Émission spéciale basket avec la pépite de Nanterre Juhann Begarin accompagné par les commentateurs de la balle orange sur Sport en France Lukas Nicot et Angelo Tsagarakis ainsi que sa coach perso Melissa Diawakana ! En fin d'émission, Guillaume Juncar nous fait découvrir la roue cyr avec en prime une démonstration impressionnante !
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00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, treizième numéro de Sport Stream déjà,
00:00:14et ce soir, une émission spéciale basket. Mon invité est une pépite de Laval Orange,
00:00:19il joue à Nanterre, Johan Begarin. Salut Johan, comment ça va ? Alors on l'applaudit.
00:00:22Ça va bien Johan ? Ça va, ça va, super et vous ?
00:00:26Bah ça va écoute, je suis hyper content que tu sois là, et t'es bien entouré.
00:00:29Les commentateurs basket sur sport en France, et aussi Fred, on pense à lui,
00:00:33mais là on a les titulaires quand même, Angelo Zagarakis et Lucas Nico, comment ça va les gars ?
00:00:39Ça va les gars ? Ça va très très bien.
00:00:44Lucas, il t'est déjà passé sur le plateau de Sport Stream ?
00:00:47Oui, pour le coup, du combat d'épée Star Wars, c'est incroyable.
00:00:50Non mais il y a des mecs qui ont très bon VIP, franchement pas mal.
00:00:54Il y a des gens de fous ici qui viennent avec des sports que tu n'as jamais vus de ta vie.
00:00:57Tu dois être en équilibre sur des cordes, l'équilibre sur les mains.
00:01:01D'ailleurs, Lucien est très bon à l'équilibre sur les mains, c'est pas mal.
00:01:04C'est des sports où il y a une ligue ou il y a un truc ? Ou c'est juste des gens qui pratiquent ça comme ça ?
00:01:08Non, en fait, c'est le sport en France, mais en avant, tous les talents cachés et insoupçants.
00:01:12Ce sont des talents puisque des sports et des ligues ?
00:01:14Non, il y a de tout, il y a vraiment de tout.
00:01:16Le combat de Star Wars, c'était lié avec la fédération des scrims.
00:01:20Mais là, ce soir, on a un gars qui fait de la roussire.
00:01:23Même le mot, je ne comprends rien.
00:01:25En fait, c'est un grand cerceau, lui, il appelle ça une roue, et il fait des trucs dedans.
00:01:28Ah, je connais ça, je connais ça.
00:01:30C'est comme les trucs de cirque, c'est des formations incroyables.
00:01:34J'ai vu, j'ai vu, c'est super, j'avais vu un truc sur YouTube comme ça, c'était incroyable.
00:01:40On le fera tout à l'heure, les gars, vous serez en train de commenter un match, parce qu'il y a un match après.
00:01:43D'ailleurs, j'annonce comme ça, c'est sur le stream, il est 8h à 19h, je me lève.
00:01:48Je vais se laver, ça va.
00:01:50Bon allez, on est là pour parler un peu avec toi, Johan, forcément.
00:01:53Donc, on va parler un peu de ton actu, Nanterre.
00:01:56Tu as intégré un nouvel effectif cette saison, tu es parti du Paris Basketball pour aller à Nanterre.
00:02:00Comment ça s'est passé, tout simplement, ton intégration, la saison ?
00:02:03Il faut savoir qu'à la fin de ma saison au Paris Basketball, j'étais en fin de contrat.
00:02:08Et j'ai eu l'appel de mon agent qui lui a dit que Pascal Donatier était très intéressé à venir au club.
00:02:16Donc, ça s'est fait très rapidement, on a vite trouvé un accord, on est tombé d'accord sur tous les points.
00:02:22Donc, j'ai enchaîné, je suis parti en vacances, je suis revenu et l'intégration s'est faite très facilement.
00:02:27Dans notre effectif, on est 80% de Français.
00:02:30Et même les cotonneux, comme on dit, qui sont au Sénégal, c'est comme des Français, ils parlent français, ils s'intègrent super bien.
00:02:39On n'a que deux Américains, donc c'est beaucoup plus facile de s'intégrer dans un effectif comme ça.
00:02:43Et puis, Nantes, c'est une grande famille, ils le disent partout, ils le revendiquent et ce n'est pas faux.
00:02:48C'est un club familial, les supporters m'ont accepté.
00:02:52Il y a une culture.
00:02:53Voilà, c'est un truc très famille.
00:02:56Donc, c'était très simple et un groupe superbe, on n'a rien à se reprocher, on rigole.
00:03:01Et puis, maintenant, comparé à la saison...
00:03:03Je pense aussi que le profil de jeu de Pascal permet aussi aux joueurs de trouver un rythme rapidement,
00:03:10puisqu'ils sont responsabilisés, ils ont des libertés.
00:03:12Donc, c'est un jeu qui est attrayant et pour le public et pour les joueurs.
00:03:15Donc, normalement, on va dire que les dernières années où ils ont eu des difficultés,
00:03:19c'est un petit peu une exception qui prouve la règle, si tu veux,
00:03:22qu'à Nanterre, normalement, on prend du plaisir et on joue bien au basket.
00:03:26– C'est ça.
00:03:27Donc, oui, ça s'est fait assez facilement et comme il dit, avec Pascal,
00:03:31c'est un jeu qui nous permet d'avoir un peu liberté tout en étant structuré.
00:03:34Donc, tout le monde retrouve un peu son rôle et ses habitudes très facilement.
00:03:39– En ce temps, ça se passe super bien.
00:03:40En plus, c'est quoi, vous êtes cinquième, là, je crois, de Benfica ?
00:03:42– Oui, je suis cinquième, donc il y a des victoires.
00:03:43– Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu Nanterre à ce niveau-là, en plus, ça fait plaisir.
00:03:46– Imprenable à domicile, quasiment, dix victoires, une seule petite défaite, je crois, c'est ça ?
00:03:50– C'est ça, à domicile, on a un petit turbo supplémentaire à un moment du match.
00:03:53– Oui, mais une fois de plus, c'est la culture de Nanterre
00:03:57et du jeu pratiqué par Pascal.
00:04:00Tu trouves, cette différence qu'il y a au niveau du jeu,
00:04:04elle s'est vraiment ressentie immédiatement dès que t'es arrivé dans le camp d'entraînement
00:04:09ou ça a mis quelques semaines, vraiment, à ce que tu te libères
00:04:12ou toi, t'es arrivé dedans en mode, je suis comme un poisson dans l'eau ?
00:04:16– Très honnêtement, c'est un peu spécial
00:04:18puisqu'il faut dire qu'il y a eu plusieurs phases dans mon intégration
00:04:21puisqu'il faut savoir qu'au début de saison, Pascal, il est avec l'équipe de France,
00:04:24donc ce n'est pas lui qui nous coache directement, c'est Philippe.
00:04:27Même s'ils sont assistants depuis très longtemps, ils sont quasiment sur la même page.
00:04:31C'est différent quand c'est Philippe et quand c'est ton coach principal qui vient,
00:04:35ce n'est pas le même caractère, ce n'est pas les mêmes personnes,
00:04:38mais dans le jeu, ils sont en collab', c'est les mêmes demandes.
00:04:42Donc, il y a eu d'abord la phase Philippe où est-ce que j'arrive dans un nouveau club, etc.,
00:04:46je dois m'adapter, les joueurs apprennent à se connaître.
00:04:48Ensuite, il y a eu Pascal, il est venu et lui, il a mis son grain en tant que coach principal, etc.
00:04:52Donc oui, la différence s'est sorti tout de suite
00:04:55puisque déjà, comparé à l'année dernière, j'avais deux vrais meneurs, entre guillemets,
00:04:59pas des joueurs qui sont au poste 2 et qui sont décalés au poste 1.
00:05:03C'était deux vrais meneurs, donc on sentait déjà la fluidité
00:05:06et l'exigence et la demande qui étaient complètement différentes à l'image de Justin Bibin,
00:05:10ce qu'on connaît dans le championnat de France avec un super meneur.
00:05:12Donc, c'était déjà ça de voir que les choses allaient plus vite, directes,
00:05:18et les choses étaient structurées.
00:05:20Donc, c'était ça que j'ai senti tout de suite,
00:05:23surtout vis-à-vis du type de jeu que j'avais l'année dernière.
00:05:26Lucas, tu le connais très bien, Johan, t'as même visité l'Inter VV,
00:05:29tu l'as commenté énormément, d'ailleurs sur Sport en France aussi,
00:05:32quand on diffusait la Belle Clique, tu étais encore du côté de Paris.
00:05:35Qu'est-ce qui t'impressionne le plus, toi, chez Johan, dans son jeu ?
00:05:38Beaucoup de choses.
00:05:39Le jeu de Johan, c'est un joueur qui…
00:05:41C'est sa connexion de toupie.
00:05:45Allez voir la vidéo de l'Inter VV, à l'époque, on avait fait de la toupie,
00:05:48mais le jeu de Johan, il sait à peu près tout faire sur le terrain.
00:05:51C'est un joueur qui est ultra athlétique, largement au-dessus de la moyenne.
00:05:54Il a beaucoup progressé dans le tir ces derniers temps, dans la vision de jeu aussi.
00:05:58Et c'est un joueur qui a amené à jouer en équipe de France, il y est passé.
00:06:01Pour moi, il a tout pour y arriver.
00:06:03Après, il faut passer un nouveau cap dans sa carrière.
00:06:06On sait qu'il a été un peu chouchouté au Paris Basketball.
00:06:10Il a grandi là-dedans, il est devenu l'un des visages de cette équipe.
00:06:13Et maintenant, c'est un nouveau défi pour lui,
00:06:15c'est de devenir un joueur référence dans le championnat de France, à Nanterre,
00:06:19qu'il peut lancer, on se souvient d'Isaïe Accordigny, à l'époque, quand on le commentait.
00:06:22Pour moi, c'est là où Johan doit aller dans la carrière, en tout cas.
00:06:28Il doit suivre ce genre de chemin.
00:06:30C'est vrai qu'on ne le dit pas assez, mais en fait, tu n'as que 21 ans.
00:06:33Au début, je bossais un peu sur ton profil et tout.
00:06:36Et à un moment, je vois ton âge, je me dis qu'il a 21 ans.
00:06:39Je ne te voyais plus vieux.
00:06:41J'ai l'impression que ça fait déjà vachement de temps que...
00:06:43C'est dans les gênes des Bégarins, tu regardes Jessy.
00:06:46Jessy, ça fait 45 ans qu'il joue au basket et il a l'air d'avoir 25 ans.
00:06:49Physiquement, c'est le même.
00:06:50C'est exactement ça.
00:06:52Chaque année, t'as le goût qu'il perd un an, en fait.
00:06:55Il est encore plus aiguisé qu'avant.
00:06:57Il joue beaucoup plus vite que n'importe qui au camp de CT,
00:07:00alors qu'il joue avec des enfants.
00:07:02– Tu vois, Lucas, il parlait de ton shoot, Johan.
00:07:04T'as beaucoup progressé dans ce secteur.
00:07:05Angelo, on te connaît, grand shooter.
00:07:07Et je sais que t'as un avis très précis sur le shoot de chacun.
00:07:11– Oui, après, il y a des éléments techniques.
00:07:14Moi, ce qui est important, c'est que je sais qu'on a échangé rapidement
00:07:17en préambule de l'émission.
00:07:19Je sais que Johan travaille avec des gens avec qui
00:07:23ils ont défini une ligne directrice.
00:07:26Il se sent bien dans ce projet-là.
00:07:27Donc, il faut aussi donner le temps à tout projet
00:07:29ou toute perspective de progression de se mettre en place.
00:07:33Il ne sera pas des résultats en un jour.
00:07:35Il faut aussi avoir ces petits ajustements sur des détails.
00:07:37Parfois, un shoot, c'est des détails.
00:07:40– C'est quoi ? C'est reprendre la mécanique ?
00:07:42– Tout dépend.
00:07:42Chacun a des problèmes ou, on va dire, des besoins spécifiques.
00:07:45Il y en a, ça peut être au niveau des hanches.
00:07:46L'autre, c'est les appuis, pas assez d'élévation.
00:07:50On dévisse le coude, le poignet qui brille.
00:07:52Il y a plein de petits éléments, même le positionnement des doigts,
00:07:54le timing dans le shoot, le rythme, l'endurance au niveau des jambes.
00:07:58On peut aborder énormément de points,
00:08:00mais qui vont être différents selon les profils athlétiques,
00:08:02selon les profils de joueurs.
00:08:04Si on se compare, lui et moi, je n'ai jamais dunké dans ma carrière.
00:08:08Lui, s'il ne fait pas un dunk par match…
00:08:09– Je ne reposais pas sur du style athlétique.
00:08:11– Voilà, exactement.
00:08:12– Avec le pari basket.
00:08:13– En plus, c'est un match qu'on avait commenté.
00:08:15Donc, si tu veux, on n'a pas du tout les mêmes morphologies,
00:08:20mais la finalité pour le shooter,
00:08:22c'est qu'on doit retrouver tous une certaine base où on a un équilibre.
00:08:26On a un rythme, on a un confort qu'on doit retrouver malgré la difficulté
00:08:29de pouvoir mettre la tête dans l'opposition, résistance à la défense,
00:08:33l'accumulation des allers-retours.
00:08:35Donc, il y a plein d'éléments,
00:08:36mais moi, j'ai juste envie de voir le résultat dans les semaines et les mois à venir,
00:08:39en lui souhaitant, bien entendu, la meilleure des réussites.
00:08:42Après, s'il a besoin d'aide, je suis là.
00:08:45– C'est très important.
00:08:46Il a dit deux points que moi, en tout cas, avec les gens avec qui je travaille,
00:08:49c'est très important, c'est l'équilibre et le rythme.
00:08:52C'est pour moi les deux choses qui sont les plus importantes
00:08:54et qui sont les plus durs à trouver,
00:08:55puisque l'équilibre, ça peut partir d'un petit orteil qui est de travers.
00:08:59Tu pars avec un joueur, tu vas dire qu'il a un problème sur son poignet,
00:09:02mais en fait, ça peut partir du positionnement de ses pieds.
00:09:04Et les gens, ils vont dire, il faut que je mette son poignet comme ça,
00:09:06mais il ne va jamais y arriver.
00:09:07Donc, d'abord, on doit commencer par les bases, comme quand on construit une maison.
00:09:10On commence d'abord par les bases et ensuite, on monte petit à petit.
00:09:14Et moi, avec les gens avec qui je travaille, c'est vraiment comme ça qu'on a procédé.
00:09:18Et là, pour l'instant, ils ont bien posé les bases.
00:09:20Et comme il a dit, c'est les petits détails qui vont faire que,
00:09:23si on compare un début à la fin de la saison,
00:09:27on verra peut-être des petits changements, des petites évolutions qui seront minimes.
00:09:31Mais après, c'est l'expérience, la répétition, le travail
00:09:33qui vont faire que ça va aller tout seul.
00:09:35Et dans quelques années, pourquoi pas devenir un grand shooter ?
00:09:39Un grand shooter, comme le Tsar.
00:09:40Exactement.
00:09:41Mais tu sais, tu peux avoir une technique de tir peu orthodoxe
00:09:44et trouver quand même une efficacité,
00:09:46parce qu'avec la répétition, l'éthique de travail,
00:09:48l'idée, en fait, quand tu arrives au plus haut niveau,
00:09:50c'est d'être dans un moule qui te permet de maximiser
00:09:55et de rentabiliser toutes les opportunités.
00:09:57Donc, tu ne voulais pas être comme Lonzo Ball qui tirait comme ça.
00:10:00Donc, tu sais que quand il partait à gauche, c'était step back
00:10:02et à droite, il ne pouvait pas shooter.
00:10:03Et donc, il se coupait la moitié du terrain.
00:10:06Donc, il avait des opportunités de tir que d'un côté.
00:10:08Et donc, tout de suite, tu te mets en difficulté.
00:10:10Toi, en tant que scorer, en tant que shooter, la prochaine étape pour toi,
00:10:13c'est d'avoir la même efficacité en partant à droite qu'en partant à gauche.
00:10:16C'est d'avoir la même efficacité sur du catch and shoot
00:10:18qu'après avoir posé un dribble.
00:10:20Et c'est comme ça que tu montes en gab
00:10:21et que ton statut au sein d'une équipe
00:10:25et même la reconnaissance de tes pairs et des entraîneurs et des ligues
00:10:29te permettent d'avoir accès.
00:10:30S'il a été drafté, il y a une raison.
00:10:32Maintenant, qu'il puisse vraiment mettre un pied dedans
00:10:34et s'installer durablement va aussi être basé sur sa capacité
00:10:39à pouvoir concrétiser les opportunités qui vont se présenter, tu vois.
00:10:41– On a parlé de toi à la titre individuel,
00:10:43collectivement, les objectifs de Nanterre cette saison.
00:10:45Il y en a beaucoup, mais…
00:10:47– Ça a été détaillé.
00:10:48Premier objectif, de ne pas descendre, forcément.
00:10:51Un championnat très, très disputé.
00:10:54Et en plus de sa victoire de descente cette année,
00:10:57objectif premier de Nanterre,
00:10:58surtout qu'ils avaient fait une saison un peu compliquée l'année passée,
00:11:01c'était de ne pas descendre, ce qui est quasiment validé.
