A la une de ce journal, des élections législatives indécises et sous tension.
Joe Biden est cramé. Le vieux président démocrate a montré de très sérieux signes de faiblesse lors de son débat avec Donald Trump.
Une page sud-américaine enfin avec le coup d’Etat raté de jeudi en Bolivie. Résultat : une farce et 0 victime.
Joe Biden est cramé. Le vieux président démocrate a montré de très sérieux signes de faiblesse lors de son débat avec Donald Trump.
Une page sud-américaine enfin avec le coup d’Etat raté de jeudi en Bolivie. Résultat : une farce et 0 victime.
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00:00Ils ont conduit la France au désastre.
00:03Et pourtant les médias du système, pointe du doigt,
00:05n'ont pas cette élite toxique au pouvoir,
00:08mais le danger des extrêmes, comme ils disent.
00:11Sur TV Liberté, nous ne recevons de consignes de personne
00:15et nous n'en donnons à personne.
00:18Sur TV Liberté, nous vous livrons les clés.
00:20Mais pour vivre, TV Liberté doit compter sur votre soutien financier.
00:24Vous êtes la seule garantie de notre survie,
00:27alors je compte sur vous.
00:30Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:01Madame, Monsieur, bonsoir.
01:05La une de ce journal des élections législatives indécises
01:08et sous tension, Joe Biden, est cramé.
01:11Le vieux président démocrate a montré de très sérieux signes de faiblesse
01:14lors de son débat avec Donald Trump.
01:16Et enfin, une page sud-américaine
01:18avec le coup d'État raté de mercredi en Bolivie.
01:21Résultat, une farce et zéro victime.
01:23Et pour ouvrir ce journal,
01:29inévitablement une page législative avec le RN qui pousse,
01:32l'Alliance des Gauches qui semble résister
01:34et le reste qui apparaît bien à la peine.
01:37Une campagne éclaire et c'est déjà le moment de voter.
01:40Le caprice présidentiel nous a offert des élections législatives
01:43à quelques jours des Jeux olympiques.
01:45Les trois blocs en présence ont tenté de mobiliser
01:48aussi rapidement que possible.
01:50Les près de 2 millions de procurations faites
01:52témoignent d'un regain d'intérêt pour ce scrutin.
01:55Les perdants des élections peuvent déjà être envisagés.
01:58Les petits partis qui n'ont pas eu le temps de se préparer
02:01faute de moyens et de dynamique après les élections européennes.
02:04Si les tracts lutte ouvrière témoignent de la rigueur militante
02:07de l'officine communiste révolutionnaire
02:09et de sa capacité à mobiliser rapidement,
02:12le parti ne fera pas d'étincelle.
02:14Reconquête aura aussi toutes les peines du monde à mobiliser.
02:18Elle n'est pas aidée par le mélodrame qui a suivi les européennes
02:21et provoqué le départ de l'essentiel des élus.
02:24Éric Zemmour n'a d'ailleurs pas pris la peine de se présenter.
02:27Le vrai match se jouera donc entre le Rassemblement national
02:30de Jordan Bardella et l'Alliance des Gauches
02:32avec en troisième force politique la majorité sortante
02:36et ce qu'il reste des Républicains.
02:38Un match dans les urnes avec des sondages
02:40qui se sont montrés de plus en plus flatteurs pour l'ERN
02:42à mesure que le scrutin se présentait.
02:45Une tendance qui pourrait mobiliser ses propres électeurs
02:47mais aussi ses opposants.
02:49Les performances mitigées de Jordan Bardella
02:51lors des débats télévisés ne semblent pas avoir ralenti la dynamique.
02:55Dimanche soir, il sera question de compter les points donc
02:58et de faire des petits calculs en vue du second tour
03:00mais aussi probablement de faire face à des débordements.
03:04Le maire écologiste de Lyon a ainsi demandé des renforts de police
03:07et pour cause, la gauche aime bien la démocratie
03:10mais moyennement la défaite.
