La question de l'immigration ?
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00:00Oui, effectivement, je crois qu'on est face à un problème migratoire, en réalité.
00:05On a des OQTF qui ne sont pas respectés.
00:09Nous avons de l'insécurité qui est générée par cette immigration.
00:14Je rappelle simplement que vous avez un record de cambriolages en France
00:18et d'agressions par arme sous le mandat d'Emmanuel Macron.
00:22Moi, je pense, et nous ne voulons pas, nous au Rassemblement national,
00:26et d'ailleurs, j'aimerais savoir quelle est votre position dessus,
00:28puisque vous vous êtes allié au Nouveau Front populaire,
00:30nous ne voulons plus de 500 000 migrants de plus illégaux sur notre territoire.
00:37C'est pourquoi nous voulons supprimer le droit du sol.
00:39Nous voulons tout simplement appliquer la loi, c'est-à-dire l'application des OQTF.
00:44Je crois que ce n'est pas irréalisable quand vous avez l'Allemagne qui arrive,
00:47puisque vous prenez l'exemple de l'Allemagne, qui arrive à appliquer 50% de ses OQTF.
00:51Nous, en France, on a le plus bas taux d'OQTF appliqué.
00:56Je suis désolé, mais au bout d'un moment, la loi doit être respectée.
01:00Ensuite, ce que nous voulons faire, nous voulons expulser les délinquants et criminels étrangers.
01:05Et nous souhaitons, avant tout, rétablir la paix et la sécurité de l'ensemble de nos citoyens,
01:12aussi bien au niveau rural qu'au niveau de la métropole.
01:15Et c'est pour ça que moi, je dis que c'est dangereux, cette alliance que vous faites,
01:18Madame Thillay, avec le Nouveau Front populaire.
01:20Pour la simple et bonne raison, c'est que le Nouveau Front populaire,
01:23lui, veut une immigration totalement de plus en plus importante.
01:28Il veut libérer des prisonniers.
01:30Il veut augmenter la sécurité et surtout désarmer la police.
01:33Pardon Madame, mais je trouve ça important que vous clarifiez votre position,
01:36celle du gouvernement comme la vôtre aujourd'hui,
01:38face à de telles déclarations de la part du Nouveau Front populaire.
01:42Vous avez la parole. Vous êtes très largement en retard sur le temps de parole. C'est à vous.
01:45Alors là, vraiment, vous me faites un peu rire.
01:47Où est-ce que j'ai fait une alliance avec le Nouveau Front populaire ?
01:50Je veux dire, ils se sont désistés en conscience.
01:55Il n'y a pas eu de négociations, ni rien du tout.
01:59Vous avez dû entendre ce que j'ai dit dimanche, ici et sur TV Tour.
02:06Donc, je ne vois pas où est-ce qu'il y a une alliance.
02:09Il n'y a aucune alliance.
02:13Je pense que d'abord, vous mettez sur un pied d'égalité immigration et criminalité.
02:22Pardonnez-moi, mais c'est une députée macroniste qui l'a dit qu'il n'y a rien entre l'immigration et la sécurité.
02:27Attendez, d'abord, rien que ça.
02:30Vous savez très bien, je suis contre la personnification de la vie politique.
02:34Et vous ne m'avez jamais entendu, depuis que je suis élue,
02:38de me dire être macroniste.
02:41Ou même avant, je n'aurais pas dit que je suis sarcophantiste, etc.
02:45Donc, arrêtons ce genre de choses.
02:48Mais mettre l'immigration sur le même pied que la criminalité, non.
02:55Surtout, parlons un petit peu de notre cinquième circonscription.
02:58Là où vous avez fait beaucoup de voix, vous avez de l'immigration.
03:03Vous avez de la criminalité liée à l'immigration.
03:07Alors ça, c'est quand même à voir.
03:09D'ailleurs, le fait de l'immigration, et d'ailleurs on le voit bien avec Mme Meloni en Italie,
03:15que vous prenez très souvent en exemple au Rassemblement national,
03:19ces sujets-là se gèrent au niveau européen, quoi que vous en dites.
03:24Et pas par vos doubles frontières, etc.
03:27C'est le niveau européen qui est le niveau pertinent.
03:30En ce qui concerne la justice, et aller contre justement la criminalité et autres,
03:36on a massivement augmenté les moyens pour la justice avec la loi d'orientation qui va jusqu'en 2027.
03:43On a augmenté le nombre de magistrats.
03:46D'ailleurs, ça donne sept magistrats chez nous ici à Tours.
03:49Ça donne onze créfiers supplémentaires ici.
03:52Il y a un doublement des places de prison qui est prévu.
03:55Mais comme tout, vous avez dit vous-même, et d'ailleurs ça m'a fait plaisir d'entendre ça,
04:01vous avez dit, et j'applaudis les deux mains, il n'y a pas de baguette magique.
04:06Effectivement, les choses se font au fur et à mesure, et en collectif, et pas en décision tranchée.
04:13Mais je suis tout à fait d'accord.
04:15Après l'application de la loi pure et simple, l'expulsion de l'OQTF, pardonnez-moi,
04:19mais c'est quelque chose qui est faisable quand même.
