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100% Sénat diffuse et décrypte les moments forts de l'examen des textes dans l'Hémicycle, ainsi que des auditions d'experts et de personnalités politiques entendues par les commissions du Sénat.
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00:00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans 100% Sénat.
00:00:13À moins de deux mois du début de la saison, la Ligue 1 de football français peine à trouver un diffuseur télé,
00:00:19ce qui n'est pas sans conséquence car cela donne une incertitude financière au club de football.
00:00:24C'est dans ce contexte que les sénateurs de la commission d'enquête du Sénat
00:00:28sur la financiarisation du football français ont auditionné Vincent Labrune,
00:00:33le président de la Ligue de football professionnel.
00:00:36Ils lui ont posé des questions sur les négociations en cours,
00:00:39sur le crash aussi du diffuseur Médiapro en 2020 qui a fragilisé le football français.
00:00:45Question aussi sur sa propre rémunération, écoutez.
00:00:49Vous avez, à juste raison, rappelé que la diffusion de la saison 2020-2021,
00:00:55donc c'est terminé avec Canal+, à hauteur de 35 millions d'euros.
00:00:59Et puis donc il y a eu un nouvel appel d'offres qui a été lancé et c'est Amazon qui obtient les lots libérés par Médiapro
00:01:07à hauteur de 259 millions d'euros pour Amazon, à comparer aux 830 millions d'euros qui avaient été promis ou actés avec Médiapro.
00:01:16Donc une différence importante de presque 600 millions par an durant trois saisons.
00:01:24Ma question, et c'est là où Canal+, était aussi dans la discussion que vous venez de présenter.
00:01:31L'écart entre Amazon et Canal+, était-il vraiment très important ?
00:01:36L'écart entre Canal+, des offres finales ?
00:01:39Alors les offres cumulées entre la proposition de Canal+, d'une part, et Amazon d'autre part,
00:01:47amenaient les clubs à bénéficier d'un côté d'une rémunération garantie de 663 millions d'euros dans l'offre incluant Amazon,
00:02:00et 595 dans l'offre incluant Canal+.
00:02:07J'ai fait une déclaration récente où j'ai regretté que Canal+, n'ait pas pu s'aligner sur l'offre d'Amazon.
00:02:14Je vais préciser ma pensée.
00:02:18De la même façon que je comprends parfaitement que Canal+, s'est senti trahi sur l'épisode Médiapro,
00:02:24parce qu'ils n'étaient absolument pas au courant, même médiatiquement, de la présence de cet acteur dans l'appel à candidature de 2018,
00:02:32ils étaient à l'inverse parfaitement au courant de la candidature d'Amazon au montant de 250 millions d'euros,
00:02:39qui avait été abondamment relayée par la presse.
00:02:42C'est pour ça que j'ai précisé que Canal+, n'avait pas malheureusement pu s'aligner sur cette offre en tant que montant garanti.
00:02:50Pour être tout à fait précis, il y avait donc 70 millions d'euros d'écart,
00:02:54mais l'offre de Canal+, s'accompagnait d'un bonus, d'un incentive, d'une part variable qui correspondait à ce montant de 70 millions d'euros.
00:03:06Donc effectivement, l'offre de Canal+, n'était pas tant éloignée de cela que celle d'Amazon, si on intégrait la partie variable.
00:03:15Mais malheureusement, la situation des clubs à cette période-là...
00:03:19Je vous rappelle que les clubs n'avaient quasiment plus de revenus,
00:03:23puisqu'ils avaient engagé des dépenses certaines sur le contrat de Médiapro, en termes de salaire, face à des recettes fictives,
00:03:29parce qu'ils n'ont jamais été payés.
00:03:32Donc la situation des clubs était tellement complexe que 70 millions d'euros pour les clubs à ce moment-là...
00:03:37Ils ont évidemment priorisé les 70 millions garantis.
00:03:41Et ils ont fait totalement fi des 70 millions de recettes variables et fictives,
00:03:46parce qu'ils avaient bien compris qu'ils sortaient d'un épisode dramatique avec Médiapro,
00:03:50où l'argent promis était lui-même devenu fictif.
00:03:53Donc voilà, j'espère que j'ai été clair sur la réponse.
00:03:57Oui, j'entends bien votre réponse et j'entends bien qu'au moment où la décision a été prise,
00:04:02la situation des clubs n'était pas très reluisante.
00:04:06Et vous venez de nous préciser que l'écart des deux propositions,
00:04:11si on prend celle de Canal plus Bine avec la partie variable, est assez proche d'Amazon.
00:04:17La question qu'on peut se poser quand on connaît l'historique et la place de Canal
00:04:23dans le développement du foot en France,
00:04:26n'aurait-il pas fallu renégocier avec Canal,
00:04:29surtout si l'écart était aussi faible avec, en prenant en compte la partie variable,
00:04:33afin de préserver les bonnes relations avec ce partenaire historique ?
00:04:36Quand on voit aujourd'hui, on fait un bond de quelques années,
00:04:41on voit aujourd'hui les difficultés. Est-ce que ce n'était pas le moment,
00:04:44et là c'était le rôle du président de la Ligue,
00:04:47de recréer de bonnes relations avec ce partenaire historique,
00:04:50surtout lorsqu'on entend que l'écart était aussi faible ?
00:04:54Merci de votre question, M. le rapporteur.
00:04:57Encore une fois, la partie variable, on ne peut pas la prendre en compte.
00:05:03Puisque par définition, elle est virtuelle, elle est complètement aléatoire.
00:05:06Les clubs ne peuvent pas prendre de décision au doigt mouillé.
00:05:11Il faut du certain, il faut du concret.
00:05:13Et au final, sur les offres certaines garanties, 70 millions par an,
00:05:18c'est peut-être peu, mais sur trois saisons, c'est plus de 200 millions d'euros.
00:05:23Ça, c'est pour la première partie de votre question, du constat.
00:05:28Évidemment que le rôle du président de la Ligue est de tout faire
00:05:35pour renouer le dialogue et de créer les meilleures conditions possibles avec Canal+.
00:05:40C'est d'ailleurs ce que j'ai essayé de faire dès le jour de ma nomination.
00:05:45Je vous renvoie d'ailleurs à tout un tas de déclarations de Maxime Saada
00:05:50entre septembre 2020 et mars 2021 dans la presse, dans les médias, qu'on vous fera passer.
00:05:55Donc c'était une de mes priorités absolues de renouer le dialogue
00:06:00et le contact avec ce partenaire historique.
00:06:02C'était ma priorité même totale.
00:06:05Mais il y a un autre principe de réalité, M. le rapporteur.
00:06:10Le président de la Ligue ne dirige pas seul.
00:06:12Le président de la Ligue dirige avec les clubs, en concertation avec les clubs.
00:06:15On partage, on échange.
00:06:17Et quand on a reçu ces offres un vendredi matin,
00:06:21celles d'Amazon d'une part et celles de Canal d'autre part,
00:06:25on était un groupe de travail.
00:06:28Il y avait quatre ou cinq présidents de clubs,
00:06:33le cabinet Clifford Jones, Mathieu Ficot, Arnaud Rouget et moi-même.
00:06:36Quand il s'est agi d'exposer les deux propositions à l'Assemblée qui était la nôtre,
00:06:41j'ai commencé par mettre en perspective la proposition du groupe Canal+,
00:06:46qui bien qu'inférieure dans les montants garantis,
00:06:49avait l'avantage peut-être de nous réconcilier avec eux
00:06:53et d'assurer une meilleure exposition aux produits.
00:06:56Mais très vite, j'ai été là aussi rattrapé par un principe de réalité,
00:06:59qui était la panique quelque part des présidents de clubs
00:07:03et qui tout de suite ont priorisé, petit un, le montant garanti
00:07:08et deuxièmement l'opportunité qui était la nôtre à ce moment-là,
00:07:11et je les comprends, d'avoir réussi à faire arriver un acteur aussi important qu'Amazon
00:07:16sur le marché français.
00:07:19Et pour citer un des présidents présents,
00:07:22on a réussi un exploit de faire venir un acteur de la trompe d'Amazon en Europe pour la première fois.
00:07:27On ne va pas maintenant qu'ils sont là leur fermer la portonnée.
00:07:30Donc oui, je vous entends et j'ai peut-être effectivement failli quelque part,
00:07:33encore une fois à date aujourd'hui, en n'ayant pas réussi totalement,
00:07:37c'est le moins qu'on puisse dire, à réconcilier le football professionnel français
00:07:41dans son ensemble avec le groupe Canal+.
00:07:43Je fais le maximum, mais je ne suis pas tout seul et c'est un travail collectif
00:07:47et ce n'est pas facile.
00:07:50OK.
00:07:52Le 10 décembre 2020, l'Assemblée générale...
00:07:56Bonne précision de mon directeur général, excusez-moi.
00:07:59À ce moment-là, ça aurait été délicat d'attribuer,
00:08:01parce que c'est tellement évident que je ne l'ai pas dit, au moins dix ans.
00:08:04Je ne l'aurais pas dit juridiquement si on avait attribué les droits à Canal+,
00:08:09qui étaient factuellement moins dix ans sur les montants garantis,
00:08:12alors que la part variable ne sont pas prises en compte.
00:08:16Donc le 10 décembre 2020, l'Assemblée générale de la Ligue
00:08:19acte une modification de ses statuts afin de permettre la création d'une société commerciale.
00:08:25On avance dans l'agenda.
00:08:28Donc ma première question, êtes-vous déjà actif sur ce sujet de création
00:08:32de sociétés commerciales au sein de la Ligue avant d'en devenir le président ?
00:08:35Absolument pas, M. le rapporteur. En aucun cas.
00:08:38Pour être très précis, puisque j'ai fait le choix d'être très précis aujourd'hui
00:08:41face à la représentation nationale,
00:08:44j'avais eu vent d'une première réunion lancée par mon prédécesseur, M. Quillaud,
00:08:51en janvier 2020, donc neuf mois avant mon élection,
00:08:57qui s'était déroulée au siège de la société de M. Quittat
00:09:01en présence d'un certain nombre de présidents,
00:09:04en vue d'évaluer le sujet de la société commerciale.
00:09:07Je présume, parce que cette opération venait d'être réalisée en Italie,
00:09:10je présume parce que la presse française et internationale s'en faisaient l'écho
00:09:14de création de sociétés commerciales, possiblement en Allemagne, sur les droits internationaux,
00:09:18possiblement, et ça a été réalisé dans le rugby auprès du tournoi des Six Nations,
00:09:21mais à aucun moment j'ai participé à ces réunions,
00:09:24j'ai été familier du sujet, j'en ai discuté,
00:09:28c'est un sujet dont je n'étais pas du tout familier le jour de mon élection,
00:09:31y compris au mois de novembre.
00:09:34Monsieur Roger, je vais juste vous demander de prêter serment,
00:09:38avant que vous ne preniez la parole.
00:09:41Je ne vous rappelle pas les articles du code pénal,
00:09:44je vous invite juste à prêter serment en disant toute la vérité, rien que la vérité,
00:09:47en levant la main droite et en disant « Je le jure ».
00:09:50Vous pouvez apporter un complément d'information.
00:09:54Vous le savez, c'est un dossier qui était à l'ordre du jour
00:09:58d'un certain nombre de réflexions qui étaient menées ici ou là,
00:10:01en particulier dans les deux rapports qui étaient faits sous l'autorité du Sénat en 2017 et 2020,
00:10:07et que le principe de création d'une filiale commerciale par les ligues
00:10:11est un sujet qui était ancien et qui précédait l'arrivée de Vincent à la ligue.
00:10:18Donc c'est un sujet qui arrivait assez naturellement.
00:10:22Et en décembre 2020, pour répondre à votre question, monsieur le rapporteur,
00:10:26c'était simplement une possibilité offerte avant même que la loi ne soit modifiée.
00:10:31Cet article, précisément, a été évidemment remodifié pour préciser
00:10:35que c'était dans le cadre de la loi de mars 2022 par la suite.
00:10:39Mais effectivement, ça a été le début des discussions en interne pour s'interroger,
00:10:45pour mettre l'ensemble des dossiers sur la table au regard de la crise que nous venions de traverser.
00:10:50Puisque vous l'avez rappelé, monsieur le Président, à juste titre,
00:10:53on sortait d'une période quand même particulièrement difficile avec l'arrêt des compétitions.
00:10:58Et on était encore dans une période difficile, non seulement avec le départ de Médiapro,
00:11:03mais aussi nous étions dans une saison pendant le deuxième confinement
00:11:08avec des matchs qui se déroulaient dans des conditions extrêmement difficiles.
00:11:12Et on était obligé de regarder toutes les hypothèses.
00:11:15Donc ça a été, à juste titre, le point de départ 2022 de cette réflexion-là,
00:11:20mais sans que nous poussions cette solution plus que de raison.
00:11:23Je confirme, c'est qu'à l'automne 2020, la Ligue avait lancé le projet de société commerciale.
00:11:34La création d'une société commerciale avait été même envisagée avant votre arrivée.
00:11:39Puisqu'une étude avait été demandée à Rothschild avant votre arrivée à la présidence,
00:11:44donc avant que vous arriviez président de la Ligue de la FP,
00:11:49l'ancienne direction avait lancé cette étude auprès de Rothschild
00:11:54sur la possibilité des avantages ou des inconvénients de la création d'une société commerciale.
00:12:00Juste une question par rapport à cette étude qui avait été donc réalisée avant que vous soyez président.
00:12:06Vous étiez donc administrateur de la Ligue. Avez-vous été impliqué dans cette étude ?
00:12:11Vous n'avez pas participé ?
00:12:15Non.
00:12:19Coupez votre micro, monsieur.