03:11Les grandes villes pourtant demeureront largement
03:14entre les mains des gauches,
03:15d'où l'erreur stratégique des syndicats et associations
03:18de vieillards antifascistes du type Attac
03:21qui se mobilisent auprès de populations
03:23qui de toute façon ne votent pas ERN.
03:25Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
03:27appelle, lui, les préfets à la vigilance aiguisée
03:30face aux actions de déstabilisation ciblées.
03:33Très agité, pour d'inutiles dissolutions,
03:36le ministre devrait avoir plus de difficultés
03:38à faire face aux violences de l'extrême-gauche et des banlieues
03:41comme son passage à Beauvau l'a montré depuis maintenant plusieurs années.
03:44Déjà un jeudi soir, des militants d'extrême-gauche
03:46ont tenté de lyncher des jeunes filles
03:48du mouvement féministe Nemesis
03:50lors d'une manifestation,
03:51une attaque contrée des jeunes femmes
03:53saluée par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
03:57Les grands mots étaient évidemment de sortie,
03:59fascisme, racisme et autres.
04:01Le bilan en images est terrible pour la gauche.
04:03Une poignée de jeunes filles s'est fait taper
04:05par des attardés de punks à chiens,
04:07pulapis et autres antifas masqués trop heureux
04:09de pouvoir en découdre avec des filles
04:11faisant la moitié de leur poids.
04:12La campagne éclair aura aussi été l'occasion
04:14de voir s'accomplir la gauche mélenchoniste et citadine.
04:18Blocage des prix de l'énergie ?
04:20Ouais !
04:22Gratuité totale de l'école
04:24et suppression de cette merde de parcours SUP ?
04:27Ouais !
04:29Soutien à l'agroécologie ?
04:32Ouais !
04:34Allemagne des violences policières ?
04:36Ouais !
04:39La diversité à la tribune,
04:40mais très peu dans la foule
04:42qui demeure largement dominée
04:43par des populations blanches de villes
04:45qui défendent bec et ongle,
04:47une diversité qu'ils peinent à séduire.
04:49Le climat de tension autour de la campagne
04:52est aussi entretenu par la majorité sortante.
04:55Emmanuel Macron a ainsi fustigé
04:56le prétendu racisme et l'antisémitisme du RN,
05:00accusant Jordan Bardella d'être arrogant,
05:02ce qui ne manque pas d'air venant du pensionnaire de l'Elysée.
05:05Gabriel Attal aussi y est allé de son couplet,
05:07ajoutant au racisme et à l'antisémitisme l'homophobie,
05:11victimisation minable,
05:12alors que quiconque connaît un peu les appareils de parti
05:15peut témoigner qu'il y a au moins autant d'homosexuels
05:17dans le groupe RN à l'Assemblée
05:19que chez les Insoumis ou chez Renaissance.
05:22Pendant que le Premier ministre,
05:23qui vit dans des quartiers sécurisés,
05:25se plaint de discriminations dont il ferait l'objet,
05:27des Français sont, eux, quotidiennement agressés
05:30dans les transports et dans la rue.
05:32Des bagarres dans la rue.
05:33Il y aura encore samedi et dimanche,
05:36mais aussi certainement dans les appareils de parti à gauche.
05:39Les Insoumis pourraient ainsi voir leur partenaire
05:42consentir à une union sacrée avec le centre et contre le RN,
05:45ce à quoi, à la fin, ne devrait pas se résoudre.
05:48Si plus personne dans la classe politique ne croit
05:50dans les risques de discrimination massive
05:52liés à une arrivée hypothétique du RN,
05:55pour les besoins du sketch démocratique
05:56et surtout pour la gamelle,
05:57il convient d'entretenir un imaginaire
05:59fait de bruits de bottes et de fronts populaires
06:01dans une version un peu guignolesque.
06:03L'intérêt de ce scrutin réside dans l'inconnu.
06:06Y aura-t-il une majorité absolue ?
