• il y a 4 mois
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00:00Toi, je t'ai...
00:11Dans plein de domaines, le porno a été précurseur.
00:16Les premières épilations, les premiers strings, les premiers faux seins.
00:21Les premiers tatouages, les premiers piercings.
00:26Dans le porno, tout est exagéré.
00:31Que ce soit l'esthétisme ou que ce soit les pratiques.
00:35C'est le plus, plus, plus. Plus de cul, plus de fric et on sera plus heureux comme ça.
00:41Le porno est complètement pop depuis dix ans, depuis Internet, c'est sûr.
00:45Aujourd'hui, on voit les stars de téléréalité, elles ont des tranches à tourner dans des pornos.
00:48Tu vas sur les chambres, les boîtes à michetonneuses, elles ont toute la bouche comme ça et il n'y en a pas une qui fait du X.
00:55L'idée, c'est de faire fantasmer.
00:56La base du luxe, c'est de vendre un très petit nombre, mais de faire fantasmer un très grand nombre.
01:01Le porno, c'est un peu ça.
01:03Est-ce que c'est la société qui essaie d'imiter le porno ou le porno qui essaie d'imiter la société ?
01:09A l'heure actuelle, on ne sait plus.
01:27Allô ?
01:28Oh, tu crois que ça intéresse le public, toi ?
01:38La première vocation du CinémaX, c'est de mettre les hommes et surtout les femmes à poil.
01:44J'y arrive pas.
01:46Non pas dans des occupations, mais dans des activités.
01:48La première vocation du CinémaX, c'est de mettre les hommes et surtout les femmes à poil.
01:53J'y arrive pas.
01:55Non pas dans des occupations anodines, comme faire la cuisine ou téléphoner.
02:00Comment ? Qu'est-ce que je fais ? Mais je baise, ma chérie.
02:04Mais pour des activités généralement plus horizontales et réputées plus amusantes.
02:12Excusez-moi, j'ai oublié mon portable.
02:14Je vous dérange pas plus longtemps. Ce soir, chérie, au revoir, mademoiselle.
02:19Mais dans le porno, comme dans la vie, avant d'être nue avec une dame, on est d'abord habillé.
02:24Et qui dit vêtements, dit accessoires, décorations, bref, tout un style de vie.
02:29Et justement, en la matière, le porno agit comme un miroir déformant.
02:33Il est assimilé, là.
02:35Il épouse les modes et les tendances, il peut même les précéder,
02:38mais toujours dans la démesure, la caricature, le comique, plus ou moins volontaire.
02:45J'ai pas trop l'air con, j'y ai pas fait.
02:52Le porno est donc too much.
02:54Fan des fourrures façon vison et des berlines, surtout les Rolls dans les 70's,
02:58des orgies bourgeoises, ambiance de Sous-Chic dans les années 80,
03:02du silicone, option XXL et du piscine, plus ou moins bleu 10 ans plus tard,
03:06puis du bling bling et des hauteurs vaguement jet set d'Ibiza.
03:10Le voilà aujourd'hui, face à la crise, avec, comme partout,
03:14de sérieuses coupes dans ses budgets.
03:18Mais est-ce que c'est confortable pour toutes les deux, là ?
03:20Bah, moi, oui.
03:21Toi, oui ?
03:22Elle veut pas bouger.
03:24Donc, le porno en temps de crise, question mode et style, c'est comme ailleurs,
03:28fini la frime, classe au système D.
03:37C'est chiant, ça, ou quoi ?
03:40L'économie du porno fait que, systématiquement,
03:43on tourne avec les propres vêtements des acteurs.
03:45Donc, il n'y a pas du tout de stylisme.
03:47Il n'y a pas... Enfin, voilà, c'est très, très rare.
03:49Enfin, ça n'arrive pas.
03:51Donc, pour Nancy Tequin, il y a Yann Scott
03:53qui se pointe systématiquement avec son costard.
03:56Ça fait 10 ans qu'il l'a.
03:58C'est un costard gris et on l'appelle le gris.
04:02J'espère que t'as le gris !
04:03Quand je l'appelle, tu dis, hé, tu viens avec le gris, hein !
04:05Tu dis, t'as le gris !
04:06J'espère que t'as le gris !
04:07Quand je l'appelle, tu dis, hé, tu viens avec le gris, hein !
04:09Tu déconnes pas, hein !
04:10Hé ! Oh ! Hé !
04:13Qu'est-ce qu'on a fait ?
04:15Ah ben, ça fait plaisir !
04:17On s'est mariés, tu te souviens de rien ?
04:19Très belle cérémonie. Félicitations.
04:27T'as vu ça, Fred ?
04:28Un max marié en V2.
04:36Au niveau vestimentaire, c'est un petit peu catastrophique.
04:38Et quand je commence à visionner un film X,
04:41je dis vivement qu'il pose son jean parce que...
04:44c'est juste à se linguer.
04:46Tu tirais sur quoi ?
04:48Bonjour, bonjour.
04:53Eh ben, c'est sympa chez toi.
