faire un tout autre choix.
01:06Et c'est pour ça qu'à mon avis, en 2022, les sondages se sont en partie trompés.