Malgré le big bang politique, la bourse a progressé après le premier tour des législatives

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Vous avez la parole avec Félix Mathieu avec Eric Delannoy, économiste et président-fondateur de Tenzing Conseil  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook :     / sudradioofficiel    ▪️ Instagram :     / sudradioofficiel    ▪️ Twitter :     / sudradio    ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix :      •  Les Vraies Voix     ##NOEPISODE##

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00:00Premier tour des législatives, Félix Mathieu.

00:02Le CAC 40 en hausse de plus de 2% lundi quand à titre de comparaison ses équivalents britanniques ou allemands étaient à un peu au-dessus de 0%.

00:08Le cours des banques françaises a particulièrement augmenté quasiment 6% pour la Société Générale par exemple en début de semaine.

00:14Regain de l'indice parisien après un mois de juin plutôt en repli vu les incertitudes politiques.

00:20Alors on va essayer de comprendre pourquoi ce rebond avec un économiste.

00:23Bonsoir Éric Delannoy.

00:24Bonsoir.

00:25Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.

00:27Président fondateur de Tenzing Conseil, est-ce à dire que le score du Rennes finalement n'inquiète pas tant que ça les investisseurs ?

00:34Ou bien est-ce que c'est au contraire qu'ils ont été rassurés de voir une majorité absolue Rennes sans doute moins certaine qu'ils ne le craignaient avant ce premier tour ?

00:43Je pense que d'abord c'est un ouf de soulagement par rapport à ce qui s'annonçait avant les législatives.

00:51À la suite des européennes, il faut quand même bien voir que le CAC 40 a baissé de plus de 6%, entre 6 et 8%.

00:58Et en fait on n'est pas en train de reprendre de la...

01:02D'abord il y a une prise de bénéfice, ce qu'on appelle une prise de bénéfice, quand le CAC a une très forte baisse, derrière il y a un mouvement de rebond.

01:08Il a été possible parce qu'après les européennes on s'est dit mon dieu, la France ne va pas pouvoir rembourser ses dettes, ne va plus pouvoir équilibrer ses comptes.

01:17Donc les investisseurs s'inquiètent. Avec le premier tour des législatives, le spectre de l'arrivée d'un choc économique lié à l'arrivée de la gauche,

01:27qui était très effrayant pour les investisseurs, s'est éloigné.

01:31Et finalement les reculades du RN sur beaucoup de ces mesures ont fait dire que c'était potentiellement pas si grave que ça.

01:39Donc on n'est quand même pas sur une confiance des investisseurs, on est quand même d'abord et avant tout sur on sauve la mise.

01:46Parce que dans le même temps, alors que depuis le début de l'année on a quasiment effacé tous les gains, on est à peu près à un plus 1, plus 2, 0+,

01:54le Dow Jones, lui, il a pris 10%, l'Eurostock, lui, a pris 10%.

01:57Et donc on a une perte de dynamique quand même des investisseurs sur les valeurs françaises, qui est moins pire qu'on ne pouvait le craindre.

02:04Est-ce que, Éric Delannoy, une question d'un profum absolu,

02:09est-ce que dans ce domaine, comme dans la politique,

02:13il n'y a pas un millième de seconde quand on change de gouvernement ou qu'on change de politique

02:19que, quelle que soit l'idéologie, pendant une seconde on a un peu d'espoir.

02:25Et puis après on descend, bien sûr.

02:27Non mais encore une fois, là ça ne traduit pas l'espoir,

02:32parce qu'en guise d'espoir on a effacé tous les gains depuis le début de l'année quand même.

02:35Donc on est sur un rééquilibrage.

02:37Mais vous savez ce qui inquiète quand même,

02:39c'est pour ça qu'il ne faut pas que c'est une victoire du tout,

02:41parce que ce qui inquiète les investisseurs,

02:43c'est de se dire qu'aujourd'hui on a potentiellement un changement de régime,

02:46un changement de majorité,

02:48dans lequel aucun des deux prétendants ne parle de création de valeur.

02:52Tout le monde parle de distribuer de l'argent,

02:54personne ne parle de créer de la richesse.

02:56Et donc forcément, vous vous retrouvez avec des investisseurs qui doivent prendre des positions sur les marchés,

03:01qui se disent, est-ce que je vais prêter de l'argent à quelqu'un

03:04qui ne me donne aucune garantie sur le fait qu'il va le rembourser ?

03:07Et donc c'est bien ça dont il s'agit.

03:09Là, pour moi, on n'est pas du tout dans l'espoir.

03:11Et on est encore moins dans l'espoir que les investisseurs qui travaillent normalement sur du long terme,

03:16se disent, il y a Bardella qui prétend qu'il va être le ministre du quotidien,

03:21la politique c'est d'abord préparer l'avenir.

03:23On voit que dans la campagne des législatives,

03:27on n'a pas parlé des sujets d'avenir.

03:29On n'a pas parlé de l'intelligence artificielle.

03:31Qui a reparlé de l'écologie ?

03:33On n'a pas parlé de l'Ukraine et de la situation parce que c'est un sujet trop sensible.

03:36On ne parle pas vraiment de la Chine.

03:38Bref, on a parlé pouvoir d'achat et immigration sécurité.

03:41C'est-à-dire des sujets très conjoncturels qui ne sont pas des sujets structurels.

03:45Merci beaucoup Eric Delannoy, économiste et président fondateur de Tenzing Conseil.

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