00:12:21Non, non, non, je n'ai pas participé, je n'ai pas été impliqué, ni de près, ni de loin.
00:12:25C'est un sujet qui est totalement abstrait.
00:12:30Pour aller plus loin, quand on s'est lancé dans cette aventure, parce que c'en était une,
00:12:35nous avons collectivement, mais j'ai personnellement appris en marchant,
00:12:40dans le cadre du processus pour lancer cette société commerciale,
00:12:46qui était une première, et je n'avais absolument aucune garantie, encore moins de certitude.
00:12:50Sur cet épisode, avez-vous eu des relations avec des fonds d'investissement
00:12:56sur ce projet de société commerciale ?
00:13:00A quelle période ?
00:13:02Cette période-là, après votre élection. Est-ce qu'à un moment, vous avez pu rencontrer,
00:13:09ou eu des contacts avec des fonds d'investissement ?
00:13:14Ok, alors si la question c'est, est-ce que j'avais des relations avec le groupe, le fonds CDC,
00:13:18avant le lancement du projet, en tout et pour tout, j'ai rencontré Edouard Conque une fois dans ma vie,
00:13:24à sa demande, dans un cadre qui portait sur le rugby,
00:13:29où il m'avait demandé si je connaissais quelqu'un qui pouvait l'éclairer
00:13:35sur l'évolution théorique des contrats du tournoi des 6 nations de rugby sur le marché français.
00:13:40J'avais rencontré une fois effectivement M. Conque, accompagné par M. Ficot,
00:13:44à qui j'avais demandé de m'accompagner à ce rendez-vous,
00:13:47et à aucun moment, on n'avait parlé évidemment que du rugby,
00:13:49et à aucun moment on n'avait parlé de quoi que ce soit d'autre que de rugby.
00:13:53Pour être complètement transparent, M. le Président,
00:13:56vous n'avez fait aucune prestation pour le compte de CVC, soit directement, soit via votre société de conseil,
00:14:02avant d'être élu président de la Ligue ?
00:14:04Non, non, non, j'ai répondu en préambule.
00:14:05Ah non, j'ai déjà répondu. Non, je n'ai pas répondu.
00:14:07Je n'ai jamais eu aucune relation commerciale dans le passé, et jusqu'à aujourd'hui, avec le fonds CVC.
00:14:14Oui, M. le Président, merci.
00:14:17On est au stade de la compréhension de la genèse de la création de la société commerciale,
00:14:25après l'impact de l'article de la loi 2022 et l'amendement qui a été porté par un député.
00:14:34Moi, j'ai une question d'abord très simple. Est-ce que le nom de Mme Sabine Dahan vous dit quelque chose ?
00:14:41Je ne connais pas de Sabine, je ne connais pas de Dahan, donc je ne connais pas de Sabine Dahan,
00:14:48puisque c'est un nom qui a effectivement été porté à ma connaissance, et je suis stupéfait.
00:14:53Je n'en ai jamais entendu parler.
00:14:55Bon. Alors, je vais être plus circonspect, peut-être que vous, en tout cas, regardez de près ce dossier.
00:15:04Mme Sabine Dahan, dont vous ne connaissez pas, manifestement, crée le 14 décembre 2021 une société qui s'appelle NewcoSab274.
00:15:16Elle crée pour 1 euro de capital.
00:15:20Elle crée le 11 février 2022 une autre société qui s'appelle NewcoSab278,
00:15:28toujours pour 1 euro, ce qu'on appelle des sociétés dormantes, des commerciales dormantes, des coquilles vides.
00:15:36Et j'ai bien entendu que vous ne la connaissiez pas.
00:15:39Ces deux sociétés, créées au mois de décembre 2021 et février 2022, seront revendues quelques mois plus tard
00:15:46à l'un des plus grands fonds d'investissement mondiaux, donc CVC,
00:15:50pour en faire le véhicule d'investissement dans la société commerciale de la Ligue de football.
00:15:56Donc Mme Dahan a été chargée par les différentes parties prenant le procédé à l'accomplissement des formalités juridiques et de son enregistrement y afférent.
00:16:05Donc c'est un deal important.
00:16:07Sociétés coquilles qui vont servir, finalement, de support aux deux sociétés, Renaissance Investissement et Renaissance Financière.
00:16:15D'ailleurs, le mot de Renaissance n'a aucune vocation politique, avec l'actualité, naturellement.
00:16:21Mais peut-être que nous aurons d'autres questions à vous poser après sur l'implication.
00:16:27Nous l'avons déjà fait à plusieurs reprises de l'Elysée dans ce dossier.
00:16:31Donc je prends acte que vous ne la connaissiez pas.
00:16:35Que pensez-vous, puisque malgré tout vous avez suivi ce dossier, de ce montage financier un peu baroque
00:16:43pour un grand fonds d'investissement qui, en général, crée ses propres sociétés,
00:16:46plutôt que de racheter des petites sociétés commerciales créées à Marseille ?
00:16:51Alors, M. le ministre, merci de votre question.
00:16:55C'est un sujet un peu particulier, puisque j'ai découvert cette histoire de Mme Dahan
00:17:03dans le clattre d'une plainte qui a été posée par l'association AC au Parquet national financier,
00:17:10et qui a fuité dans la presse.
00:17:12Donc il fait état, au-delà du fait, parce qu'il faut tout dire, M. le ministre,
00:17:16au-delà du fait que Mme Dahan a monté des coquilles vides, je vous cite,
00:17:20qui auraient été revendues à CVC, dans cette même plainte,
00:17:25que Mme Dahan était une ancienne collaboratrice de Vincent Labrune à l'Olympique de Marseille.
00:17:31Ce qui dénote une volonté de nuisance, pour ne pas dire plus, absolument scandaleuse.
00:17:38Donc, bien évidemment, ces faits ayant été portés à ma connaissance,
00:17:43j'ai essayé de me renseigner à minima sur ce dossier auprès de CVC et de l'Olympique de Marseille.
00:17:50Donc je vais vous donner en totale transparence les éléments qui ont été portés à ma connaissance.
00:17:54Mme Dahan a collaboré avec l'Olympique de Marseille en 2019, dans le cadre d'une prestation extérieure
00:18:05qui visait à créer justement une filiale de l'Olympique de Marseille qui s'appelait OM Développement,
00:18:11et renseignements pris auprès de CVC, mais je vous encourage à leur reposer la question.
00:18:17Elle a également collaboré avec CVC pour créer ces structures qui devaient porter l'investissement,
00:18:24pour une raison simple, c'est qu'en fait c'est son métier.
00:18:26Alors j'ai découvert quelque chose, à la pignon sur rue, c'est un métier.
00:18:32Les grands fonds d'investissement sur la place parisienne et ailleurs font appel à des prestations de ce type,
00:18:38puisqu'ils font beaucoup d'opérations potentielles d'acquisition et d'investissement,
00:18:41et donc ils sous-traitent à une société, c'est le métier de Mme Dahan, l'activité de créer ces sociétés,
00:18:48qui est revendue après.
00:18:49Donc voilà ce que je connais de cette affaire, qui est à mon niveau abracadabrantesque, puisqu'on veut mieux m'y raccrocher.
00:18:58Sur la société Renaissance avant de passer à un autre sujet, vous avez répondu sur le fait que vous ne connaissiez pas Mme Dahan.
00:19:06Si on remonte un peu l'historique, enfin si on poursuit l'historique de la société Renaissance,
00:19:11donc le président Kenner a dit qu'elle avait été créée en décembre 2021.
00:19:15CBC entre au capital de cette société le 8 mars 2022, la transforme en société avec son appellation Renaissance.
00:19:268 mars 2022, c'est quelques jours avant le choix par le Conseil d'administration, le 18 mars, et l'Assemblée générale, le 1er avril, de CBC.
00:19:39Comment ça se fait qu'il soit rentré dans cette société avant même d'avoir été choisi ?
00:19:44Faudrait demander à CBC. Je pense qu'il en a été de même pour l'ensemble des autres candidats finalistes,
00:19:50qui, dans l'optique de l'attribution qui est arrivée, avaient dû faire le même type de process, tout simplement.
00:19:56Je ne peux pas vous répondre, je ne suis pas au courant.
00:19:58Ce n'était pas, en tout cas, dans le cahier des charges que vous aviez rédigé à l'intention des différents fonds, le fait qu'il devait y avoir une structure ?
00:20:06Ah non, non, non. Le cahier des charges y tenait en deux phrases. Je vais essayer sûrement de faire court.
00:20:09Un, les clubs de football et la LFP souhaitent un milliard et demi d'euros en contrepartie d'un pourcentage.
00:20:15C'était le principe de cette enchaire un peu originale. C'est celui qui a donné le pourcentage le plus faible, qui était le mieux disant financièrement.
00:20:22Et il y avait une deuxième condition, c'était la documentation juridique.
00:20:26La durée n'était pas un élément du cahier des charges ?
00:20:30Non, la durée, ce n'était pas un sujet.
00:20:32Mais est-ce que c'était précisé dans le cahier des charges ?
00:20:34Ah ben, ça n'a pas été précisé. Et puis, aucun des candidats qu'on a pu consulter...
00:20:39On a pris deux banques d'affaires, vous le savez. On ne va pas refaire l'histoire.
00:20:44Ils ont travaillé pendant des mois. Ils ont vu, je ne vais pas dire de bêtises, 30, 40, 50 candidats potentiels.
00:20:51Il n'y a aucun candidat à l'investissement dans ce projet qui a considéré que ça pouvait se faire autrement que sur une durée classique.
00:20:59Si on pose la question, c'est parce que, vous le savez, la Liga, c'était sur une durée de 50 ans.
00:21:03Donc, pour un fonds d'investissement, la question se pose quand même.
00:21:06Oui, mais la Liga, c'est l'Espagne. La Liga, c'est le championnat espagnol.
00:21:09C'est le plus grand championnat d'Europe aujourd'hui avec l'Angleterre.
00:21:12C'est en tout cas le plus gros championnat de football en termes de victoire en Coupe d'Europe.
00:21:15Ils ont gagné plus de 40 Coupes d'Europe. Ils ont plus de 2 milliards 2, 2 milliards 3 de revenus.
00:21:20C'est un environnement complètement différent.
00:21:22Moi, je voudrais demander à CBC pourquoi ils ont eu cet accord avec eux en Espagne.
00:21:26Moi, je sais qu'en France, la question ne s'est jamais posée.
00:21:28Qu'aucun candidat n'a souhaité qu'elle se pose et qu'elle aurait eu pour conséquence de toute façon
00:21:33soit de rendre impossible la levée d'un milliard et demi,
00:21:35soit de faire exploser potentiellement le pourcentage à des taux supérieurs à ce que la loi avait prévu,
00:21:41en tout état de cause, de façon certaine, à des taux supérieurs à ce que le Sénat avait souhaité. 15%.
00:21:46Et aucun président de club n'a posé la question sur quelle durée...
00:21:50Non, encore une fois, la question ne s'est pas posée.
00:21:53C'est un investissement d'actionnaire, comme tout investissement d'actionnaire.
00:21:57Moi, demain, Arnaud, il achète une action de Demsis Métropole.
00:22:03Il achète son action. Il aura son dividende.
00:22:06Et puis là, théoriquement, sur une durée indéterminée, puis après, on verra ce qu'il en fait.
00:22:11Franchement, voilà.
00:22:13Si je peux me permettre, puisque vous refaites cet historique, on est passé effectivement assez vite entre...
00:22:24Non, j'allais poser des questions.
00:22:25Ah, pardon. Non, mais...
00:22:27Non, j'allais poser la question sur le montage du deal entre la Ligue et CVC.
00:22:33Et le président a commencé à l'évoquer.
00:22:36Ma question, c'était quel a été le rôle, donc, des deux banques d'affaires, du cabinet et de l'avocat,
00:22:39dans la conclusion de l'accord avec CVC ?
00:22:42Et puis quel a été aussi le rôle, en tant que président de la Ligue, dans cet accord avec CVC ?
00:22:47Les deux banques d'affaires, qui sont reconnues sur la place de Paris,
00:22:52ont eu pour mission, déjà, de créer de l'attention concurrentielle.
00:22:55Et d'amener des clients, je serais tenté de vous dire, pour notre projet.
00:23:01Parce que, moi, je voudrais me battre contre une idée reçue.
00:23:04Il ne faut pas croire que c'était simple.
00:23:06Si on a vu 40 fonds, il y en a plus des deux tiers qui n'ont pas fait d'offres,
00:23:13qui ont considéré que ce n'était pas un investissement intéressant.
00:23:16Et il y en a certains qui nous ont fait des offres à 20,0%.
00:23:20Donc, les banques d'affaires ont organisé le processus d'attribution par séquence.
00:23:26Étape 1, c'est les rencontres des fonds, des marques d'intérêt, offres indicatives.
00:23:31Étape 2, processus de sélection des finalistes.
00:23:34Et moi, j'ai été au service des banques d'affaires,
00:23:39pour rencontrer et échanger avec l'ensemble des fonds qui étaient candidats.
00:23:43Et pour porter un projet.
00:23:46Parce que, ce qu'il faut bien comprendre,
00:23:49c'est qu'on n'a pas un fonds qui a acheté en France la valeur de la Ligue 1 à date.
00:23:56En Espagne, en Italie, c'est le même fonds qui avait fait des offres.
00:24:01Ils ont, peu ou prou, investi en equity le montant des revenus annuels.
00:24:05En Italie comme en Espagne.
00:24:07En France, ils ont investi plus du double des revenus annuels.
00:24:10Donc, ils ont parié sur le projet. Ils ont parié sur le développement du projet.
00:24:13Donc, moi, j'ai rencontré un certain nombre de fonds,
00:24:16même des fonds qui n'ont pas fait d'offres.