04:59Mais qu'est-ce que tu fais là, toi ?
05:00D'accord, j'ai compris.
05:03Bonsoir.
05:04Pardon, vous m'avez fait peur.
05:05Désolée.
05:07En fait, quand je parlais du jean, je pensais à William et Philolyse,
05:10qui ont des jeans absolument abominables.
05:12Ils les ont tout le temps dans les films.
05:14Oh, tout le monde !
05:16On traversera le temps, les gars.
05:23Ça peut aller pour paix.
05:24C'est pas possible, ils peuvent aller chez APC s'acheter un jean !
05:28C'est un cauchemar !
05:30Alors, conseil numéro un...
05:32Commencez par toucher le sexe de votre partenaire au travers de ses vêtements.
05:35Ah, merde, je suis allée trop vite.
05:36Bon, allez, range ta bite.
05:44Mais y a pas de thunes !
05:45On va l'expliquer comme ça.
05:47On va pas acheter un costard à Philolida chaque fois qu'on le fait tourner,
05:49parce qu'on le fait tourner toutes les semaines.
06:01Eh ben, bravo !
06:03Bravo, mademoiselle !
06:05On ne percute pas que 5 jours avant, il est venu habillé pareil,
06:08avec le même caleçon, les mêmes chaussettes, la même ceinture.
06:10Tiens, prends ça.
06:13Je sais pour quoi faire, ça.
06:15J'insiste pour que tu le prennes.
06:16Mais tu m'as pris pour une fuite ou quoi ?
06:19Chris oblige.
06:20Le porno, s'il produit toujours des 69, se met moins sur son 31.
06:26Mais le manque de moyens n'explique pas à lui seul
06:29cette tendance au non-style.
06:31Ça sent la salope !
06:33Mais qu'est-ce que tu... Laisse ça tranquille !
06:35De nombreux réalisateurs, transformant la contrainte en avantage,
06:38ont saisi l'occasion pour offrir au public plus de naturel, plus de réalisme.
06:42Et le grand mérite du réel, c'est que, ben, c'est pas cher.
06:45Mais vous foutez quoi, là ?
06:47Alors, c'est ici que tu bosses ?
06:48C'est ça, un style de porno, mais c'est vraiment super moche.
06:51Quand j'appelle une fille pour un tournage,
06:53je lui dis clairement, écoute,
06:55ben, viens avec ce que t'as.
06:57Comment est-ce que tu me trouves en orange ?
07:02La fille, je lui demande toujours de jouer son propre rôle.
07:04C'est extrêmement rare, quand je lui écoute,
07:06aujourd'hui, t'es Simone, tu fais ceci, tu fais cela.
07:08Non, non, non, Sabrina, aujourd'hui, t'es Sabrina.
07:11Hop, tu viens, t'es Sabrina, clac, clac, clac, clac, clac.
07:13Donc, faut surtout pas qu'elle se change.
07:157, 6, 3ème !
07:17Alors, vas-y, tu vas sortir du manemousse,
07:21et tu vas le toucher, hein.
07:24Le porno, par bonheur, n'a pas toujours été fauché.
07:27Il fut un temps des 70's, à l'explosion d'Internet,
07:30où ces réalisateurs avaient les moyens d'avoir du style,
07:32d'être chics, autrement dit, de bien habiller leurs acteurs.
07:35Fussent pour mieux les déshabiller ensuite.
07:37En ce temps-là, on s'est fait fouser aux dames !
07:40C'était l'époque où l'on voyait les films en salles,
07:42puis en VHS, puis en DVD,
07:44ce qui assurait aux producteurs des revenus confortables,
07:46et en conséquence, certaines exigences stylistiques,
07:49quand bien même le scénario restait souvent surréaliste.
07:54Ah ! Ah ! Ah !
08:00Montrez-moi vos bonnes michets !
08:02Je n'en ai pas.
08:05C'est grâce à ce bon michet que vous passiez le micro-ferme à l'étranger.
08:20On faisait des films de cinéma,
08:21donc il fallait qu'il y ait un ensemble,
08:23un design général, maintenant on dit designer,
08:25un design général,
08:28dont je surveillais étroitement tout le...
08:32Sois bien sensuel, Louna !
08:34Ah ouais, ouais, ouais !
08:43Quelqu'un arrive !
08:45C'est pas grave, c'est mon mari !
08:46Ah bon ! J'ai cru que c'était ton amant !
08:49J'avais une fille formidable, j'ai pris une styliste,
08:51on me dit, mais vous avez une styliste pour les films à poil ?
08:56Il y avait un article sur ton père dans le journal.
08:58Ah ouais ?
09:00Montre-moi ça !
09:05Il n'a pas l'air présent, toi !
09:09À poil, d'abord nous, ils étaient rarement complètement nus,
09:13ils gardaient souvent leur chemise ou laissaient leurs pantalons,
09:17c'était comme ça.
09:19J'ai décidé de vous parler du corps humain.
09:24Ça suffit !
09:25Vous voyez ?
09:26Accrochez-vous, accrochez !