06:08Le RN va-t-il prendre les manettes ?
06:10Le veut-il et surtout, est-il prêt aujourd'hui ?
06:13Alors qu'aucun cadre LR ne l'a rejoint,
06:15si ce n'est Éric Ciotti,
06:17qui par ailleurs a mis un sacré pied de nez
06:18à ses anciens camarades LR
06:19qui réclamaient à un juge civil
06:21la nomination d'un administrateur ad hoc
06:23pour le remplacer à la présidence du parti.
06:26Les LR ont été déboutés pour la troisième fois.
06:29Un coup dur pour une droite censée incarner le sérieux,
06:32qui se donne en spectacle depuis la dissolution.
06:35L'idéal pour le RN, présidé par Jordan Bardella,
06:37serait certainement de s'éviter
06:39d'arriver à la tête du pays de cette manière,
06:41précipité et dans un contexte économique déplorable.
06:45En affirmant qu'il ne serait Premier ministre
06:46qu'avec une majorité absolue,
06:48l'eurodéputé s'est évité un exercice presque suicidaire,
06:52à savoir préparer une arrivée au pouvoir en deux semaines.
06:55L'environnement métapolitique a changé autour du RN.
06:58Le développement des médias alternatifs
07:00qui s'est fait complètement en dehors de l'appareil de parti,
07:03mais aussi l'émergence de médias dits « mainstream »
07:06se montrant désormais moins hostiles,
07:08est un bouleversement récent.
07:10Mais il demeure une majorité d'antennes et de journaux
07:12largement défavorables au RN,
07:14parmi la presse publique,
07:15mais aussi dans les groupes détenus par des milliardaires.
07:18Le monde de l'enseignement,
07:20la magistrature et de nombreux corps de l'État
07:22sont toujours très hostiles.
07:23Et une maturation de trois ans
07:25avec des cadres de la fonction publique et du privé
07:27qui se feraient petit à petit
07:29à l'idée de voir Marine Le Pen en présidente,
07:31ne serait pas du luxe pour le RN.
07:33Quant à l'immense majorité du chauvise
07:35qui est hostile à la droite,
07:36cet élément ne semble plus décisif du tout,
07:39tant les personnalités comme Marion Cotillard
07:42et autres exilés fiscaux
07:43apparaissent comme des repoussoirs pour les Français.
07:46Dès lundi, les partis de gauche et du centre
07:48devraient se mettre en branle.
07:50La semaine pourrait être émaillée
07:51de violentes manifestations et d'agressions
07:53contre les élus et candidats RN,
07:55comme il y en a eu depuis deux semaines,
07:57sans que l'immense majorité des médias
07:59ne s'en fasse l'écho,
08:00leur préférant des reportages très opportuns
08:02sur des querelles de voisinage,
08:03sur fond de propos déplacés ou encore d'attaques
08:06qui pourraient aussi bien être sous faux drapeau
08:08ou sans rapport avec la campagne.
08:10Après sept ans de présidence Macron,
08:12le pays apparaît plus divisé que jamais,
08:14en proie au chaos.
08:16À la violence ordinaire pourrait s'ajouter
08:17une violence politique qui s'était raréfiée
08:19ces trois dernières décennies.
08:21Dimanche, les Français pourraient massivement
08:23signifier à l'arrogant président
08:25qu'ils veulent tourner la page.
08:27Reste à savoir s'ils ont une idée
08:29de ce qu'ils veulent écrire sur la suivante.
08:33Et une autre page pourrait se tourner aux États-Unis.
08:38Jeudi, les Américains ont assisté au naufrage
08:40du président sortant Joe Biden
08:42lors d'un débat présidentiel face au rival Donald Trump.
08:45Le point avec Renaud de Bourleuf.
08:47Le règlement de comptes à Atlanta en Géorgie
08:50a viré en fusillade.
