Cinq minutes avec Monique Iborra

  • il y a 4 mois
La députée Renaissance sortante de la 6e circo de Haute-Garonne (ouest toulousain) se représente.

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Transcription
00:00Ici, c'est le 6.9 France Bleu Occitanie.
00:03Soyez les bienvenus sur France Bleu et France 3 Occitanie.
00:05Nous sommes le vendredi 28 juin 2024,
00:08trois semaines après l'annonce de la dissolution à deux jours du premier tour des législatives.
00:12Monique Iborra, députée renaissante sortante de l'Ouest Toulousain,
00:15et votre invitée Bénédicte Dupont.
00:17Oui, c'est la sixième circonscription de Garonne.
00:19Bonjour Monique Iborra.
00:20Bonjour.
00:21Quand vous voyez les sondages à deux jours de ce premier tour,
00:24est-ce que vous la trouvez toujours aussi courageuse,
00:26la décision du chef de l'État de dissoudre cette Assemblée Nationale ?
00:30Je ne sais pas si elle était courageuse,
00:32mais je pense qu'elle était utile dans la mesure où, de toute façon,
00:37s'il n'avait pas prononcé cette dissolution au moment, à ce moment-là,
00:41on aurait été obligé, et dans notre majorité,
00:44on le suspectait fort, que de toute manière, au mois de décembre,
00:48alors que, dès le mois d'octobre, on aurait commencé à examiner
00:54tout ce qui était dossier financier.
00:56On savait pertinemment, parce que toutes les oppositions nous l'avaient dit,
01:00il y aurait une motion de censure.
01:02Nous aurions été obligés d'abord de passer au 49-3,
01:05on aurait entendu des cris épouvantables,
01:08il n'y aurait pas eu de débat,
01:10et une motion de censure.
01:12Cette motion de censure aurait renversé le gouvernement.
01:16On aurait pu, en effet, à ce moment-là,
01:18en mettre en place un nouveau...
01:19Là, on va venir au Rassemblement National dans deux semaines au pouvoir,
01:21si on suit les sondages. Ce ne sont que les sondages, bien sûr,
01:24qui ne font pas l'élection.
01:25Mais excusez-moi, mais est-ce que vous pensez que c'est le Président,
01:28honnêtement, qui donne le pouvoir au Front National ?
01:31Ou ce sont tout simplement les citoyens qui votent,
01:34qui peuvent voter, qui ont tout dans leurs mains,
01:37et qui peuvent décider, en effet, de ne pas voter pour le Front National ?
01:41En parlant d'Emmanuel Macron, Monique Yborra,
01:43on l'a entendu évoquer les candidats de la majorité,
01:48le Front...
01:49L'EFI, pardon, la France insoumise en particulier,
01:53mais de manière plus globale, ce nouveau Front populaire,
01:55les traités d'extrémistes.
01:56Vous, l'ancienne socialiste,
01:58est-ce que vous considérez que votre adversaire,
02:00le nouveau Front populaire, qui est socialiste,
02:02est un extrémiste ?
02:04Je considère, en effet, que les socialistes que j'ai bien connus,
02:09et ceux que j'ai connus,
02:11je reste persuadée qu'au moment où moi je les connaissais,
02:14ils n'auraient jamais signé un accord de gouvernement
02:19avec Mélenchon et les Insoumis.
02:22Jamais.
02:23La situation s'étant bien détériorée par rapport à ça.
02:26On a vu ce qu'étaient les Insoumis à l'Assemblée Nationale.
02:30Vous les avez vus comme nous.
02:31Vous avez vu à quel point et ce qu'ils défendaient.
02:35Vous avez vu pendant cette campagne ce qu'ils ont continué à défendre.
02:39Moi, ma question, c'est même plus une question,
02:42mais honnêtement, comment les socialistes que j'ai connus
02:46et qu'on pinote de rue
02:48sur le département de la Haute-Garonne et sur la région d'Occitanie
02:52ont pu s'allier avec LFI et Mélenchon ?
02:56Honnêtement, c'est ça qui m'étonne et qui me désole.
03:00Qui me désole.
03:02En tout cas, face à vous, vous aurez dimanche un socialiste
03:05pour le nouveau Front Populaire à la personne d'Arnaud Simion.
03:08Sur la partie programmatique, Monique Hébora,
03:10est-ce que vous avez l'impression de défendre un bilan ?
03:14C'est quoi le bilan de ces deux ans ?
