À quatre jours du second tour des élections législatives, BFMTV reçoit les représentants des blocs en position de force. Gabriel Attal représentera Ensemble et le camp présidentiel, puis Marine Tondelier sera questionnée pour le Nouveau Front populaire, avant un entretien avec Jordan Bardella pour le Rassemblement national. Pouvoir d'achat, immigration, vision de la société...une émission événement.
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00:00Est-ce que s'il faut dimanche soir rétablir l'ordre, c'est vous qui vous en chargerez ?
00:06Est-ce que vous resterez d'ailleurs, Premier ministre, le temps, s'il y a chaos, que ce chaos se calme ?
00:11D'abord, je ne vais pas me mettre là, dans un scénario où il y aurait des violences dimanche soir.
00:18Ce scénario, c'était Emmanuel Macron lui-même qui l'avait évoqué.
00:20Moi, je fais d'abord confiance à la responsabilité de chacun,
00:22ça commence par les formations politiques qui doivent toutes garantir par leur discours,
00:27évidemment, une forme de calme, d'ordre et d'apaisement.
00:30Et donc, je ne vais pas me mettre dans ce scénario-là.
00:32On a la chance en France d'avoir des forces de sécurité pour garantir l'ordre.
00:37Un grand nombre d'entre elles sont en ce moment même en Nouvelle-Calédonie.
00:43Il y a une trentaine d'unités de force mobile, c'est-à-dire des CRS et des escadrons de gendarmerie mobile,
00:47qui sont toujours mobilisés en Nouvelle-Calédonie.
00:50En France, sur le territoire de l'Hexagone, pardonnez-moi,
00:54ils se redoutent, les forces de l'ordre le disent.
00:57Ils disent qu'il y a une menace terroriste élevée.
01:00Le renseignement territorial estime que le risque n'est pas redescendu.
01:04Et là, j'ai une autre question à vous poser, Gabriel Attal.
01:06Le 22 mars 2024, vous avez vous-même décidé d'élever le plan Vigipirate
01:10sur l'ensemble du territoire national au niveau écarlate urgence attentat,
01:13c'est-à-dire le niveau le plus élevé.
01:14Est-ce que c'est toujours le cas ?
01:16Oui.
01:16Donc, au moment où on se parle...
01:17Donc là, on mélange beaucoup de choses.
01:19Mais oui, je vous confirme.
01:20Après, la Nouvelle-Calédonie, c'est la France.
01:23Bien sûr.
01:23Vous avez bien compris que c'était...
01:25Non, mais j'ai totalement compris que c'est ce que vous disiez.
01:28Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des territoires français...
01:30Mais est-ce que vous ne redoutez pas que sur l'Hexagone,
01:32il y ait des émeutes dimanche soir et qu'on manque de troupes ?
01:34Je n'ai pas d'informations qui me permettent de dire ça, Apolline de Malherbe.
01:38Et encore une fois, je pense qu'on doit tous faire attention
01:40par les propos qui sont les nôtres,
01:41à garantir une forme d'apaisement, de tranquillité et d'ordre.
01:45Et donc, moi, vous ne me trouverez pas
01:47parmi ceux qui cherchent à quelque part tendre les choses.
01:50Est-ce que dans un tel contexte, quand même,
01:53de menaces terroristes comme vous l'évoquez,
01:56le fait d'avoir un ministre de l'Intérieur qui dit
01:58que s'il est élu dimanche soir, il ne reviendra pas au gouvernement,
02:02par exemple, le fait d'avoir fait cette dissolution,
02:04est-ce que ça n'était pas ajouté du désordre ?
02:05Je vais vous dire, il n'y a pas de doute à avoir
02:07ou d'inquiétude à avoir sur le fait
02:09qu'il y aura toujours un gouvernement qui sera aux manettes
02:12pour garantir la sécurité des Français
02:14et que chaque ministre, dans les fonctions qui sont les siennes,
02:17seront évidemment mobilisés.