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David Demey, président de la CLCV 21

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00:00Jusqu'à 9h, toute la Côte d'Or se réveille.
00:06Les législatives, on les suit ici en direct sur France Bleu Bourgogne.
00:09Et on a décidé aujourd'hui de mettre sur la table un dossier important, celui du pouvoir d'achat.
00:13On vous attend au 03 80 42 15 15 pour nous dire ce que vous pensez des propositions de vos candidats.
00:19Et puis on est toujours avec le président de l'association de consommateurs CLCV en Côte d'Or, David Demey.
00:24Votre association David Demey a publié un texte après la crise de confiance exprimée le 9 juin
00:29faisant entendre le droit de vivre décemment.
00:31Ce serait quoi la première mesure à prendre selon vous pour le pouvoir d'achat ?
00:35Je pense qu'on a déjà un problème en France, c'est le problème du salaire.
00:39Je pense qu'on est sur ce que j'entends depuis quelques jours, qu'on aurait des salaires de 4000 euros.
00:46Je connais peu de gens autour de moi qui ont un salaire de 4000 euros.
00:49On est plus autour de 1900 euros.
00:52Quand vous retirez déjà 650 euros de loyer en moyenne,
00:55vous retirez 200-250 euros voire 300 euros de course plus un plein ou deux par mois,
01:02vous voyez ce qu'il reste.
01:04Donc la hausse du pouvoir d'achat viendrait d'une hausse des salaires ?
01:07Oui, je pense que oui.
01:09Dans cette campagne des législatives, est-ce que vous alertez les élus ?
01:11Votre association, est-ce qu'elle fait remonter des infos ?
01:14Est-ce que les élus, les candidats en tout cas, viennent sonder le terrain ?
01:18Pas du tout.
01:19En ce qui nous concerne, on n'a aucun candidat qui nous a sollicités
01:22pour avoir notre vision, éventuellement des pistes ou quoi que ce soit.
01:26Ça a toujours été le cas ?
01:28Ou est-ce qu'on vous a déjà demandé votre avis ?
01:30Depuis que je suis président de la CLCV, j'ai beaucoup de mal à avoir des contacts politiques.
01:36Je ne sais pas pourquoi, je ne vais pas creuser.
01:39On les sollicite, on leur écrit, on fait des courriers.
01:43On fait parfois des campagnes nationales pour solliciter les députés et autres.
01:47Pour l'instant, j'ai un politique qui m'a répondu en dix ans.
01:50Il y a le regret de ne pas être suffisamment consulté.
01:52C'est le moment, une campagne des législatives ?
01:54Oui, en principe, c'est là où ils devraient entendre la société civile à fond.
02:01Le cheval de bataille de la CLCV, David Demey, c'est vraiment le logement.
02:05C'est ce sur quoi vous vous investissez beaucoup.
02:07Est-ce que vous avez entendu des propositions convaincantes lors de cette campagne ?
02:10Non, sincèrement non.
02:13La seule chose dont on peut se réjouir, c'est que les lois sur le logement soient mises en suspens.
02:19Je ne dis pas que c'est bien d'avoir 10 sous l'Assemblée,
02:22mais je pense que les mesures qui étaient annoncées n'étaient pas bonnes pour le logement.
02:27Donc, ça a mis une pause à tous ces projets-là.
02:30On a parlé des politiques, mais il y a aussi les enseignes.
02:33On peut penser à la grande distribution.
02:35Est-ce qu'elles font des efforts sur les prix pour mettre un petit coup de pouce pour le pouvoir d'achat des Français ?
02:40On entend partout des publicités sur les prix bloqués, sur des produits prix bloqués.
02:46On fait depuis 6 mois un relevé de prix et il semblerait qu'ils jouent le jeu.
02:50Dans l'ensemble, ils jouent quand même le jeu sur les produits de première nécessité,
02:54où les prix restent très stables.
02:56Après, on a la fameuse shrinkflation, comme on appelle ça,
02:59où les quantités diminuent, mais le prix reste le même.
03:02La shrinkflation, c'est un mot qu'on entend beaucoup dans l'actualité.
03:05C'est-à-dire que, par exemple, pour une brique de lait qui était d'un litre, 75 centilitres,
03:10elle aura toujours le même prix.
03:11Tout à fait.
03:12C'est légal, ça ?
03:13Ce n'est pas illégal.
03:14Au 1er juillet, les supermarchés devront obligatoirement informer les consommateurs.
03:18Ça va dans le bon sens, selon vous ?
03:20Oui, on appelle ça de la transparence.
03:22C'est quand même nécessaire d'avoir l'info en disant
03:26qu'on a réduit la quantité, mais le prix est le même.
03:29Ça va dans le sens du pouvoir d'achat.
03:32Les soldes commencent aujourd'hui.
03:34Vous pensez que les gens ont la tête au solde ?
03:36Les consommateurs que vous représentez ce matin ?
03:38Vous aurez toujours des gens qui vont aller faire les soldes.
03:41Maintenant, on verra après le baromètre sur les commerçants maintenant indigénés,
03:47voir si la fréquentation baisse ou pas.
03:52Pour l'instant, on ne sait pas trop.
03:54On verra.