09:28Faites vous rendre compte sur place !
09:30Samantha, arrêtez s'il vous plaît !
09:32Baissez-vous et sortez son pénis,
09:34et prenez-le dans votre bouche, ça s'appelle une pipe !
09:38À l'époque, le porno qui attirait des centaines de milliers de spectateurs dans les salles
09:42était donc fringant et par conséquent fringué.
09:45Chez Francis Michkin, l'un de ses plus grands producteurs,
09:48on était même carrément généreux avec les actrices.
09:54On leur demandait d'acheter, sur le compte de la production,
09:59des habits pour les besoins du tournage du film.
10:02Nom de Dieu, quelle chaleur !
10:12Espèce de p'tit salopard !
10:13Dans ta chambre ! Dans ta chambre immédiatement !
10:16Ils avaient un budget assez confortable
10:19pour avoir vraiment des tenues qui soient tout à fait à la mode.
10:24Voyons, nous avons tout le temps !
10:27En France, l'amour ne se fait pas n'importe comment.
10:30Il était de bon ton, il était élégant à la fin du tournage de dire
10:34« Mesdemoiselles, vous les gardez, ils sont à vous. »
10:38Oh oui monsieur !
10:39C'est pas vrai !
10:40C'est pas vrai !
10:41C'est pas vrai !
10:42C'est pas vrai !
10:43C'est pas vrai !
10:44C'est pas vrai !
10:45C'est pas vrai !
10:46C'est pas vrai !
10:47C'est pas vrai !
10:48C'est pas vrai !
10:49C'est pas vrai !
10:50C'est pas vrai !
10:51C'est pas vrai !
10:52Oh oui monsieur !
10:56Nous allons comparer nos talents de suceuse.
11:12Madame a sonné ?
11:13C'est moi Arnold, vous allez être mon compagnon de jeu.
11:18Chez d'autres, comme Marc Dorcel, le style était une telle obsession
11:22qu'il comptait pour ainsi dire autant que l'acte sexuel.
11:25Non seulement le producteur dévalisait régulièrement et à grands frais
11:29les boutiques de lingerie parisiennes,
11:31mais sur les plateaux, il était aussi maniaque qu'un Karl Lagerfeld.
11:34Marie-Laurence de Rochefort, l'une de ses plus fidèles collaboratrices,
11:37s'en souvient encore.
11:39Le temps d'habillage était presque aussi long que le temps de maquillage.
11:42Quitte à faire changer la fille 2-3 fois de vêtements, de sous-vêtements.
11:48Toutes les morphologies ne sont pas faites pour porter des culottes ou des boxeurs.
11:51Et d'ailleurs, par exemple, quand des filles avaient des défauts,
11:54on leur laissait de la lingerie.
11:56Elles avaient un tatouage, un dessin refait, Marc ne voulait pas enlever le soutien-gorge.
12:00Où donc as-tu trouvé cette excitante petite culotte ?
12:03C'est vachement chouette à toucher, c'est soyeux.
12:06Forcément, il dit, c'est de la soie.
12:09Mon truc aussi, il est en soie.
12:11C'est doux, ça doit exciter les mecs, tu crois pas ?
12:15Je sais très bien que dans la libido des bonhommes,
12:19la lingerie, la sophistication de la femme,
12:22pas forcément quand on la voit habillée, mais quand elle se déshabille,
12:26c'est quelque chose d'extraordinaire quand elle a des beaux-dessous.
12:34Mais si elle est à poil, c'est pas un problème,
12:37c'est qu'elle a des beaux-dessous.
12:41Mais si elle est à poil, ça me fait ni chaud ni froid,
12:45on a l'impression d'être sur les plages au Cap d'Agde,
12:48et puis c'est un autre genre de film à ce moment-là, c'est du naturisme.
12:56Mais qu'est-ce que tu fais ?
12:58Regarde la fille en bas !
13:00Elle a pas de culotte !
13:02Merde, c'est vrai !
13:05Finalement, ce reportage, c'est pas déplaisant,
13:09ils sont sympas ces mecs.
13:15Mais le style, évidemment, ça n'est pas qu'une question de chiffon,
13:18de bas, de jupe, d'escarpins,
13:20c'est aussi une certaine idée du luxe qui va de la déco à l'automobile,
13:24du château à la décapotable.
13:26Et en la matière, le porno s'est décidé très tôt à faire rêver.
13:29Les codes du luxe, dans le porno, c'est presque une constante.
13:32Le château, la limo, le vison, et en dessous, le porte-jartel.
13:38Donc le porno a toujours utilisé ça
13:41pour probablement s'acheter une conscience, une valeur.
13:47C'est-à-dire qu'en fait,
13:49le porno, c'est un genre de porno,
13:51c'est un genre de porno,
13:53c'est un genre de porno,
13:55c'est un genre de porno,
13:57qui a déjà une valeur.
13:59Déjà qu'on fait du porno,
14:01si en plus, les filles baisent en rayon,
14:03ça va pas le faire.