00:11:05Ensuite, c'est de jouer le top 8 pour jouer les purfs.
00:11:08C'est de retrouver le haut du basket français, donc c'était ça.
00:11:14Et avec ça, forcément, il y a la Leaders' Cup.
00:11:16Notre objectif, c'est d'être dans les 8 premières parties du championnat,
00:11:18ce qu'on a validé.
00:11:20Et on a la Coupe de France qui est là, donc si personne ne la joue, nous…
00:11:25– Si personne ne la veut, alors on est là, Nanterre !
00:11:27– Nous, on est concurrents et on va la jouer aux Coupes de France.
00:11:31– La perf à 34 points, il a montré, il a rappelé à tout le monde
00:11:33qu'il était capable d'être un vrai scoreur dans une équipe.
00:11:36– Et puis Nanterre, avec l'avantage du terrain en play-off…
00:11:39– Et l'avantage du terrain…
00:11:40– Ça sent la demi, hein !
00:11:42– Et puis si tu vas à Bercy avec Nanterre, on a vu dans le passé,
00:11:46c'est costaud, parce qu'il ramène tout le…
00:11:47Ça devient vert.
00:11:48– C'est ça, exactement.
00:11:50– Les gars, vous allez bientôt devoir nous quitter, là, Lucas et Angelo.
00:11:53Un petit mot, quand même, sur le match que vous avez commenté,
00:11:54la 15ème journée, Angers-Landerneau.
00:11:56– C'est chaud, les matchs de la peur, ça commence.
00:11:59– Ouais, en fait, l'appréhension que les gens ont, généralement,
00:12:02de ce genre d'affiches, ils vont dire, oh, ça pue un peu du…
00:12:04– Dans le papier, au début.
00:12:05– Ça pue des fesses, un peu, mais non, pas du tout.
00:12:08Ce sont des équipes qui ont des objectifs différents.
00:12:10Landerneau est à la relance.
00:12:11Angers ne peut pas se permettre de faire un faux pas à la maison.
00:12:13Donc, au contraire, ça sent le souffre et ça va être une belle affiche.
00:12:16– Et on est à cette journée de la fin, on l'a vu, tout le monde bataille.
00:12:19Là, ce week-end, on a fait, dimanche dernier,
00:12:21Landerneau-Roche-Vendée, dernier contre avant-dernier.
00:12:24Et le match s'est joué à 3 points, dans le Monétail.
00:12:26– Avec un bon scoring, en plus.
00:12:27– Aucune des deux équipes ne peut se permettre de perdre, vraiment.
00:12:30Landerneau, là, si elle perd, ça devient vraiment compliqué.
00:12:33Donc, ouais, ça va être chaud jusqu'au bout avec Angelo.
00:12:36– Allez, vous l'avez bien vendu, les gars.
00:12:37Bon, ben, bon commentaire.
00:12:39– A tout de suite. – Oui, on n'est pas loin, on est pas loin.
00:12:42– A bientôt. – Bon, Johan, fais le boulot, mon gars.
00:12:46– Merci.
00:12:47– Allez, mon commentaire, Angelo, tu t'enflammes.
00:12:50Je vais écouter le match en replay, du coup, parce que...
00:12:53Salut, les gars, salut, salut.
00:12:55Voilà, bon, c'est sympa de les avoir tous les deux.
00:12:56C'est vrai qu'ils t'ont commenté quand même pas mal de fois, au final.
00:12:58– Ouais, au final, ouais, c'est quand même beaucoup, beaucoup de fois.
00:13:00Et même sur des highlights, des fois, tu ne sais même pas,
00:13:04Lucas Savon, on l'a reconnu tout de suite.
00:13:06Donc, des fois, tu te dis, en fait, il était là.
00:13:09– Ouais, c'est clair, c'est clair.
00:13:10Là, ils vont commenter du basket féminin.
00:13:12Tu suis un peu le basket féminin, toi ?
00:13:14– Très honnêtement, je l'ai suivi pendant un très long moment,
00:13:18on va dire, il y a deux ans et l'année dernière.
00:13:21Puisque, moi, il faut savoir que Valentin Chéri, c'est mon pote.
00:13:23Et du coup, sa femme, Alexia Chéri, maintenant, du coup...
00:13:26– Anciennement, Charterreau et Chéri, maintenant.
00:13:28– C'est quelqu'un que j'apprécie.
00:13:30Et du coup, j'ai eu l'opportunité de le rencontrer plusieurs fois.
00:13:32Donc, forcément, je la regardais.
00:13:34Et mes parents, ils sont à fond dans le basket, tout ce qui est basket féminin,
00:13:37masculin, Euroleague, Eurocup, tout.
00:13:39Ils regardent tout, tout, tout.
00:13:41Et du coup, j'ai eu l'opportunité de supporter un peu les matchs à la télé,
00:13:46de la regarder, de souhaiter qu'elle fasse des bonnes performances.
00:13:49Surtout qu'elle était, à ce moment-là, à Bourges.
00:13:51Et elle tournait à quasiment 18 points de moyenne, quelque chose comme ça.
00:13:55Donc, c'était un plaisir pour moi de regarder.
00:13:57Après, il faut connaître parce que c'est un basket différent.
00:14:01Si tu viens regarder un match de basket féminin avec l'esprit d'un basketeur masculin,
00:14:07tu vas te dire, c'est quoi ça ? Ce n'est pas le même sport.
00:14:10Et en soi, ce n'est pas du tout la même approche.
00:14:12– Oui, c'est sûr.
00:14:13– C'est complètement deux choses différentes.
00:14:14Donc, il faut connaître et être quelqu'un qui s'intéresse.
00:14:19– C'est intéressant ce que tu dis.
00:14:20Il ne faut pas forcément chercher à le comparer au basket masculin.
00:14:23– C'est ça.
00:14:24– Si tu fais ça, en effet, il n'y a pas les dunks, c'est moins spectaculaire.
00:14:26Mais moi, j'ai un peu appris à aimer le basket féminin.
00:14:29Et maintenant, je le commente aussi sur Sport en France et je me régale.
00:14:32– Après, c'est un peu comme partout, il ne faut pas descendre de trop bas de niveau
00:14:37parce qu'après, ça se transforme en quelque chose de différent.
00:14:39Tout comme chez les gars, tu vas regarder un match de départ,
00:14:43tu vas voir des cordes à gages, des trucs, tu vas te dire, c'est quoi ça ?
00:14:47Après, il faut juste s'intéresser et trouver sa passion,
00:14:51trouver un truc qu'on aime.
00:14:53– Bon, Johann, on a parlé de ton actu un peu avec Nanterre.
00:14:54On va faire un gros retour en arrière, parler un peu de tes débuts.
00:14:58Toi, t'es né en Guadeloupe, c'est ça ? – C'est ça.
00:14:59– Aux Abîmes, précisément ? – C'est ça.
00:15:01– C'est venu comment alors le basket ?
00:15:02T'as commencé là-bas, comment ça s'est passé ?
00:15:04– Si je dois repartir vraiment du début du début,
00:15:08honnêtement, on va dire que c'est un peu de la chance si je joue au basket.
00:15:11Il faut savoir que moi, dans ma famille, ça a toujours été là.
00:15:13Mes parents ont fait du basket, mes frères ont fait du basket.
00:15:16Et moi, je suis le petit dernier de la famille, d'une fratrie de quatre.
00:15:19Donc, moi, le basket, c'était vraiment le dernier recours, on va dire.
00:15:24J'ai pratiqué énormément de sports avant, taekwondo, judo, natation, tennis.
00:15:28Tennis, j'ai failli devenir un bon joueur de tennis puisque j'ai commencé…
00:15:33C'était un des derniers sports que j'ai pratiqués avant le basket.
00:15:36Et en fait, j'ai commencé le tennis en deux semaines.
00:15:39Et vu que j'étais un peu plus grand avec les autres,
00:15:40j'avais une raquette beaucoup plus grande en conséquence
00:15:43parce que c'est en fonction du poids, etc.
00:15:44Et un jour, il y a un détecteur qui vient, qui regarde et qui dit « lui, il est bon »
00:15:48parce que moi, je savais faire des revers au bout de deux semaines.
00:15:50En général, ça prend du temps.
00:15:51Et il a demandé à ma mère « ça fait combien de temps qu'il joue au tennis,
00:15:55ça fait combien d'années ? »
00:15:56Elle lui a dit « bah, d'années, non, ça fait deux semaines que je l'ai inscrit. »
00:15:59Il dit « ah bon ? »
00:15:59Après, ils ont compris les coordonnées et tout ça.
00:16:01Et à ce moment-là, ma mère me demande « bah, tu veux faire du tennis, sérieusement ou… »
00:16:04Parce que c'est vrai que j'étais quelqu'un d'indécis.
00:16:06Je lui ai dit « non » et j'ai arrêté.
00:16:07– On aurait eu un Français qui aurait gagné un grand chlem, là, peut-être.
00:16:09– Donc voilà.
00:16:10Et ensuite, je me suis orienté, vu que j'avais essayé plusieurs sports,
00:16:13j'avais arrêté.
00:16:13Mes parents m'ont dit « bon, bah, maintenant, écoute, on t'inscrit dans un sport.
00:16:16Tu t'y tiens ou c'est fini. »
00:16:19Et là, j'avais le choix entre le foot et le basket.
00:16:21Malheureusement, le jour où j'ai été inscrit au foot, le coach, il n'était pas là.
00:16:25Donc mes parents m'ont dit « on ne va pas revenir, on t'inscrit au basket. »
00:16:27Et c'est comme ça.
00:16:28– Ah mais c'est fou, ça, parce que tu…
00:16:30Quand tu vois que toute ta famille fait du basket, c'est quoi ?
00:16:32C'est que tu voulais faire quelque chose de différent ?
00:16:33– En fait, j'en ai toujours fait.
00:16:35J'étais sur les terrains avec eux, je prenais les ballons, je courais partout.
00:16:37Dans le milieu du basket au Sentier, on connaissait déjà.
00:16:40Mais moi, je n'ai jamais voulu en faire sérieusement.
00:16:43J'ai essayé, j'ai arrêté.
00:16:44J'ai réessayé, j'ai réarrêté.
00:16:46Et finalement, ils m'ont fait…
00:16:47– Qu'est-ce qui ne te plaisait pas ?
00:16:48Pourquoi tu commençais, tu arrêtais ?
00:16:49– Déjà, j'étais jeune.
00:16:50Donc forcément, quand on est jeune, on a un peu d'énergie, on veut tout faire.
00:16:53Tous mes potes faisaient du foot.
00:16:54J'ai envie de faire du foot.
00:16:55Ensuite, j'ai envie d'essayer ça, d'essayer ça.
00:16:57Et du coup, forcément, on ne sait pas vraiment ce qu'on veut faire.
00:17:00Et en plus, moi, ce que j'aimais, c'était la compétition.
00:17:03Il n'y avait pas forcément de compétition quand tu es très jeune.
00:17:06C'était un peu dur.
00:17:08Le mercredi, des fois, tu as envie d'y aller, des fois, tu n'as pas envie.
00:17:10Donc voilà, au final, j'ai eu mes potes.
00:17:13Et du coup, je me suis créé des potes.
00:17:15Et c'est parti comme ça, comme si on se déroulait tout seul, en fait.
00:17:19On se laisse prendre au jeu.
00:17:20– Et alors, tu es arrivé à quel âge, toi, en métropole ?
00:17:23– Je suis arrivé après la troisième, après le pôle.
00:17:2614, 15, quelque chose comme ça.
00:17:27– Tu l'as vécu comment, ça ?
00:17:29Parce que tu arrives un peu…
00:17:31Je ne sais pas, tu n'étais jamais allé…
00:17:33C'est la première fois que tu es allé en métropole, non ?
00:17:34– Non, j'étais déjà venu plusieurs fois pour des vacances.
00:17:37Mais c'était la première fois que je déménageais réellement là-bas.
00:17:39– C'était dur, ça ? – C'était vraiment…
00:17:41Très honnêtement, sur le coup, tu penses que la vie est belle,
00:17:43que tout se passe bien, etc.
00:17:44Tu ne t'en rends pas forcément compte.
00:17:46Mais avec du recul, et même après ma deuxième et troisième année ici,
00:17:50je me suis rendu compte qu'en fait, c'était quelque chose…
00:17:52Une étape qui a été très compliquée pour moi.
00:17:54Puisque avec ça, j'ai eu des moments de down.
00:17:58Forcément, tu arrives, l'hiver, ce n'est pas la même chose.
00:18:01Mes parents, je ne les voyais pas tous les jours.
00:18:03Je déménage… Enfin, je suis à l'INSEP, du coup.
00:18:06Je ne suis pas avec eux en permanence.
00:18:08La famille n'est pas là pour aider, etc.
00:18:10Donc, c'est un peu plus compliqué.
00:18:11Moi, j'ai eu la chance quand même, mes parents m'ont suivi.
00:18:13Ils sont venus en métropole avec moi aussi.
00:18:15Donc, ça, ça m'a beaucoup aidé.
00:18:18Mais c'est quelque chose de différent.
00:18:21Franchement, heureusement qu'ils ont été là,
00:18:23parce que je pense que ce n'est pas facile pour tout le monde.
00:18:24Même pour les métropolitains qui sont ici, juste changer de ville.
00:18:28J'imagine que tu habites dans le sud ou dans le nord,
00:18:30et tu dois te taper des trains de 2-3 heures pour voir ta famille.
00:18:33Et tu ne peux pas le faire tous les week-ends parce que tu as un match.
00:18:35C'est déjà quelque chose.
00:18:36Donc, c'était compliqué, mais je l'ai fait.
00:18:38Et puis, la deuxième année, après, c'est reparti de plus beau.
00:18:42Et après, jusqu'à m'amener où je suis aujourd'hui.
00:18:44Donc, pas de regrets.
00:18:47Les sacrifices ont été durs,
00:18:48mais ça m'a mené lorsque je voulais vraiment aller.
00:18:51Tu parlais de l'INSEP juste avant.
00:18:53Donc, toi, en effet, tu as intégré l'INSEP, tu as fait quelques années là-bas.
00:18:57Moi, je voudrais savoir un peu l'ambiance à l'INSEP.
00:18:58Je me demande, c'est nous, pour les journalistes, on y va souvent,
00:19:01mais à chaque fois, on voit les sportifs dans leur discipline.
00:19:04Est-ce que je me demande, c'est est-ce que c'est vraiment un peu,
00:19:07entre des grandes guillemets, mais est-ce que c'est un peu sectaire entre sports ?
00:19:10Ou est-ce que tu t'ouvres un peu aussi aux autres ?
00:19:12Parce que c'est quand même là où il y a tous les futurs champions.
00:19:15Est-ce que tu vas parler à d'autres qui font d'autres disciplines ?
00:19:17Ou tu restes avec les basketeurs ?
00:19:18Un peu des deux, puisque les classes, elles sont mélangées, déjà.
00:19:22Donc, un peu des deux.
00:19:23Forcément, tu commences par les gens que tu connais dans ton sport.
00:19:27Après, on est jeune, donc on est un peu timide, un peu enfermé,
00:19:30on a un peu peur du jugement, on est juste livré à nous-mêmes.
00:19:35Donc, d'abord, les gens que tu connais dans ton sport.
00:19:37Ensuite, les gens que tu connais dans ta classe.
00:19:39Ensuite, tu rencontres des gens dans d'autres sports.
00:19:43Et en fait, ça vient surtout avec le temps.
00:19:45Tu verras que les troisième années à l'INSEP connaissent plus de gens
00:19:49et ont plus facilement le premier pas vers les gens que les premières années, forcément.
00:19:54Ils ont plus peur, ils ne connaissent pas, etc.
00:19:56Et puis, nous, le basket, on ne fait que trois ans à l'INSEP,
00:19:58mais il y en a qui font plus, qui font quasiment toute leur carrière professionnelle là-bas.
00:20:04En l'occurrence, par exemple, la gym, elle commence super jeune et finit, je ne sais pas jusqu'à quel âge.
00:20:09Et donc, forcément, eux, ils s'en foutent.
00:20:12Ils voient quelqu'un, ils veulent lui demander quelque chose, ils veulent lui parler.
00:20:14C'est beaucoup plus simple.
00:20:16Donc, forcément, il y a des gens avec qui tu crées des liens.
00:20:19Il y en a avec qui tu n'as pas du tout.
00:20:21Donc, c'est un peu des deux.
00:20:23Ça dépend de ton caractère, ça dépend de beaucoup de choses.
00:20:25Donc, oui, tu es renfermé avec ceux que tu as, ceux que tu connais.
00:20:30Mais aussi, à la fois, tu apprends qu'il y a des nouvelles personnes, des nouvelles disciplines.
00:20:33Tu vas regarder des matchs.
00:20:34Des fois, quand les footeuses, elles jouent, on regarde des matchs de foot.
00:20:39Des fois, il y a des compétitions, on va voir.
00:20:41Des fois, tu es peut-être à la balnéo, à côté, il y a la piscine.
00:20:44Donc, tu vois des gens en train de s'entraîner.