00:24:18Je n'ai pas dû être bon, je n'ai pas réussi à les convaincre.
00:24:21Et par contre, j'ai porté un projet de développement fort de notre recette,
00:24:26de nos recettes dans le futur, sur le moyen, sur le long terme,
00:24:30avec un objectif qui est de faire réunir la France à l'international,
00:24:33à travers aussi nos performances de club,
00:24:35et pas seulement tous les 4 ans avec les performances de la France
00:24:38à la Coupe du Monde ou au Championnat d'Europe.
00:24:40Donc, j'ai vendu un projet ambitieux, un projet qui mécaniquement,
00:24:43avec l'augmentation de nos performances européennes,
00:24:46allait augmenter nos revenus UEFA et nos revenus internationaux,
00:24:49allait augmenter le nombre de places en Coupe d'Europe,
00:24:51allait attirer de nouveaux industriels, de nouveaux investisseurs dans nos clubs
00:24:54qui allaient eux-mêmes investir dans notre championnat et dans notre économie
00:24:57et créer ainsi un cercle vertueux.
00:24:59Donc, moi, j'ai porté cette ambition, j'ai porté ce projet auprès des 4 finalistes
00:25:03et d'autres fonds, de chaque fonds qu'on m'a demandé de rencontrer.
00:25:06Et j'ai moi-même participé à créer une tension concurrentielle forte
00:25:11entre les 4 finalistes, qui a abouti au résultat qu'on a obtenu
00:25:16et qu'on considère tous de bonne foi être très satisfaisant.
00:25:19En relisant les comptes rendus des conseils d'administration de la Ligue,
00:25:26tout ça s'est fait en une semaine 10 jours.
00:25:29De 4, c'est passé à 3, puis 2, puis 1.
00:25:34Il y a des traces de convocation des clubs qui se sont faites rapidement.
00:25:40Donc, votre mission de rencontrer et d'échanger avec les fonds, c'est dans cette période-là ?
00:25:47Je précise, excusez-moi, j'ai rencontré des fonds d'investissement
00:25:50pendant toute la période du procès, y compris, encore une fois,
00:25:53j'étais parfois sollicité par la Banque Lazare, par exemple,
00:25:57pour rencontrer le dirigeant du fonds X, qui finalement n'avait pas d'offres,
00:26:01parce qu'ils ne prenaient pas seulement une participation sur un produit qui s'appelait la Ligue 1.
00:26:08Ils avaient besoin de connaître le dirigeant, le projet et tout ça.
00:26:11Donc, j'ai rencontré pendant un certain nombre de mois un très grand nombre de dirigeants de fonds
00:26:16pour essayer de les convaincre. En fait, j'ai fait le vendeur.
00:26:19Pour essayer de les convaincre de l'opportunité d'investir dans ce produit,
00:26:23j'insiste à ces montants-là, parce qu'on a trop tendance à banaliser
00:26:28le montant d'un milliard et demi d'euros qui a été payé par CVC et au football français.
00:26:36– En termes de chronologie, pour compléter ce que vient de dire Vincent
00:26:39et pas vous laisser penser que ça s'est fait, que la sélection s'est opérée sur une durée très courte.
00:26:46– Je précise, ça a duré plus d'un an et demi, le procès.
00:26:50– Donc, il y a eu toute la période pendant laquelle nous avons échangé,
00:26:54on va dire début 2021, de discussions sur le cadre juridique, l'environnement juridique,
00:27:00le pourcentage, les questions de gouvernance, de validation des textes, etc.
00:27:05qui a abouti à la loi du 2 mars 2022.
00:27:07Ça, on va dire qu'on est printemps 2022.
00:27:10Pendant cette période-là, les banques d'affaires commencent à préparer le processus
00:27:16qui pourra être déroulé à partir de l'automne 2021.
00:27:19Et automne 2021, en octobre 2021, vous devez avoir, sinon je vous le communiquerai,
00:27:25un collège de Ligue 1 qui se tient, qui est très important
00:27:29puisqu'il présente le processus de sélection potentielle d'un fonds
00:27:34et d'une façon très schématique, est-ce que les clubs de Ligue 1 sont d'accord ou pas
00:27:42pour continuer dans ce dispositif de recherche et de sélection d'un fonds.
00:27:47Donc octobre 2021, les deux banques d'affaires accompagnées du cabinet d'arroi
00:27:53présentent en collège Ligue 1, sur toute une journée, l'ensemble du processus prévu
00:27:59qui part en entonnoir avec une consultation très large d'un certain nombre de fonds,
00:28:05le dépôt d'offres indicatives pour le mois de décembre 2021
00:28:09et décembre 2021, il y a une première sélection de quatre fonds
00:28:14qui est effectuée par les banques d'affaires sur une première offre indicative
00:28:20à grand trait de ces quatre fonds que vous connaissez, que vous avez dans vos dossiers,
00:28:23CVC, Octris, Silverlec et Hellmann & Friedman.
00:28:26Entre décembre 2021 et mars 2022, donc pendant cette période de trois mois,
00:28:32là il y a un travail intense de due diligence qui se fait avec chaque fonds
00:28:37de façon très contradictoire et transparente, où les fonds posent des questions
00:28:42et où on apporte des réponses et ces questions notamment portent sur le plan d'affaires présenté,
00:28:48la manière de réaliser ce plan d'affaires, le cadre juridique dans lequel cette opération
00:28:53pourrait se faire avec les gouvernances qui pourraient être proposées
00:28:57pour aboutir effectivement en mars, le 18 mars 2022, à ce que les banquiers
00:29:05viennent au conseil d'administration et c'est le document qu'on vous a passé
00:29:09qui est très confidentiel, enfin vous avez le document,
00:29:13il ne s'agit pas ici de rentrer dans le détail, mais les offres ont été présentées
00:29:17au conseil d'administration avec des éléments de comparaison sur,
00:29:21comme l'a dit Vincent, le pourcentage proposé par rapport aux milliards 5 indiqués
00:29:26et des questions ensuite de gouvernance qui étaient très importantes pour nous
00:29:30pour respecter la lettre et l'esprit du texte que vous aviez voté.
00:29:33Et c'est à partir de ce moment là que CVC a été choisi en conseil d'administration
00:29:38et à partir de ce moment là, effectivement, que tout le closing du deal,
00:29:44c'est comme ça que les banquiers évoquent ces questions-là,
00:29:47devait se faire assez rapidement puisque, vous le savez, nous étions dans une période
00:29:52financière très incertaine avec le déclenchement de la guerre en Ukraine
00:29:56et que les clubs étaient informés en temps réel de l'avancée de ces dossiers.
00:30:01Juste pour vous donner un chiffre, sur quatre ans de mandat,
00:30:04on a fait 125 réunions d'Assemblée Générale, Conseil d'administration, Collège Ligue 1 et Ligue 2.
00:30:09Donc les clubs étaient informés. Alors sur notre site internet,
00:30:13vous n'avez pas les PV de Collège Ligue 1 et Ligue 2,
00:30:15mais je vous communiquerai l'ensemble des PV si vous le souhaitez.
00:30:18On a été... Excusez-moi, Président. Non, non, mais c'est pour ça que je ne peux pas...
00:30:23Merci à nous de ta réponse parce que la transparence, la collégialité, le dialogue,
00:30:29le travail en équipe a été la pierre angulaire de notre mandat, avec Arnaud, en tout cas du mien.
00:30:35Et donc je ne peux pas laisser penser que les clubs n'étaient pas informés.
00:30:38Les clubs étaient informés en temps réel, même parfois, même indépendamment des réunions.
00:30:44Et c'est tous des personnes brillantes qui sont des grands chefs d'entreprise,
00:30:51qui ont plutôt très bien réussi dans la vie. C'est tout, sauf des idiots.
00:30:57Parce que j'ai eu l'impression, par un moment, en écoutant certaines de ces auditions,
00:31:02que tous les dirigeants du football français... En fait, tout le monde était des idiots
00:31:06et personne n'avait rien compris. Ben non, c'est tout le contraire.
00:31:09Ils ont évidemment bien compris. On a transmis... Toute la documentation a été transmise
00:31:13et au club, et à l'Assemblée générale de la Fédération, et au ministère des Sports.
00:31:18Et pour ceux qui en doutaient, on a refait d'ailleurs une Assemblée générale en novembre dernier.
00:31:24Donc c'était quand même plus d'un an après. Et l'ensemble des points ont été revotés favorablement
00:31:29à plus de 97 ou 98 %.
00:31:31— Alors on a bien compris votre système en entonnoir. Ça paraît assez logique.
00:31:35À quel moment avez-vous demandé au gouvernement ou informé le gouvernement
00:31:39que vous étiez sur cette réflexion et mise en place du recours à une société commerciale ?
00:31:46Et auprès de quel responsable gouvernemental vous avez posé la question ?
00:31:56— À titre personnel, moi, j'ai eu très peu de contact avec les responsables politiques.
00:32:02J'étais concentré sur le projet, le projet qu'on proposait au fond, et sur la création
00:32:09de tensions concurrentielles, et sur la maximisation de l'offre et la rencontre
00:32:16avec les dirigeants de fonds pour essayer de les convaincre et de permettre à la Ligue
00:32:19d'avoir le meilleur deal possible. Donc moi, j'ai pas eu de relation directe
00:32:24avec aucun responsable politique, à part vous.
00:32:27— À aucun moment, vous n'avez informé l'État en disant...
00:32:30— Non, non, je parle pour moi. Non, mais après, je...
00:32:32— Oui, pour vous, président, oui.
00:32:34— Moi, président, moi, la relation que j'ai avec le pouvoir politique, c'est cette audition mémorable.
00:32:41Donc je suis pas très fier avec les membres de cette commission en 2021.
00:32:44C'est 99,9% de mes contacts avec le monde politique pendant cette période.
00:32:49— Monsieur Roger.
00:32:50— Je vais compléter. Effectivement, c'est un dossier que j'ai plus personnellement suivi.
00:32:55Et puisque, comme Vincent l'a dit, je pense que c'est important de l'avoir en tête,
00:33:00on a collectivement... Non, c'est bon ? On a collectivement appris en marchant.
00:33:07C'est que finalement, l'idée était ancienne. C'était un projet qui avait été évoqué depuis longtemps,
00:33:15mais dont les contours n'avaient pas été définis précisément.
00:33:19Et ce qui a animé nos travaux, c'est d'informer le maximum de monde pour que ce projet,
00:33:28s'il était important pour la Ligue, il ne vienne pas perturber le mouvement sportif dans son ensemble.
00:33:34Je pense en priorité aux autres ligues, puisqu'en tant que Ligue de football professionnel, vous le savez,
00:33:39on est assez actifs avec les autres ligues pour échanger sur nos bonnes pratiques,
00:33:45les problèmes que l'on rencontre et les besoins que nous pouvons avoir.
00:33:48Donc d'abord, nous avons évoqué ces questions-là avec eux pour voir comment porter ce projet-là.
00:33:53Et puis après, évidemment, pour répondre très directement à votre question,
00:33:56on a évidemment travaillé avec le cabinet du ministère des Sports, avec le cabinet du Premier ministre,
00:34:01avec le cabinet de l'Élysée, juste pour les informer des démarches.
00:34:04À quel moment ?
00:34:05On va dire début 2021, tout début 2021, puisque le premier contact qu'on a eu,
00:34:10c'est dans le cadre des auditions avec Cédric Roussel et dans le rapport qu'a fait Cédric Roussel.
00:34:15On savait qu'une PPL allait être en discussion au niveau de l'Assemblée nationale
00:34:21et que dans le cadre de cette PPL, la partie économique pouvait être le véhicule de ce dossier-là.
00:34:29Donc après une fois le contact pris avec Cédric Roussel, évidemment que, comme sur d'autres dossiers,
00:34:36vous l'imaginez bien, on travaille avec nos différents contacts, ces contacts-là au niveau du gouvernement.
00:34:44Président Kaner.
00:34:45Oui, il ne nous avait pas échappé que le fameux amendement était un peu télécommandé.
00:34:50Non mais il n'est pas... Allez-y, allez-y.
00:34:55Oui, je vais terminer. Dans les arguments de conviction vis-à-vis de CVC et des autres, d'ailleurs, potentiels soumissionnaires,
00:35:04est-ce que la question d'un rescrit fiscal a été évoquée ?
00:35:08Et s'il y a un rescrit fiscal, s'il pouvait nous le présenter ?
00:35:12Puisque par définition, s'il y a un rescrit fiscal, c'est que Bercy est à la manœuvre sous l'autorité du Premier ministre.
00:35:20Non, alors ce n'est pas... On a vécu, Vincent vous l'a dit, une période complexe avec des dossiers complexes,
00:35:32pas tant dans leur montage que par leur nouveauté, finalement.
00:35:37Et dans ce cadre-là, vu la responsabilité que porte la Ligue pour l'ensemble des clubs,
00:35:42quand on parle de fiscalité et qu'on a une lecture du Code général des impôts,
00:35:47on préfère demander à la direction de Bercy, qui est en charge de ces questions-là,
00:35:53on lui pose la question de savoir si la lecture que nous faisons, c'est la bonne.
00:35:57On l'a fait en premier dans le cadre du prêt garanti par l'État, puisque finalement, c'était assez nouveau
00:36:02qu'une Ligue contracte un prêt pour le compte de ses clubs.
00:36:06C'est le premier rescrit que nous ayons obtenu pour faire confirmer que c'était des avances remboursables
00:36:14et que ça ne devait pas rentrer dans le résultat de la Ligue.
00:36:16C'était une créance collective au niveau des clubs.
00:36:20Et puis après, la création de la filiale commerciale, elle posait deux sujets.
00:36:24Un premier sujet concernant les droits d'exploitation et la comptabilisation des droits d'exploitation
00:36:31au niveau de la filiale.