14:05Car heureusement, le X sait aussi faire preuve d'autodérision
14:08et prend alors le contrepied radical du luxe,
14:11autrement dit la préhistoire.
14:13Une époque où le vêtement n'existait pas,
14:15ce qui permet de faire n'importe quoi.
14:17Je dirais que le fantasme du luxe, avec les barésies, les escarpins, la Rolls, etc.
14:33Faut pas y voir de mépris de ma part pour le spectateur, mais c'est un peu un fantasme
14:38de prolo.
14:39Dans le sens où, à la base, le cinéma porno, c'est un cinéma qui est populaire.
14:43Et où il y a eu cette espèce de besoin de fantasmer sur la grande bourgeoise qui irait
14:54se dévergonder avec des gens qui, socialement parlant, sont moins haut placés.
14:58J'ai très peu abordé la classe ouvrière, camarades, j'ai très peu abordé, et c'était
15:17souvent des tourments, le tourment de la bourgeoise, c'est ce qu'ils demandaient les mecs, voilà,
15:23faut pas rêver.
15:24Dans l'inconscient, peut-être dans l'inconscient aussi, il était plus excitant de faire une
15:38pénétration anal, une sodomie de la bourgeoise du quatrième ou du troisième, que la concierge,
15:49cette pauvre dame qui distribue le courrier, voilà.
15:52Bon anniversaire !
15:55Le cadeau !
16:08Pendant longtemps, le porno a donc singé, plus ou moins habilement, toute l'imagerie
16:12du luxe, du plaisir.
16:13Tout le monde en place, maintenant on va faire une triple pénétration, avec saut périlleux
16:20et rétablissement sur les mains.
16:22Mais bientôt, à l'orée des années 90, alors qu'il se banalise, qu'il fait partie
16:26du décor, Loïc se change de statut et devient lui-même prescripteur.
16:30Dans la discrétion des chambres à coucher, il impose sans bruit, enfin, de nouvelles
16:36manières d'être, de nouveaux comportements.
16:38Qu'est-ce qu'on fait ?
16:39Tu vois, on fait un concours.
16:40Tu peux venir ?
16:41Bah oui, en fait le principe c'est que tu viennes le plus de fois possible, mais le
16:51plus vite possible, c'est sûr tout ça, et après on échange, tu vois, on fait la
16:55mesure.
16:56Donc là, elle en a 4, elle en a 3, mais je crois qu'elle va bientôt aller au quatrième,
17:00et voilà.
17:03Dans plein de domaines, le porno a été précurseur, bah les premières épilations,
17:07les premiers strings, les premiers faux seins, les premiers tatouages, les premiers piercings.
17:12On a vu une évolution dans le porno, d'abord aux Etats-Unis, donc je pense surtout à la
17:16vague aérobique qu'il y a eu dans les années 80.
17:24On a vu des corps très dessinés, très modelés.
17:31Mais forcément, qui dit corps musclé, dit corps où les seins s'affaissent.
17:38Puisque plus on est musclé, plus la graisse disparaît, mais on a de poitrine, et donc
17:44on a vu apparaître à ce moment-là, pour compenser ces corps musclés, le silicone,
17:48voilà.
17:53Aux Etats-Unis, où se produit alors plus de 80% du porno mondial, un modèle s'installe,
17:58une forme de standard physique qui touche autant les starlettes du X que les femmes
18:02de la rue.
18:03C'est quelque chose que l'on pourrait situer au croisement de Gina Jameson, Ardus de
18:07Légende et de Pamela Anderson.
18:34Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:37Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:38Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:39Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:40Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:41Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:42Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:43Oh mon dieu, c'est dégueulasse.
18:54Les femmes avaient tous des boubes fausses, des cheveux bleus, des nœuds grosses et tout
18:59était faux.
19:02Vous savez ce que je pense que cette pièce a besoin ?
19:04Des photos de moi.
19:05Des photos nuées.
19:09♪ ♪ ♪
19:40Andrew Black, le pape du porno arty,
19:43qui a toujours refusé obstinément d'employer des actrices autres que totalement naturelles,
19:48ne parle pas de pornification par hasard.
19:51De fait, elle a bel et bien gagné le mainstream dans la tête et dans les corps.
20:09Le mainstream l'a rendu appuyant pour un teenager de se costumer et d'agir comme un porc.
20:15♪ ♪ ♪
20:29Si nos ados s'amusent à jouer les pornstars en soirée,
20:32leurs mères, elles, veulent de plus en plus savoir des corps de pornstars,
20:35d'où une certaine folie du bistouri.
20:38Le fait qu'il y ait tellement de endroits où on peut obtenir du Botox ou de l'opération,
20:42ou n'importe quel endroit,
20:44c'est juste qu'il n'y a plus grand-chose à faire.
20:50Je suis allée me couper le couteau et il y avait un spécial là-bas.
20:54Ils m'ont dit que chaque soirée, on faisait du Botox à l'arrière si on voulait obtenir quelque chose.
20:59Je pensais que c'était très étrange.
21:01Je me disais que ça n'aurait jamais eu lieu il y a 10 ans.