08:51Jeudi soir aux États-Unis,
08:53le débat en vue de l'élection présidentielle de novembre
08:55entre Donald Trump et Joe Biden
08:56a vu le président sortant s'effondrer.
08:58Le pire pour le chef d'État
09:00est que Donald Trump, habituellement spécialiste
09:02de la répartie cinglante, a été plutôt passif,
09:05jouant la carte de la force tranquille
09:07et laissant son adversaire s'autodétruire.
09:09Hésitation, lapsus, phrases incomplètes, tout y est.
09:13Et pour ne rien arranger lorsque Donald Trump parle,
09:16Joe Biden a, à plusieurs reprises,
09:18le regard perdu et semble soit absent,
09:22soit dans l'incompréhension.
09:24Le débat durait une heure et demie,
09:26mais au bout de dix minutes,
09:27Joe Biden montrait déjà de sérieux signes de fatigue.
09:29Ce qu'on a fait avec le Covid,
09:35enfin ce qu'on a fait avec...
09:39Finalement, on a détruit Medicare.
09:42Le tout devant l'expression moqueuse de Donald Trump
09:44qui, affichant un visage et un regard effarés,
09:47achève de ridiculiser son adversaire.
09:49L'ancien président et candidat républicain
09:51a même trouvé un moment pour se moquer ouvertement
09:53du chef d'État sortant.
09:54L'interdiction totale de la...
09:58L'initiative totale par rapport à ce que nous allons faire
10:00avec les gardes frontières et les officiers de l'asile.
10:03Président Trump, je n'ai pas compris du tout
10:05ce qu'il a dit à la fin et je crois que lui non plus.
10:08La séquence tourne en boucle sur les réseaux sociaux,
10:10de quoi faire hurler de rire les partisans de Donald Trump.
10:13En revanche, pour les sympathisants démocrates, c'est une bombe.
10:15Depuis plusieurs mois, les enquêtes d'opinion montrent
10:17que les doutes sur les facultés cognitives du président Biden
10:20sont un sujet d'inquiétude pour bon nombre d'Américains.
10:22Le débat devait être pour lui l'occasion de montrer
10:24que ces facultés sont intactes.
10:26Tout semblait bien organisé par la chaîne CNN,
10:28notoirement favorable aux démocrates.
10:3090 minutes coupées par deux pauses publicitaires,
10:33de quoi penser qu'il s'agissait de permettre au candidat
10:35ou à l'un des candidats de se reposer.
10:38De plus, le micro de l'un doit être systématiquement coupé
10:41lorsque l'autre parle, l'idée étant d'éviter les interruptions intempestives.
10:45Malgré toutes les précautions prises,
10:46Joe Biden a explosé en plein vol dans un débat
10:48où la forme était bien plus importante que le fond.
10:51Les deux candidats fustigeaient chacun le bilan de l'autre.
10:53D'un côté, Donald Trump déplore l'inflation galopante
10:56et la crise migratoire.
10:57De l'autre, Joe Biden dit avoir hérité de la situation laissée en 2020
11:01par son prédécesseur et rival.
11:03Mais ce que le public a retenu,
11:04c'est un candidat républicain dynamique malgré ses 77 ans
11:08et un président sortant de 81 ans complètement perdu.
11:11L'appareil du Parti démocrate a du mal à rebondir,
11:13certains élus déclarant qu'on ne peut pas juger un candidat
11:16à une seule prestation.
11:17D'autres avouent qu'ils ont reçu sur leurs réseaux sociaux
11:19de nombreux messages de militants exprimant leur consternation.
11:23Tandis que dans le monde entier,
11:24les internautes se demandent comment l'arme nucléaire
11:27peut être confiée à un individu
11:28qui ne sait peut-être même pas en quelles circonstances on peut l'utiliser.
11:31La vice-présidente des États-Unis Kamala Harris
11:33a estimé quant à elle que Joe Biden avait été lent au démarrage,
11:36mais qu'il avait terminé en force.