04:21Et on a le pire niveau dans toute l'Union européenne.
04:24Si je prends l'Allemagne, c'est 50% de l'OQTF qui est appliqué.
04:27Alors évidemment, on est sérieux au Rassemblement national.
04:29On sait que le 100% n'existe pas.
04:31Mais déjà, atteignons le 50%.
04:33Atteignons le 50%.
04:34Je crois qu'il y a quand même eu des très gros efforts de faire ça,
04:37et tout le monde est d'accord qu'il faut arriver vers ça.
04:42Mais ça se fait par étapes, et vous ne pouvez pas non plus dissocier immigration et intégration.
04:49On a besoin des deux.
04:51Et aujourd'hui, on est devant un gros problème démographique,
04:56que ce soit en France ou dans l'Union européenne.
04:59Notre démographie nous est défavorable.
05:01J'aimerais savoir comment vous arrivez à, par exemple, maintenir le pouvoir d'achat,
05:07alors qu'on a besoin d'une économie forte, sans une immigration, par exemple,
05:12bien encadrée au profit de nos entreprises.
05:16Sabine Thillière, vous posez cette question à l'instant.
05:18Comment faites-vous, monsieur Ducan, pour vous priver de la main-d'oeuvre immigrée,
05:22pour faire tourner le pays ?
05:23Est-ce que je caricature, c'était ça la question ?
05:24Oui, c'était un peu ça la question.
05:26Parce que c'était même une question que les agriculteurs ont posée lors du débat
05:31« Acclairer le pain » la semaine dernière.
05:34Donc, ça concerne particulièrement aussi les viticulteurs, mais aussi les agriculteurs,
05:39mais quand même beaucoup d'entreprises aussi sur notre territoire.
05:46François Ducan, avez-vous envie de répondre à cette question ?
05:48Moi, je réponds à toutes les questions, je n'ai aucun souci avec ça.
05:52Sur le travail des étrangers.
05:54Moi, j'ai envie de vous dire, il existe des pays,
05:56quand vous allez aux États-Unis, quand vous allez en Australie,
05:58vous avez ce qu'on appelle un visa.
06:00Un visa de travail qui vous permet, d'une date clé à une autre date,
06:04de vous permettre de travailler.
06:06Et une fois que vous avez fini cette période-là,
06:09vous êtes obligé de retourner dans votre pays.
06:12Sinon, on vient vous chercher et on vous expulse.
06:14Au Rassemblement national, encore une fois, on est sérieux.
06:17C'est-à-dire qu'on ne va pas supprimer ces visas de travail.
06:20Je tiens à rassurer tous ceux qui emploient de la main-d'œuvre étrangère,
06:23on ne va pas la supprimer tout de suite.
06:25Donc les Bulgares qui travaillent chez nous, dans les champs,
06:28les Bulgares qui viennent pour les vignes,
06:30ou peut-être d'autres nationalités d'ailleurs,
06:32pour les arboriculteurs, pour les viticulteurs,
06:35vous dites que la situation perdura ?
06:37Pardonnez-moi, mais ces gens-là, les arboriculteurs, les vignerons,
06:41ont besoin de cette main-d'œuvre-là.
06:43A l'instant T.
06:44Je suis ravi de vous entendre là.
06:46Laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
06:48Laissez-moi terminer.
06:49Donc ils ont des contrats de travail,
06:51ils sont payés pour, ce ne sont pas des esclaves.
06:54Après, il y a tout un travail qui est à faire sur la formation.
06:58Et la réalité, c'est que ça passe par le développement de la ruralité également.
07:02C'est-à-dire que dès lors que vous développez un tissu économique,
07:05il faut attirer les jeunes vers ces métiers-là,
07:08les faire découvrir les formations qu'on peut leur proposer
07:13et surtout les mener vers le travail en réalité.
07:16Donc moi, je pense qu'il y a tout un travail qui n'a pas été fait par l'État
07:19qui consisterait tout simplement à pousser ces jeunes vers des formations
07:25dans le métier agricole,
07:26puisqu'aujourd'hui le secteur de l'agriculture est en peine.
07:29Et je pense qu'en faisant ça,
07:32nous pourrons petit à petit, effectivement, nous passer de travailleurs étrangers.
07:36Une réponse, Sabine Thillette, sur cette question,
07:38et après on passera à un autre thème.
07:39C'est assez rigolo parce que finalement,
07:41on commence à s'y perdre dans ce que propose le Rassemblement national,
07:44les deux pas en avant, un pas en arrière, etc.
07:47Ceci dit, Jean Bardella, il a dit qu'il ne lisait pas des projets de loi,
07:52donc ce n'était pas nécessaire.
07:55C'est dommage, il aurait dû lire un petit peu le projet de loi d'orientation agricole
07:59qu'on a quand même adopté.
08:02Et dans ce projet de loi, il y avait quand même un grand volet de formation,
08:07aussi attirer justement des jeunes
08:11qui ne sont pas nés dans une exploitation agricole,
08:15pour les amener vers ces métiers-là.
08:17Parce que la démographie, elle est telle qu'effectivement, il faut pousser ça.
08:21Donc finalement, vous revenez vers le bon sens.