00:20:46Donc, tu apprends, tu essayes et tu découvres des nouvelles choses.
00:20:52C'est top.
00:20:53Du coup, après l'INSEP, c'est le monde pro qui s'ouvre un peu à toi.
00:20:57Comment tu le vis, toi, ça ?
00:20:58Parce que même si je pense qu'il vous prépare à l'INSEP, c'est un peu l'inconnu quand même.
00:21:02Tu arrives dans un environnement où tu es un peu seul, tu dois trouver un club.
00:21:08Est-ce que ça t'a fait un peu flipper sur le moment ?
00:21:10Il faut savoir que moi, je n'ai fait que deux ans à l'INSEP.
00:21:13C'est moi qui ai demandé à quitter l'INSEP au bout de deux ans.
00:21:17Ça veut dire que je n'étais pas censé partir.
00:21:20J'étais encore sur ma deuxième année, j'étais censé faire une troisième année.
00:21:23Et j'ai voulu partir parce que j'ai senti que j'étais prêt
00:21:27et que j'avais atteint les objectifs que je m'étais fixés à l'INSEP
00:21:33et je me sentais prêt à pouvoir repasser le cap.
00:21:35Et donc, j'ai demandé à quitter l'INSEP.
00:21:38Ils m'ont dit à une seule condition, que je puisse trouver un club où je vais pouvoir jouer.
00:21:42Parce qu'en fait, ils m'ont dit, on ne t'aime pas partir si c'est pour aller t'asseoir sur un bord en professionnel.
00:21:45Tant que tu restes ici et que tu joues.
00:21:47Donc, j'ai dit OK, j'ai cherché.
00:21:49Et ça s'est fait très rapidement.
00:21:50Le Paris Basketball, ils se sont vite intéressés à moi.
00:21:53J'ai discuté avec le coach et on a vite trouvé un accord.
00:21:57Et puis, je suis parti dans le monde professionnel.
00:21:59Et puis, comme tu dis, c'est très différent puisque tu es à l'habitude d'être entre guillemets,
00:22:03on te tient la main, on te montre comment faire.
00:22:05Tu manges à 7h00, tu dois être là à 7h00, tu dois avoir telle tenue, tu dois avoir ceci.
00:22:10C'est vraiment très encadré.
00:22:12Et là, t'arrives dans un monde où on te dit, petit déjeuner entre 8h00 et 10h00.
00:22:15Donc, toi, tu es là, je dois y aller à 10h00, tu dois y aller à 8h00, entre les deux, je ne sais pas.
00:22:19On te dit, rendez-vous pour le match à telle heure, tu t'échauffes.
00:22:23Oui, mais je fais quoi les champions ?
00:22:25D'habitude, on me dit, il y a le captain de l'équipe, on se suit tous, on fait deux colonnes, on fait un truc.
00:22:29Donc, c'est très différent.
00:22:31En soi, on te prépare, oui et non, parce qu'on te prépare à être exigeant, à être sérieux.
00:22:35Mais on ne te prépare pas à être forcément plus autonome que ça.
00:22:38Donc, c'est avec l'expérience que tu l'apprends.
00:22:40C'est intéressant ce que tu dis, parce qu'il y a pas mal de sportifs que j'ai reçus ici,
00:22:43qui sont passés par l'INSEP ou même des centres de formation, des trucs comme ça,
00:22:46et qui m'expliquaient qu'ils avaient la sensation d'être un peu infantilisés,
00:22:50pas assez autonomes, comme tu dis.
00:22:52Toi, t'as vraiment eu aussi cet accord.
00:22:53C'est exactement ça, puisqu'en fait, tu n'as pas tant de liberté que ça.
00:22:57Tu sais que tu as cours de 7h45 à 10h35.
00:23:00À 11h, tu dois être sur le terrain à t'entraîner.
00:23:02À 13h30, tu manges.
00:23:04À 14h15, tu as les cours.
00:23:05À 16h15, t'as l'entraînement.
00:23:07Tu finis à 18h30, tu dois manger.
00:23:09À 20h30, tu as les études, tu dois faire tes cours.
00:23:12Mais tu es 1h45, tu es dans ta chambre, 22h avec son élection des feux et rebelote.
00:23:16Et au final, t'as pas de liberté dans ça,
00:23:18parce que tu vois bien que c'est chronométré, tu peux rien faire.
00:23:20Tu n'as pas d'espace pour faire des entraînements supplémentaires.
00:23:23Tu n'as pas d'espace pour forcément apprendre ou faire quelque chose toi-même.
00:23:27Tu ne sors pas de l'INSEP, puisque t'as match tous les week-ends.
00:23:30Et puis du coup, tu te reposes.
00:23:31Il faut demander l'autorisation pour sortir.
00:23:33Il faut justifier ta sortie.
00:23:35Ça te saoulait, toi, ça un peu ?
00:23:36Est-ce que ça t'a saoulé un moment, t'as dit vas-y ?
00:23:38Oui, forcément.
00:23:39Forcément.
00:23:40Je ne pense pas qu'il y ait une personne qui ait dit que non, ça ne l'est pas saoulé.
00:23:42Donc oui, forcément, ça saoule et c'est fatigant.
00:23:45Puisque même des fois, quand tu peux, on ne donne pas forcément l'autorisation.
00:23:48Des fois, les règles changent tout le temps.
00:23:51Des fois, il faut avoir un mot des parents.
00:23:52Des fois, il faut demander l'autorisation au coach.
00:23:53Des fois, il faut faire la demande 24h à l'avance.
00:23:56Des fois, on fait la demande, mais ils ne la reçoivent pas.
00:23:58C'était un peu compliqué.
00:24:01Mais après, au final, ils essayent de faire les choses de leur mieux.
00:24:04Et pour nous protéger, c'est notre bien.
00:24:07Ils ne veulent pas nous laisser aller dans la rue, tout ça, n'importe quoi.
00:24:10Tu es un peu dans ton adolescence, tu es en train de tester les choses.
00:24:13Tu peux te laisser influencer facilement, donc ça se comprend.
00:24:16Mais d'un côté aussi, il faut un peu laisser peut-être plus d'autonomie,
00:24:21laisser pouvoir les gens se débrouiller, même dans le basket en général.
00:24:27Donc, tu quittes l'INSEP Paris, un club très jeune,
00:24:30le Paris Basketball, fondé en 2018, énormément d'ambition.
00:24:33Toi, tu y arrives en 2019, c'est ça ?
00:24:35Un an après.
00:24:36Parle-moi un peu de tes années parisiennes.
00:24:37Il s'est passé plein de trucs.
00:24:38Tu as commencé en Pro B, monté en Pro A une saison.
00:24:42Parle-moi un peu de tout ça.
00:24:43Ce qu'on doit faire dans l'ordre, je rejoins le Paris Basketball.
00:24:45On est en Pro B, un club très ambitieux.
00:24:48On signe deux gros joueurs du championnat français, Nobel et Amara.
00:24:52Notre objectif, c'est de viser la montée.
00:24:55Je crois que cette saison, ça ne se fait pas.
00:24:58Ensuite, je crois que c'est après le Covid, une saison un peu spéciale.
00:25:02C'est sous cette saison-là qu'on arrive à monter, puisqu'on se retrouve troisième.
00:25:05Oui, le scénario était assez dingue.
00:25:07Donc, au final, on passe deuxième et Fosse, ils sont montés.
00:25:11Du coup, au final, il y a Nancy qui doit jouer Blois, qui est deuxième.
00:25:14Et si Nancy gagne, Blois passe troisième, mais Nancy reste quatrième.
00:25:18Du coup, nous, on s'est dit, Nancy, ils vont laisser la victoire à Blois.
00:25:21On ne sait pas, Blois, ils vont forcément aller battre.
00:25:23Et au final, à notre grande surprise,
00:25:25moi, j'étais dans l'avion en ce moment en direction des États-Unis pour aller faire ma draft.
00:25:29Et il y avait du wifi dans l'avion, je reçois des messages sur le groupe.
00:25:31« Wesh les gars, on en proie. »
00:25:36Ah oui, tu apprends ça dans l'avion.
00:25:37Comme ça. Et je suis là, mais c'est fou, c'est fou en fait.
00:25:41Toi, tu disais déjà, c'est mort quoi.
00:25:43En fait, moi, j'étais sur ma draft et tout.
00:25:45Donc, moi, je me suis dit, entre guillemets, moi, mon objectif, c'est l'NBA.
00:25:48Donc, entre guillemets, quoi qu'il arrive, mon objectif, c'est ça.
00:25:51Donc, je n'ai pas pour intention de revenir.
00:25:53Donc, qu'ils soient en premier ou qu'ils soient en proie,
00:25:54c'est sûr que c'est mieux de repartir sur une montée,
00:25:57mais je ne l'ai pas vraiment vécu,
00:25:58parce que ce n'était pas vraiment nous qui avions notre destin entre les mains.
00:26:01Mais du coup, moi, c'était vraiment de partir.
00:26:03Donc, c'était un peu au-dessus, mais je n'avais pas vraiment la tête à ça.
00:26:07Mais je voulais quand même monter.
00:26:09Donc, ça m'a fait plaisir.
00:26:12Et puis, après, on a accédé à la Belgique.
00:26:17On diffusait à ce moment-là, c'est pour en France, diffuser.
00:26:19C'est ça. Moi, j'ai commencé avec Jean-Christophe Prat.
00:26:22Et c'était un coach qui n'avait pas peur des minutes.
00:26:25J'ai commencé à 17 ans et je jouais entre 15 et 17,
00:26:30voire des fois 20 minutes par match.
00:26:32Ensuite, petit à petit, ça a grimpé.
00:26:34Et puis déjà, à 17 ans, jouer 15 minutes, c'est déjà beaucoup.
00:26:37Mais déjà, jouer 15 minutes dans un match, c'est déjà bien.
00:26:41Et ça a continué comme ça.
00:26:43J'ai fait trois saisons avec lui.
00:26:44Puis une saison avec Will Weaver, ma dernière saison au Paris Basketball.
00:26:49Et où est-ce que là, j'avais un autre statut.
00:26:50Ça faisait déjà quand même quatre ans que j'étais dans le monde professionnel.
00:26:52Donc, j'étais plus considéré comme, entre guillemets, jeune.
00:26:55Et du coup, j'avais plus le droit aux zéros que je faisais avant.
00:27:02Et donc, j'ai fait une saison avec lui.
00:27:05Et maintenant, je me retrouve avec Nanterre.
00:27:08Donc, deux saisons en Pro B, deux en Bacchic Elite.
00:27:11Et maintenant, c'est ma cinquième année en professionnel avec Nanterre.
00:27:17Cinquième année, 21 ans seulement.
00:27:19On en parlait tout à l'heure avec Angelo et Lucas.
00:27:21T'es hyper jeune, mais il y a déjà énormément d'attentes qui sont placées en toi.
00:27:25Comment tu le vis, toi ? Ça doit être compliqué, des fois.
00:27:28Les gens veulent peut-être aller trop vite.
00:27:30Est-ce que tu as eu l'impression qu'on en attend trop de toi, parfois ?
00:27:33Non, j'ai pas forcément.
00:27:34Puisque moi, les seules choses qui m'intéressent et qui m'importent,
00:27:37c'est mes parents, ma famille.
00:27:39Donc, entre guillemets, du moins qu'eux, ils sont satisfaits, qu'ils sont contents,
00:27:43qu'ils sont heureux et que moi aussi, je suis satisfait et heureux.
00:27:46Après, ce que les gens, ils pensent, c'est un peu...
00:27:50Tu fais pas trop attention.
00:27:51Je fais pas trop attention.
00:27:52Après, oui, forcément, ils veulent aller trop vite.
00:27:54C'est sûr que j'ai que 21 ans, mais ça fait déjà 5 ans.
00:27:57Donc, entre guillemets, les gens, ils peuvent oublier le fait que j'ai 21 ans.
00:28:00Ils peuvent se dire que ça fait très longtemps que je le vois ici.
00:28:03Ça devrait être différent.
00:28:05Donc, oui, forcément, déjà, moi, j'ai envie de viser le plus haut niveau.
00:28:09Les gens, eux, ils ont vu Jeanne Béguin agripper très fort, drafter, etc.
00:28:15Donc, forcément, ils ont des attentes.
00:28:17Donc, oui, t'entends les choses.
00:28:20Il y en a qui sont positives, il y en a qui sont négatives,
00:28:22il y en a qui sont bienveillantes, il y en a qui sont malveillantes.
00:28:24Donc, si tu fais attention à tout le monde, ça va être compliqué.
00:28:27Tu peux pas plaire à tout le monde.
00:28:29Donc, il faut faire des choix.
00:28:30Il faut se fier que à soi et avoir une ligne directive et pouvoir s'y tenir.
00:28:36Donc, c'est compliqué, c'est sûr.
00:28:38Mais en tout cas, j'essaie de faire de mon mieux.
00:28:41On va parler un peu de terrain, Jeanne.
00:28:42Moi, j'aimerais savoir déjà, est-ce que tu as une routine, toi, avant les matchs ?
00:28:45Je reçois pas mal de sportifs, d'athlètes ici, dans plein de disciplines différentes.
00:28:49Et très souvent, il y a une petite routine avant les matchs.
00:28:52Toi, est-ce que tu en as une précise ?
00:28:54Oui, on va dire que moi, ma routine, en général, commence après ma sieste.
00:28:59À partir d'après ma sieste, c'est...
00:29:01Sieste dans l'après-midi, c'est ça ?
00:29:02Ouais, en fonction de le match.
00:29:04Ensuite, c'est réveil quelques heures avant l'heure du rendez-vous.
00:29:09C'est douche, musique.
00:29:14Quoi comme musique ? T'écoutes quoi ?
00:29:15Ça dépend du mood.
00:29:18Ça peut être des choses qui sont beaucoup plus d'ambiance, des choses un peu plus...
00:29:21En fait, moi, j'ai besoin juste d'être en accord avec ce que j'écoute.
00:29:25Ça peut être quelque chose pour me motiver,
00:29:27comme quelque chose pour juste, on va dire, me mettre de bonne humeur, tout simplement.
00:29:33Et pour te mettre de bonne humeur, par exemple, c'est quoi une musique précise ?
00:29:36Wow, ça peut être tout simplement, par exemple, Petit Génie,
00:29:39avec une musique qui est dans le top actuellement en France.
00:29:44Donc, ça peut être ça, tout simplement.
00:29:46Après, c'est arriver à la salle et à partir de là, j'ai ma routine de mobilité.
00:29:51D'abord, je commence par ça, parce qu'éviter les blessures, c'est important.
00:29:55Ensuite, je rentre sous le terrain et puis j'ai ma routine de tir aussi avec mes spots, etc.
00:30:01Toi, avec de la musique ou là, t'enlèves le casque ?
00:30:03Non, moi, en général, quand je rentre sous le terrain,
00:30:04moi, je ne suis pas partisan des gens qui mettent des casques ou tout ça.
00:30:07Pour moi, c'est un moment qui commence à être un moment d'échange avec tes coéquipiers,
00:30:10une petite blague, tu gènes un peu, tu rigoles.
00:30:14Et puis, j'aime bien entendre de l'atmosphère un peu,
00:30:16les ballons, les switchs, les paniers, la planche, un peu tout, tu vois.
00:30:21Donc, moi, j'aime bien ça, en tout cas, les gens qui le font, ça, c'est leur routine.
00:30:27Mais moi, je suis comme ça.
00:30:29Et donc, après, c'est l'heure de rentrer au bâtiment et là, c'est…
00:30:33C'est là où tu switches, toi, où vraiment, tu passes en mode match concentré dans ta bulle ?
00:30:38Je passe en mode concentré dans ma bulle du moment où j'arrive à la salle,
00:30:42mais pas ultra concentré, en fait, je me fais juste…
00:30:46Je pense à mon match, en fait, aux qualités, à mes qualités,
00:30:50à ce qui peut me mettre en difficulté, au game plan,
00:30:55aux qualités de l'équipe, aux joueurs sur qui je peux défendre,
00:30:58ceux qui vont défendre sur moi.
00:31:02Ensuite, au conseil du coach.
00:31:03Et lorsque je passe vraiment en mode concentré maximum,
00:31:06c'est, on va dire, après l'échauffement physique, collectif.
00:31:10Ok, ok, ok.
00:31:12Donc, c'est vraiment à ce moment-là.
00:31:15Et quand le match commence, il y a un truc que je me demande,
00:31:17qu'est-ce qui te fait vibrer, toi, sur un terrain, vraiment,
00:31:19où tu te dis « Ah, ça, je voudrais le vivre tout le temps », tu vois ?
00:31:22Moi, il faut savoir que ce qui me fait le plus kiffer, en général, dans le basket,
00:31:26c'est vraiment déjà la compétition, mais c'est vraiment faire lever les salles, en fait.
00:31:31Moi, c'est le spectacle, vraiment faire les choses pour faire vibrer la salle,
00:31:36pour faire les gens se lever.
00:31:38Ça peut être, avec mes qualités, moi, les gros dunks.
00:31:40Donc, c'est forcément facile, tout le monde aime ça.
00:31:43À chaque dunk, les gens, ils se lèvent, ils crient, etc.
00:31:46Donc, c'est vraiment d'avoir une atmosphère.