21:04En Los Angeles, vous pouvez obtenir du Botox à la station de gaz si vous le souhaitez.
21:10Et si le porno a généré chez nous de bien curieuses manies,
21:13il en va de même, mais dans un style radicalement différent,
21:16chez l'autre grand du porno mondial, le Japon.
21:29Depuis les années 90, il y a au Japon un érotisme très particulier
21:33qu'on appelle le lolita complexe, lolikon,
21:36qui consiste à mettre en scène des collégiennes,
21:39les kogarou, avec leur jupette plissée,
21:42leur soquette qui monte très haut,
21:44leur petite culotte blanche en coton virginale
21:47et leur côté complètement nunuche, nian-nian, extrêmement mièvre.
21:54On va voir des films dits pornos
21:57qui pour nous occidentaux ne sont absolument pas excitants.
22:00Par exemple, les japonais trouvent diablement affolant
22:03de filmer deux jeunes athlètes habillées puis à poil
22:06dans différentes disciplines sportives.
22:08Plus étonnant encore, nos voisins nippons trouvent tout aussi excitant
22:11de voir une femme dans des costumes ultra kitsch inspirés des mangas.
22:22Ces uniformes, on les retrouve d'ailleurs dans les clubs échangistes au Japon.
22:27Il y a toute une gamme d'uniformes qu'on peut choisir.
22:30Alors qu'en Occident, quand on entre,
22:33on essaie d'être au maximum déshabillé,
22:36au Japon, c'est le contraire.
22:47Quelles que soient les latitudes,
22:49le porno a banalisé en 20 ans le corps objet, le sexe kleenex,
22:52les bricolages esthétiques les plus fous,
22:55au point de transformer la beauté plastique en plastique tout court.
22:59Consécration ultime, le porno allait bientôt pousser les portes de la mode
23:03avec un grand M, ce fut le porno chic.
23:16Le porno chic, ça date des années 2000.
23:18C'était les années fric, frim, les années de tous les excès.
23:26Tout le monde voulait être dans la lumière,
23:27tout le monde voulait être une star,
23:28tout le monde voulait être la lumière.
23:34Et la mode a régulièrement besoin de mettre du piquant,
23:38de mettre de l'excitant, de mettre du sulfureux
23:40pour faire vendre, pour faire parler d'elle.
23:44A l'origine du mouvement, on trouve une vénérable maison italienne Gucci
23:48qui va jouer délibérément la carte du sexy décomplexé et triomphant
23:52sous la houlette d'un trio détonnant,
23:54Tom Ford à la création,
23:56Karine Roitfeld à la direction artistique
23:58et Mario Testino pour la pub.
24:05Commercialement, ça a été un succès énorme.
24:07C'est-à-dire que si ça a duré aussi longtemps,
24:09si ça a fait autant de petits dans les autres maisons,
24:11c'est qu'en fait, elle était vraiment en paire de vitesses commerciales.
24:14La cliente, c'était un peu la Bernadette Chirac italienne.
24:18Évidemment, cette cliente-là,
24:20elle n'a pas acheté les blouses transparentes
24:23et décolletées jusqu'au pubis.
24:29Ils ont peut-être perdu un peu sur celle-là,
24:31mais ils ont récupéré sur les jaunes
24:37qui tout d'un coup se sont dit,
24:39oui, on peut être à la fois dans des trucs luxueux et sexy
24:42et puis peut-être la nana qui est un peu plus âgée,
24:45qui a un peu plus de pouvoir d'achat,
24:47qui peut encore ranger des bagnoles,
24:48qui a envie de se dire qu'elle est sexy.
24:51Gucci fut donc rapidement imité.
24:53Et si bien peu se souviennent des collections,
24:55les campagnes de pub provoquent et agressives,
24:57sans rester, elles, dans les mémoires.
25:01La chatte en forme de G, Gucci,
25:03une nana, je crois que c'est Dolce & Gabbana,
25:05qui est par terre, les jambes écartées,
25:07au milieu de cinq mecs.
25:13C'est une jaquette de film porno,
25:15c'est un gangbang,
25:16il n'y a aucun doute là-dessus.
25:20Il y avait des choses même beaucoup plus osées,
25:22il y a une marque qui s'appelait Sisley,
25:27qui avait fait, à mon avis,
25:28les trucs les plus osés.
25:29Il y avait carrément une fille
25:30qui têtait au pied d'une vache
25:31avec le jet qui lui giclait
25:33et les gouttes qui coulaient.
25:38C'est vraiment un truc
25:39qui aujourd'hui ne passerait absolument pas.
25:47Je dirais que l'hyper-sexualisation
25:49a continué à se répandre
25:51et c'est ce qui a donné
25:53des publicités qui sont hallucinantes,
25:55comme l'édition de Vogue
25:56avec les petites filles
25:57qui posent comme des petites femmes.
26:07C'est une édition
26:08qui a été extrêmement controversée
26:09et très dérangeante.