00:36:33En fait, le dispositif fiscal est assez simple au niveau de la Ligue en tant qu'association.
00:36:40C'est un produit et une charge, tout simplement.
00:36:43Donc on voulait s'assurer que le dispositif qui valait pour la Ligue sur l'exploitation des droits
00:36:49valait également pour la filiale commerciale, que ce qui était un produit d'un côté était une charge de l'autre.
00:36:56Encore une fois, quand je dis qu'on apprend en marchant, c'est qu'on a mis en place de façon transparente
00:37:01un certain nombre de gardefous. Celui-ci en fait partie.
00:37:04Vous demandez d'être un peu plus rapide dans vos questions parce qu'on en a encore un certain nombre.
00:37:08C'est le premier rescrit et le deuxième rescrit sur l'apport de la branche complète d'activité
00:37:12qui est une application classique de l'administration fiscale.
00:37:16Donc ce sont des rescrits qui sont confirmatifs par rapport à ça.
00:37:20Je voulais vous poser une question sur le plan d'affaires.
00:37:22Vous avez fait référence, M. le Président.
00:37:25Le plan d'affaires, c'est le document qui prévoit l'évolution des recettes de la société commerciale à l'horizon 2031-2032.
00:37:36Et c'est sur la base de ce plan d'affaires que la valorisation par les différentes sociétés a été proposée à la Ligue.
00:37:46Je voulais savoir qui a établi ce plan d'affaires.
00:37:50Les équipes de la LFP dirigées par Mathieu Ficot avec les banquiers et conseillers.
00:37:56Et est-ce que les différents fonds qui ont été contactés, en tout cas les quatre derniers,
00:38:01ont posé des questions sur les hypothèses qui étaient derrière ce plan d'affaires ? Est-ce qu'ils l'ont contesté ?
00:38:08C'est le principe en fait. Ce plan d'affaires a été fait dans le cadre de la valorisation de la société commerciale.
00:38:13Mais il est fait de façon systématique dans le cadre de la valorisation de n'importe quelle société,
00:38:18de n'importe quel secteur quand elle cherche un investisseur.
00:38:21Donc on essaie déjà plutôt de présenter une version optimiste des perspectives de revenus.
00:38:27Ça s'appelle maximiser notre vente, entre guillemets, plutôt qu'une perspective pessimiste.
00:38:32Déjà si on avait mis des chiffres inférieurs, on n'aurait jamais eu un milliard et demi.
00:38:36Donc il fallait déjà mettre des chiffres dans le plan d'affaires qui pouvaient justifier le montant qu'on demandait.
00:38:41Deuxièmement, il y a eu un travail très pointu qui a été fait.
00:38:45Il a peut-être été optimisé de façon certaine puisqu'on est vendeur.
00:38:49Mais on croit de bonne foi que sur le long terme, le football qui est le seul sport global au niveau planétaire,
00:38:55si la Ligue 1, le championnat de France qui est le pays numéro un en France en termes de talent, de formation,
00:39:00on a des stades magnifiques, on va essayer d'attirer de nouveaux propriétaires, de nouveaux investisseurs.
00:39:05Si la Ligue 1 élève son niveau de performance au niveau européen et donc son niveau de revenus, ces chiffres sont accessibles.
00:39:12Entre les chiffres optimistes et les chiffres pessimistes, il y a peut-être aussi des chiffres réalistes
00:39:17parce que ce plan d'affaires qui sert de valorisation base tout le montage du pacte d'actionnaires que vous avez mis en place,
00:39:25notamment au cas où les revenus ne sont pas à la hauteur du plan d'affaires.
00:39:31On considère qu'il est réaliste ce plan. En tout cas, on l'a proposé à des investisseurs.
00:39:35Et ce plan n'a que pour seul objectif que d'être validé par un investisseur théorique.
00:39:41J'en veux pour preuve qu'à la fin, je vous l'ai dit, sur une trentaine ou quarantaine de sociétés à qui on a proposé ce plan,
00:39:47il y en a plus d'une vingtaine qui ont considéré qu'il n'était pas recevable et qui n'ont pas souhaité faire d'offres.
00:39:51Il y en a peut-être une dizaine qui ont souhaité faire des offres, mais la plupart étaient à 20 %.
00:39:56Encore une fois, les fonds d'investissement, c'est leur métier. Ils ont eux-mêmes challengé ce plan d'affaires.
00:40:02Ils ont eux-mêmes, c'est leur métier, d'évaluer la qualité de leur investissement.
00:40:06Et ceux qui ont fait des offres et ceux qui ont retenu pour la finale ont donc considéré que ces perspectives de revenus étaient plausibles.
00:40:15— Juste terminer sur ce point-là. Donc les clubs ont tous validé ce plan d'affaires ?
00:40:22— Bien sûr.
00:40:24— Mais tout à l'heure, vous avez dit que les clubs voulaient du concret et qu'ils n'aimaient pas.
00:40:30Je sais pas. À un moment, lorsque vous avez posé la question sur Canal+, avec la partie variable,
00:40:38les clubs ne voulaient pas valider la proposition de Canal+, parce qu'il y avait une partie variable, et qu'ils voulaient, eux, du concret.
00:40:46Là, c'était encore pire qu'une partie variable. C'était une hypothèse de recette.
00:40:54Donc c'est simplement pour voir la cohérence de la position des clubs, pour discuter avec Canal+, à hauteur de 60 millions,
00:41:02l'écart entre Canal+, Binz et puis Amazon, et de voter un plan d'affaires à 1,1 milliard, avec aucune garantie.
00:41:11Donc c'est pour ça que je voulais comprendre un petit peu la position des clubs dans ce type de vote.
00:41:17— Elle est très claire, la position des clubs. Ils veulent des choses garanties et certaines.
00:41:21Et ce qui était garanti et certain pour eux, c'est le 1,5 milliard.
00:41:24— Oui, mais le 1,5 milliard, c'est une fois. Là, le plan d'affaires, il est sur plusieurs années.
00:41:30— Non, mais le 1,5 milliard, c'est le principe de la levée de fonds. Le plan d'affaires, c'est ce qui justifie d'avoir le 1,5 milliard.
00:41:37Donc là encore, les clubs souhaitaient avoir un 1,5 milliard garanti et payer ce qu'ils ont eu.
00:41:44— C'est-à-dire que les clubs ont validé ce plan d'affaires uniquement sur la partie de 1,5 milliard sans regarder à court, moyen et long terme ?
00:41:54— Mais bien sûr que si. Les clubs, ils ont tout validé. Mais vous tentez de comparer. Je comprends pas en fait le point.
00:41:59— Non, mais vous me dites que les clubs ont validé le plan d'affaires à 1,5 milliard pour la saison 2024-2025.
00:42:05Vous me dites... Mais ils voulaient à tout prix avoir les 1,5 milliard. Je comprends que la situation est en difficulté.
00:42:10Mais en validant, ils ont validé aussi le plan d'affaires. — Allez-y, président.
00:42:14— Mais votre question, c'était sur le côté garanti et virtuel des montants de Canal+, et virtuel les montants de bonus.
00:42:25Donc je vous réponds sur ce point, monsieur le rapporteur. Le seul sujet financier dans cette affaire, c'est le montant garanti du 1,5 milliard
00:42:36effectivement payé par CVC. Il n'y a pas de montant virtuel là-dedans.
00:42:40— La réalisation du plan d'affaires... — La réalisation du plan d'affaires, ça commence. On est dedans, là. On n'en sait rien, en fait.
00:42:48C'est ça que je veux vous dire. Non mais en fait... Excusez-moi.
00:42:51— Écoutez, nous, on regarde le plan d'affaires qui a été présenté. On voit aujourd'hui la situation des clubs.
00:42:57Et encore une fois, cette mission, je le rappelle, est là pour regarder l'état des finances dans le football français.
00:43:03C'était notamment dans l'intérêt des clubs. On entend aussi beaucoup de clubs qui sont aujourd'hui inquiets de la situation.
00:43:10Mais c'est les mêmes qui ont voté ce plan d'affaires. Voilà la question.
00:43:14Juste pour avancer, parce qu'on a quand même un certain nombre de questions.
00:43:19En mars et juillet 2022, donc, se noue le partenariat entre la Ligue et CVC dans le cadre de la filière commerciale.
00:43:26En contrepartie, donc, d'un investissement d'un milliard d'euros, ça a été dit, CVC, donc, détiendra 13% du capital de la société.
00:43:33En juin 2022, donc, la Ligue et la société ont conclu un traité d'apport d'actifs soumis au régime de scission
00:43:39relatif à l'apport par la Ligue à la société, donc, de l'ensemble de son activité commerciale.
00:43:45Donc la Ligue a transféré à la société commerciale l'ensemble de son activité commerciale.
00:43:51Il y a le développement économique qui comprend le média production, les partenariats, le digital, le marketing,
00:43:58le développement international et le service business à faire.
00:44:02Donc tout ça a été transféré à la société commerciale.
00:44:05Et l'estrée, donc, du PV interne de la commission de la Ligue du 30 septembre 2022, il est adopté à l'unanimité,
00:44:12moins 7 abstentions, donc les rémunérations et gratifications pour les dirigeants de la Ligue.
00:44:16Alors pouvez-vous nous détailler le montant de votre rémunération et gratification depuis 2022 ?
00:44:21Date de l'accord avec CVC ?
00:44:24C'est des montants qui ont été portés à votre connaissance, M. le rapporteur.
00:44:31Mais est-ce que vous pouvez confirmation ? Parce qu'on a des doutes sur les montants.
00:44:35Vous avez des doutes sur les documents qu'on vous a transmis ?
00:44:37Non, sur les réponses que CVC nous a données.
00:44:39Alors est-ce que vous pouvez reformuler la question précisément ?
00:44:42Quels sont, pouvez-vous nous détailler, les montants de votre rémunération et gratification depuis 2022 ?
00:44:47Date de l'accord avec CVC ?
00:44:52Le conseil d'administration de la Ligue, en l'occurrence, les présidents de clubs qui sont souverains sur ce type de décision,
00:45:00ont décidé de porter ma rémunération à 1,2 millions d'euros brut annuels,
00:45:08considérant que l'investissement qui avait été le mien, les responsabilités qui sont les miennes,
00:45:14les crises que nous avons traversées, les succès que nous avons rencontrés,
00:45:18les prix de marché et le benchmark européen des rémunérations européennes
00:45:24méritaient ce type de rémunération, effectivement, depuis septembre-octobre 2022.
00:45:29Est-ce que votre rémunération fait l'objet d'une refacturation à la société commerciale ?
00:45:35Il faut que j'apporte une précision. Je suis président de la LFP,
00:45:41et c'est la LFP Personne Morale qui est présidente de LFP Médias.
00:45:49Ma rémunération est portée intégralement et exclusivement.
00:45:55Elle est fixée et payée par la LFP, et elle est fixée et validée par le conseil d'administration.
00:46:03Les deux questions sont complètement indépendantes.
00:46:06Déjà, petit un de ma rémunération qui est portée exclusivement par la LFP et validée par le CR,
00:46:11avec le fait que la LFP Personne Morale est présidente de la filiale commerciale.
00:46:19Dans le cadre des accords entre LFP et LFP Médias,
00:46:26il y a un contrat de prestation de services entre les deux structures
00:46:30qui vise à refacturer les services qui sont rendus par les directions transverses.
00:46:35Titre d'exemple, la direction financière de la LFP, la direction de la comptabilité,
00:46:40la direction juridique, la direction des ressources humaines,
00:46:43et effectivement, la rémunération du président de la LFP pour ce qu'elle concerne son action
00:46:50dans le cadre de la négociation des droits audiovisuels.
00:46:54Personne ne peut contester aujourd'hui que je ne m'occupe pas de la négociation des droits audiovisuels.
00:47:01Ce que je comprends effectivement de l'audition de CVC,
00:47:05c'est qu'il y a eu une mauvaise communication entre les équipes de LFP Médias et celles de CVC sur la partie refacturée.
00:47:16Non pas que CVC n'avait pas connaissance du montant global qui était refacturé,
00:47:22par la LFP, à LFP Médias.
00:47:26Mais CVC n'avait pas la ventilation précise des postes,
00:47:32et je pense, en ce qui me concerne, pour revenir à cette audition,
00:47:36la cote-part précise représentant le travail du président.
00:47:42Alors, si je peux regretter ce déficit d'informations,
00:47:47je dois vous dire que c'est tout à fait normal.
00:47:52Parce que c'est le contraire qui aurait posé un problème.
00:47:56Parce que si on n'avait pas refacturé une partie de ma rémunération,
00:48:00c'était un acte anormal de gestion.
00:48:03Tout simplement parce que la LFP n'avait pas à supporter intégralement
00:48:08une prestation que son président effectue au bénéfice de LFP Médias.
00:48:14Est-ce que vous nous confirmez que la partie refacturée par la LFP
00:48:18à la société commerciale fait l'objet du retraitement du résultat
00:48:23utilisé pour calculer les revenus qui reviennent à CVC ?
00:48:28Autrement dit, tout ce qui est refacturé par la LFP à la société commerciale
00:48:32n'est pas payé à partir des revenus.
00:48:35Il n'y a aucun impact sur le montant des revenus qui revient à CVC,
00:48:39mais à ce qui reste à distribuer entre les clubs.
00:48:42Je vais préciser ce point.
00:48:44Parce que c'est là que c'est très important dans la relation financière
00:48:50entre la LFP et LFP Médias.
00:48:53Monsieur le rapporteur l'a précisé, l'apport partiel d'actifs
00:48:56concerne l'ancienne direction du développement économique.
00:48:59Ce qui fait qu'il y a un certain nombre de services supports
00:49:01qui restent pris en charge par la LFP.
