Alain Finkielkraut, philosophe et écrivain, était l'invité de BFMTV.
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00:00– Alors le deuxième tour. – Ah, vous vous bouchez le nez ?
00:02– Alors là, je voudrais même entamer un débat avec vous, les deux.
00:06Ce n'est pas votre rôle, donc vous n'allez pas me répondre.
00:09Mais imaginez que vous soyez électeur dans le Vaucluse,
00:16dans la première circonscription d'Avignon, c'est possible.
00:19Donc vous auriez face à face Raphaël Arnault,
00:24qui le 7 octobre a salué l'offensive sans précédent de la résistance armée palestinienne.
00:32– C'est le candidat du Front Populaire dans cette circonscription.
00:35– Le candidat du Front Populaire, investi par le Front Populaire.
00:38Et d'un autre côté, la députée sortante du Rassemblement National.
00:43Alors oui, je le dis, pour empêcher qu'un pogromiste assumé
00:49ne siège à l'Assemblée Nationale, je voterai la mort dans l'âme
00:55pour la députée RN.
00:58La mort dans l'âme parce que je reste un adversaire résolu de ce parti.
01:03– Et là vous faites un choix, vous dites le RN plutôt que ce jeune Marcel Arnault.
01:07– Oui, parce que ce n'est plus un parti fasciste, ce n'est pas le retour des vieux démons.
01:12Ce sont des jeunes démons fougueux de la France Insoumise
01:18qui menacent aujourd'hui les Juifs et la République.
01:23Pour autant, le Rassemblement National, c'est aussi le parti qui demeure,
01:30malgré un ripollinage de façade, qui demeure poutinien,
01:36qui a choisi la Russie contre l'Ukraine, c'est-à-dire contre l'Europe,
01:41et qui est sensible à l'argument poutinien, si vous voulez,
01:47de l'Europe des cadans.