11:38À la fin du débat, il a tout de même fallu l'accompagner
11:40pour l'aider à quitter la salle.
11:41Peut-être qu'en novembre, dans les urnes,
11:43les électeurs américains,
11:44même parmi les sympathisants démocrates,
11:46vont juger nécessaire de raccompagner Joe Biden
11:48vers la sortie de la Maison-Blanche.
11:54Amérique toujours, mais latine à présent,
11:56avec la Bolivie qui a connu jeudi un simulacre de coup d'État,
11:59élément d'explication avec un ancien ministre du pays.
12:03Un drôle de coup d'État en Amérique du Sud.
12:05Mercredi 26 juin, le chef des forces armées de Bolivie,
12:08le général Juan José Zúñiga,
12:10s'est présenté devant le palais présidentiel à La Paz
12:13avec des hommes et des blindés.
12:15La tentative a tourné court
12:17et quelques heures plus tard, le militaire était arrêté.
12:20Le tout a été filmé et largement relayé
12:22dans la presse et sur les réseaux sociaux.
12:25Pour Daniel Doré, géographe, spécialiste du terrorisme
12:28et ancien vice-ministre à l'aménagement du territoire
12:30du gouvernement bolivien sous la présidence Dugo Banzer,
12:34ce coup d'État a tout d'une farce.
12:36C'est un exemple de situation confuse
12:41dans laquelle vraisemblablement,
12:43il n'y a pas eu à proprement parler de coup d'État.
12:46Si l'armée avait vraiment voulu faire un coup d'État,
12:48elle ne s'y serait pas prise à 11 heures du matin
12:51avec des moyens tout à fait dérisoires
12:53en s'attaquant à un seul bâtiment qui était la présidence.
12:57C'est-à-dire, c'est une farce destinée à l'opinion publique.
13:01Alors, qui en est à l'origine ?
13:04Vraisemblablement, en l'état de l'information que l'on a,
13:09c'est le propre gouvernement du président Arce
13:13qui avait besoin de créer un événement dramatique
13:19pour se remettre un petit peu en état d'affronter
13:22une crise de plus en plus grave
13:24qui affecte le régime de gauche de la Bolivie.
13:28Alors, pour comprendre ça, il faut savoir que le parti dominant,
13:32c'est-à-dire le MAS, Movimiento al Socialismo,
13:35est profondément divisé entre deux tendances.
13:39La première qui est fidèle à Evo Morales,
13:43l'ancien président qui a été déchu en 2019
13:48à la suite d'une faute monumentale aux élections antérieures,
13:53et Luis Arce qui est du même parti,
13:56il était ministre des Finances d'Evo Morales avant,
14:00qui a récupéré une partie de l'appareil du MAS
14:04qui a gagné les élections qui ont été organisées par la suite.
14:09Et qui se trouve dans une position inconfortable
14:13puisqu'une grande partie des mouvements sociaux de paysans,
14:18et notamment les cocaleros,
14:20c'est-à-dire ceux qui produisent de la coca et de la cocaïne,
14:22qui est quand même à la base des valeurs structurantes
14:26de la gauche bolivienne au pouvoir.
14:29En 2025, les Boliviens seront consultés lors des élections générales
14:33et éliront simultanément le président, le vice-président
14:36et les 130 membres de la Chambre des députés
14:39ainsi que les 36 membres de la Chambre des sénateurs.
14:42Les partisans d'Evo Morales sont ainsi à l'affût,
14:45ce qui n'est pas sans créer une certaine instabilité dans le pays.
14:48Il vient le thème de la possible élection de nouveau d'Evo Morales,
14:53qui est évidemment inconstitutionnelle
14:55mais qui a donné lieu à des psychodrames constitutionnels,
14:59de la juridique en fait, comme on en a les secrets.
15:02Mais pas seulement en Bolivie,
15:05il suffit de regarder d'autres pays
15:06où la cour constitutionnelle joue un rôle politique très clair.