00:31:48Même jouer à l'extérieur, en fait, ce n'est pas mauvais,
00:31:50parce qu'il y a une ambiance, etc.
00:31:52Donc, oui, moi, c'est vraiment ça, les gros tirs, les possessions un peu importantes, etc.
00:31:59Donc, c'est vraiment faire lever les foules qui me fait vibrer, moi, en général.
00:32:04Ça a besoin pour toi ?
00:32:05Enfin, c'est important que le basket, ça soit un spectacle, oui ?
00:32:09Oui, forcément, puisque tu crées un lien avec ton public.
00:32:11Je pense que c'est ce qui amène le public au match.
00:32:13Et nous, on a besoin de notre sixième homme, entre guillemets,
00:32:17d'avoir un groupe public, c'est important.
00:32:19Et ça donne toujours la force.
00:32:20C'est ce qui fait la force d'une équipe à domicile, souvent.
00:32:24Bon, Juan, je sais que tu t'entraînes énormément avec Nanterre, dans ton club,
00:32:28mais aussi, tu fais des séances un peu personnalisées, avec quelqu'un en particulier.
00:32:32Et elle va faire son entrée sur le plateau de SporStream, c'est Mélissa Diamocana.
00:32:36Elle est là, Mélissa.
00:32:37Ça va, Juan, tu vas bien ?
00:32:38Ça va, tu vas bien ?
00:32:39Ça va, ça va, Mélissa, ça va, tu vas bien ?
00:32:40Ça va, Mélissa ?
00:32:41Ça va ?
00:32:41Oui, super.
00:32:43Bon, alors, Mélissa, qu'on connaît sur Sport en France aussi,
00:32:46en tant que consultante basket, qui passe aussi dans l'émission Hype,
00:32:49mais avant, et surtout, t'es coach.
00:32:52Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton rôle de coach ?
00:32:54Comment t'es arrivé dans ce milieu ?
00:32:57Qui tu entraînes ?
00:32:58En fait, déjà, c'est quelque chose que moi, j'ai toujours fait en tant que joueuse.
00:33:02À mon époque, on n'avait pas toutes ces facilités.
00:33:05Et c'est quelque chose que moi, j'ai dû faire.
00:33:07C'est-à-dire que dans ma génération en 92, je n'étais pas celui qui avait le plus de talent.
00:33:10Mais pour m'en sortir, j'avais une idée en tête, c'était que je devais arriver au haut niveau.
00:33:13Et je demandais à tout le monde comment il fallait faire.
00:33:16On me disait toujours qu'il fallait travailler.
00:33:17On ne m'avait jamais vraiment dit comment il fallait travailler, on disait juste travailler.
00:33:20Donc je faisais comme tout le monde, j'allais à l'entraînement, je m'entraînais dur,
00:33:23mais ça ne me permettait pas d'atteindre d'autres niveaux.
00:33:25Donc je me disais qu'il manquait quelque chose.
00:33:27Alors, j'ai commencé à chercher comment je pouvais faire en plus.
00:33:30Et à l'époque, Internet sortait, mais on avait encore les gros écrans que lui, il n'a pas connu.
00:33:34Oui, oui, moi, je ne l'ai pas trop connu non plus.
00:33:36Donc il y avait des gros écrans, on n'avait Internet qu'à la maison, si on avait la connexion.
00:33:40Et donc, j'ai commencé à rechercher un peu les joueurs comme Kobe, Jordan.
00:33:44Et j'ai appris qu'ils s'entraînaient individuellement.
00:33:46Et donc, c'est là, en fait, je me suis dit, comme ils s'entraînent individuellement,
00:33:49donc c'est ce que je dois faire.
00:33:50Et en fait, j'ai commencé à travailler mon jeu,
00:33:52j'ai commencé à apprendre un peu de ci, un peu de ça, un peu de ça.
00:33:54Et seul, j'allais au gymnase,
00:33:56puisque je passais toutes mes journées après 16h30 à l'école primaire jusqu'à 22h.
00:34:00Donc, je m'entraînais sur les paniers à côté, je m'entraînais, je m'entraînais.
00:34:03Et c'est quelque chose que j'ai toujours fait.
00:34:05Et j'ai vu l'évolution de mon jeu.
00:34:06Et en fait, donc du coup, très tôt, j'ai su exactement ce que je voulais faire.
00:34:09Moi, je voulais travailler, je savais que je voulais travailler ça
00:34:12parce que ça m'a permis de voir vraiment, d'avoir des, comment dire,
00:34:16c'était pas juste parler.
00:34:17C'est-à-dire que moi, je te parle des choses que j'ai vécues
00:34:19et qui m'ont aidé à passer un cap, que j'ai vu aussi des joueurs faire.
00:34:22Et donc, très tôt, je savais déjà ce que j'allais faire.
00:34:24Donc, quand j'ai pu avoir l'opportunité,
00:34:27donc depuis 2019, moi, je fais ça, même un peu plus tôt.
00:34:30Donc, je me suis lancé, j'ai ouvert mon entreprise par rapport à ça.
00:34:32Et donc, j'avais une cible bien précise, c'était des joueurs pro, des joueurs NBA.
00:34:35Et donc, voilà comment c'est arrivé.
00:34:37Et donc, Johan.
00:34:38Johan, alors parle-moi un peu de lui, tiens.
00:34:40Tu bosses quoi avec lui, alors ?
00:34:42Ah bah, c'est...
00:34:43Il y a des choses, je ne peux pas tout dire,
00:34:44si je n'ai pas l'autorisation du joueur qui est là, malheureusement.
00:34:47Mais on travaille les choses.
00:34:48En fait, le joueur va venir te voir parce qu'il a des besoins.
00:34:51Donc, c'est Johan qui est venu te solliciter, comment ça s'est passé ?
00:34:53Oui, c'est mieux parce que c'est des joueurs pro, c'est différent.
00:34:56C'est-à-dire que tu ne vas pas vers un joueur pro comme ça.
00:34:58Il faut quand même un certain respect, il faut savoir se tenir.
00:35:01Donc, ils ont des besoins, ils savent...
00:35:03Tout le monde se connaît dans le jeu.
00:35:06Donc, ils savent exactement vers qui aller, s'il a un problème.
00:35:10Ils savent quel médecin ils préfèrent aller, quel spécialiste.
00:35:12Donc, il faut faire très attention dans ce métier.
00:35:14Donc, moi, quand j'ai reçu l'appel de Johan, j'étais très heureuse
00:35:17parce que c'est un privilège quand même, quand un joueur vient vers toi.
00:35:20Donc, il avait des besoins bien spécifiques.
00:35:22Il voulait travailler des choses spécifiques.
00:35:23Il m'a demandé, il m'a dit, voilà, moi, je veux faire ça, ça, ça, ça.
00:35:26Et en collaboration, donc, c'était à moi d'aller rechercher
00:35:28comment je pouvais lui apporter ça.
00:35:30Et comment tu fais, alors, justement, pour rechercher ce que tu peux lui apporter ?
00:35:32Tu vas le voir jouer souvent, t'analyses ce qu'il fait de bien,
00:35:36ce qu'il fait de moins bien.
00:35:37Toi, tu bosses de ton côté, comment ça se passe ?
00:35:38Après, ça serait de donner tous les tips à tout le monde.
00:35:41Mais en gros, oui, en fait, après, la différence avec Johan,
00:35:44c'est que moi, je le suis depuis très longtemps.
00:35:46C'est-à-dire que je le vois jouer depuis qu'il est là à l'INSEP.
00:35:48Je le vois jouer, j'ai vu son évolution à Paris Basket.
00:35:50Donc, je traînais souvent à la salle, je le voyais aller aux entraînements.
00:35:52Je le voyais, donc j'ai vu son évolution tout au long de sa carrière.
00:35:55Et donc, quand il est venu vers moi, c'était assez facile
00:35:58parce que ce n'est pas d'aujourd'hui que j'ai dû inventer des choses,
00:36:00c'est que j'ai vu son évolution du jeu.
00:36:02Je savais exactement ce qu'il voulait, donc c'était assez facile.
00:36:05Mais quand ça concerne d'autres joueurs que je n'ai pas forcément...
00:36:07Il existe beaucoup de plateformes où il faut rechercher.
00:36:09Moi, personnellement, c'est ce que je fais toujours.
00:36:11Je fais un SWOT du joueur par rapport à ce qu'il a fait ces 4 années
00:36:13ou ces 5 dernières années.
00:36:15Et puis, c'est comme ça que...
00:36:18Parce que sinon, aller sur un terrain et travailler, ça, tout le monde le fait.
00:36:21Il suffit d'appuyer YouTube, tout le monde a des exercices,
00:36:23on donne des tips, c'est facile.
00:36:24Mais moi, je vais un peu plus profondément
00:36:25et puis, c'est une réelle collaboration avec le joueur.
00:36:27Il y a quelque chose qui est très important,
00:36:29c'est qu'en fait, il y a énormément de joueurs, tu iras les voir,
00:36:32tu leur diras, oui, mais il faut bosser.
00:36:33Ils te diront, oui, mais je bosse.
00:36:34Je reste après les entraînements, je viens avant, je bosse, je fais.
00:36:37Mais en fait, ce n'est pas de t'en bosser parce que bosser,
00:36:38tu peux bosser dans le vide, mais savoir comment faire.
00:36:41Tu peux rester deux heures à la salle et ne rien apprendre.
00:36:44Tu vas en tirer 1% des 100% que tu as fait.
00:36:48Alors que tu peux rester 20 minutes et tirer 200% de ce que tu t'es donné à 10%.
00:36:53Parce qu'il y a différentes manières de travailler.
00:36:54Tu peux travailler de manière intensive, tu peux travailler de manière tactique,
00:36:57tu peux travailler de manière psychologique.
00:37:00Et il y a énormément de manières de travailler.
00:37:02Moi, avant de travailler avec Mélissa, je travaillais déjà avec un coach indique pendant deux ans.
00:37:07Et du coup, on ne travaillait pas de la même manière.
00:37:09Moi aussi déjà, en me tournant vers Mélissa, je savais ce qu'elle pouvait m'apporter.
00:37:13Je savais, j'ai vu des gens avec qui elle travaillait, j'ai vu un peu son travail.
00:37:16Donc, je savais déjà ce qu'elle pouvait m'apporter sur ce point.
00:37:19Et qui était différent des points que mon ancien coach m'a apporté.
00:37:24Après, il faut aussi avoir une relation de confiance.
00:37:25Il faut connaître les gens, il faut être en accord avec ce qu'ils font.
00:37:27Si je ne la connaissais pas, je n'avais pas une relation déjà avec elle,
00:37:30ou est-ce que je la connaissais, je sais que c'est une personne que j'apprécie,
00:37:33je sais que c'est une personne qui m'apprécie, forcément, le travail serait moins efficace.
00:37:37Donc, il faut savoir ce que tu veux.
00:37:40Déjà, c'est le plus important, trouver ton besoin.
00:37:43Comme ça, tu peux déjà l'exposer et le demander.
00:37:46Et ensuite, il faut trouver la bonne stratégie pour le faire.
00:37:48Parce qu'on dit, par exemple, le tir, on dit tu veux devenir un marcheteur,
00:37:51mais tu ne vas pas juste aller à la salle et tirer son tir.
00:37:53Il y a une manière de faire.
00:37:54Il y a une procédure, il y a des exercices,
00:37:56il y a des trucs pour faire augmenter ton pourcentage, augmenter ta régularité.
00:37:59Il y a différents trucs à travailler.
00:38:01Donc, déjà, ça, c'est très important.
00:38:03Il faut travailler de manière précise et savoir ce qu'on fait.
00:38:06Ce n'est pas, tu arrives, tu es un poste 5, tu vas travailler ton dribble,
00:38:10ça ne va te servir à rien.
00:38:11Oui, peut-être ça va te servir quand tu seras le meilleur joueur de ton équipe,
00:38:14mais actuellement, on va te demander quoi ?
00:38:15Prends des rebonds, fais des box-outs, pose des bons écrans, mets des hooks, etc.
00:38:19Tu es un manieur, tu vas arriver, tu vas travailler ton poste, pourquoi ?
00:38:22Tu fais 1m80, tu vas poster très peu de joueurs dans ta carrière.
00:38:25Donc, travailler des choses précises et qui vont t'apporter,
00:38:28en tout cas, selon l'instant T, qui vont te permettre d'atteindre
00:38:31ce vers quoi tu veux te tourner.
00:38:33Donc, c'est ça qui est très important.
00:38:35Je connais un peu Mélissa, je sais qu'elle a du caractère, un caractère très affirmé.
00:38:39Elle est dure comme coach des fois, elle te bouge un peu ?
00:38:41Oui, il ne faut pas s'épanouir.
00:38:45Oui, il faut savoir qu'elle a sa petite équipe avec des petits jeunes qui sont,
00:38:51on va dire, d'entre les 15 à 17, 19 ans, quelque chose comme ça,
00:38:55et qu'elle les apporte.
00:38:55Et quand ils ne font pas le poids parce que je les bouscule trop,
00:38:57elles me disent, écoutez, mettez-vous à côté, maintenant c'est moi.
00:39:00Et là, tout de suite, on sent la différence.
00:39:02Là, c'est solide.
00:39:04Là, si on voit quelqu'un qui veut te rentrer dedans, c'est différent.
00:39:08Donc, voilà. Après, Mélissa, dans son caractère,
00:39:11ce n'est pas quelqu'un de mauvaise ou d'énervé.
00:39:13C'est quelqu'un qui t'apporte la joie, la bonne humeur
00:39:15et qui sait se mettre au travail de manière sérieuse.
00:39:18Donc, ça, c'est super pour moi de travailler.
00:39:20Il n'y a pas mieux que de travailler dans la bonne humeur
00:39:23et de travailler avec quelqu'un que tu apprécies et en qui tu as confiance.
00:39:26– Bon, Johann, on a parlé de Nanterre, de ton parcours,
00:39:28on va parler aussi de la NBA, parce que toi, c'est ton rêve depuis toujours.
00:39:31Tu as été drafté en 2021.
00:39:34Donc, tu as fait ce qu'on appelle la Summer League,
00:39:35c'est un peu la préparation avant d'entrer en NBA, en 2021, en 2022.
00:39:40En 2022, en plus, tu fais une super Summer League,
00:39:4218,5 points de moyenne, tu es le deuxième meilleur marqueur,
00:39:45enfin vraiment, une Summer League de MVP quasiment.
00:39:48Tu n'es pas pris dans la franchise de Boston,
00:39:51ils préfèrent que tu continues un peu à te développer en France.
00:39:53Comment tu l'as vécu, toi, sur le coup,
00:39:55de ne pas pouvoir faire tes premiers pas en NBA ?
00:39:58– Forcément, très déçu, forcément, c'est quelque chose de décevant,
00:40:02surtout quand tu te donnes autant.
00:40:04Il faut savoir que quand tu fais les Summer League
00:40:07et puis le parcours que moi, j'ai avec mon agence,
00:40:09ça veut dire qu'après le championnat, direct, tu pars aux États-Unis,
00:40:12te préparer, entraînement individuel, muscul, tous les jours, c'est très dur.
00:40:16Du coup, pas de vacances, tu ne vois pas ta famille,
00:40:18je pars dans un pays étranger, je ne connais pas.
00:40:20Il faut savoir qu'en tout cas, ma première année,
00:40:21je ne parlais pas du tout anglais, donc c'est très compliqué.
00:40:26Et au final, ne pas atteindre l'objectif ultime,
00:40:29parce que déjà, il faut se faire de rater.
00:40:31J'ai été de rater et maintenant, ne pas être signé,
00:40:33c'est forcément décevant, donc c'est dur.
00:40:37Mais ce qui a été bien,
00:40:40c'est qu'au moins, j'ai donné tout ce que j'avais à donner.
00:40:42J'avais aucun regret, puisque moi, je sais qu'en NBA, c'est très compliqué.
00:40:46Ce n'est pas qu'une question de performance.
00:40:47Déjà, même dans le basket en général, ce n'est pas qu'une question de performance.
00:40:50Tu peux être un joueur très, très fort,
00:40:52mais ne pas forcément avoir l'opportunité, donc c'est compliqué.
00:40:55On peut voir l'image du maîneur des New York Knicks cette année,
00:40:59qui était Lucas Doncic il y a quelques années et qu'on ne connaissait pas.
00:41:02Lucas, il s'est blessé, il a eu deux matchs d'épiques à 30 et quelques points
00:41:06et là, il se retrouve maîneur des Knicks.
00:41:08Ce talent, il l'a toujours eu.
00:41:10Le joueur qu'on a là, c'est le même joueur qu'il y avait il y a quelques années.
00:41:13Il n'avait pas son opportunité.
00:41:15Et dans le basket, et surtout en NBA, parce que je crois qu'il y a plus de 300 joueurs
00:41:19qui rentrent chaque année, plus de 300 aussi qui en sortent.
00:41:22Et il y en a qui ont des contrats et qui sont coupés.
00:41:25C'est vraiment un monde différent.
00:41:30Ce n'est pas que la performance pure.
00:41:32Il faut pouvoir être en accord avec les principes de l'équipe,
00:41:36pouvoir s'intégrer dans l'équipe.