26:11Depuis l'automne,
26:12l'édition de Vogue
26:14a fait long feu
26:15et les grandes enseignes
26:16préfèrent, en temps de crise,
26:17miser sur les valeurs
26:18plus rassurantes
26:19du savoir-faire,
26:20de la sobriété.
26:21C'est désormais
26:22dans le prêt-à-porter
26:23que la tradition
26:24de la provoque perdure.
26:25Exemple emblématique,
26:26American Apparel.
26:27A priori,
26:28un banal vendeur
26:29de basiques pour ados
26:30qui a dopé sa com
26:31à coup de campagne
26:32quasi-porno.
26:44Je pense qu'American Apparel
26:45a pris le code
26:46de la Girl Next Door
26:47qu'on retrouve
26:48en utilisant des actrices
26:49comme Sacha Gray
26:50ou Fevrigan
26:51parce que le patron
26:52d'American Apparel
26:53est un consommateur de porno
26:54donc il s'y retrouve
26:55et il a envie de parler
26:56à des gens de mon âge
26:57qui ont ces codes-là
26:58et qui comprennent ça
26:59sans forcément l'écrire.
27:00Il n'y a pas écrit
27:01« Girl Next Door ».
27:14C'est justement
27:15au pays de la Girl Next Door
27:17au cœur même
27:18de la Porte Vallée
27:19près de Los Angeles
27:20que nous avons rencontré
27:21l'un des modèles
27:22d'American Apparel
27:23Dana Vespoli
27:24qui connaît très bien
27:25le patron de la marque
27:26Dove Charney
27:27dont le goût
27:28pour la provoque
27:29et les demoiselles
27:30lui ont valu
27:31quelques démêlés
27:32avec la justice
27:33mais pas avec Dana
27:34of course.
27:43...
27:49...
27:50...
27:51...
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28:22...
28:31En France
28:33c'est l'enseigne Sonia Rekelle
28:34qui récupère un élément du porno
28:35le fameux canard vibrant
28:37pour en faire un objet
28:38à la fois tendance
28:39et cohérent
28:40avec l'ADN de la marque.
28:41Avec elle, le vulgaire vibreau devient un toy, chic et coquin, accessoire d'une femme
28:46moderne qui prend son plaisir en main, bref, d'une femme libérée.
28:49C'est moi qui suis anormale ou quoi ? T'en as toi Jennifer ?
28:56Un seul.
28:57Mais moi je préfère les mecs.
28:58On n'est pas dans le gros sex shop hardcore de la rue Saint-Denis, c'est un petit canard
29:03en plastique, c'est mignon, c'est pas le God avec 3 piles, 28 positions, enfin bon.
29:10Ça a l'air étrange ton truc.
29:13Ça marche comment ? Tu vois les boutons là ? Il y en a un pour régler l'intensité
29:18de la partie qui tourne et l'autre de la partie qui vide.
29:20Waouh, ça fait un bruit ! Avec ça, un orgasme garantie.
29:26Quelque part, le fait que Sonia Riquel ait décrété que le sex-toy c'était tendance,
29:32c'était fashion.
29:33Ça voulait dire que la masturbation, c'était plus quelque chose qui était réservé aux
29:36pauvrasses dans leurs coins, aux frustrées, c'était devenu quelque chose de sympa.
29:41T'as vu ce que j'ai reçu par la poste ce matin ? C'est Yves qui me l'a gonflé, c'est trop bien.
29:47C'est cool ça.
29:49Et après, tu serres les cuisses et tu serres les autres.
29:54Tout à coup, ça devenait un objet de mode et c'est à ce moment-là que les sex-toy
30:00se sont développés.
30:01On a rajouté des strass, des petits diamants, on en a fait même en or.
30:24La particularité de ce sex-toy, c'est qu'il se branche sur un lecteur MP3,
30:29et donc il vibre au rythme de la musique qu'on écoute.
30:49Le rap a toujours parlé de pornographie.
30:51Les rappeurs sont des sortes de pornstars.
30:53Ils se revendiquent comme ça dans leurs paroles.
30:55C'est vraiment, je baise mieux que tout le monde, j'ai une énorme bite.
30:59Je suis acteur porno sans lettre.
31:01C'est l'argent,
31:04le sexe,
31:07les voitures.
31:10Je suis une star.
31:11Qu'est-ce que c'est ?
31:12Qu'est-ce que c'est une star ? C'est aussi une pornstar.
31:18Les années pornochic bling bling, c'est aussi les années de clips de mecs comme Snoop Dogg,
31:24où t'as à la fois dans le clip les logos Louis Vuitton,
31:28Chanel,
31:29Dior.
31:30Ces mecs-là, tout rappeur et tout surhétéro soit-il, ils adorent,
31:34comme des petites minettes, Avenue Montaigne, afficher les logos,
31:37et en même temps il y a les nanas qui jouent du booty à côté.
31:59Tout ça, en fait, naît plutôt de la mythologie du pimp,
32:04du type qui va avoir un portefeuille de prostituées à manager.
32:29Cette esthétique-là et cette imagerie-là,
32:31donc de la fourrure, du diamant, du strass, de la paillette,
32:34c'est synonyme, en fait, de réussite d'argent, de réussite sociale, avant tout.