15:09La situation s'était aggravée au cours des derniers mois,
15:14notamment avec des embuscades
15:16dans lesquelles les policiers
15:18qui font la surveillance du narcotrafic
15:21dans le nord du département de Cochabamba,
15:23c'est-à-dire la base d'Evo Morales,
15:26ont été embusqués, certains ont été pris en otage.
15:29Enfin, la situation est extrêmement tendue.
15:31Une situation tendue dans ce pays
15:33qui compte un peu plus de 12 millions d'habitants
15:35et un pouvoir qui a besoin de conforter sa légitimité
15:38dans et hors de ses frontières.
15:40Tout semble montrer que le coup d'État
15:41n'avait aucune chance d'aboutir,
15:43mais toutes les chances d'être bien couvert par la presse.
15:46Une espèce de coup d'État théâtral
15:50ou de tentative théâtrale de coup d'État
15:52était la bienvenue,
15:54puisqu'immédiatement la gauchosphère internationale et nationale
15:59a vibré d'un seul élan démocratique,
16:02puisqu'ils sont évidemment toujours favorables à la démocratie
16:04quand ils sont au pouvoir,
16:06et beaucoup plus réticents quand ils sont dans l'opposition.
16:09Il y a donc eu au niveau international des réactions de rejet,
16:13et évidemment, qui ne va pas rejeter
16:16un coup d'État militaire dans les circonstances actuelles ?
16:20Donc, tout laisse penser en l'état actuel de l'information,
16:24mais on peut avoir des surprises,
16:25parce que dans la vie politique bolivienne,
16:29comme en France d'ailleurs,
16:31le long terme, c'est 24 heures.
16:33On peut avoir des surprises,
16:34mais disons, toutes les indications,
16:36dont les déclarations de Général Sonniga,
16:38qui a fait la tentative de coup d'État théâtralisé
16:42à un moment où les médias étaient présents,
16:45il y a eu un affrontement verbal avec le Président
16:49sous les caméras de la radio, de la télévision principalement,
16:54c'est-à-dire que c'était un scénario
16:57fait pour les médias nationaux et internationaux.
17:01Quand on veut faire un coup d'État sérieux,
17:03on fait ça à l'aube,
17:07et on occupe en silence les bâtiments clés,
17:11et on fait les choses que l'on savait faire correctement
17:16lorsque les militaires étaient habitués à ce genre d'exercice.
17:21Ici, c'est quelque chose qui a été fait
17:23sur la place principale de La Passe,
17:27où il y a le Parlement, le palais présidentiel,
17:29c'est l'endroit où tous les journalistes se trouvent,
17:32à onze heures en plus,
17:33parce que les sessions parlementaires
17:36sont organisées de telle façon
17:38à ce que l'on produise de l'information
17:40pour les journaux de midi,
17:41et à ce moment-là,
17:43surgissent des blindés
17:48pour enfoncer la porte du palais présidentiel
17:53sous les caméras de télévision,
17:55et le poutiste en chef, entre guillemets,
17:58vient faire des déclarations confuses, d'ailleurs,
18:02avant de s'entretenir de façon assez sèche
18:06avec le président.
18:07Enfin, c'est un rituel fait pour la communication externe,
18:14pour renforcer la légitimité du président actuel.
18:17Voilà l'analyse que l'on peut faire
18:19en l'état actuel de la situation.
18:21Renforcer la légitimité du président en exercice
18:23dans et en dehors du pays ?
18:25En dehors du pays, justement.
18:26La Russie a vivement condamné ses agitations,
18:28et pour cause,
18:29Moscou entretient des relations cordiales avec la Paz,
18:32et les deux pays ont un projet conjoint de lithium
18:35sur le sol bolivien.
18:36Rien n'indique cependant pour l'heure
18:38que l'Occident a provoqué ce désordre.
