La macronie peine à clarifier sa position quant aux désistements pour le second tour des législatives pour faire barrage au RN. Certains membres de la majorité font le choix de se maintenir, quand d'autres appellent à se désister dans tous les cas.
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00:00Qu'est-ce que l'on sait, par exemple, de cette réunion qui s'est tenue hier à l'Elysée ?
00:04Certains disent réunion morose, tendue, selon les confidences d'un participant à l'EFM.
00:08Ce qu'on sait déjà, c'est qu'à l'issue, il n'y a pas de ligne vraiment plus claire.
00:11Huy Clau, inutile, nous confie un participant, qui a même divisé un peu plus le camp présidentiel.
00:16Je vous résume, mi-journée, hier, Salon Murat à l'Elysée est réuni,
00:19la quasi-totalité du gouvernement, des ministres, secrétaires d'Etat,
00:23c'est très rare pour ne pas dire inédit, un président en posture de maître d'école,
00:28dit un participant, qui cherche ni à s'expliquer, ni à remonter le moral des troupes.
00:31On n'a pas fait si mal, dit-il. Non, l'ambiance est plutôt au groupe de parole.
00:35Macron, qu'un participant décrit comme stoïque et épuisé dans le parisien,
00:39un autre comme pas touché dans le monde, donc voilà à vous de voir.
00:42Choisis ton camp, camarade.
00:44Chef de l'État qui lance en tout cas un tour de table,
00:46et demande à chacun, eh bien, deux, trois mots sur la stratégie à suivre.
00:50Et la surprise, vous allez voir derrière moi, le fameux clivage gauche-droite,
00:53qui voulait enterrer la voile à la table.
00:55Ce fameux clivage gauche-droite, qui devait enterrer en 2017, n'est pas mort.
00:58D'un côté, les ministres issus de la droite, Bruno Le Maire, Aurore Bergé,
01:01Christophe Béchut, Catherine Vautrin, Olivia Grégoire, par exemple,
01:04défendent-le, ni Hérène, ni Eléphie, prônée par Édouard Philippe, on se maintient, coûte que coûte.
01:10De l'autre côté, Gabriel Attal, Stanislas Guérini, Franck Riester,
01:13Hervé Berville, le secrétaire d'État à la maire, qui demande alors de hiérarchiser les périls,
01:18Patrice Vergrete au transport, ou Fadila Katabi aux personnes handicapées,
01:22ceux-là plaident pour un désistement inconditionnel en cas de danger.
01:27Hérène, tous les candidats insoumis ne sont pas jetés, assure-t-il,
01:31on n'est pas une gare de triage, leur rétorque alors Olivia Grégoire, ambiante.
01:35Mais où penche ta personne qui est tout à gauche de la table, c'est-à-dire Emmanuel Macron ?
01:39Il ne faut pas se tromper, finit par déclarer le président à cette réunion,
01:43c'est l'extrême-droite qui est en passe d'accéder aux plus hautes fonctions, personne d'autre.
01:48Le chef de l'État, qui a pourtant passé la campagne à renvoyer Hérène et Eléphie dos à dos,
01:52insiste sur un point hier, pas une voix ne doit aller à l'extrême-droite, dit-il,
01:56et demande à ses troupes de se souvenir qu'en 2017 et en 2022, en face, à gauche,
02:01tout le monde a porté ce message, sans cela, dit-il, votre serviteur et vous, nous ne serions pas là.
02:08Conclusion, Emmanuel Macron appelle donc tous les candidats à arriver 3ème à se désister ?
02:12Eh bien pas du tout, une heure et demie de réunion plus tard, et malgré ces grandes phrases,
02:16aucune consigne claire n'est donnée, ni pour se désister, ni pour se maintenir,
02:19aucune piste non plus sur une éventuelle alliance en vue d'un gouvernement élargi,
02:23rien, plus de chef, plus de doctrine, résume un participant dans Le Parisien,
02:27ou comme le dit un autre, c'est le bordel.
02:29Beaucoup de déçus autour de la table, voire de désaccords, nous confie un ministre,
02:32mais peu l'ont exprimé et regrette-t-elle, une ministre d'ailleurs, on dit Macron Macron,
02:36mais quand il est là, tout le monde se tait, dit-elle, alors qu'on est nombreux à même pas comprendre la ligne.
02:41On est dans le Macron stratège déconnecté, tacle un autre, inaudible, confie enfin un ancien conseiller,
02:48le en même temps semble avoir fait son temps.