32:40Ce crossover entre porn et pop culture est désormais tellement intégré
32:44qu'il prend des allures variées.
32:46Très racoleur et premier degré chez Sean Paul,
32:49plus subtil façon clin d'œil qu'en l'art de Sacha Gray s'invite chez Eminem,
32:53tendance commerciale mais complice, genre, c'est pour rire,
32:56si Katsuni fait la pub d'un site de restauration,
32:59ou carrément plus hearty qu'Anthony Richardson s'amuse
33:02avec la plastique affolante de Kate Upton.
33:13Kate Upton, en mode pool party et concours de T-shirts mouillés,
33:17est une des plus belles actrices du genre.
33:20Kate Upton, en mode pool party et concours de T-shirts mouillés,
33:23on pourrait croire que les produits X adorent.
33:25Eh bien, de fait, pas forcément,
33:27car cette démocratisation des codes du style porno complique leur quotidien.
33:31Eh oui, paradoxe amusant, quand le porno déborde,
33:34quand le porno est partout,
33:36les premiers à s'en plaindre sont les réalisateurs du porno eux-mêmes.
33:40On voit arriver des filles dans le porno, je pense à Black Angelica par exemple.
33:44Ce sont des bombes atomiques, des missiles, des trucs absolument incroyables.
33:48Et on sait que, hélas, au bout de deux ans,
33:51elles se refont faire des trucs.
33:53Je vais me refaire faire les fesses, je vais me refaire faire le clitoris.
33:56On en est là.
34:14Je vois, par exemple, qu'il y a beaucoup d'actrices qui ont les seins refaits
34:17et que je ne peux pas faire travailler,
34:19alors qu'elles jouent bien, qu'elles sont très bien,
34:21mais je ne peux pas les faire bosser.
34:23Parce que si je veux les mettre dans le rôle d'une kiné
34:27qui est en relation de couple depuis 15 ans avec le même homme, etc.,
34:31tout à coup, ça, ça colle plus.
34:33C'est plus crédible.
34:37Tente-toi et mets les mains derrière la tête.
34:39J'aime bien quand il me fait ça.
34:41Mets les mains derrière la tête.
34:43J'aime bien quand tu me parles comme ça.
34:45Arrête tes conneries et fais ce que je te dis. Allez.
34:53Oh, putain !
35:04T'as systématiquement des tatouages.
35:06Genre, c'est ce week-end, on faisait un truc sur les contractuels,
35:08j'avais quatre contractuels tatoués, broncs.
35:10Attendez, je pars.
35:12Je prends ma voiture, j'y vais.
35:14C'est bon, vous pouvez la prendre.
35:15Vous allez pas me mettre un PV, je pars.
35:17Pourquoi je vous en mettrai pas ?
35:18C'est sympa quand même, attendez.
35:24Il y en a peut-être dans la vraie vie, des contractuels tatoués.
35:26Vas-y, vas-y.
35:30Je les vois pas toutes comme ça dans la rue.
35:34Outre-Atlantique, aux Etats-Unis,
35:36le problème est identique, si ce n'est amplifié,
35:38comme d'habitude chez l'oncle Sam, au point que...
36:00Et ceux qui votent pour les tatouages,
36:02votent aussi pour les poils, mais dans l'autre sens.
36:04Car si le tatouage est omniprésent,
36:06envahissant, pour les poils, c'est l'inverse.
36:08Ils ont quasi disparu, on les cherche, on les traque.
36:37Donc il y a une disparition, en fait, petit à petit,
36:39de l'humanité.
36:41C'est Poupée Barbie et Ken,
36:43qui ont pris le pouvoir.
36:48Tu prends une Poupée Barbie, elle a pas un poil,
36:50tu prends Ken, il est...
36:55C'est un côté plastique.
36:57Des années 90,
36:59celle du DVD florissant aux années 2000,
37:01celle de l'explosion d'Internet,
37:03le porno a glissé vers le toc, le fake,
37:05en un mot, l'irréel.
37:08Salut !
37:10Tu bosses toujours ?
37:12Oui, j'étais sur un dossier, là, mais...
37:14ça y est, c'est fini.
37:16Tu t'es enrhumé, mon amour ?
37:18Du coup, à l'heure de l'éthique, du green,
37:20du 100% nature,
37:22toute une jeune génération, en quête de vérité,
37:24rejette le style porno.
37:26Moi, 29 ans,
37:28j'ai pas envie d'être autour d'une piscine,
37:30avec 15 filles, et dans une villa.
37:32Enfin, je veux dire, ça, c'est pas ma vie,
37:34c'est pas mes fantasmes.
37:38Et je pense qu'il y a beaucoup de gens, là-dedans,
37:40qui seraient d'accord avec moi,
37:42c'est-à-dire que ça m'intéresse plus
37:44une scène qui se tourne dans un studio
37:46sans que ça soit sale,
37:48un studio qui pourra ressembler à mon studio.
37:50Ok.