00:49:05Il est donc normal et fiscalement prévu qu'une société qui rend un service
00:49:11à une autre doive le facturer.
00:49:13Sinon, ne pas le faire, ce serait un acte anormal de gestion
00:49:16puisque vous proposeriez quelque chose de gratuit à une autre société.
00:49:21Partant de ce premier point, vous avez raison de préciser
00:49:26que le dividende de CVC est calculé en partant du chiffre d'affaires
00:49:31moins les charges de LFP Médias.
00:49:33Si on ne refacturait pas, ça veut dire que CVC ne serait pas impacté
00:49:38sur son dividende par les charges refacturées par la Ligue.
00:49:43Le point est très important à deux niveaux.
00:49:45Si on ne refacturait pas, on viendrait servir un dividende de CVC
00:49:50supérieur à ce qu'il serait prévu.
00:49:52Donc l'acte anormal de gestion serait d'une certaine façon double
00:49:55d'un point de vue fiscal tout d'abord et de l'autre par rapport
00:49:58au respect des accords que nous avons pris et qui ont été validés par les clubs.
00:50:02Donc les charges refacturées viennent bien diminuer le revenu de CVC.
00:50:06Vous n'avez pas l'air d'en être conscient la semaine dernière
00:50:08quand on leur a posé les questions.
00:50:12Pour résumer, pour faire les mêmes missions mais sur deux structures différentes,
00:50:20le président assure le pilotage de toutes les missions qui ont été transférées
00:50:32à la société commerciale.
00:50:35Pour piloter ça, mais j'entends les raisons, c'est donc un salaire d'un million d'euros.
00:50:39Je posais la question sur les gratifications.
00:50:42Parce que dans le PV que nous avons eu et qui a été voté par les clubs,
00:50:49il y a un bonus exceptionnel brut qui a été lié à l'opération CVC
00:50:55de trois millions d'euros, vous confirmez ?
00:50:57Oui, monsieur le rapporteur.
00:50:59Et dans la même délibération, il est inscrit un salaire annuel de 1,2 million brut.
00:51:07C'est dans la délibération.
00:51:10Donc si les délibérations ne sont pas justes, il faudra les préciser.
00:51:16Un bonus fixe de 300 000 euros restant arrêté selon les modalités.
00:51:20Je lis le compte rendu de la Ligue.
00:51:23Un bonus fixe de 300 000 euros restant arrêté selon des modalités restant à définir
00:51:28ainsi qu'un bonus variable.
00:51:30Alors là, il y a un bonus variable.
00:51:31Je ne sais pas comment les clubs ont pu voter un bonus variable
00:51:34parce qu'il n'y a pas de montant restant à arrêter
00:51:36selon des conditions d'attribution en fonction des résultats économiques obtenus.
00:51:40Donc quel est le montant de ce bonus variable ?
00:51:42Alors on a un document qui a été transmis par la Ligue.
00:51:47Mais est-ce que vous pouvez nous confirmer le montant de ce bonus variable annuel ?
00:51:51Moi, je vais vous répondre très clairement, monsieur le rapporteur.
00:51:54Les montants dont vous faites attention sont effectivement les montants
00:51:58qui ont été débattus et discutés lors du Conseil d'administration.
00:52:01Et votés.
00:52:02Et votés, mais sur la base de propositions du cabinet Egon Zehnder.
00:52:05Mais pour être tout à fait honnête avec vous,
00:52:07on n'y a pas donné suite sur la partie bonus,
00:52:10sur la partie complémentaire de 300 000 euros,
00:52:13ni sur la partie bonus variable.
00:52:15Vas-y, réponds, parce que...
00:52:17Non, non, on n'y a pas donné suite.
00:52:19On n'a pas souhaité...
00:52:22C'est très bon.
00:52:23Et donc, par rapport...
00:52:24Oui, je vais apporter une précision,
00:52:25parce que je vois que monsieur le rapporteur fait référence
00:52:28à des documents que nous avons fournis.
00:52:30Dans les documents que nous avons fournis,
00:52:31la partie bonus variable qui est inscrite pour Vincent Labrune,
00:52:34pour mon compte, c'est l'application du PV
00:52:36sur les 3 millions et le million d'euros qui me concernent,
00:52:39versée en deux fois.
00:52:40Voilà.
00:52:41Voilà.
00:52:42Donc c'est...
00:52:43Non, non, non, non.
00:52:44Votre micro, monsieur le Président.
00:52:46Non, ce que je veux dire, c'est que...
00:52:48Je vais essayer d'être précis dans la réponse.
00:52:50La délibération du 30 septembre faisait état
00:52:53d'une augmentation de la rémunération pour Vincent
00:52:55et d'un bonus pour Vincent
00:52:57et une augmentation de la rémunération
00:52:58pour ce qui me concernait
00:52:59et d'un bonus pour ce qui me concernait.
00:53:01Ça s'est arrêté là.
00:53:02Le reste des dispositions,
00:53:04comme vous l'avez justement précisé,
00:53:07dans des modalités restant à définir,
00:53:09ces modalités n'ont jamais été définies.
00:53:11On n'y a pas donné suite.
00:53:12On n'y a pas donné suite.
00:53:13Vous nous avez demandé, par ailleurs,
00:53:15des documents précis sur les montants versés
00:53:18sur les saisons en question.
00:53:20Vous devez donc retrouver ces montants versés
00:53:22sur les documents que vous avez fournis
00:53:24où les primes qui nous concernent,
00:53:26ces 3 millions d'euros pour Vincent
00:53:27et le million d'euros pour moi,
00:53:28sont répartis en deux échéances
00:53:30et vous retrouvez avec la munération fixe
00:53:32et la rémunération variable.
00:53:34Je pourrais préciser, si vous le souhaitez,
00:53:36tout à l'heure ces éléments,
00:53:38mais il n'y a pas eu d'autres compléments
00:53:40que ceux que vous avez dans les documents.
00:53:43Donc vous nous dites cet après-midi
00:53:48que la délibération qui a été prise
00:53:51par le Conseil d'administration
00:53:53et votée à l'unanimité n'est pas appliquée ?
00:53:57Non.
00:53:58La délibération telle qu'elle est rédigée
00:54:01précise que les bonus certains
00:54:04qui étaient en complément,
00:54:06les 300 000 euros que vous évoquez,
00:54:08plus pour Vincent, plus des bonus variables,
00:54:10selon des modalités restant à définir,
00:54:12ces modalités n'ont jamais été définies.
00:54:15Donc cette partie-là ne s'applique pas.
00:54:17D'accord.
00:54:19Deuxième, toujours sur ce problème de rémunération,
00:54:23sur ce sujet de rémunération,
00:54:25M. le Président, avez-vous fait une déclaration
00:54:27auprès de l'Haute Autorité ?
00:54:30Oui, M. le rapporteur,
00:54:32dans les jours qui ont consuivi mon élection.
00:54:37Parce qu'on a sollicité...
00:54:41Comment ?
00:54:43On ne peut pas ?
00:54:45On ne peut pas évoquer.
00:54:47Donc vous nous dites que vous avez fait une déclaration.
00:54:49Oui, j'ai fait une déclaration.
00:54:51Je me suis présenté d'ailleurs sans savoir
00:54:53qu'il fallait en faire une.
00:54:54On m'a demandé dans les jours qui ont suivi
00:54:55d'en faire une.
00:54:56Ça a pris un certain temps pour tout vous dire.
00:54:57Et j'ai transmis une déclaration tout de suite
00:54:59dans les semaines qui ont suivi mon élection
00:55:01à l'Haute Autorité.
00:55:02D'accord.
00:55:03Vous nous avez évoqué le bonus qu'on comprenait.
00:55:06Le bonus faisait partie d'une enveloppe de 37 millions,
00:55:08un peu plus, 37,5 millions.
00:55:11Versé au moment du deal avec CVC.
00:55:15Est-ce que ces 37,5 millions faisaient partie
00:55:17des 1,5 milliard ?
00:55:19Ou étaient en suce ?
00:55:20Oui, l'Église en fait partie.
00:55:21C'est dans le cadre du document de Haïti Advisory
00:55:23qui a été présenté à l'ensemble des candidats
00:55:25où, sur la somme du 1,5 milliard,
00:55:26il y avait une somme de 37 millions d'euros
00:55:28qui était prévue pour la rémunération des conseils
00:55:31en termes d'honoraires
00:55:32en cas de réalisation de l'opération.
00:55:34Pourtant, ça ne figure pas dans le PV de l'AG du 1er avril 2022
00:55:39où vous décomposez les 1,5 milliard.
00:55:41Il n'y a pas les 37,5 millions.
00:55:43On n'est pas rentré dans le PV de l'AG
00:55:46dans ce niveau de détail.
00:55:48Mais dans les slides qui étaient présentés,
00:55:50il y avait le solde du 1,5 milliard
00:55:52qui était réparti en précisant
00:55:56qu'il y avait des honoraires prévus dedans.
00:55:58Mais je vous communiquerai.
00:56:00Je vous ferai une note précise
00:56:02sur l'ensemble de ces opérations.
00:56:04Un niveau de détail à 37,5 millions ?
00:56:06Non, ce n'est pas un niveau de détail.
00:56:08Je dis que dans la présentation qui a été faite,
00:56:12c'est des éléments qui restaient à définir.
00:56:15Le PV de l'AG auquel vous faites référence
00:56:17prévoit d'ailleurs que les honoraires des conseils
00:56:19devront être étudiés à la rentrée.
00:56:21C'est en fin de procès verbal de l'Assemblée générale.
00:56:23Donc le point avait été évoqué
00:56:25mais n'a pas été reporté de façon précise
00:56:27dans le procès verbal.
00:56:29Où sont les 37,5 milliards dans les répartitions prévues ?
00:56:32Oui.
00:56:33Millions, pardon.
00:56:35Dommage.
00:56:38Toujours sur ces rémunérations diverses,
00:56:42est-ce qu'elles sont passées par la Ligue
00:56:45ou elles ont été versées directement de CVC
00:56:47aux différents bénéficiaires ?
00:56:49Toutes les rémunérations passent directement par la Ligue.
00:56:52CVC nous a précisé que ces 37,5 millions
00:56:56étaient prévus dans le cahier des charges.
00:56:59Comment ont-ils été calculés au niveau du cahier des charges ?
00:57:02Le pourcentage usuel qui a été fait
00:57:04par le cabinet et les conseils,
00:57:06c'est un pourcentage,
00:57:08c'est 2,5% du montant de l'opération
00:57:10dans l'hypothèse où l'opération se réalise.
00:57:12Donc 2,5% d'un milliard et demi,
00:57:14c'est un pourcentage habituel et moyen
00:57:17dans le cadre des opérations
00:57:19de cette envergure de levée de fonds.
00:57:21Et encore une fois,
00:57:23on avait nos trois conseils,
00:57:25donc les deux banques d'affaires
00:57:27Lazare Centerview,
00:57:29on avait le cabinet d'avocats d'affaires d'Arroy,
00:57:31qui est un très grand cabinet d'avocats d'affaires
00:57:33qui est capable de travailler
00:57:35seulement et uniquement
00:57:37à la réussite du process.
00:57:39Alors ça a l'air facile à la fin,
00:57:41mais quand on voit d'où on part,
00:57:43un cabinet d'avocats qui met des milliers d'heures
00:57:45d'investissement sur un projet
00:57:47sans contrat et sans garantie,
00:57:49c'est pas si courant que ça,
00:57:51donc je voudrais quand même déjà remercier
00:57:53les conseils d'avoir travaillé gratuitement
00:57:55et il est tout à fait légitime,
00:57:57à l'inverse, qu'ils se rémunèrent
00:57:59en cas de succès de l'opération
00:58:01Donc, vous avez 37 millions et demi,
00:58:038 millions et demi ont été versés à 12 salariés
00:58:05ou responsables de la ligne.
00:58:07Je vous le confirme, monsieur le Président.
00:58:09Donc le solde est à répartir entre les deux banquiers
00:58:11auxquels vous avez fait référence et le cabinet d'avocats.
00:58:13Exactement.
00:58:15Je voudrais revenir aussi sur
00:58:17une partie qui
00:58:19concerne le Président.
00:58:21Le conseil du 15 octobre 2020
00:58:23avait délibéré sur une indemnité forfaitaire
00:58:25de fin de mandat
00:58:27qu'il soit mis fin
00:58:29ou que vous ne sollicitiez pas
00:58:31le renouvellement
00:58:33de votre mandat,
00:58:35si vous décidiez de ne pas vous représenter
00:58:37au mois de septembre.
00:58:39Donc une indemnité forfaitaire brute
00:58:41célébrée à 24 mois de rémunération,
00:58:43bonus compris.
00:58:47Est-ce que cette délibération a été revue
00:58:49au vu de l'augmentation
00:58:51du salaire ?
00:58:53Parce qu'aujourd'hui,
00:58:55elle représente,
00:58:57si vous décidiez de ne pas vous représenter,
00:58:59un bonus
00:59:01de 5,4 millions.
00:59:03Merci de votre question.
00:59:05Je vais vous répondre.
00:59:07Moi, ça ne me fait pas rire non plus.
00:59:09Il y a une délibération qu'on fait
00:59:11à l'instant T en 2022
00:59:13qui est toujours d'actualité.
00:59:15Il n'y a pas de montant.
00:59:17Non, mais attendez.
00:59:19Il y a la lettre et l'esprit.
00:59:21J'accorde une grande importance à l'esprit
00:59:23des accords quels qu'ils soient.
00:59:25On a fait une opération
00:59:27exceptionnelle, au sens littéral du terme,
00:59:29en levant un milliard et demi
00:59:31d'euros auprès de CVC.