03:16Qu'est-ce que les Français doivent retenir de l'action du gouvernement ?
03:19C'est tellement important que je n'aurais même pas le temps de vous le dire.
03:23Simplement, si on avait été bien relayés aussi, y compris par nous-mêmes,
03:28on n'aurait pas besoin de réexpliquer aux personnes maintenant ce qu'on a fait.
03:31C'est quoi le bilan d'Emmanuel Macron sur ces deux dernières années ?
03:34Et pas seulement. Vous ne le connaissez pas.
03:36Je sais à vous que je pose la question.
03:38Oui, mais j'ai l'impression que vous ne le connaissez pas non plus.
03:40Et c'est ça qui est grave sur le plan de la démocratie, si vous voulez.
03:43Ce que nous avons fait pendant ces 2017,
03:48je vous rappelle d'abord que nous avons dû traverser quand même,
03:52et il faut en tenir compte,
03:54des périodes qu'on n'avait jamais prévues avec le Covid.
03:59Si je vous décrivais déjà tout ce qu'on a fait avec le Covid
04:01et comment on a protégé les Français,
04:03beaucoup plus d'ailleurs que n'importe quel pays européen.
04:06Le quoi qu'il en coûte, c'est vrai.
04:07On voit aujourd'hui que peut-être on est allé trop loin.
04:09On a plombé les finances de l'État.
04:11On est allé trop loin pour protéger les Français.
04:13Ce n'est pas notre avis.
04:14Ce n'est pas notre avis.
04:15Et en effet, quand on allait en Espagne, à côté,
04:18quand on faisait un test,
04:20eh bien on payait 70 euros.
04:21Chez nous, on ne payait rien.
04:22Si vous dites qu'on est allé trop loin, c'est possible.
04:24Mais il n'empêche que tous les Français ont pu être soignés de la même façon.
04:28Premièrement, ensuite...
04:29Vous sentez de la gratitude de la part des Français de ce point de vue-là ?
04:32Mais écoutez, quand on fait de la politique,
04:34on ne cherche pas de la gratitude.
04:36On ne cherche pas du clientélisme comme c'est le cas
04:40en Haute-Garonne et en Occitanie.
04:43On fait ce qu'on pense devoir faire.
04:45Et là, pour le Covid, on n'a aucune leçon à recevoir.
04:48Ensuite, on a eu quoi ?
04:50On a eu tout de suite après.
04:52Je ne parle même pas des Gilets jaunes au début.
04:54Je parle du Covid.
04:57Ensuite, on a eu la guerre en Ukraine.
04:59La guerre en Ukraine et ses conséquences sur l'inflation.
05:03Et ce n'est pas la politique du gouvernement qui a créé l'inflation.
05:06Vous pouvez en être d'accord avec moi.
05:09C'est bien la guerre en Ukraine qui a touché tous les pays européens
05:13et qui est encore en cours, qui a été à l'origine de l'inflation.
05:16Qu'est-ce qu'on a fait ?
05:17La gauche et l'extrême droite auraient moins bien fait que vous.
05:19C'est ce que vous dites face à ces fléaux qui nous ont touchés.
05:22Je n'ai pas l'habitude, si vous voulez.
05:24Moi, je juge sur les faits.
05:26Vous me dites, quel est le bilan d'Emmanuel Macron ?
05:29Je parle de son bilan.
05:30Je ne sais pas ce qu'auraient fait les autres.
05:32Je n'en sais rien.
05:32Mais moi, je sais ce que nous avons fait.
05:34Nous avons protégé les entreprises.
05:37Je ne sais pas qui l'aurait fait aussi bien que nous.
05:41Je suis d'accord avec vous.
05:42Étant donné le contexte par rapport aux entreprises
05:46et par rapport à ce que peuvent penser les gauches aujourd'hui des entreprises.
05:51On a protégé les entreprises. Pourquoi ?
05:53Parce qu'on a protégé l'emploi.
05:55Quand vous me dites le bilan de Macron,
05:58avoir inversé la courbe du chômage,
06:01ce qu'Hollande n'a jamais réussi à faire,
06:03ce n'est pas un bilan qui vous parie déjà à lui seul
06:07quelque chose de très important.
06:08Je pourrais continuer sans aucun souci, sans aucun problème.
06:13Monique Yborra, vous étiez là pour défendre ce bilan et vous l'avez fait.
06:16Monique Yborra, députée sortante de la 6e circonscription de Haute-Garonne avec nous,
06:20c'est l'Ouest Toulousain. Merci beaucoup.
06:22Je vous en prie. Merci à vous.
06:24Bonne journée. Merci d'avoir choisi.

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