37:52Hum...
37:54Je serai ton ami.
37:56Je serai ton ami spécial.
37:58Ok, je ne sais pas si j'en ai besoin,
38:00mais...
38:02Voilà, dans un château
38:04ou dans un manoir...
38:08Nous,
38:10si je peux parler des moins de 30 ans,
38:12on recherche quand même quelque chose de plus amateur,
38:14de plus réel.
38:20Si tu ne te retrouves pas dans un porno,
38:22c'est difficile de t'exciter,
38:24donc c'est difficile de se masturber devant, en fait.
38:36Aujourd'hui, à l'ère d'Internet,
38:38on sait exactement ce que les gens aiment,
38:40on sait exactement ce que les gens consomment,
38:42donc sur quoi ils se masturbent ?
38:44Naturel.
38:46La nana qui vient de nulle part,
38:48qu'est-ce que tu vas faire cet après-midi
38:50dans la scène lesbienne ?
38:52Je vais me faire démonter, normalement.
38:54T'as envie que ce soit très hard ?
38:56J'ai envie de marcher
38:58à quatre pattes à la fin de la scène.
39:00J'ai envie d'avoir ma look.
39:02Aux Etats-Unis,
39:04une nana qui n'a aucun tatouage
39:06fait 6 à 7 fois plus de clics
39:08qu'une nana qui a un tatouage.
39:12Le naturel, voilà le nouveau Graal du X.
39:14Et cette fois, ce n'est plus le porno
39:16qui dicte ses codes,
39:18c'est la société qui impose un nouveau style au porno.
39:20A côté des voitures hybrides,
39:22des rayons bio, jusque dans les hypères du limousin,
39:24il faut un porno naturel.
39:28Ah, ça devient intéressant.
39:30J'ai le droit de filmer, là ?
39:32Tu crois que la caméra est...
39:34Carrément.
39:36Je me fais la place.
39:40Moi, je veux te voir toute nue.
39:42Moi aussi.
39:44C'est pour moi.
39:48Je sais que moi, j'ai fait des séries sur le naturel,
39:50séries sur les gros seins, sur les gros culs.
39:58Je galère à trouver des filles
40:00avec des belles poitrines naturelles,
40:02mais j'en veux et je privilégie ça.
40:04Et c'est ce qui a fait que, par exemple, le numéro 1
40:06a été over-regardé, over-vendu.
40:08Vas-y, mais il est à poil.
40:10Je suis exhibée.
40:12Je fais mes courses nues,
40:14je vais en centre naturiste.
40:16C'est la caméra qui me suit.
40:24Ah, il y a un type qui passe direct.
40:26Ouais.
40:28Le client lambda du porno,
40:30je crois que, contrairement
40:32au milieu des années 90,
40:34il en a peut-être marre de voir des filles
40:36trop parfaites, avec de grosses poitrines.
40:38Ils ont plutôt envie de voir
40:40une Jeanne Delcour.
41:02On a diffusé pas mal de programmes avec elle
41:04et Jeanne Delcour, elle a toujours cartonné.
41:10Ah ouais.
41:12Hop, c'est peut-être ma voisine, Jeanne Delcour, en fait.
41:14Et c'est ça qui est excitant.
41:18Et si d'aventure, certains producteurs
41:20un peu long à la détente voulaient s'accrocher
41:22à leur style bimbo bling bling,
41:24ils pourraient d'autant moins y échapper
41:26que leur talent, la pierre angulaire
41:28du business, arrive t'eux-mêmes dans le métier
41:30avec l'esprit nature mon ami,
41:325 fruits et légumes par jour.
41:34On voit Stoya poser pour
41:36le Richardson Mag avec des poils sous les bras,
41:38très assumée, très revendiquée.
41:40Voilà, Stoya, elle peut se permettre
41:42d'être elle-même. Non, je me ferais pas refaire
41:44les seins, je peux me permettre de tourner que
41:462 pornos en une année.
41:58Là, on revient
42:00notamment aux Etats-Unis, à un porno
42:02où les stars, c'est Bobby, Assa,
42:04Danny Daniel, elles approchent
42:06la trentaine, si elles ont pas déjà plus de 30 ans.
42:08On reste plus longtemps dans l'industrie,
42:10regarde-moi, 8 ans,
42:12Katsuni, voilà. Donc c'est
42:14des femmes qui ont passé le cap du
42:16je m'épile entièrement, je mets un string ficelle.
42:18Hop.
42:32Putain.
42:34Attends, tu sens une quéquette,
42:36j'ai une caméra, quoi.
42:38Elle te déconcentre.
42:40Vous voulez rentrer dans mon lit ?
42:42Je vais chercher mon verre de vin, je reviens.
42:44Le porno
42:46a dû revoir sa copie, rénover son style,
42:48ses codes, sous une autre influence,
42:50celle des femmes, plus précisément
42:52des spectatrices. Encore rarissime,
42:54voilà 20 ans pour le X, elle compte sans doute
42:56aujourd'hui pour 10 à 20% du marché.
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48:24Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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