00:41:39C'est très compliqué.
00:41:40Malheureusement, je suis tombé dans une franchise qui avait des très gros objectifs,
00:41:44donc plus compliqués à intégrer.
00:41:45Et donc, je pense que les objectifs leur...
00:41:49... était beaucoup plus élevé que notre équipe.
00:41:52Donc moi, j'avais déduit tout ce que j'avais à donner.
00:41:55Juste, John, je te coupe.
00:41:56On va faire un petit changement de micro,
00:41:58comme la titulaire, Lucie P, ou rentre en jeu.
00:42:02Tiens, mais j'en profite.
00:42:03Mélissa, je te pose une petite question.
00:42:04Je veux te parler de la NBA.
00:42:06De quoi ?
00:42:07Non, c'est bon.
00:42:08Je viens de parler de la NBA.
00:42:10Moi, ce que je me demande, c'est qu'il y a énormément de joueurs en NBA
00:42:12qui ont un peu son profil, tu vois.
00:42:13Rapide, athlétique, explosif.
00:42:17Qu'est-ce que tu penses ?
00:42:18Comment tu penses qu'il peut se démarquer, en fait,
00:42:20parmi tous ces joueurs qui ont un peu le même profil que lui ?
00:42:22Parmi tous ces joueurs, en fait, c'est un peu ce qu'il dit.
00:42:25La NBA, c'est très compliqué.
00:42:26Ça va au-delà de...
00:42:28Ça va au-delà juste, on est bon, on est...
00:42:30Vous pouvez avoir les mêmes profils.
00:42:31Ça va être vraiment besoin d'équipe.
00:42:33C'est-à-dire besoin de ce que l'équipe a besoin,
00:42:36de ce que le coach a besoin à l'instant T.
00:42:38Et il y a beaucoup de politique aussi.
00:42:40En fait, c'est même pas qu'une question de compétition en soi, purement terrain.
00:42:45C'est au-delà du basket.
00:42:46C'est-à-dire qu'il peut être le meilleur,
00:42:48mais pour autant, ils vont préférer prendre tel joueur ou un autre.
00:42:51En fait, c'est vraiment...
00:42:53Moi, je pense que de se dire que...
00:42:55Essayer de trouver des points sur lesquels il peut s'attacher à,
00:42:58ça serait vraiment, entre guillemets, une fausse piste.
00:43:00Il faut savoir juste que certaines choses ne concernent pas le basket, le terrain.
00:43:04Certaines choses, c'est politique.
00:43:05Certaines choses, c'est les besoins de l'équipe, le besoin de l'organisation.
00:43:08C'est tout un ensemble.
00:43:10C'est timing.
00:43:11Il y a beaucoup.
00:43:12En fait, dans l'NBA, il y a beaucoup de choses à prendre en compte.
00:43:15Comme elle a dit, politique, basket, timing, chance.
00:43:19Entre guillemets, il faut limite un miracle, on va dire,
00:43:22parce qu'il faut que ça soit aligné.
00:43:23D'autant plus que je suis un étranger.
00:43:25Je ne suis pas un Américain, je suis un Français.
00:43:27Oui, c'est vrai que même si ça s'ouvre un peu plus...
00:43:28Voilà, c'est des choses qui sont différentes.
00:43:33Donc, il faut être là aussi en fonction des besoins de l'équipe.
00:43:37Ça se trouve, tu te retrouves dans une équipe, le coach change,
00:43:40du coup, ton statut change.
00:43:41Il y a des joueurs qui sont NB, qui ne sont peut-être pas forcément meilleurs que moi,
00:43:44mais juste, ils fitent bien avec les demandes et qui font bien leur job.
00:43:48Il y a des joueurs qui, justement, comme ils ont trop de qualités,
00:43:51on ne peut pas leur donner ce qu'ils vont apporter.
00:43:54Donc, on préfère ne pas les prendre,
00:43:55parce que peut-être qu'ils vont apporter du désordre dans le groupe.
00:43:57Il y a des joueurs qui, eux, sont peut-être là juste pour applaudir
00:44:00et encourager les joueurs toute l'année, mais ils vont le faire tout le temps.
00:44:02Et ils ne vont jamais se plaindre.
00:44:04Et il y en a qui vont dire, oui, mais moi, je suis meilleur que lui.
00:44:06Regarde, il fait ceci, il fait cela.
00:44:07Ben non, les joueurs qui ont trop la bouche, etc.
00:44:09C'est tout un monde différent.
00:44:11C'est quelque chose, c'est vraiment...
00:44:12Il faut vraiment faire les choses de manière précise et au bon moment.
00:44:16C'est-à-dire que peut-être que toi, tu penses qu'il y a une équipe
00:44:19pour qui tu es en train de travailler et tu dis,
00:44:20ouais, je veux aller là-bas, il faut que je travaille comme ça.
00:44:23Ben, demain, tu n'as peut-être pas réussi,
00:44:24mais tu as peut-être satisfait une autre équipe.
00:44:25Et à ce moment-là, tu te dis, bon, ben, eux, ils sont là,
00:44:27merde, c'est bon, j'ai tout raté.
00:44:29Et là, bim, tu reçois un appel le lendemain, voilà.
00:44:31Moi, j'ai vu de mes propres yeux,
00:44:33j'arrive au centre d'entraînement de Boston Celtics,
00:44:35des joueurs qui se font couper alors qu'ils sont en train de s'entraîner.
00:44:37Ça, c'est fou, ça.
00:44:38J'ai vu de mes propres yeux.
00:44:40Moi-même, je l'apprends, le joueur, je l'ai en train de tirer, il ne le sait même pas.
00:44:43Donc, c'est abusé.
00:44:44Ça ne fait pas peur, ça, un peu, parce que c'est hyper précaire.
00:44:47En fait, c'est très business.
00:44:49Une fois que tu comprends ça, tu comprends que non, en fait,
00:44:52il te sourit aujourd'hui, c'est ton pote, etc.
00:44:54Mais ce n'est rien de personnel, c'est que du business.
00:44:57J'ai envie de dire, si demain, tu as l'opportunité d'avoir Lebron James dans ton équipe,
00:45:00qui tu ne coupes pas dans ton équipe, tu les coupes tous pour l'avoir, entre guillemets.
00:45:03Après, c'est des choix.
00:45:04Il y a des joueurs, des coachs qui vont préférer avoir un autre style de jeu.
00:45:07D'autres joueurs, ils vont dire, non, même si on a Lebron,
00:45:09non, on préfère avoir tel et tel joueur parce que nous, on vise le futur.
00:45:12Lui, il a peut-être déjà presque 40 ans.
00:45:13Donc non, c'est vraiment toute une question de choix, en fait.
00:45:17C'est plus que le basket, c'est vraiment des choix.
00:45:21Coach, staff, etc.
00:45:23Donc, c'est vraiment quelque chose de compliqué.
00:45:26– Ils te disent quoi, les staffs des Celtics ?
00:45:29Est-ce qu'ils regardent tes matchs ? Est-ce qu'ils te parlent ?
00:45:31Ils te disent ce qu'ils attendent de toi ou tu es un peu lâché comme ça ?
00:45:34– On va dire, jusqu'à l'année dernière, ils étaient très, très, très…
00:45:37Ils suivaient beaucoup, très, très proches.
00:45:40Et cette année, un peu moins.
00:45:42Mais en tout cas, ils m'ont dit ce qu'ils attendent, plus ou moins.
00:45:44Après, l'NBA, c'est quelque chose de spécial
00:45:48puisque ça peut varier du jour au demain.
00:45:50Ça se trouve, je donne l'exemple,
00:45:53demain, ils ont besoin d'un super défenseur, c'est l'une de mes qualités.
00:45:56Ça se trouve, tout ce qu'ils m'ont demandé, ils vont oublier.
00:45:58Ils vont dire, ah bien, Johann, il défend bien, on le prend.
00:46:00Ça se trouve, demain, j'arrive, ils ont un joueur blessé.
00:46:03Ils se disent, bon, c'est peut-être l'opportunité d'avoir un joueur.
00:46:06Peut-être qu'ils n'ont plus de budget, ils ont besoin de signer un contrat moins élevé.
00:46:09Ça peut changer du jour au demain.
00:46:12Donc, ils te disent sur quoi tu dois progresser.
00:46:15Mais après, toi aussi, tu sais à peu près avec tes agents, avec tes coachs,
00:46:19ce que l'équipe est recherche et sur quoi tu vas t'orienter
00:46:22parce qu'ils peuvent te dire quelque chose.
00:46:23Mais la piste, elle peut changer complètement.
00:46:25Ça se trouve, le style de jeu va changer.
00:46:26Boston, ils ont changé trois fois de coach, déjà.
00:46:29Donc, ça change.
00:46:31Boston, c'est une équipe qui défend fort et qui met des tirs.
00:46:33Ça se trouve, demain, ils perdent la moitié de leur effectif.
00:46:35Ça se transforme en une équipe qui court beaucoup et qui prend moins de tirs.
00:46:39Donc, ça peut varier.
00:46:40Donc, ils peuvent te dire, oui, travaille ton tir aujourd'hui,
00:46:42mais demain, ce n'est pas du tout ça qu'ils veulent.
00:46:44Donc, il faut un peu progresser un peu tout le temps, avoir son opportunité, convaincre.
00:46:48Et après aussi, comme je t'ai dit, c'est de la politique, c'est du business.
00:46:51Aussi, c'est la magie des agents et des staffs.
00:46:55Après, c'est des discussions et savoir vendre et prouver au bon moment
00:46:58quand on a une opportunité, la saisir.
00:47:01– On a prévu deux petits jeux avec toi.
00:47:03Mais avant ça, on va écouter Salim.
00:47:05Vous ne connaissez pas, mais vous allez voir, c'est très sympa.
00:47:06C'est l'œil de Sam, c'est parti.
00:47:08♪♪♪
00:47:14Est-ce que Salim nous entend ?
00:47:15Alors, Salim ne nous voit pas.
00:47:16– Bonsoir tout le monde.
00:47:17– Parce que Salim est non voyant, voilà.
00:47:19Mais par contre, il nous entend, ça va Salim ?
00:47:22– Absolument.
00:47:23Salut Lucien, bonjour tout le monde.
00:47:24– Bonjour.
00:47:25– Bon, Salim.
00:47:26– Vous m'entendez bien ?
00:47:27– Oui, on t'entend très bien.
00:47:28Tu as prévu de nous parler d'une athlète hyper inspirante,
00:47:31parcours incroyable, c'est Tiffany Uomarchand.
00:47:35– Tout à fait, tout à fait.
00:47:36– Alors Lucien, pour commencer avec Tiffany,
00:47:38je voudrais qu'on parte d'un terme qu'on connaît tous,
00:47:41que tu connais très bien, qu'on connaît très bien
00:47:43parce qu'on en parle beaucoup, c'est le terme de résilience.
00:47:46La résilience, on a tendance à en parler un petit peu
00:47:48comme un synonyme de réussite.
00:47:50On en parle un peu pour définir des entrepreneurs, des athlètes,
00:47:54parfois des athlètes paras qui nous montrent le temps d'un instant,
00:47:57qui nous prouvent que parfois l'impossible est possible.
00:48:02Alors pourquoi accrocher cette étiquette à Tiffany Uomarchand,
00:48:07cette athlète de short track ?
00:48:08Pour ceux qui ne connaissent pas, un peu comme moi,
00:48:10avant de préparer ce sujet, ce qu'est le short track,
00:48:13le patinage de vitesse, cette discipline hyper impressionnante.
00:48:17Alors Tiffany, pour dresser un petit peu le portrait,
00:48:20Tiffany, c'est un titre de championne d'Europe 2021
00:48:27au relais 3000 mètres femmes.
00:48:29C'est également le bronze par équipe mixte à la Coupe du monde
00:48:36et 2022 médaille d'argent au championnat du monde.
00:48:43Donc c'est un profil vraiment pilier de l'équipe de France
00:48:48et puis une figure montante, en tout cas à ce moment-là de sa carrière,
00:48:54de la discipline et elle portait cette discipline très, très fort à son cœur.
00:48:59Le 9 octobre 2022, alors qu'elle était en train de préparer
00:49:04non moins que sa sélection pour la prochaine Coupe du monde,
00:49:09malheureusement, elle est victime d'une chute pendant les Dutch Open,
00:49:13alors qu'elle essayait de dépasser, qu'elle venait de dépasser une de ses concurrentes.
00:49:17Malheureusement, emportée par la chute de cette concurrente,
00:49:20elle est victime d'un traumatisme au niveau cervical,
00:49:23donc une fracture d'une des vertèbres cervicales
00:49:26qui lui occasionnera un traumatisme médulaire.
00:49:28Pour ceux qui ne le savent pas, la moelle épinière,
00:49:31ce réseau de câbles électriques en quelque sorte,
00:49:34qui relie le cerveau à tout dans le corps humain.
00:49:37Donc malheureusement, l'autoroute un peu des signaux
00:49:40qui est traumatisée à cet endroit-là, c'est un pronostic potentiellement grave.
00:49:46On lui parle très, très vite d'envisager la tétraplégie,
00:49:50la paralysie des quatre membres.
00:49:51Elle ne veut évidemment pas en entendre parler.
00:49:54Elle s'accroche très, très fort à un triptyque, marcher, courir, patiner.
00:50:00Elle se battra bec et ongles pour en entendre parler.
00:50:03Quelques mois plus tard, on la voyait déjà sur les plateaux de télé,
00:50:05notamment France 3, où elle ne cache pas ses rêves de retourner sur la glace,
00:50:10de retourner patiner, de retourner décrocher ses titres qui la font tant rêver.
00:50:15Et c'est une désillusion très, très forte au mois de juin
00:50:18où on lui dit que malheureusement, la vie médicale est défavorable.
00:50:22La moelle épinière est beaucoup trop fragile.
00:50:25Elle peut patiner en l'état.
00:50:27Elle peut performer en l'état, malheureusement, en cas de traumatisme.
00:50:30Il faut aussi y penser en cas de chute.
00:50:33Trop de fragilité et trop de risque d'aggraver une situation déjà fragile.
00:50:39Et c'est là qu'on en vient à la résilience.
00:50:41Lucien, il ne faut pas oublier que la résilience, c'est d'abord un choc.
00:50:43C'est d'abord un traumatisme.
00:50:45Il faut briser la tasse avant de la recoller.
00:50:48Et malheureusement, à cette époque là, elle se dit dévastée, elle se dit brisée.
00:50:52Elle accuse un coup qu'elle ne voulait littéralement pas envisager à ce moment là.
00:50:56Et puis vient le temps de la réparation.
00:50:59On recolle ce qui est brisé, on se rassemble un petit peu.
00:51:03Et au lieu d'envisager ce qui n'est pas possible et ce qui ne sera jamais,
00:51:07on se focalise sur ce qu'on a et ce qui pourrait être.
00:51:10Après tout, c'est seulement le short track, seulement avec des gros guillemets,
00:51:14qui lui est interdit.
00:51:15Ce n'est pas le fait de patiner.
00:51:16Ce n'est pas le fait, pourquoi pas, de transmettre.
00:51:19Et il y a d'autres manières de contribuer à ce sport qu'elle aime tant
00:51:22et auquel elle a encore envie de donner énormément.
00:51:25Alors, loin de se laisser abattre, Tiffany se retrouve désignée
00:51:31chef de mission de la délégation française aux Jeux Olympiques de la jeunesse,
00:51:37en but, dit-elle, de transmettre son expérience.
00:51:41Quelque chose de très, très fort.
00:51:43Un bon moyen de rester de la partie et de donner, encore une fois,
00:51:47à ce sport qui lui plaît énormément et qui lui fait très plaisir.
00:51:51Alors, Lucien, c'est là que je reviens à mon terme de résilience.
00:51:54Et c'est là que je pense que cette définition lui colle à merveille.
00:51:59Pour moi, la résilience, ce n'est absolument pas d'avancer comme si de rien n'était.
00:52:04Ce n'est pas non plus se remettre à flot, malgré ce que l'on est,
00:52:08mais avec toute la force de l'expérience, de ce qu'on a gagné.
00:52:12Se remettre à flot, alors même si le navire doit changer de cap,
00:52:16il garde pour mission de se mener à bon port et puis surtout,
00:52:21de voguer sur le même océan qui est là pour nous accueillir
00:52:24et qui n'attend que lui, qui n'attend que de nous accueillir à bras ouverts.
00:52:27Voilà, l'histoire de Tiffany.
00:52:30Magnifique, Salim.
00:52:31Et Tiffany Au Marchand qui était, moi j'ai été au micro d'or il n'y a pas longtemps,
00:52:34une cérémonie qui récompense les meilleurs sujets des journalistes.
00:52:37Et elle était là-bas.
00:52:38Donc, on a pu voir aussi ce magnifique sujet de Benoît Durand,
00:52:40France Télévisions, sur le moment où elle a son accident,
00:52:43elle apprend qu'elle ne pourra plus faire de short track,
00:52:46qu'elle doit se reconvertir dans une autre discipline para.
00:52:48Donc, c'était assez émouvant.
00:52:50Et la résilience, je sais que c'est quelque chose, ça te parle Mélissa,
00:52:53je t'ai vu, dès que Salim a appelé ce terme-là, ça t'évoque quelque chose.