18:40L'amateurisme du coup d'État
18:42et les moyens faméliques pour mener celui-ci
18:45semblent plus attestés d'une manœuvre interne
18:47ou d'une aventure un peu folklorique,
18:49contrairement à ce que peut écrire la presse internationale
18:52à l'image de France Info,
18:53qui estime que, je cite,
18:54« la démocratie a vacillé ».
18:56Les événements de la Paz sont tout à fait anecdotiques.
18:59Une aventure boulangiste bas de gamme à la bolivienne,
19:02un coup d'État en forme de farce
19:04qui n'aura fait aucune victime,
19:06mais qui pourrait cependant constituer un signe avant-coureur
19:09de mots plus importants pour le pays.
19:15Et passons à présent à l'actualité en bref.
19:20Aggression d'un élu par un clandestin.
19:22Lundi, à Rennes,
19:24un afghan s'en est pris à une élue municipale de Brest
19:27sur l'esplanade Charles de Gaulle.
19:29Il lui aurait causé de légères blessures
19:31en la projetant sur le sol.
19:33L'agresseur a été arrêté.
19:35Il comparaîtra sur reconnaissance préalable de culpabilité
19:38et sera convoqué par un officier de police judiciaire.
19:41Ce n'est pas la première fois que cette communauté
19:43se fait remarquer à Rennes.
19:45La semaine dernière,
19:47un homme avait été tué au couteau
19:49lors d'une risque entre plusieurs afghans.
19:51Chantage contre le RN.
19:53A Saint-Martin-des-Beusasses,
19:55où Jordan Bardella est arrivé en tête
19:57avec 38% des suffrages exprimés,
20:00un médecin a placardé dans son cabinet
20:02un texte où il menace d'abandonner la population
20:04si le RN venait à passer.
20:07Il écrit, je cite,
20:09« Si le choix de l'extrême violence devait s'imposer,
20:11ce sera sans moi. »
20:13Mais qui pourra alors vacciner
20:15les habitants de Saint-Martin-des-Beusasses ?
20:17Les journalistes de Marianne,
20:19Boud, Pierre-Edouard Sterrin.
20:21Jeudi 27 juin,
20:23la rédaction de l'hebdomadaire
20:24faisant l'objet d'un projet de rachat
20:26par le milliardaire français sus-nommé
20:28s'est prononcée à l'unanimité
20:30pour la fin du processus de négociation.
20:33En cause,
20:34le positionnement jugé trop droitier de M. Sterrin
20:37et sa proximité supposée avec la famille Le Pen,
20:40dont il avait racheté il y a quelques mois
20:42un bien immobilier.
20:44Selon toute vraisemblance,
20:45le propriétaire actuel du titre,
20:47le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky,
20:50devrait donc bientôt partir
20:51à la recherche de nouveaux acquéreurs.
20:54Avec 129 000 exemplaires vendus en 2023,
20:57Marianne a vu sa diffusion baisser de 1,3%
21:00par rapport à 2022.
21:02Thierry Breton remplit la Bruxelles.
21:05Enfin, pas tout à fait.
21:07Jeudi, Emmanuel Macron a en effet annoncé
21:10renouveler sa confiance à l'ancien patron d'Atos
21:13pour représenter la France
21:14lors du prochain mandat de la Commission européenne.
21:17Sauf que dans le même temps,
21:19Jordan Bardella et Marine Le Pen
21:21ont estimé que cette nomination
21:22relèverait des prérogatives du RN
21:24en cas de cohabitation.
21:26A l'Elysée, on répond qu'il s'agit
21:28du domaine réservé du Président de la République.
21:31Mais sur ce point, la Constitution n'est pas claire.
21:34Ainsi, le sort de Thierry Breton
21:36devrait en fait dépendre des rapports de force
21:39issus du scrutin législatif,
21:40comme du bon vouloir d'Ursula von der Leyen.
21:44Quasi assurée d'être reconduite
21:46à la tête de l'exécutif européen,
21:48c'est à elle que reviendra la décision finale.
21:52Les jeunes juifs orthodoxes israéliens
21:54seront-ils bientôt envoyés au front ?