00:59:33Je ne trouve pas anormal
00:59:35que les présidents de club aient voulu
00:59:37me gratifier du montant
00:59:39exceptionnel d'un montant de rémunération
00:59:41global exceptionnel
00:59:43pour la réussite de cette opération.
00:59:45Autant, à l'inverse, dans mon esprit,
00:59:47il n'est pas question, une seule seconde,
00:59:49que ces montants exceptionnels,
00:59:51par définition, viennent servir de base
00:59:53à un calcul théorique
00:59:55voté deux ans avant
00:59:57dans un contexte radicalement différent.
00:59:59Pour vous répondre franchement,
01:00:01si cette disposition
01:00:03existe encore,
01:00:05de toute façon,
01:00:07on la remettra sur la table.
01:00:09Je ne suis pas encore parti, monsieur le rapporteur,
01:00:11mais si je devais repartir,
01:00:13de toute façon, ça remettra, bien évidemment,
01:00:15non pas à ce qui a été voté
01:00:17en septembre 2020 dans des conditions
01:00:19différentes, mais à ce que les présidents de club,
01:00:21encore une fois, qui sont souverains
01:00:23sur toutes les questions de rémunération, décideront
01:00:25au moment de mon départ.
01:00:27J'entends bien, mais
01:00:29aujourd'hui, la délibération est...
01:00:31Non, mais je suis tout à fait d'accord.
01:00:33Mais moi, aujourd'hui, je suis président de la Ligue...
01:00:35Aujourd'hui, donc,
01:00:37par rapport à votre déclaration,
01:00:39vous prenez aujourd'hui l'engagement
01:00:41de déposer
01:00:43une modification de cette
01:00:45délibération dans les plus brefs délais
01:00:47pour, après, définir un montant.
01:00:49Mais quand on voit, et vous avez tout à fait
01:00:51raison, au moment où ça a été voté,
01:00:53votre rémunération était
01:00:55de l'ordre de 300 000 euros,
01:00:57donc, sur 24 mois. Aujourd'hui, un million
01:00:59de plus les gratifications.
01:01:01Donc,
01:01:03est-ce que vous êtes...
01:01:05Vous vous engagez, donc, aujourd'hui,
01:01:07à modifier cette délibération devant
01:01:09le Conseil d'administration ? Parce que,
01:01:11quand même, je rappelle que la Ligue a une sous-délégation
01:01:13de services publics, quand même.
01:01:15Non, non, mais je vais répondre.
01:01:17Non, mais, M. le rapporteur, il y a
01:01:19deux choses.
01:01:21Cette
01:01:23disposition ne s'applique,
01:01:25comme vous l'avez dit, seulement
01:01:27et uniquement en cas de départ.
01:01:29On est bien d'accord. Ou d'arrêt.
01:01:31Au départ ou d'arrêt. Dans les hypothèses,
01:01:33je ne poursuis pas ma mission.
01:01:35Je suis, quand même, relativement impliqué
01:01:37dans le projet
01:01:39de développement de la Ligue. C'est un projet
01:01:41de long terme.
01:01:43Et je ne vous cache pas
01:01:45qu'à aucun moment, j'ai considéré
01:01:47que je ne souhaitais pas porter
01:01:49ce projet le plus longtemps possible,
01:01:51y compris lors de la mandature
01:01:53prochaine. Ça, c'est le
01:01:55premier point. Donc, vous me pointez
01:01:57du doigt un sujet
01:01:59qui, dans mon esprit, n'existe pas.
01:02:01Mais, pour vous répondre,
01:02:03M. le rapporteur, si,
01:02:05par malheur, par inadvertance,
01:02:07si le cas de figure se présentait,
01:02:09bien évidemment, vous avez raison
01:02:11de mettre le point sur la table, on fera en sorte
01:02:13d'en s'en remettre au Conseil
01:02:15d'administration pour revoir cette
01:02:17clause en cas de...
01:02:19C'est quoi, ce départ ? En cas de départ
01:02:21ou de non-renouvellement du mandat, vous en avez tout à fait d'accord.
01:02:23Puisque, j'insiste encore une fois, j'ai beaucoup de défauts,
01:02:25mais j'ai une grande honnêteté intellectuelle. Je ne peux pas
01:02:27considérer que c'est une rémunération exceptionnelle,
01:02:29d'une part, au sens littéral du terme, mais, deuxièmement,
01:02:31la faire perdurer dans le temps.
01:02:33– Mais il y a l'hypothèse aussi...
01:02:35Je ne vais pas
01:02:37vous
01:02:39porter
01:02:41la guise, mais il y a une élection
01:02:43qui se profile et
01:02:45une élection, on peut se perdre
01:02:47aussi.
01:02:49– Ben oui, mais on verra au mois de septembre, monsieur.
01:02:51– Oui, mais...
01:02:53Et même en cas de non-renouvellement
01:02:55de ce mandat,
01:02:57du fait d'une élection,
01:02:59ce dispositif...
01:03:01– Attendez, attendez.
01:03:03J'entends votre point, encore une fois.
01:03:05– Donc il y a urgence. – Vous avez raison de mettre sur la table
01:03:07toutes les hypothèses. Vous avez tout à fait raison,
01:03:09c'est une forme de responsabilité.
01:03:11Et on n'est absolument pas obligé,
01:03:13je vous confirme, de gagner une élection.
01:03:15Vous êtes bien placé pour le savoir
01:03:17dans cette salle.
01:03:19Et bien évidemment, c'est un point important.
01:03:21Et encore une fois, on remettra cette délibération
01:03:23à l'ordre du jour au prochain Conseil.
01:03:25Je m'y engage, et c'est un geste que je veux faire.
01:03:27J'engage vraiment de bonne volonté, parce qu'encore une fois,
01:03:29il n'est pas question que cette disposition
01:03:31qui a été votée depuis
01:03:33une quinzaine d'années, une vingtaine...
01:03:35– Non, c'était au début de votre mandat.
01:03:37– De 15 octobre 2020.
01:03:39– Non, elle existe depuis Frédéric Thiriez.
01:03:41– Tous les dirigeants de la Ligue
01:03:45qui sont partis précédemment,
01:03:49sont partis dans ces conditions-là.
01:03:51Cette disposition s'appliquait au précédent
01:03:53directeur général, par exemple.
01:03:55– Vous n'avez pas compris que M. Thiriez était...
01:03:57– Non, M. Quillaud qui est parti,
01:03:59est parti dans ces conditions-là.
01:04:01– Non, mais attendez.
01:04:03C'est un point important.
01:04:05Soyons précis. C'est une délibération
01:04:07qui a été mise en place
01:04:09sous la mandature de M. Thiriez,
01:04:11qui était bénévole.
01:04:13Donc effectivement, deux fois zéro,
01:04:15ça fait zéro.
01:04:17Ça s'appliquait pour ces directeurs généraux.
01:04:19Ça s'est, comment on dit ?
01:04:21Ça s'est poursuivi dans le temps.
01:04:23Donc déjà en septembre 2020, M. Savin,
01:04:25ce n'était pas un fait nouveau.
01:04:27Vous voyez ce que je veux dire ?
01:04:29C'était la poursuite de...
01:04:31Mais soyons précis également
01:04:33dans l'histoire de bonus,
01:04:35cette disposition s'est appliquée
01:04:37à nos prédécesseurs.
01:04:39Donc quand je lis et j'entends
01:04:41à droite et à gauche
01:04:43qu'ils ont rendu leur bonus,
01:04:45de facto, c'est faux.
01:04:47– Ils ne l'ont pas rendu ?
01:04:51– Si vous faites le calcul,
01:04:53puisque cette disposition
01:04:55s'appliquait effectivement
01:04:57à Didier Quillaud,
01:04:59qui a perçu un bonus de 250 000 euros
01:05:01à la signature du contrat
01:05:03avec Mediapro en 2018
01:05:05et un bonus de 250 000 euros
01:05:07à la première échéance versée par Mediapro
01:05:09en août 2020,
01:05:11quand il est parti en septembre 2020,
01:05:13il a perçu le double de l'ensemble
01:05:15de sa rémunération perçue sur 2020,
01:05:17soit sa rémunération fixe plus deux fois
01:05:19son bonus de 250,
01:05:21ce qui fait un million d'euros au total
01:05:23sur l'opération de Mediapro.
01:05:25Il en a rendu la moitié.
01:05:27– Juste sur ce point-là,
01:05:29ce n'est pas le principe
01:05:31que je remets en cause,
01:05:33c'est les montants.
01:05:35Autant le principe sur...
01:05:37– Non mais moi, je vais vous dire un truc.
01:05:39– Est-ce que la question s'est posée
01:05:41des clubs et du président de la Ligue
01:05:43sur le fait qu'avec une augmentation aussi importante
01:05:45de 400 000 à 1,2 million
01:05:47de rémunération plus,
01:05:49des bonus variables à 1,5 million,
01:05:51parce que c'est ce qui rentre
01:05:53aujourd'hui dans les revenus
01:05:55du président,
01:05:57si demain,
01:05:59j'ai bien compris que vous étiez candidat
01:06:01à votre succession aujourd'hui.
01:06:03– Monsieur le rapporteur, je veux vous dire quelque chose
01:06:05vraiment de bonne foi.
01:06:07J'ai plein de défauts.
01:06:09J'en ai plein.
01:06:11J'ai quelques qualités,
01:06:13j'ai des valeurs
01:06:15et encore une fois, j'ai parfaitement conscience
01:06:17que les montants
01:06:19de rémunération et de bonus
01:06:21qui m'ont été attribués de façon exceptionnelle,
01:06:23c'est des montants importants,
01:06:25c'est des montants conséquents
01:06:27et
01:06:29je pense que c'est
01:06:31justifié par les résultats
01:06:33des actions qu'on a menées depuis trois ans
01:06:35mais pour autant, ni de près, ni de loin,
01:06:37je souhaite que ces montants
01:06:39participent au calcul de l'assiette
01:06:41en cas de non-réélection
01:06:43ou de baisse. Ça, je vous le dis, c'est très clair
01:06:45et ça met l'occasion, je n'avais pas prévu qu'on parlerait de ça,
01:06:47ça met l'occasion d'en parler mais je vous le dis franchement,
01:06:49spontanément,
01:06:51on refera un CA très prochainement.
01:06:53On n'en a pas parlé avant pour une raison simple,
01:06:55c'est qu'on a un boulot monstrueux,
01:06:57on est pris dans un contexte très compliqué des droits
01:06:59audiovisuels et on ne peut pas penser à tout.
01:07:01Adèle Zian.
01:07:03Merci Président. Président, oui,
01:07:05j'ai deux questions pour ma part.
01:07:07Revenir un petit peu sur le business plan,
01:07:09le plan d'affaires qui avait été évoqué.
01:07:11Comprendre
01:07:13les éléments qui ont présidé
01:07:15à ce montant
01:07:17de droits télés d'un milliard cent millions,
01:07:19quels sont les éléments ? Comprendre votre réflexion,
01:07:21votre analyse, votre stratégie
01:07:23qui permettait de penser, au moment où le deal
01:07:25avec CBC a été acté,
01:07:27que les droits télés pouvaient être
01:07:29doublés dans la période, alors qu'aujourd'hui
01:07:31on voit bien que la situation s'avère compliquée.
01:07:33Je rebondis aussi sur les propos
01:07:35que le Président Hollace, lorsque nous l'avons auditionné
01:07:37la semaine dernière, si je ne dis pas de bêtises,
01:07:39avait évoqué que c'était un modèle éditiste
01:07:41qui avait été porté
01:07:43dans le cadre de ces négociations
01:07:45qui visaient donc à avoir des droits européens,
01:07:47des droits domestiques et avoir
01:07:49un impact potentiellement négatif
01:07:51de réduire les montants
01:07:53alloués au club de football qui serait
01:07:55on va dire le troisième ou le quatrième rang
01:07:57et de favoriser
01:07:59les 2-3 locomotifs. C'est un modèle qui a été choisi
01:08:01et c'est ce que le Président Hollace
01:08:03a évoqué la semaine dernière.
01:08:05Je le demande aussi parce que
01:08:07on le voit, vous êtes
01:08:09en plein dans cette négociation des droits télés
01:08:11pour la première fois
01:08:13peut-être de manière inédite dans l'histoire
01:08:15du football français. Les clubs passent devant la DNCG
01:08:17et ne savent pas quels sont les montants des droits télés.
01:08:19Je vous pose cette question
01:08:21initiale. Quels sont les éléments
01:08:23qui ont présidé à ce calcul des droits télés ?
01:08:25Une ambition, un optimisme un peu
01:08:27démesuré mais qui fait que la réalité économique
01:08:29aujourd'hui est très différente. Et mon deuxième
01:08:31point, c'est en écho aussi à ce qui
01:08:33était porté par M. le rapporteur
01:08:35et M. le Président, sur la gouvernance
01:08:37j'ai envie de dire bicéphale, je ne sais pas
01:08:39si c'est le bon terme, mais entre vous qui êtes président
01:08:41de la Ligue mais qui
01:08:43présidez également la société d'investissement.
01:08:45Comment cela fonctionne ?
01:08:47Comment se garantit-on une véritable loyauté
01:08:49entre les besoins et les
01:08:51priorités et l'intérêt général
01:08:53du football français ?
01:08:55Du côté de la LFP, mais quand vous
01:08:57présidez également
01:08:59la société d'investissement,
01:09:01comment s'assurer que les intérêts du football
01:09:03français en général soient préservés ?
01:09:05D'autant plus que nous avons compris que c'est la société
01:09:07d'investissement qui nommait le Président, donc c'est vous
01:09:09aujourd'hui. Vous allez
01:09:11comprendre comment ça fonctionne et si demain
01:09:13ça n'était plus le cas,
01:09:15comment est-ce qu'on garantirait ce fonctionnement
01:09:17on va dire équilibré entre les deux parties ?