00:52:57Ah oui, ça m'évoque parce que, et dans ce qu'il a dit, en fait, c'est tellement vrai.
00:53:00Quand on parle de résilience, les résiliences, c'est des traumatismes.
00:53:04C'est-à-dire que vous n'êtes pas, quand on utilise le mot résilience,
00:53:07c'est parce qu'il y a des choses qui se sont passées,
00:53:09des choses qui, plus ou moins, dans le coma des mortels,
00:53:12c'est des gens qui, peut-être, n'auraient pas réussi à survivre,
00:53:14n'auraient pas réussi à se surpasser, n'auraient pas réussi à se surmonter.
00:53:17Donc, on va tomber dans tout ce qui est les vrais traumatismes, la dépression,
00:53:23ça peut être des choses très graves où on ne se remet pas,
00:53:26ça peut être vraiment perdre la vie.
00:53:28Donc, dès qu'on parle de résilience, c'est un mot qui est très fort
00:53:31parce qu'en général, on le célèbre, mais en fait, on ne réalise pas
00:53:34qu'avant ça, il y a eu réellement des choses choquantes,
00:53:38il y a eu des choses qui ont traumatisé, il y a eu des blessures,
00:53:40des réelles blessures et, en fait, lorsqu'on surpasse ça,
00:53:43et c'est là que l'on met le mot résilience, là, on le célèbre,
00:53:45mais, en fait, il ne faut pas oublier qu'avant ça, il y a eu des choses énormes.
00:53:48Et donc, oui, moi, c'est un mot qui me parle beaucoup de ma propre histoire,
00:53:52mais aussi de plein de gens que je rencontre, de plein de sportifs aussi,
00:53:55parce que c'est quelque chose, finalement, qu'on reçoit beaucoup.
00:53:58– C'est vrai que c'est très dans le monde du sport.
00:53:58– Dans le monde du sport, c'est ce qu'on voit souvent,
00:53:59c'est-à-dire que vous pouvez être chanceux de vous blesser et de revenir,
00:54:03votre carrière, elle peut se jouer à un rien, il vous faut un croisé,
00:54:07ça peut être un tendon, enfin, bref, tout peut changer en un instant.
00:54:12Et ça, il faut toujours en avoir conscience.
00:54:14Et donc, il faut toujours, c'est ce que je dis toujours,
00:54:15profiter de chaque instant et de ne pas oublier d'être reconnaissant à la vie,
00:54:18parce qu'au final, on ne fait rien pour être en bonne santé.
00:54:22C'est-à-dire que c'est une chance, on se lève le matin,
00:54:23mais il y a les mêmes personnes qui se réveillent un matin
00:54:25et tout a changé dans sa vie.
00:54:27Donc, la reconnaissance, après, envers qui vous voulez,
00:54:29mais en tout cas, ne pas l'oublier.
00:54:31Un beau message.
00:54:32Merci beaucoup, Salim.
00:54:33En tout cas, c'était top.
00:54:34Ta chronique était super.
00:54:35Merci, merci beaucoup à vous.
00:54:36Merci à un sujet qui m'a touché énormément.
00:54:39Et alors, ton retour, Mélissa, me fait d'autant plus plaisir.
00:54:42Merci beaucoup.
00:54:43Merci à toi, Sam.
00:54:43Merci, Salim.
00:54:44Et puis, on se retrouve la semaine prochaine, jeudi prochain,
00:54:46même heure, pour une nouvelle chronique.
00:54:50Pas de problème.
00:54:51Merci beaucoup.
00:54:51Salut, Salim.
00:54:54Bon, je voulais finir avec vous deux par un petit jeu,
00:54:56parce qu'après, on va accueillir Guillaume Juncker qui fait de la roussière.
00:54:58Vous allez voir, c'est impressionnant.
00:55:00Tu l'as vu, la roue ?
00:55:01Non, je ne l'ai pas vue.
00:55:02Non, tu ne l'as pas vue.
00:55:02Tiens, ce sera la surprise.
00:55:04Mélissa, je suis sûr que ça va te plaire.
00:55:05Mais avant, je voulais faire un petit jeu,
00:55:06parce que je sais qu'en dehors du basket,
00:55:08tu as plein d'autres passions.
00:55:10Alors, il y a les mangas,
00:55:11il y a les toupies Beyblade, c'est ça ?
00:55:14La cuisine aussi.
00:55:15Mais tu as aussi la mode.
00:55:16On le voit, là, c'est quelque chose.
00:55:19Je te jure, il est arrivé tout à l'heure,
00:55:20je l'ai regardé, je me suis regardé.
00:55:22Tu t'es dit, il y a un problème, ouais.
00:55:24C'est pas la même.
00:55:25Regarde, on voit quelques photos de toi.
00:55:26Alors, ça, c'est quand tu arrives pour les matchs, en plus.
00:55:28C'est ça.
00:55:29C'est important pour toi, c'est quoi ?
00:55:30Ça te met en confiance aussi d'arriver bien habillé ?
00:55:35Il y a un petit proverbe qu'on dit dans le basket.
00:55:37Oui ?
00:55:38C'est un petit proverbe américain,
00:55:39c'est look good, play good.
00:55:41Ok, ok.
00:55:43Ça va, ça marche plutôt bien.
00:55:44C'est un petit truc pour se justifier,
00:55:46mais moi, c'est juste que j'aime ça
00:55:48et puis j'aime la mode.
00:55:49Donc, en soi, je n'ai pas, entre guillemets,
00:55:52une vie comme quelqu'un de lambda.
00:55:55Donc, pour moi, c'est un moment...
00:55:57Déjà, je suis pris en photo, etc.
00:55:58Donc, j'en profite pour m'habiller
00:56:00et pour me faire plaisir à moi,
00:56:01de kiffer la façon dont je suis habillé.
00:56:03Et puis après, dans la société de nos jours,
00:56:07d'où on est maintenant,
00:56:08il y a les réseaux.
00:56:09C'est très important de ton image,
00:56:12de véhiculer les choses, de montrer.
00:56:14Et pour les gens qui ne peuvent pas forcément
00:56:16te voir tous les jours,
00:56:18qui ne te connaissent pas, qui ne veulent pas avoir accès à toi,
00:56:19au moins, ils savent ce que tu aimes,
00:56:21ce que tu représentes et du coup, tu peux te faire apprécier des gens.
00:56:24Ça peut te vouloir de proximité.
00:56:25Donc, c'est important de montrer un peu
00:56:28qui tu es un peu plus via ce que tu véhicules,
00:56:32ce que tu montres et puis voilà.
00:56:34Tiens, allez, c'est parti.
00:56:35On va faire le petit jeu.
00:56:36Regarde, je te donne une tablette.
00:56:38Tiens.
00:56:38Merci.
00:56:39On va te passer des photos de joueurs NBA
00:56:41et tu vas les noter de 0 à 10, leur style.
00:56:45OK, bon allez, c'est parti.
00:56:46En régie, vous envoyez qui vous voulez, on s'adapte.
00:56:50Alors, voyons voir.
00:56:52OK, Russell Westbrook.
00:56:53Lui, c'est un expert.
00:56:55Alors, est-ce qu'on note la tenue ou est-ce qu'on note le générage ?
00:56:59Non, vraiment.
00:57:00Allez, non, juste là.
00:57:03Sinon, c'est vrai que des fois, c'est compliqué.
00:57:05Juste là, je dirais.
00:57:07Non, parce que là, on peut le juger.
00:57:08Mais c'est Westbrook.
00:57:09Westbrook est le meilleur.
00:57:11Attention.
00:57:12Ah ouais, mais alors, combien ?
00:57:13Vas-y, 7.
00:57:14Moi, je mettrai un 7.
00:57:15Je vais justifier pourquoi.
00:57:16Parce que déjà, c'est très osé, la tenue.
00:57:19Forcément, c'est une bonne note, 7.
00:57:21C'est très osé.
00:57:22Mais après, ça reste aussi un peu simple, on va dire.
00:57:25C'est juste un petit débordeur qu'il a en dessous avec une chaîne.
00:57:28Donc, entre guillemets, c'est l'article en général qu'il fait.
00:57:32Après, aussi, on peut dire le flow et la prestance, le charisme de la personne.
00:57:37Mais ça reste, on va dire, plus ou moins simple.
00:57:39Après, moi, je suis partisan du simple et efficace.
00:57:42Donc, c'est pour ça que je mets cette note.
00:57:44Mais j'ai en tête quelques articles qui pourraient être mieux.
00:57:47Allez, le prochain joueur.
00:57:49Tu pourras écrire sur le côté blanc, juste l'autre côté.
00:57:51Ok, d'accord.
00:57:52Allez, prochain joueur.
00:57:54Stéphane Thuré.
00:57:55Stéphane Thuré.
00:57:58Il y a un avis.
00:57:59Moyen.
00:58:01Alors, on va voir.
00:58:02Très honnêtement.
00:58:04Je sens la mauvaise note, là.
00:58:055, la moyenne.
00:58:06Je mets 5 parce que ça reste quand même...
00:58:08Il n'y a pas beaucoup de gens qui peuvent s'habiller aussi bien, on va dire.
00:58:12Ça reste quand même quelque chose de bien.
00:58:14Après, je trouve qu'il y a quelques défauts, même au niveau des couleurs.
00:58:18Il y a beaucoup de défauts, là.
00:58:19C'est...
00:58:20Beaucoup de défauts, là.
00:58:21Au niveau des coupes aussi, mais ça reste quelque chose de beau.
00:58:24Il y a des gens qui peuvent aimer ça.
00:58:25Ça reste...
00:58:26Il est gentil, hein.
00:58:27Il est gentil.
00:58:28Il est gentil.
00:58:29Il est deux, là.
00:58:30Il est deux, là.
00:58:31En plus, c'est Curie.
00:58:32On sait qu'il est vraiment...
00:58:33C'est compliqué, hein.
00:58:34Allez, prochain joueur.
00:58:35Ah, c'est toi.
00:58:36Rudy Gobert.
00:58:37Oh là là, le costume rose.
00:58:39Moi, je ne dis rien.
00:58:41Je le laisse.
00:58:42Parce que je ne t'ai pas dit, Mélissa, mais moi, sur les playoffs, là.
00:58:44Tu sais, quand on...
00:58:45Attends, attends.
00:58:49Je me suis pris des vannes dans tous les sens.
00:58:51Alors que je pensais que j'étais trop stylé.
00:58:52J'étais là...
00:58:53Le marié.
00:58:54Oh, il est marié.
00:58:55Je dois me mettre tout à faire, ouais.
00:58:56Cette tenue, il n'y a pas vraiment de recherche spéciale.
00:59:01C'est un costume, quoi.
00:59:02Il n'a pas trop fait d'efforts, Rudy, là.
00:59:03Bah, en fait, c'est une cérémonie.
00:59:06Où est-ce qu'on met le costume.
00:59:07Donc, moi, j'aime bien le rose.
00:59:09Ah, d'accord.
00:59:10Personnellement.
00:59:11Moi, j'aime bien.
00:59:12C'est quelque chose que les gens n'osent pas.
00:59:13Et moi, j'aime bien les trucs un peu flashy.
00:59:14Donc...
00:59:15Donc...
00:59:17La tenue, c'est un costume.
00:59:19Mais juste pour la couleur, je dirais...
00:59:20Je mets la moyenne 5 aussi.
00:59:23Ok, 5.
00:59:24Regarde notre de Rudy.
00:59:25Est-ce qu'il est mieux comme ça ou pas ?
00:59:26Là, c'est violet, mais...
00:59:28C'est la flamme olympique.
00:59:30On va dire que c'est spécial.
00:59:33Non, là, c'est une petite vanne.
00:59:34Allez, un prochain.
00:59:36Est-ce qu'on a Bastien Pinault en régie ?
00:59:38Vous pouvez nous mettre Bastien Pinault ?
00:59:39Bon, ça, c'est James Harden.
00:59:40Je vais mettre un 0 direct.
00:59:42James Harden, toujours avec ses looks.
00:59:44Vas-y, mets Bastien Pinault, James Harden.
00:59:47Voilà, Bastien Pinault.
00:59:48Qui joue avec toi à Nanterre.
00:59:49J'espère qu'il va regarder cette vidéo.
00:59:51Parce qu'il sait comment...
00:59:53Bastien, lui, c'est mon gars.
00:59:55Et juste pour ça...
00:59:58Oh, merde.
00:59:59Oh là là, triple 0.
01:00:00Bon, bah voilà, Bastien.
01:00:02Il ne viendra pas dans Sport Trio.
01:00:03On a eu Benjamin Senn.
01:00:04On n'aura pas un 3e joueur de Nanterre.
01:00:06Non, non.
01:00:07Bastien, lui, c'est mon gars.
01:00:08Les gars, s'il faut lui mettre une note...
01:00:10Tu leur donnes des conseils ?
01:00:11Je suis la moustache.
01:00:12Moi, je lui mets 1000.
01:00:13Il sait à quel point je tiens cette moustache.
01:00:15Tu leur donnes des conseils style, des fois, aux autres de l'équipe ?
01:00:18Non, pas vraiment.
01:00:19Parce qu'on va dire qu'ils savent ce qu'ils peuvent mettre, ce qu'ils ne peuvent pas mettre.
01:00:23Ce n'est pas le même style.
01:00:24Ce n'est pas la même coupe.
01:00:27Ils peuvent voir, ils peuvent kiffer.
01:00:28Mais ils savent que ça n'ira pas forcément avec chacun son style.
01:00:31On va parler de roussière avec Guillaume.
01:00:33Quelques instants.
01:00:34Mais avant, j'aimerais juste finir cette petite rubrique.
01:00:35Parce que moi, j'ai emmené 3 t-shirts que j'affectionne tout particulièrement.
01:00:39Je me prends des vannes dans tous les sens.
01:00:40Donc, je vais te les montrer.
01:00:41Et tu vas les noter.
01:00:43Alors, il y a celui-ci.
01:00:44C'est un de mes top 1, top 2, on va dire.
01:00:48Je l'ai acheté récemment.
01:00:49Tu ne peux pas porter ça, Lucien.
01:00:50Tu ne peux pas porter ça.
01:00:51Attends, Johann.
01:00:52Tu le notes comment, toi ?
01:00:53Honnêtement.
01:00:55Moins 5.
01:00:56Non, attends.
01:00:57J'en ai un autre.
01:00:59Là, c'est dur.
01:01:00Celui-ci.
01:01:01Mais il faut m'imaginer avec.
01:01:02Tu vois, un truc un peu stylé et tout.
01:01:03Là, Lucien.
01:01:04Il est bien celui-ci, non ?
01:01:05Lucien, c'est qui qui t'a offert ça ?
01:01:08Attends, moins 12.
01:01:09Bon, allez, on va voir.
01:01:10Celui-ci n'a plus de succès.
01:01:11Alors, celui-ci, c'est le meilleur.
01:01:13Je vous l'annonce tout de suite.
01:01:15Celui-là.
01:01:16Ça.
01:01:17Ça.
01:01:20Moins infini, d'accord.
01:01:21Bon, ben voilà.
01:01:22Bon, ben super.
01:01:23Allez.
01:01:24Eh ben, vous savez quoi ?
01:01:25L'invité qu'on va recevoir là tout de suite, Guillaume Juncker, qui fait de la roussière,
01:01:28il a un très beau T-shirt aussi.
01:01:29C'est parti pour la rubrique C'est barré !
01:01:33Vas-y, Guillaume.
01:01:34Vas-y, vas-y.
01:01:37Alors.
01:01:38Ça va ?
01:01:39Ça va bien ?
01:01:40Salut, Guillaume.
01:01:41Non, mais attends, attends.
01:01:42Garde la tablette.
01:01:43Non, mais il fait son malin à mettre des mots infinis, moi.
01:01:44Tiens, vas-y, note le T-shirt de Guillaume.
01:01:48Moi, je ne note pas juste le vêtement.
01:01:50Ah oui, d'accord.
01:01:51Mais oui, mais je ne l'avais pas sur moi.
01:01:53Là, j'ai noté juste le vêtement.
01:01:55Mais il y a des vêtements qui ne sont pas forcément très beaux et qui vont être comme
01:01:58des marques qui ne vont pas.
01:02:00Là, si je note l'artfit en général, je ne vais mettre pas pour moi.
01:02:05Moi, je ne porterai pas ça.
01:02:06Moi, je vais mettre un 4.
01:02:08Ah la vache.
01:02:09Ça va, putain.
01:02:10Moi, j'ai que des notes négatives, quoi.
01:02:11Super.
01:02:12Bon, écoute.
01:02:13Mais bon, là, franchement.
01:02:14Bon, OK.
01:02:15Je l'ai.
01:02:16Voilà.
01:02:17Je l'ai mettre.
01:02:18Mais là, ça va, regarde.
01:02:19En plus, petite dédicace.
01:02:20Boston Celtics.
01:02:21Là, ça va.
01:02:22Voilà.
01:02:23Bon, Guillaume, on ne va pas parler de ton T-shirt pendant 30 minutes.
01:02:24On va parler de roussir.
01:02:25Moi, je ne connaissais pas au début.
01:02:26Je suis tombé un peu sur tes vidéos, sur les réseaux.