21:57C'est ce que laisse présager une décision inédite
21:59de la Cour suprême de l'État hébreu
22:01rendue mardi 25 juin.
22:03Depuis 1948,
22:05les jeunes de yeshiva,
22:06c'est-à-dire d'école religieuse,
22:08sont en effet dispensés de services militaires
22:11dans un pays où il est pourtant obligatoire
22:13pour l'écrasante majorité des citoyens
22:15âgés de 18 ans.
22:17Mais en pleine guerre à Gaza
22:18et à la frontière avec le Liban,
22:20et alors que cette exemption
22:21concernerait aujourd'hui près de 70 000 jeunes,
22:24la société israélienne accepte
22:26de plus en plus mal ce traitement différencié.
22:29C'est dans ce contexte
22:30qu'est intervenu le revirement de jurisprudence
22:33de la Cour suprême israélienne.
22:35Le gouvernement de Benjamin Netanyahou,
22:37lui, envisagerait plutôt
22:39une conscription progressive des juifs orthodoxes,
22:42craignant que l'évolution trop brutale des choses
22:44ne fragilise sa coalition avec les partis religieux.
22:47Réchauffement des relations entre la Syrie et la Turquie.
22:51Le président syrien Bachar el-Assad
22:53s'est dit ouvert à toute initiative de rapprochement
22:56avec son voisin turc Erdogan.
22:58Il a précisé que cette entente était conditionnée
23:01par la reconnaissance de sa souveraineté
23:02sur l'ensemble de ses territoires
23:04et par la lutte contre toute forme de terrorisme.
23:07Bachar el-Assad a également rencontré
23:09l'envoyé spécial du président russe,
23:11Alexandre Lavrentiev,
23:13qui lui a affirmé le soutien de son pays
23:15pour toute initiative de rapprochement
23:17entre la Syrie et la Turquie.
23:19En effet, la Russie se dit prête à travailler
23:21pour aider à restaurer les relations entre les deux pays.
23:25111ème édition du Tour de France.
23:28Du 29 juin au 21 juillet 2024,
23:31la grande boucle s'élancera avec un départ inédit
23:33à Florence en Italie.
23:35Les cyclistes traverseront 7 régions
23:38et 30 départements français.
23:39Ils arriveront non pas sur les Champs-Élysées à Paris,
23:42mais à Nice, au pied du col de l'Esa,
23:45en raison des Jeux Olympiques.
23:46Le parcours de cette année s'étendra
23:48sur 3 498 kilomètres,
23:51répartis sur 21 étapes,
23:53traversant des paysages variés
23:55et des régions emblématiques,
23:56comme les Apennins, les Alpes,
23:58le Massif Central et les Pyrénées.
24:01Les étapes de montagne seront particulièrement spectaculaires,
24:04avec des ascensions mythiques,
24:06telles que le Galibier dès le quatrième jour,
24:08ainsi que des arrivées à Superdévoluie et Isola 2000.
24:12Parmi les favoris pour cette édition,
24:14on retrouve des noms bien connus sur le peloton,
24:17comme le Danois Jonas Vingegaard,
24:19vainqueur en 2022 et 2023,
24:21ou le Slovéne Tadej Pogacar.
24:23Du côté des coureurs français,
24:25on peut citer David Gaudu,
24:27Romain Bardet et Guillaume Martin.
24:34Ce soir, un Zoom.
24:35Demain, dans le samedi politique,
24:37Élise Blaise reçoit le patron du centre français
24:39de recherche sur le renseignement,
24:41Éric Denessé, pour discuter des risques
24:44de confrontation directe entre l'OTAN et la Russie.
24:47Samedi toujours, Tueur en série.
24:49Dimanche, orage de papier, éther de mission.
24:51C'est la fin de cette édition.
24:52Merci de votre fidélité.
24:54Bonne fin de semaine à tous.
24:55A lundi.
24:56Sous-titrage ST' 501