Le point sur la mise en place des mesures d'urgence
4 mois après le plan Sarkozy...
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00:00Quatre mois après l'annonce du plan d'urgence de Nicolas Sarkozy,
00:03faisons le point de la situation économique de la filière agricole du Finistère.
00:07Joint ce matin par téléphone, Daniel Mazot, directeur adjoint de la Chambre d'agriculture du Finistère,
00:13nous explique comment le plan d'urgence est mis en place dans son département.
00:16Des propos recueillis par Pierre Créado.
00:19Bonjour M. Mazot, vous êtes directeur adjoint de la Chambre d'agriculture du Finistère.
00:24Alors, est-ce que vous pouvez me faire un état des lieux de la situation économique
00:28des exploitations agricoles de votre département ?
00:30Oui, globalement, nous on estime aujourd'hui qu'on a quasiment un tiers des agriculteurs du département
00:36qui sont en situation particulièrement difficile.
00:4030% des exploitations, c'est énorme.
00:42Et pour illustrer ça, deux chiffres simplement.
00:46Des demandes d'échéanciers de paiement qui ont été faites auprès de la mutualité sociale agricole
00:53puisqu'on avait sur 2006, 2007, 2008, 400 dossiers de demandes de report de cotisations sociales
01:02sur les trois dernières années et sur l'année 2009, on a multiplié par deux
01:05puisqu'on a presque 1100 demandes de report de cotisations sociales.
01:10Et sur les demandes de mise en place du revenu de solidarité active
01:17qui est géré par le Conseil Général sur les départements,
01:21on avait 500 personnes dans le passé qui étaient bénéficiaires du RMI
01:28et on a un CHF qui est passé à 800 en 2009,
01:31donc une augmentation pratiquement de 40% des dossiers particulièrement précaires.
01:36Le plan d'urgence, il est aujourd'hui mis en place ? Il est utilisé par les agriculteurs ?
01:41Aujourd'hui, le plan qui a été mis en place, oui, je pense qu'on peut dire qu'il est efficace
01:45puisqu'on a 500 agriculteurs qui ont fait la demande sur le département.
01:49C'était une relation directe agriculteur-banque pour ceux qui étaient les plus tendus en préservie.
01:56On a aujourd'hui 500 demandes qui sont arrivées via les banques
02:00et la procédure dure jusqu'au mois de février.
02:02Mais c'est une procédure directe, simple et auquel il y a eu des réponses, effectivement.
02:08Vous parliez de 30% d'agriculteurs qui sont dans une situation économique
02:13qui est réellement délicate et difficile.
02:16Est-ce que ces 30% et ces 500 agriculteurs qui ont fait des demandes, c'est cohérent ?
02:22Combien il y a d'agriculteurs dans le Finistère ?
02:24Il y a 7500 agriculteurs de nature professionnelle dans le Finistère
02:29qui tirent leurs revenus uniquement de l'activité agricole.
02:33Sur cette première mesure du plan Sarkozy,
02:37si tu pourras bénéficier d'un prêt bancaire très bonifié à 1%,
02:42on a 500 demandes mais on a en parallèle 1700 agriculteurs qui ont fait une demande
02:49sur la deuxième mesure du plan Sarkozy
02:51qui était une prise en charge des intérêts d'emprunt sur les annuités 2010.
02:56On pense qu'aujourd'hui, si on met ça avec ce que je vous ai dit tout à l'heure
03:02de ce qu'ont demandé des reports de cotisations sociales aussi en parallèle,
03:06ça fait pratiquement 2000 agriculteurs,
03:08c'est-à-dire quasiment un tiers des exploitations professionnelles du département.
03:12Très bien, M. Mazot, je vous remercie d'avoir répondu à nos questions.
03:15Non, c'est moi au contraire.
03:17Très bien, bonne fin de journée.