01:02:28J'ai dit, c'est hallucinant, ce truc-là.
01:02:29Je ne savais même pas trop comment ça s'appelait.
01:02:31Est-ce que tu peux nous expliquer, justement, d'où vient cette discipline ?
01:02:34Comment, toi, tu as découvert cette discipline ?
01:02:37Alors, la roussir, c'est une discipline qui est plus issue des arts du cirque,
01:02:41qui a été créée par Daniel Cyr, du coup.
01:02:44Ça vient de son nom.
01:02:45Qui est cofondateur du Cirque Eloise, qui est un cirque québécois.
01:02:50Le principe de la roussir, c'est juste un cerceau tout simple, tout bête,
01:02:54qui est proportionnel à notre taille.
01:02:56Et on évolue dedans, on tourne dedans.
01:02:59C'est assez récent.
01:03:00Ça a à peine 20 ans d'existence.
01:03:03Donc, on est encore sur la découverte.
01:03:07Moi, je fais partie des générations assez anciennes.
01:03:10J'ai commencé en 2007, quand j'étais en école de cirque,
01:03:12où j'ai découvert ça par hasard sur une vidéo d'un spectacle du Cirque du Soleil, principalement.
01:03:20Du coup, moi, quand j'ai commencé, c'était encore les débuts de la discipline,
01:03:25où il n'y avait pas de profs, vraiment, dans le monde.
01:03:31J'avais un de mes professeurs russe, qui connaît très bien la biomécanique du corps.
01:03:36Et ensemble, on a cherché.
01:03:38J'essayais des figures, j'essayais de faire des choses.
01:03:40Et on observait tous les deux, et surtout lui,
01:03:43pouvait me corriger en disant, là, tu tombes parce que tu mets trop d'appui à droite.
01:03:47Là, ton bassin, il est complètement déporté, etc.
01:03:50Ça m'a permis d'aujourd'hui faire des trucs et de pouvoir en vivre.
01:03:57Aujourd'hui, il y a de plus en plus de professeurs.
01:03:59Il y a énormément de personnes qui font de la roussière, du coup, dans le monde, à travers le monde.
01:04:03Et techniquement parlant, c'est en train de se développer dans des endroits.
01:04:09Enfin, il y a encore beaucoup d'endroits inexplorés.
01:04:11Et il y a quelques personnes qui, aujourd'hui, arrivent encore à renouveler la discipline.
01:04:17Et c'est formidable.
01:04:18Qu'est-ce que t'aimes, toi, en fait, dans le fait de pratiquer la roussière ?
01:04:21Qu'est-ce qui t'a fait accrocher ?
01:04:22Ouais, c'est assez étrange.
01:04:24En fait, c'est une sensation un peu bizarrement de liberté, alors qu'on est quand même contraint légèrement dedans.
01:04:29Enfin, on est quand même à devoir la tenir.
01:04:31Mais c'est d'essayer d'explorer, justement, de se détacher de cette contrainte et de flotter un peu sur le sol.
01:04:38Il y a vraiment cette idée un peu comme du patin à glace ou du roller.
01:04:41Il y a un truc où on glisse un peu sur le sol.
01:04:43Alors, je ne peux pas être dans des lignes droites.
01:04:45Forcément, c'est toujours en rotation.
01:04:46Mais il y a quand même cette idée de…
01:04:48On est en contact, mais pas vraiment.
01:04:50On est un peu au-dessus.
01:04:51Et ça m'a permis d'aller explorer des choses plus dans une forme de grâce.
01:04:57C'est un peu dansé.
01:05:00Il y a une forme de légèreté, de grâce qui m'a beaucoup plu.
01:05:03Et voilà.
01:05:06Et c'est juste de l'esthétique ou tu essayes de faire passer des messages à travers tes interprétations ?
01:05:12Alors, ça dépend.
01:05:13Ça peut être un peu tout.
01:05:15Je vais être totalement transparent parce qu'il y en a beaucoup qui vont dire que là,
01:05:20on est tout le temps à faire exprimer des choses très profondes de nous.
01:05:23C'est le cas.
01:05:24Et en même temps, ça peut être plus en surface, j'ai envie de dire.
01:05:28Et du coup, c'est un peu plus sur l'esthétique.
01:05:30Quand je fais des numéros de cabaret, typiquement, moi, mes numéros de cabaret, je vais être honnête,
01:05:35c'est beaucoup plus esthétique sur l'image que ça va procurer dans un mood, dans quelque chose.
01:05:41Ça peut être pour le cabaret, si on joue sur le côté sexy, je vais essayer de jouer sur mon côté sexy.
01:05:47On essaye.
01:05:49Mais du coup, je ne vais pas forcément être dans un message engagé politiquement ou quoi que ce soit.
01:05:54Par contre, je peux être dans des spectacles où effectivement, avec des copains, on avait créé des compagnies
01:05:58où là, on va essayer de chercher un peu plus justement le lien entre la discipline, la manière de la faire
01:06:04et quel est le message, qu'il soit simple ou plus complexe.
01:06:10Mais qu'est-ce qu'on va raconter à travers la discipline ?
01:06:13Mais comment tu fais pour faire passer un message à travers ton corps ?
01:06:17Ça peut être dans la mise en scène en général.
01:06:21Si c'est au sein d'un spectacle, il ne faut pas juste voir le moment de la roue comme un moment isolé.
01:06:27Il faut le voir dans son ensemble, dans l'ensemble du spectacle.
01:06:29C'est comme dire dans un film, on va prendre juste une scène et tiens, la scène de la torture.
01:06:33Voilà, si on n'a pas une scène de torture de Tarantino dans son contexte, ça peut pas faire un flop
01:06:39mais être moins pertinent dans le message.
01:06:41Alors que si on a l'ensemble du film, là d'un coup, une scène peut prendre un sens qui est très profond.
01:06:47Donc ça peut être par rapport à ça, avec le costume, avec les manières d'interpréter
01:06:51puisque ça aussi, c'est ce qui peut me plaire.
01:06:54Là, on voit beaucoup d'extraits où c'est soit des entraînements, soit des spectacles de type cabaret.
01:06:58Mais il y a aussi, j'étais du coup avec la compagnie Ratspac pendant des années,
01:07:02on avait un spectacle où tout mon moment de la roue cire, c'était un moment de torture.
01:07:07J'avais un pyjama immonde, sale, finissait et c'était tous les copains, les autres personnages autour
01:07:16qui du coup pensaient que c'est moi qui allais trahir tout le monde et commençaient à me malmener.
01:07:21Et du coup, dans mon interprétation, c'était beaucoup de hurlements, beaucoup de souffrances,
01:07:25beaucoup de cris, de larmes, etc.
01:07:27Enfin, il y avait quelque chose de très... c'était de la torture, quoi.
01:07:30Du coup, je jouais ça.
01:07:31Et effectivement, là, c'était dans l'interprétation, du coup, pour jouer là-dessus.
01:07:35Donc au final, c'est pas juste le cerceau, tu dois aussi un peu faire de l'acting.
01:07:39Un peu aussi bouger ton corps, etc.
01:07:43C'est un mélange de plusieurs choses.
01:07:45C'est ça, c'est ce qui différencie un peu les métiers du cirque par rapport au sport brut.
01:07:49Même si on reste dans le côté cabaret, parmi les derniers extraits qu'on a vus,
01:07:55où je fais le beau, là, je joue le beau, du coup.
01:07:59Enfin, on doit le jouer, c'est un personnage, tu joues.
01:08:02Je peux pas commencer à faire des petites grimaces ou des choses comme ça.
01:08:05J'ai des spectacles, par exemple, pour les enfants,
01:08:07ou des galas de Noël, etc., pour des périodes de Noël,
01:08:10où là, je vais être beaucoup plus dans l'interaction avec les enfants.
01:08:13Et du coup, plus de petites grimaces, des petits clins d'œil par-ci, par-là,
01:08:16plus complices qui vont pour les faire plus rire, pour les impliquer un peu plus.
01:08:20Donc, ouais, c'est beaucoup de jeu, en fait.
01:08:22Donc, les arts du cirque, c'est ça que j'aime beaucoup,
01:08:25c'est le mélange entre le côté très sportif et le côté très théâtral.
01:08:29C'est… On est sur scène, quoi.
01:08:31– Il y a un peu de théâtre dans le basket aussi, non ?
01:08:33Trash-talk et tout, des fois, tu… Non ?
01:08:35– Ah oui, voilà, c'est ça.
01:08:36Il y a des gens qui jouent des rôles quand ils sont sur le terrain,
01:08:39c'est pas les mêmes.
01:08:40– C'est pas les mêmes, ouais.
01:08:41– Il y a un peu de ça, effectivement, ouais.
01:08:43– Moi, j'avais vu des images de gens qui étaient dans des séances,
01:08:46mais c'était pas le même principe.
01:08:47Toi, t'as vraiment qu'un seul anneau.
01:08:49Moi, j'avais vu des images, parce que c'était deux anneaux
01:08:51qui étaient collés, qui étaient reliés avec des petites barres.
01:08:53Et quand il m'a expliqué, je pensais que c'était ça que tu faisais,
01:08:56mais pas du tout, en fait.
01:08:57C'est la première fois que je voyais ce type d'anneau, en fait.
01:08:59– D'accord.
01:09:00– Et j'avais vu, c'est beau.
01:09:01Et en fait, forcément, quand tu vois ça,
01:09:03déjà, tu sais que tu sais pas le faire.
01:09:04Donc, forcément, tu regardes.
01:09:06– Et puis, il rentre même pas dans le sursaut.
01:09:08– Donc, forcément, il y a après…
01:09:10Comme on connaît pas aussi, c'est pas très connu,
01:09:13c'est pas encore très développé.
01:09:14Forcément, on est choqués quand on voit ça.
01:09:18Tu as dû tester.
01:09:19Qu'est-ce qui t'est passé par la tête ?
01:09:20Tu t'es dit, je vais rentrer dans un sursaut et tourner.
01:09:22Et puisque c'est la première fois…
01:09:23On tourne pas, en fait, la première fois.
01:09:24Quand on essaie, les premières fois, c'est…
01:09:26On tient le truc et on essaie de comprendre.
01:09:28On fait un quart de tour, voire un demi-tour.
01:09:30On se pète la gueule.
01:09:31– Tu nous sous-estimes, là.
01:09:32Tu nous sous-estimes.
01:09:33Je veux te dire que nous, on va te faire des trucs, là.
01:09:35Tout à l'heure, Mélissa, avant de rentrer dans le sursaut.
01:09:37– Moi, déjà, je regarde des vidéos.
01:09:39Je me dis, est-ce que j'aurais pas le tournis ?
01:09:42Est-ce que je vais pas m'écraser les mains quand je vais…
01:09:44Parce qu'en fait, au final, t'as la tête en bas et t'as le sursaut.
01:09:47Tu dois peut-être, je sais pas, écarter les doigts.
01:09:49Donc, faut pas que le sursaut, il te roule sous les doigts.
01:09:51Parce que j'imagine que si c'est ça, ça fait très mal.
01:09:55– C'est la routine.
01:09:56– Ben, la routine.
01:09:57– C'est ça.
01:09:58Non, c'est sûr, ça arrive, les erreurs.
01:10:00Non, mais après, il y a des choses qui sont assez instinctives.
01:10:02Typiquement, quand on arrive vers le sol et qu'on a les doigts en dessous,
01:10:06instinctivement, on va ouvrir les mains.
01:10:08C'est vraiment…
01:10:09Ça, c'est très rare.
01:10:10Les gens qui, dès le début, vont arriver au sol et les garder serrés.
01:10:14C'est les seules fois où ça peut arriver.
01:10:16Dans les premières fois, ça va être un réflexe.
01:10:18Parce qu'on sent qu'on va basculer, qu'on a une perte d'équilibre.
01:10:21Et le réflexe naturel, c'est de serrer ce qu'on a déjà en main.
01:10:25C'est un repère qu'on a corporel.
01:10:27Et du coup, on a la barre dans la main, donc on va la serrer.
01:10:30Et en fait, faut pas parce qu'on va se rouler dessus.
01:10:33Mais si ça se passe plutôt bien, dans l'ensemble,
01:10:36on a vraiment le réflexe.
01:10:37Quand on fait la roue, qu'on fait un équilat au sol ou la roue au sol,
01:10:40sans serre-saut, on écarte les doigts.
01:10:42C'est juste moins agréable parce qu'il y a la barre au milieu.
01:10:46Ça se passe comment au niveau de ton entraînement ?
01:10:48Parce qu'on parlait tout à l'heure avec Juan et Mélissa,
01:10:50l'entraînement d'un basketteur de haut niveau qui est énormément poussé,
01:10:53qui a énormément de rigueur.
01:10:54Je suppose que c'est pareil, en fait.
01:10:56C'est similaire, oui.
01:10:57En fait, on a vraiment une rigueur assez similaire.
01:10:59Après, on va se l'auto-faire plus.
01:11:02Moi, je vais le gérer tout seul.
01:11:05Donc, je peux avoir des périodes où je vais beaucoup plus m'entraîner
01:11:08et pousser plus loin.
01:11:09Et des périodes où je vais, par contre, vraiment me prendre du repos.
01:11:12Ça peut être lié aussi beaucoup à l'âge.
01:11:16Plus on vieillit, plus on se dit, je vais prendre du temps de repos,
01:11:19ça peut être bien.
01:11:20J'ai mal au dos, on va y aller mollo.
01:11:23Parce qu'après, malheureusement,
01:11:25on n'est pas forcément tout le temps suivi complètement
01:11:28avec des ostéopathes ou quoi.
01:11:29On le fait nous-mêmes.
01:11:30Oui, tu n'as pas tout ce suivi.
01:11:32Non, on n'a pas forcément la chance.
01:11:34Tout le monde n'a pas forcément cette chance-là.
01:11:36Et c'est vrai que ça dépend des personnes.
01:11:39Après, il y a aussi différents trucs.
01:11:42Typiquement, moi, la roussière va être moins exigeante,
01:11:45corporellement parlant, physiquement parlant,
01:11:47au niveau musculaire,
01:11:48va être moins exigeante que d'autres disciplines de cirque.
01:11:51Comme les sangles, par exemple,
01:11:53qui se rapprochent plus des anneaux de gym.
01:11:55Ou là, c'est de la force brute.
01:11:56Trapèzes.
01:11:57Oui, voilà, c'est des trapèzes ou des trucs comme ça.
01:11:59Il y a des choses qui vont être un peu plus exigeantes physiquement.
01:12:02La roue fait partie des disciplines qui sont un peu moins exigeantes,
01:12:05musculairement parlant.
01:12:06Donc, j'ai moins besoin d'avoir...
01:12:09Il faut que je fasse 100 pompes par jour
01:12:11et des séances de 400 abdos.
01:12:13Sinon, je ne vais jamais réussir à faire mon truc.
01:12:15J'ai eu des blessures.
01:12:16J'ai eu des arrêts de 4 mois ou plus.
01:12:18Et quand j'ai repris,
01:12:21c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.
01:12:22On repart.
01:12:23On a juste un petit peu la tête qui tourne.
01:12:24Et puis, c'est parti.
01:12:25Tu me disais en off qu'il faut boire beaucoup.
01:12:27Voilà.
01:12:28Beaucoup d'alcool.
01:12:29L'alcool est dangereux pour la santé.
01:12:32Écoute, on va tester.
01:12:33Tu vas nous faire une petite démo.
01:12:34Et puis, on va tester aussi cette discipline.
01:12:36Avec plaisir.
01:12:37Mélissa jouait avec des gros yeux.
01:12:38J'étais pas venu pour ça.
01:12:40Allez, on va bouger un peu tout.
01:12:44Alors, allez.
01:12:46Vous me dites en régie.
01:12:47Si tout passe bien là,
01:12:50il est possible que le canapé se casse.
01:12:52Bon, écoutez.
01:12:53On va bouger le canapé aussi.
01:12:55On va bouger tout au maximum.
01:12:56Peut-être juste faire la barre.
01:13:00Parce qu'on peut tout casser ici,
01:13:01mais pas le canapé.
01:13:02Moi, que vous vous blessiez,
01:13:03ce n'est pas mon problème.
01:13:04Mais le canapé,
01:13:05on y tient vraiment ici à ce point en France.
01:13:07Je vous le dis.
01:13:08Allez, alors.
01:13:09Allez, Molo, passons.
01:13:10Attends, on n'a même pas pris de petite musique.
01:13:11Parce que tu fais ça sur une musique d'habitude.
01:13:13Oui, mais après, on ne peut pas en mettre.
01:13:15On n'a rien en régie ?
01:13:16On n'a pas un petit son ?
01:13:17On n'a pas un petit truc ?
01:13:18Tout va bien.
01:13:19Ça peut être sympa.
01:13:20On avait Laurie la semaine dernière.
01:13:21On l'a pu, ça ?
01:13:22C'est une petite démo.
01:13:24Déjà, ça, je ne sais pas faire.
01:13:25Laurie, ça te va ?
01:13:26Tu peux faire du truc sur du Laurie ?
01:13:27Ce n'est pas trop mon style.
01:13:28Peut-être que ça va me faire tenir, du coup.
01:13:32Vas-y, mets tes Laurie.