01:09:19Merci
01:09:21de vos questions M. le Sénateur. Je vais
01:09:23commencer par la deuxième question
01:09:25en termes de gouvernance.
01:09:27Je l'ai précisé tout à l'heure,
01:09:29je suis président
01:09:31de la LFP
01:09:33mais c'est la LFP personne
01:09:35morale qui
01:09:37est présidente de la société
01:09:39commerciale. D'accord ?
01:09:41C'est un point important.
01:09:43En termes de gouvernance, c'est donc
01:09:45la LFP
01:09:47personne morale qui préside à la
01:09:49gouvernance de la société commerciale.
01:09:51Donc jusque là, c'est la LFP qui décide
01:09:53totalement. Ce n'est pas
01:09:55non plus incohérent que le représentant
01:09:57de la LFP qui a été choisi
01:09:59pour défendre les intérêts des clubs
01:10:01au sein de la société commerciale
01:10:03soit le même président qui
01:10:05défende l'intérêt des clubs au quotidien.
01:10:07Je vous dis ça parce que ce n'est pas incohérent sur le
01:10:09papier. Ensuite, en termes de
01:10:11gouvernance, on a une équipe de direction
01:10:13et on a un comité de supervision
01:10:15qui gère la société commerciale.
01:10:17Dans le comité de supervision
01:10:19qui chapote l'organisation, il y a
01:10:21trois personnes nommées par la
01:10:23ligue de football professionnelle,
01:10:25deux par le fonds CVC
01:10:27plus un représentant de la fédération française
01:10:29avec voie consultative, en l'occurrence
01:10:31le président Diallo.
01:10:33Donc vous voyez bien que
01:10:35la LFP a une majorité
01:10:37dans le principe décisionnel
01:10:39et à l'inverse,
01:10:41vous ne m'avez pas posé la question mais j'y vais,
01:10:43à l'inverse, le partenaire CVC
01:10:45qui est l'actionnaire minoritaire, mais c'est un actionnaire
01:10:47qui est minoritaire dans le pourcentage
01:10:49mais qui a donné un milliard et demi d'euros et j'insiste
01:10:51parce que c'est un montant très important,
01:10:53a des droits de veto
01:10:55ou des droits de regard sur un certain
01:10:57nombre de décisions qui sont des droits usuels
01:10:59et qui concernent essentiellement
01:11:01la protection
01:11:03de leurs intérêts, voire
01:11:05effectivement la nomination ou la révocation
01:11:07de certains dirigeants. Je m'explique,
01:11:09ils n'ont par exemple
01:11:11pas de droit de veto sur la nomination
01:11:13du président de la société commerciale.
01:11:15Ça c'est totalement à la main de la LFP.
01:11:17Ils peuvent juste, si ils veulent,
01:11:19cocher un nom,
01:11:21barrer un nom sur trois qui sont proposés.
01:11:23Ils ont par contre
01:11:25un droit de veto sur la nomination
01:11:27du directeur général de la société
01:11:29commerciale, mais c'est pas un facteur
01:11:31bloquant parce que la société commerciale
01:11:33peut fonctionner sans directeur général.
01:11:35Il y a une réciprocité ensuite en termes de
01:11:37gouvernance. C'est CVC qui
01:11:39propose le nom du directeur financier,
01:11:41le nom du directeur des opérations et cette fois
01:11:43c'est la LFP qui a la possibilité de barrer
01:11:45un nom sur trois. Je constate
01:11:47au jour d'aujourd'hui qu'il n'y a pas une ingérence
01:11:49majeure de CVC sur ces points-là puisqu'à date
01:11:51les directeurs financiers et les directeurs
01:11:53des opérations
01:11:55étaient ceux qui étaient là
01:11:57à l'origine. Donc de notre point de vue,
01:11:59en termes de gouvernance, on considère au contraire
01:12:01qu'on a des intérêts qui sont de toute façon
01:12:03totalement alignés entre les deux
01:12:05parties puisque plus
01:12:07LFP Média est performante,
01:12:09plus ça gagne de ce côté-là,
01:12:11plus les clubs gagnent.
01:12:13On a vraiment un alignement d'intérêt
01:12:15complet dans ce partenariat
01:12:17entre CVC d'une part
01:12:19et le football français d'autre part.
01:12:21On a un intérêt évident
01:12:23si les droits augmentent. Je vais revenir sur votre
01:12:25première question où c'est un deal totalement
01:12:27gagnant-gagnant parce que si les droits explosent,
01:12:29CVC gagne mais les clubs gagnent
01:12:31l'équivalent au niveau de leur pourcentage.
01:12:33Et puis paradoxalement,
01:12:35vu que le pourcentage
01:12:37de division de CVC qui est de 13%,
01:12:41est indexé sur
01:12:43le chiffre d'affaires, en l'occurrence sur le résultat
01:12:45constaté et réalisé,
01:12:47c'est un système qui
01:12:49protège en plus les clubs
01:12:51énormément en cas de baisse des droits.
01:12:53Puisque c'est indexé à la hausse
01:12:55le pourcentage pour CVC,
01:12:57et les clubs sont gagnants, mais c'est indexé aussi à la baisse.
01:12:59Donc les clubs, par exemple, sont beaucoup plus protégés
01:13:01dans l'hypothèse que je ne
01:13:03souhaite pas d'une baisse des droits
01:13:05de la Ligue 1
01:13:07dans les jours et les semaines qui viennent.
01:13:11Si on avait fait de l'emprunt
01:13:13avec des taux d'intérêt qui explosent à 10%,
01:13:15on serait en situation aujourd'hui de devoir rendre 150 millions
01:13:17d'euros d'intérêt.
01:13:19Juste l'intérêt de la dette,
01:13:21c'était 150 millions d'euros
01:13:23fixes à rembourser. Demain,
01:13:25avec les 13%,
01:13:27c'est 13% du résultat.
01:13:29Donc c'est le chiffre d'affaires réalisé, moins les charges,
01:13:31la taxe buffet et les différents impôts.
01:13:33Et donc le montant
01:13:35est indexé à la baisse.
01:13:37Vous dites qu'on a fait un plan d'affaires
01:13:39de droits TV, où on a doublé
01:13:41les montants.
01:13:43Sur quelle période ?
01:13:45Sur le cycle ?
01:13:47Non, non, pas sur le cycle, parce que
01:13:49on n'a pas, excusez-moi,
01:13:51on n'a pas doublé les montants de droits audiovisuels
01:13:53sur le cycle
01:13:55de mémoire.
01:13:57Vous m'avez donné quel montant ?
01:13:591,8 milliard à l'horizon 2031-2032.
01:14:01C'était sur le cycle suivant,
01:14:03ce n'était pas sur le cycle actuel.
01:14:05Et à l'horizon 2027-2028,
01:14:07ce qui est plus proche, ce qui est le cycle actuel,
01:14:09vous seriez à 1 milliard, j'ai rendu à la baisse,
01:14:111,4 milliard,
01:14:131,365.
01:14:15Excusez-moi.
01:14:17Je voudrais revenir sur cette histoire.
01:14:19Tout à fait, c'est-à-dire que c'est sur un cycle complet,
01:14:21mais on est bien sûr, à l'horizon 2027,
01:14:23on est sur 1,4 milliard.
01:14:25Oui, c'est ça.
01:14:27Je voudrais revenir sur cette histoire de plan d'affaires.
01:14:29Pour que vous nous expliquiez comment marchent
01:14:31les bonds de souscription d'actions,
01:14:33nous avons compris que si
01:14:35les prévisions de recettes
01:14:37n'étaient pas à la hauteur de ce qui est
01:14:39attendu dans le plan d'affaires,
01:14:41à ce moment-là, ça donne droit
01:14:43à un bond de souscription d'actions
01:14:45pour l'actionnaire minoritaire,
01:14:47en l'occurrence CVC. Est-ce que c'est bien le cas ?
01:14:49Oui, c'est ça.
01:14:51Dans l'hypothèse ou à la sortie
01:14:53de leur investissement,
01:14:55CVC est un partenaire,
01:14:57je pense qu'ils vous l'ont dit,
01:14:59qui s'installe dans un projet
01:15:01plutôt de moyen long terme
01:15:03à horizon 7-8 ans minimum.
01:15:05Si à la sortie de leur investissement,
01:15:07ils constatent
01:15:09une différence à la baisse
01:15:11entre le business plan prévisionnel
01:15:13et le business plan réalisé,
01:15:15ils ont effectivement un système
01:15:17qui leur donne 1,2%,
01:15:191% et quelques en plus,
01:15:21d'actions dans le cadre de la sortie.
01:15:23Leur taux,
01:15:25ils reviennent,
01:15:27au lieu de toucher 13,04%,
01:15:29en vendant leur participation,
01:15:31ils peuvent mettre sur le marché
01:15:3314,2% de mémoire.
01:15:35Mais ce pourcentage-là,
01:15:37je vais citer Joseph Ougourian,
01:15:39qui est le plus grand spécialiste de la finance
01:15:41que nous avons dans le football français,
01:15:43c'est pas ça qui nous empêche de dormir
01:15:45puisque ça viendra à la fin,
01:15:47c'est un projet de longue haleine,
01:15:49rien ne dit aujourd'hui qu'on ne réussira pas
01:15:51notre objectif. Puis à la fin,
01:15:53il y a deux cas de figure,
01:15:55soit ces VC vont 13%,
01:15:57c'est que tout le monde a gagné,
01:15:59soit ces VC vont 14% parce qu'on est
01:16:01un peu en dessous,
01:16:03mais là, ça veut tout simplement dire
01:16:05qu'il y a un autre investisseur
01:16:07qui trouve qu'on est sur un bon train positif
01:16:09et que les chiffres vont se réaliser.
01:16:11C'est 1% à la sortie ou c'est 1% par an ?
01:16:131% ça ne peut pas aller jusqu'à 20% ?
01:16:15À la sortie, quand ils partiront.
01:16:17Quelle que soit l'année de sortie ?
01:16:19Exactement.
01:16:21Ça ne peut pas aller jusqu'au 20% ?
01:16:23Non.
01:16:25Mon interpellation
01:16:27est portée sur le point précédent,
01:16:29parce qu'effectivement,
01:16:31la ligue professionnelle,
01:16:33elle agit par sous-délégation
01:16:35d'une mission de service public
01:16:37qui bénéficie de plein droit
01:16:39à la fédération, et tout à l'heure,
01:16:41on est impressionné par cette affaire
01:16:43d'indemnité forfaitaire de fin de mandat.
01:16:45Parce que nous, on a l'habitude quand même
01:16:47d'échanger, d'auditionner
01:16:49ces ligues professionnelles, voire la structure
01:16:51même qui chapeaute l'ensemble des ligues professionnelles.
01:16:53Et je dois dire
01:16:55qu'en aucun cas, effectivement,
01:16:57n'a été abordé ce type de problématique.
01:16:59Est-ce que vous avez le sentiment
01:17:01que le foot a innové, en quelque sorte,
01:17:03il y a quelques années ?
01:17:05Ça aurait été sous la présidence
01:17:07de Frédéric Thiriez,
01:17:09de ne plus se faire qu'avec l'accord,
01:17:11me semble-t-il, de la fédération.
01:17:13Est-ce que vous êtes la seule ligue professionnelle
01:17:15à avoir mis en place cette indemnité forfaitaire
01:17:17de fin de mandat ?
01:17:19C'est quand même un dispositif assez étonnant, je trouve.
01:17:23Merci de votre question, monsieur le sénateur.
01:17:25Arnaud ? Je ne suis pas sûr qu'on soit la seule ligue.
01:17:27Non, alors,
01:17:29ce qui est certain, c'est que
01:17:31je n'ai pas connaissance,
01:17:33sous votre contrôle,
01:17:35que d'autres présidents soient rémunérés dans les autres ligues.
01:17:37S'ils sont rémunérés, je ne sais pas
01:17:39quelles sont leurs conditions de rémunération.
01:17:41En revanche, ce qui est certain,
01:17:43c'est que dans le cadre de négociations
01:17:45dans les dirigeants d'entreprise,
01:17:47il peut être prévu que l'indemnité de départ
01:17:49soit prévue au moment de la signature.
01:17:51Ça fait partie des éléments qui peuvent être habituels.
01:17:53C'est, encore une fois,
01:17:55ce qui était le cas
01:17:57pour les précédents directeurs généraux
01:17:59ou directeurs généraux exécutifs
01:18:01de la ligue. C'est ce qui a été prévu
01:18:03pour Vincent Labrune, mais je crois qu'il a répondu
01:18:05sur le fait qu'on modifierait cet élément.
01:18:07Mais c'est en tout cas des éléments de négociation
01:18:09qui sont prévus généralement
01:18:11dans des discussions quand des dirigeants
01:18:13s'engagent dans une entreprise,
01:18:15de prévoir la sortie, que ce soit des mandats.
01:18:17On parle de mandataires sociaux,
01:18:19donc avec un statut particulier,
01:18:21vous le savez,
01:18:23où effectivement, généralement, pour les mandataires sociaux,
01:18:25c'est des dispositions
01:18:27qui peuvent être envisagées.
01:18:29Je vais faire une précision,
01:18:31monsieur le sénateur.
01:18:33Oui,
01:18:35le football
01:18:37est un bien commun,
01:18:39et à ce titre-là, c'est tout à fait normal
01:18:41qu'il y ait une délégation de services publics
01:18:43à la fédération, ne serait-ce que pour les équipes de France,
01:18:45l'organisation des compétitions. Pour autant,
01:18:47ce sont les clubs
01:18:49qui sont
01:18:51propriétaires de leurs droits,
01:18:53des droits audiovisuels, depuis 2004.