01:13:33Allez, ça fera la blague.
01:13:35Il faut que tout le monde rentre.
01:13:37Attends.
01:13:38Il faut qu'on…
01:13:41Tiens, attends.
01:13:43Moi, je peux me mettre là ?
01:13:44Derrière le canapé ?
01:13:45Non.
01:13:47Je trouve que ça marche pas mal avec Laurie.
01:13:49Incroyable.
01:13:50C'est bien, hein ?
01:13:51C'est pas mal avec Laurie.
01:13:52C'est pour les anniversaires pour les enfants.
01:13:54C'est ça.
01:13:55Alors, vas-y, refais un petit truc, là.
01:13:57C'est vrai que ça a l'air simple quand on te regarde, mais c'est pas simple.
01:14:01Tout est relatif.
01:14:03En plus, tu arrives à gérer le truc sans péter une lumière.
01:14:06Il arrive à gérer l'espace, en fait.
01:14:07Moi, ce qui m'impressionne, c'est l'espace.
01:14:10C'est fort.
01:14:11C'est fort.
01:14:12Toujours les…
01:14:13C'est fort.
01:14:14C'est fort.
01:14:15Toujours le complexe de…
01:14:17C'est la contrainte.
01:14:18Si tu pètes une lumière, c'est pas mon problème.
01:14:20Ça, c'est pas avec la régie qu'il faudra voir.
01:14:24Après, c'est tout le principe de la roue.
01:14:26C'est effectivement… Le problème, c'est les espaces.
01:14:28Non, mais là, t'arrives bien à gérer, quand même.
01:14:30C'est-à-dire que…
01:14:31La base, c'est ça.
01:14:32C'est l'essai de tourner, en fait.
01:14:33C'est…
01:14:34Là, pour tester, ce serait de faire…
01:14:36Ça dépend dans quel sens vous tournez.
01:14:38C'est quoi ?
01:14:39C'est en fonction de si on est droitier, gaucher ?
01:14:41Ouais.
01:14:42Du coup, c'est un principe plus de trottinette.
01:14:44La base, ce serait d'essayer de poser, du coup, le pied gauche à l'intérieur
01:14:47et avec le pied droit, d'essayer de trottiner.
01:14:49OK.
01:14:50L'erreur à ne pas faire, c'est de devoir tractionner dans les bras.
01:14:53OK.
01:14:54Parce qu'en fait, là, on va parler justement de principe physique.
01:14:59C'est…
01:15:00Le centre de gravité est vraiment au centre de la roue, dans le creux.
01:15:05Donc, quand on est dedans, c'est nous qui allons avoir le plus de poids.
01:15:09Et finalement…
01:15:10Ça donne envie.
01:15:12Ça donne envie.
01:15:13Et finalement, c'est qu'ici, on tractionne dans les bras.
01:15:15Forcément, si je mets du poids sur la droite, par exemple,
01:15:19j'ai une force vectorielle qui va vouloir aller vers le bas.
01:15:22Donc, la force de gravité va me pousser vers le bas.
01:15:24Donc, ce qui va se passer, c'est que je vais rouler.
01:15:26En gros, si je suis là et que je tractionne dans le bras, je vais bien rouler.
01:15:30Alors que si je reste vraiment dans les jambes,
01:15:33si je vais me mettre dedans et que je reste dans les jambes…
01:15:35Ah ouais, tu vas rester comme ça.
01:15:36Ça ne bouge pas.
01:15:37Moi, là, j'ai venu d'avoir une vraie question.
01:15:40Là, ton matériel, tu l'achètes comment, tu trouves ?
01:15:43Et ça coûte combien ?
01:15:45Il y a des fabricants spécialisés dans les métiers du cirque.
01:15:49Et du coup, comme on pourrait acheter un trapèze,
01:15:52comme on pourrait acheter un fil de fer,
01:15:54il y a des fabricants spécifiques pour ça.
01:15:57Combien ça coûte ?
01:15:58Ça coûte entre 500 et plus de 1000 euros.
01:16:01Ça dépend qui les fournit, les matériaux utilisés.
01:16:04Il y a beaucoup de facteurs dans la fabrication qui vont faire en sorte que…
01:16:08Toi, les anneaux comme ça, c'est les tiens à toi ?
01:16:10Oui.
01:16:11C'est fait sur mesure.
01:16:13Et c'est ajusté par rapport à la taille, je suppose ?
01:16:15Oui.
01:16:16Tout le monde peut en faire.
01:16:17Est-ce qu'il y a des profils types ?
01:16:18Parce que toi, tu es un ancien gymnaste.
01:16:19Mais oh là là !
01:16:20C'est la mi-temps du match, Angelo, c'est ça ?
01:16:23Angelo Tsagaraki, c'est de retour, mesdames et messieurs.
01:16:25Il va tester ?
01:16:26Alors, le tsar, il réussit tout ce qu'il fait.
01:16:28Non, il ne veut pas tester.
01:16:29Bon ben, au revoir Angelo.
01:16:32La petite apparition.
01:16:33Donc le premier principe, c'est déjà de tenir un équilibre.
01:16:35Ce n'est pas vraiment tenir un équilibre, c'est plutôt d'essayer de trottiner,
01:16:37d'essayer de tourner un peu.
01:16:38Donc, c'est de mettre beaucoup de poids dans la jambe.
01:16:40Allez, Mélissa, elle est prête là.
01:16:42Dans le sarceau.
01:16:43Et avec l'autre, on essaie de juste trottiner,
01:16:45en essayant au maximum de garder plus de poids.
01:16:47Comme un skateboard ou une trottinette.
01:16:49Mélissa comprend vite, elle va vite réussir.
01:16:51Nous, les basketteurs, on sait tout faire.
01:16:53On essaie d'être relax dans les bras.
01:16:55Ça va.
01:16:56Attends, Mélissa, fais gaffe.
01:16:58You ready ?
01:16:59Il a une saison à finir.
01:17:01Ça va aller.
01:17:02Non, mais easy quoi.
01:17:03Ouais, c'est ça.
01:17:04Ah ouais ?
01:17:05Non, mais je vous ai dit, les basketteurs.
01:17:06Non, mais attends, elle n'a rien fait.
01:17:08Donc, c'est facile.
01:17:09On est léger.
01:17:10Ouais, c'est ça.
01:17:11On se sert des pieds comme une trottinette.
01:17:13On se sert des pieds dans la jambe gauche.
01:17:14On trottine, on trottine.
01:17:15Vas-y, plus vite, plus vite.
01:17:16Attends, comment ça plus vite ?
01:17:17J'essaie déjà de tourner.
01:17:18Après, c'est ça le principe.
01:17:19Effectivement.
01:17:20OK, c'est plus vite.
01:17:21OK.
01:17:22Hé, ça ose.
01:17:23Ah.
01:17:24Bon, je vous laisse.
01:17:25D'accord.
01:17:26J'ai fait le max.
01:17:27J'espère que tu l'as eu.
01:17:28Bon, je précise que je n'ai pas les bonnes chaussures.
01:17:30Donc, si j'échoue, c'est pour ça.
01:17:31Oh, tout de suite, les excuses.
01:17:32Mais franchement.
01:17:33Attends, attends.
01:17:34Comment tu as fait, Mélissa ?
01:17:35Comme ça ?
01:17:36Trottinette, trottinette.
01:17:37Tu appuies là-dessus sans trop taper avec les jambes.
01:17:38J'inversais les jambes.
01:17:39Ah bon ?
01:17:40Voilà.
01:17:41Ah, putain, j'étais bien parti, là.
01:17:42Mais non.
01:17:43Comme ça ?
01:17:44Ouais.
01:17:45Et je tourne comme ça ?
01:17:46Et le trottinette.
01:17:47On essaie d'être plus en appui sur la jambe gauche dans le cerceau.
01:17:48OK.
01:17:49Attends.
01:17:50De mettre plus d'appui dans le cerceau.
01:17:52Ah, là, t'y es presque.
01:17:55Attends, tu faisais quoi ?
01:17:56Tu restais comme ça et t'arrivais à rester dans le…
01:17:58Voilà.
01:17:59Ça, c'était pour illustrer le principe de rester léger dans les bras.
01:18:02De ne pas…
01:18:03Attends.
01:18:04Ah, mais attends, je vais y arriver, ça.
01:18:05Mais ça, c'est…
01:18:06Tout le principe de la roussière, c'est d'être dans l'inertie du moment.
01:18:10Donc, il faut être en mouvement.
01:18:11Attends, tu m'as dit que c'était cette jambe-là qu'il fallait que je mette ?
01:18:17C'est aussi gracieux que Mélissa, là, ou pas ?
01:18:18Franchement…
01:18:19C'est ridicule.
01:18:21Johan, tu ne peux pas essayer, toi aussi ?
01:18:22Non.
01:18:23On n'y rentre pas du tout dans, lui.
01:18:24On va éviter.
01:18:25Mais ça…
01:18:26C'est devant.
01:18:27On va avoir des problèmes avec Nanterre parce que…
01:18:29C'est en précaution, exactement.
01:18:30Oui.
01:18:31Non, mais je te le dis, quand Benjamin était venu, c'était des claquettes.
01:18:33Ça va, les claquettes, tu vois.
01:18:34Et bien, il n'a pas voulu le faire.
01:18:35Non, il ne peut pas, il ne peut pas.
01:18:36Il a dit, non, non, non, je ne fais pas.
01:18:37Il m'a dit, oh, j'ai mal.
01:18:38Il suffit que la cheville, elle tourne là.
01:18:39Oui.
01:18:40Non, c'est vrai.
01:18:41C'est un problème.
01:18:43Attends, j'ai une dernière question.
01:18:44Tu sais, là, tu nous montres des trucs où tu es comme ça.
01:18:46À un moment, tu as fait un truc où tu es face au sol.
01:18:49Oui, oui.
01:18:50C'est beaucoup plus dur, ça, non ?
01:18:51Justement, c'est ça.
01:18:52C'est tout le principe de donner les bonnes indications au bon moment.
01:18:57C'est vraiment les momentum.
01:18:59C'est donner les appuis dans les bons moments parce que tout est toujours en mouvement permanent.
01:19:06Je ne vais pas la contraindre et la forcer à aller quelque part.
01:19:10D'accord.
01:19:11Je vais utiliser l'élan dans lequel elle va être et je vais lui indiquer.
01:19:15Mais une fois que je lui ai indiqué une direction, elle va commencer toute seule à y aller.
01:19:20Par exemple, là.
01:19:21Est-ce que tu peux nous montrer une dernière fois ?
01:19:22Bien sûr.
01:19:23Quand tu es face, ça m'avait l'impression.
01:19:24Et en fait, c'est utiliser le moment d'aller vers le bas et de changer les appuis.
01:19:29Et d'aller un coup les mains, un coup les jambes.
01:19:33Et en fait, je vais vraiment utiliser avec mes bras aussi de donner de l'élan.
01:19:38Moi, ce qui m'impressionne, c'est qu'il parle en même temps qu'il entre en bas.
01:19:44Oui, moi, je sais jongler.
01:19:50C'est plus stylé que le basket.
01:19:54Après, il y a des points communs.
01:19:55Il y a un cerceau.
01:19:56C'est un peu plus gros.
01:19:59J'essaie de rentrer dedans.
01:20:00C'est fort.
01:20:01Regarde, on a des ballons de basket là.
01:20:02Génial.
01:20:03Vraiment.
01:20:04Facile.
01:20:05Je vais finir l'émission quand même.
01:20:06Parce qu'il y a un truc où je suis sûr que je bats Mélissa et Juan et Guillaume.
01:20:11Guillaume, tu maîtrises le basket ou pas trop ?
01:20:13Je bats Guillaume aussi.
01:20:14C'est de faire tourner le ballon sur le doigt.
01:20:16C'est le seul truc que j'arrive trop bien.
01:20:18Vas-y, fais-le avant.
01:20:19Et après, je passe à la fin comme ça.
01:20:21Attends, mettez les caméras là sur Juan.
01:20:25Il faut que je sois bon parce que je me suis lancé.
01:20:30Il a tué quelqu'un au passage.
01:20:33Ça prend moins de place mais c'est plus dangereux finalement.
01:20:34C'est pas mal, c'est pas mal.
01:20:36Je le maîtrise normalement.
01:20:37Ah ouais ?
01:20:38Trop de pression.
01:20:39Mélissa.
01:20:40Ah, j'ai des trucs dans ma poche.
01:20:41Ouais, c'est ça.
01:20:42Non, c'est un cognis métrique.
01:20:45Attends, je regarde ça.
01:20:48Yes, allez.
01:20:51Oh non, non, je ne vais pas me foirer là.
01:20:52Pas maintenant, pas là.
01:20:53C'est pas mieux.
01:20:54Voilà.
01:20:55Hop là.
01:20:56Ah mais si c'est que ça, on sait le faire ça.
01:20:57Hein ?
01:20:58Bah oui, nous on fait des choses.
01:20:59Ah bon ?
01:21:00On tape le coude et on reprend.
01:21:01Ah oui ?
01:21:02Ah bah vas-y.
01:21:04Quand tu le fais tourner, tu le fais hop et tu reprends.
01:21:06Ah oui, mais attends.
01:21:10On voit les compétiteurs là, ils ne veulent pas avouer qu'ils ont perdu.
01:21:14C'est comme ça qu'il faut faire.
01:21:15Si je le fais ça.
01:21:16Ah ouais, il est chaud, il est chaud.
01:21:20Tu ne prends pas nos bâtons.
01:21:22Oh là, je me suis fait prendre dans la fatte.
01:21:24Attrape-toi.
01:21:31Il y a du travail, il y a du travail.
01:21:32Bon, on restera sur un match nul, on va dire.
01:21:35Allez, merci en tout cas à tous d'être venus.
01:21:37On va juste faire le programme de la semaine.
01:21:39Tu sais que j'ai mis un vent il n'y a pas longtemps à un invité comme ça.
01:21:41C'est pas vrai.
01:21:42Fin d'émission, il est là, je dis au revoir à tout le monde.
01:21:44Il me fait comme ça, je ne le vois pas.
01:21:45La scène, elle est comme ça, il me fait ça.
01:21:47Je ne lui serre pas la main.
01:21:48C'était terrible.
01:21:49Bon, juste le programme de la semaine, après on conclut.
01:21:51Allez, il est où ce petit programme de la semaine ?
01:21:53On a beaucoup de trucs ce week-end.
01:21:55Voilà.
01:21:56Alors du ski alpin, le 2, on est le combien ?
01:21:58C'est dès demain, dès demain et samedi.
01:21:59Championnat du monde junior de ski alpin.
01:22:01Rugby 13, ça c'est samedi.
01:22:02Dragon Catalan face au 13 du Président à 14h30.
01:22:05Du volet, la ligue féminine de volet comme d'habitude.
01:22:0719e journée, samedi, Vendeuve Nancy RC Can 20h30.
01:22:11Et puis du badminton, dimanche, les finales des championnats de France à 11h.
01:22:14Voilà, un beau programme sur sport en France.
01:22:16Je vous remercie vraiment.
01:22:17Mélissa, bonne continuation dans tout ce que tu fais.
01:22:19On va se recroiser rapidement, je suis sûr.
01:22:21Juan, bonne saison, bonne fin de saison avec Nanterre.
01:22:24On vous souhaite le meilleur.
01:22:25Leaders' Cup, la Coupe de France, le championnat.
01:22:27Prenez au moins deux trophées de France Leaders' Cup, ça va le faire.
01:22:30Puis on te souhaite le meilleur, même pour après, pour l'NBA.
01:22:32J'espère t'avoir un joueur avec le maillot des Celtics.
01:22:35Merci à toi.
01:22:36Et puis Guillaume, continue de tourner, j'ai envie de dire.
01:22:39Non, mais merci à toi.
01:22:41C'est hyper intéressant de découvrir des disciplines comme ça,
01:22:43un peu insolites, que tu nous expliques un peu.
01:22:45Tu vois le développement, donc vraiment top.
01:22:47Bon courage pour tous tes spectacles.
01:22:49Toi, tu ne fais pas de compet', c'est ça ?
01:22:50C'est le spectacle, voilà.
01:22:51Ok, bon courage pour la suite.
01:22:53Bonne continuation.
01:22:54Je remercie aussi toute l'équipe en régie.
01:22:56Je ne vais pas oublier cette fois.
01:22:57Je ne sais jamais quelle caméra je dois regarder.
01:22:59Allez, on va dire celle-là.
01:23:00Donc je remercie Anthony Drevet à l'édition,
01:23:02François Caudal à la réalisation,
01:23:04Vincent Dewasse à la vision,
01:23:06Lucie Pihou au son, je n'oublie personne,
01:23:08Sylvie Vanel au maquillage,
01:23:10et puis Nathan Lingua, évidemment, qui est là,
01:23:12qui fait plein de choses, qui met en place le plateau,
01:23:15qui communique sur les réseaux.
01:23:16Donc on remercie toute cette équipe qui bosse dans l'ombre.
01:23:18Et puis moi, je vous donne rendez-vous jeudi prochain,
01:23:20à la même heure, 20h, pour un nouvel épisode de Sport Stream.
01:23:22Salut.
01:23:24Allez.
01:23:25Magnifique.
01:23:26Super.