01:18:55La ligue de football professionnelle est une association
01:18:57de droits privés.
01:18:59C'est assez compliqué comme système,
01:19:01mais les clubs sont propriétaires
01:19:03de leurs droits.
01:19:05C'est des grands chefs d'entreprise,
01:19:07et ils utilisent leur argent, quelque part,
01:19:09comme bon le ressemble.
01:19:11Adèle Diane.
01:19:13Tout simplement, pour vous relancer,
01:19:15par rapport à ma première question,
01:19:17qui était, qu'est-ce qui a présidé ?
01:19:19Quels sont les éléments objectifs, rationnels, stratégiques,
01:19:21économiques, qui ont amené,
01:19:23dans la réalisation de ce plan d'affaires,
01:19:25à ces montants sur ce cycle,
01:19:27sachant que, on va en parler un peu plus
01:19:29après, on voit que les montants
01:19:31de Droite Télé, eux, vont être, peut-être, revus
01:19:33à la baisse, mais on ne l'espère pas.
01:19:35C'était ma question sur la méthodologie
01:19:37et la manière dont vous aviez calculé
01:19:39ces montants.
01:19:40Nos équipes ont travaillé par rapport à des études
01:19:42de marché. Je vous donne un exemple. A l'époque,
01:19:44il y avait l'explosion des NFT.
01:19:46Dans le business plan,
01:19:48il y a un montant important, je pense, qui a été mis
01:19:50sur le cadre des NFT, qui est quelque chose qui ne génère
01:19:52plus aucun revenu. Et puis après, la vérité
01:19:54d'il y a deux ans n'est pas forcément celle d'aujourd'hui,
01:19:56n'est pas forcément celle de demain.
01:19:58On traverse une crise économique
01:20:00mondiale et française importante.
01:20:02On a une baisse forte du pouvoir
01:20:04d'achat, aujourd'hui, des
01:20:06citoyens. On a eu beaucoup d'inflation.
01:20:08On est sur un projet de long terme
01:20:10et l'histoire et le temps jugera
01:20:12et heureusement qu'on a de l'espoir et qu'on continue
01:20:14à se battre pour essayer d'améliorer la situation.
01:20:16Mais ça a été fait sur des facteurs objectifs de revenus
01:20:18de ligues compétitives.
01:20:20Par exemple,
01:20:22sur la fin du...
01:20:24Parce que j'ai beaucoup plus en tête, là, tout de suite,
01:20:26maintenant, le business
01:20:28sur le cycle suivant.
01:20:30Les montants, vu qu'on avait un projet où on
01:20:32espérait arriver sur le podium, sur le top 3
01:20:34européen,
01:20:36on est numéro 5, je pense que les montants
01:20:38qui ont été mis dans le cadre de ce budget
01:20:40prévisionnel étaient les montants
01:20:42touchés par les ligues qui étaient dans le top 3
01:20:44européen, pour que vous voyez un peu
01:20:46l'idée du revenu.
01:20:48Si on est une ligue dans le top 2, top 3 mondial,
01:20:50on a mis en face les revenus que touchaient
01:20:52les Espagnols, par exemple.
01:20:54– Michel Savard.
01:20:56– Oui, juste un complément,
01:20:58pour boucler
01:21:00l'épisode
01:21:02rémunération. Je rappelle aussi que,
01:21:04mais vous allez me le confirmer,
01:21:06que vous bénéficiez d'environ
01:21:08200 000 euros de frais,
01:21:12de remboursement de frais
01:21:14répartis entre la ligue et la société
01:21:16commerciale. Donc vous confirmez ces 200 000 euros ?
01:21:20– C'était, alors déjà,
01:21:22c'était plutôt 150 000.
01:21:24Il y a eu effectivement une augmentation à 200 000 de mémoire
01:21:26sur l'année 2022-23,
01:21:28parce qu'on a fait énormément de déplacements à l'étranger, dans le cadre de la
01:21:30prospection pour l'appel d'offres, donc beaucoup de vols
01:21:32à l'étranger, aux Etats-Unis.
01:21:34Mais je vous confirme ces montants. Je vous confirme aussi,
01:21:36également, par contre, et c'est important, je tiens
01:21:38à le dire. – Ça rentre dans le calcul du bonus,
01:21:40c'est pour ça. – Non, non, non.
01:21:42Mais là, je vais répondre, parce que moi,
01:21:44je suis, encore une fois, je veux répondre.
01:21:46C'est des montants
01:21:48qui ont été discutés.
01:21:50– Oui, oui, oui. – Non, non, non.
01:21:52C'est des montants qui ont été validés.
01:21:54C'est des montants qui ont été votés.
01:21:56C'est des montants qui ont été contrôlés.
01:21:58C'est ça que je voulais vous dire.
01:22:00– Non, mais je vous montre simplement ce que vous validez.
01:22:02– Non, mais ils ont été contrôlés,
01:22:04qui n'ont fait l'objet d'aucun redressement,
01:22:06puisque l'administration fiscale a considéré
01:22:08que c'était de la bonne gestion
01:22:10et que c'était conforme
01:22:12aux missions de la LFP
01:22:14et à la réalisation du travail de son président.
01:22:16Non, mais je voulais juste le préciser.
01:22:18Je vais juste passer maintenant
01:22:20à un point qui est
01:22:22dans les documents,
01:22:24dans les statuts de la société commerciale.
01:22:26Il est prévu au chapitre du résultat
01:22:28retraité qui désigne
01:22:30le montant servant d'assiette au calcul
01:22:32du dividende prioritaire A unitaire
01:22:34qui correspond au CVC.
01:22:36Au cinquième élément,
01:22:38je cite,
01:22:40résultat auquel est ajouté le chiffre
01:22:42d'affaires réalisé par la Ligue
01:22:44de foot professionnelle
01:22:46au cours de l'exercice
01:22:48au titre de son activité de pari sportif.
01:22:52Alors dans le décret du 4 novembre 2020
01:22:54relatif aux modalités de régulation
01:22:56de l'autorité nationale des Jeux, il est inscrit à l'article 35
01:22:58le prix dû en contrepartie
01:23:00de l'attribution du droit d'organiser
01:23:02des paris se s'exprime en proportion des mises.
01:23:04Quel est ce montant ?
01:23:06De quel montant on parle ?
01:23:08Le 1%
01:23:10sur
01:23:12le droit au pari.
01:23:14Autant les paris sportifs
01:23:16restent gérés par la Ligue et sous l'autorité
01:23:18de la Ligue, tout le suivi
01:23:20de l'intégrité des compétitions
01:23:22comme la loi l'a voulu
01:23:24est géré au niveau de la Ligue,
01:23:26autant dans le résultat net retraité, ça fait partie
01:23:28des produits économiques
01:23:30qui sont réintégrés
01:23:32au bénéfice de la société commerciale.
01:23:36Ça a été vu
01:23:38contrôlé par
01:23:40la fédération,
01:23:42par
01:23:44le ministère des Sports.
01:23:46C'est ma première
01:23:48question sur ce sujet.
01:23:50Quel est le montant aujourd'hui
01:23:52des activités de Paris
01:23:54sportif à la Ligue ?
01:23:56C'est aujourd'hui
01:23:58ce que perçoit la Ligue.
01:24:00Je ne voudrais pas vous dire de bêtises, je vous le
01:24:02communiquerai précisément, c'est autour d'une dizaine de millions
01:24:04d'euros, mais je vous le communiquerai.
01:24:06Autour de 10 millions d'euros.
01:24:08Je n'ai pas en tête
01:24:10ce montant précis.
01:24:12Autour de ces montants-là,
01:24:14on vous en fera une note précise sur ce point.
01:24:16Toujours sur ce
01:24:18point-là, parce que c'est
01:24:20un point qui avait
01:24:22été débattu au moment
01:24:24du vote au Parlement.
01:24:26Est-ce normal
01:24:28que CBC puisse inclure
01:24:30dans le calcul de ses dividendes une recette
01:24:32de la Ligue sur les paris sportifs,
01:24:34sachant que dans la loi visant
01:24:36à démocratiser le sport
01:24:38en France du 24
01:24:40février 2022, il était stipulé
01:24:42le droit de consentir à l'organisation
01:24:44des paris sportifs sur les manifestations
01:24:46ou compétitions sportives organisées par
01:24:48la Ligue professionnelle prévue à l'article
01:24:50L331-1-1
01:24:52est exclu du champ d'exploitation
01:24:54susceptible d'être confié à la société
01:24:56commerciale ?
01:24:58Je vous ai dit, l'exploitation
01:25:00de ces droits reste à la Ligue
01:25:02et le produit...
01:25:04C'est normal ?
01:25:06Est-ce que ce n'est pas
01:25:08contraire à la loi ?
01:25:10Je ne pense pas. En tout cas,
01:25:12on a eu cette lecture
01:25:14de l'application de la loi,
01:25:16l'exploitation des droits...
01:25:18Par le ministère ?
01:25:20Oui, par le ministère.
01:25:22Quand je vous disais tout à l'heure
01:25:24qu'on a échangé beaucoup
01:25:26avec notre environnement et notamment
01:25:28le ministère des Sports, on vous les a communiqués.
01:25:30On a envoyé en amont
01:25:32des différentes assemblées générales
01:25:34avant que les textes soient votés,
01:25:36les projets de statut,
01:25:38les différentes modifications
01:25:40des statuts de la Ligue, de la Convention
01:25:42avec la Fédération et autres.
01:25:44Cet élément a été regardé et contrôlé par le ministère.
01:25:46Qui ?
01:25:48Des Sports, excusez-moi.
01:25:50C'est la demande de CBC
01:25:52d'inclure dans son calcul
01:25:54de ces dividendes ?
01:25:56C'est une question
01:25:58de cohérence par rapport
01:26:00à l'ensemble des produits commerciaux.
01:26:02Encore une fois...
01:26:04M. Arnaud, je vous respecte beaucoup,
01:26:06mais l'audition, c'est M. Labrune.
01:26:12Non, mais parce que là,
01:26:14on commence à être un dialogue
01:26:16tous les deux.
01:26:18L'audition, c'est bien celle de M. Labrune.
01:26:20M. le rapporteur, je vous ferai une note précise
01:26:22sur ce point. Je ne suis pas en capacité
01:26:24de vous répondre à l'instant.
01:26:26Donc, voilà.
01:26:28Vous avez raison, M. le rapporteur.
01:26:32Deuxième question,
01:26:34aussi, par rapport au chiffre
01:26:36d'affaires
01:26:38au plan d'affaires.
01:26:40Et ça a été
01:26:42abordé jusqu'à...
01:26:44On a bien compris que si le chiffre d'affaires
01:26:46des droits de l'habitant n'était pas atteint...
01:26:48Alors, vous nous dites
01:26:50que c'est à la fin du
01:26:52contrat que les banques de souscription
01:26:54en faveur de CBC
01:26:56sont possibles.
01:26:58Je pense que CBC vous l'a confirmé et que vous l'avez aussi eu confirmation
01:27:00dans d'autres auditions.
01:27:02Autre question, si
01:27:04le plan d'affaires n'est pas...
01:27:06le budget n'est pas validé par
01:27:08les représentants de CBC, qu'est-ce qui se passe ?
01:27:14Si le CBC...
01:27:16On est partenaire, le budget
01:27:18est validé automatiquement
01:27:20par les équipes de CBC
01:27:22et un nouveau budget sera proposé.
01:27:24Il n'y a pas d'option. On peut valider
01:27:26un budget sans l'accord de notre partenaire CBC.
01:27:28Par contre, si le budget...
01:27:30Et je pense que là,
01:27:32ils ont des droits, effectivement.
01:27:34S'il y a une faute professionnelle de la sorte
01:27:36des équipes de LFP Média
01:27:38de valider des budgets
01:27:40sans l'accord de CBC, je pense qu'ils sont protégés
01:27:42par un droit qui pourrait aller jusqu'au
01:27:44remplacement de l'équipe
01:27:46de direction.
01:27:48Si on vous pose
01:27:50cette question, c'est parce que dans le pacte d'actionnaires,
01:27:52il y a effectivement des clauses au cas où
01:27:54le budget s'éloigne
01:27:56du plan d'affaires à hauteur de 10 ou 20%.
01:27:58Il y a différentes clauses.
01:28:00Je ne sais pas, à terme, peut-être
01:28:02que vous serez au plan d'affaires, mais en tout cas
01:28:04sur l'exercice à venir,
01:28:06il semblerait, on va dire ça dans quelques jours,
01:28:08mais il semblerait que
01:28:10vous soyez quand même assez loin de ce qui est indiqué
01:28:12sur le plan d'affaires. Donc est-ce que
01:28:14cette clause sur l'élaboration du budget
01:28:16sur la saison 2024-2025...
01:28:18On va travailler le prochain budget avec eux.
01:28:20Une fois terminée la commercialisation
01:28:22des droits, on travaillera sur le budget avec eux.
01:28:24Donc en aucun cas, ils ne seront pas informés
01:28:26de la relation du budget. On va le faire de façon commune,
01:28:28conjointe.
01:28:29Vous l'avez entendu, Vincent Labrun,
01:28:31le président de la Ligue de football professionnel
01:28:33a évoqué des négociations
01:28:35très compliquées pour l'attribution
01:28:37des droits télés de la Ligue 1 sur la période
01:28:392024-2029,
01:28:41alors que le championnat n'a
01:28:43toujours pas de diffuseurs.
01:28:45Mais Vincent Labrun refuse l'hypothèse
01:28:47du désastre à faire à suivre
01:28:49donc. Sachez que cette audition est
01:28:51à retrouver sur notre plateforme,
01:28:54Quant à moi, je vous souhaite
01:28:56une très belle journée sur les chaînes parlementaires.

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