03:55Ça commence aujourd'hui, les soldes, évidemment, à Dijon,
03:57comme un petit peu partout en France.
04:00Vous êtes confiant pour les prochaines semaines ?
04:01Vous êtes inquiet, David Demey, en tant que représentant
04:03des consommateurs de l'association CLCV ?
04:05Déjà, on va attendre de voir ce qui se passe
04:08dans les 15 premiers prochains jours.
04:10On ne peut pas dire qu'on est sereins.
04:13On ne sait pas trop où on va.
04:15On a quand même tout un panel de mauvaises nouvelles
04:19depuis un certain temps.
04:20On aimerait bien voir un peu le bout du tunnel.
04:23Dans une campagne, il y a beaucoup de propositions,
04:26beaucoup de promesses.
04:27C'est aussi le risque de tomber de haut
04:29une fois que la campagne est terminée.
04:32Je parle toujours sous le primes du pouvoir d'achat
04:34et des consommateurs.
04:36C'est-à-dire qu'on dit on va faire ci, on va faire ça
04:38pour améliorer le pouvoir d'achat.
04:40Mais une fois aux responsabilités,
04:41c'est plus dur de le mettre en place.
04:43Les promesses n'engagent que ceux qui les font.
04:46Et ceux qui y croient.
04:48J'attends.
04:50On restera attentifs et en alerte permanente.
04:55Effectivement, il y a des choses qui sont écrites.
04:58Quels que soient les résultats, on verra bien.
05:01Quel est le gros dossier du moment, David Demey ?
05:04L'électricité.
05:08Vous avez beaucoup de personnes
05:09qui n'arrivent plus à payer les factures.
05:10Oui, ça devient compliqué.
05:11Les dossiers de surinvestissement augmentent.
05:14La Banque de France a du souci à se faire.
05:18Et dans ce cas-là, comment vous pouvez aider
05:19les consommateurs qui s'adressent à vous ?
05:21On fait de la médiation avec les fournisseurs d'énergie.
05:23On tente le paiement plusieurs fois des factures.
05:27On essaie au maximum d'éviter les coupures.
05:30C'est ça le plus important.
05:31C'est le président de l'association de consommateurs
05:33CLCV qui est avec vous ce matin sur France Bleu et sur France 3.
05:36Mais c'est vous aussi qui êtes avec nous,
05:38là pour concrètement nous dire dans votre quotidien
05:41comment ça se traduit ce pouvoir d'achat,
05:44ces prix qui augmentent,
05:46cette difficulté peut-être de finir vos fins de mois.
05:49On est là avec vous sur France Bleu Bourgogne
05:51au 03 80 42 15 15.
05:53On vous attend.
05:56France Bleu Bourgogne.
05:59On vous attend avec la musique de Johnny Hallyday.
06:01Évidemment la musique pour vous accompagner
06:03comme tous les jours en ce mercredi 26 juin.
06:05Vous avez choisi France Bleu, France 3 en direct,
06:07à la télé, à la radio, sur internet,
06:09sur l'application ici, sur le DAB+.
06:11On est partout avec vous et pour vous.
06:15Toute la musique que j'aime,
06:19elle vient de là,
06:21elle vient du blues.
06:24Les mots ne sont jamais les mêmes
06:29pour exprimer ce qu'est le blues.
06:34J'y mets mes joies, j'y mets mes peines
06:38et tout ça, ça devient le blues.
06:43Je le chante autant que je l'aime
06:47et je le chanterai toujours.
06:52Il y a longtemps sur des guitares
06:57des manoirs lui donnaient le jour
07:01pour chanter les peines et les espoirs
07:06pour chanter Dieu et puis l'amour.
07:11La musique vivra
07:14tant que vivra
07:16le blues.
07:20Le blues, ça veut dire que je t'aime
07:24et que j'ai mal à rentrer.
07:29Je pleure mais je chante quand même.
07:33C'est ma bière pour te garder.
07:38Toute la musique que j'aime,
07:42elle vient de là, elle vient du blues.
07:46Les mots, les mots, les mots ne sont jamais les mêmes
07:51pour exprimer ce qu'est le blues.
08:15...
08:32J'y mets mes joies, j'y mets mes peines
08:36et tout ça, ça devient le blues.
08:41Je le chante autant que je l'aime
08:45et je le chanterai toujours.
08:50Il y a longtemps sur des guitares
08:54des manoirs lui donnaient le jour
08:59pour chanter les peines et les espoirs
09:03pour chanter Dieu et puis l'amour.
09:08Le blues, ça veut dire que je t'aime
09:12et que j'ai mal à rentrer.
09:16Je pleure mais je chante quand même.
09:21C'est ma bière pour te garder.
09:25Toute la musique que j'aime,
09:29elle vient de là, elle vient du blues.
09:34Les mots ne sont jamais les mêmes
09:37pour exprimer ce qu'est le blues.
10:07...
10:37...
10:49Johnny Hallyday, la musique que j'aime,
10:52ça c'est votre musique, celle que vous partagez avec nous ce matin
10:55pour bien démarrer cette journée, on est le mercredi 26 juin
10:58et entre 7h30 et 8h, tout au long de cette semaine,
11:01France Bleu Bourgogne vous propose de détailler
11:04quelques grands thèmes de cette campagne des législatives.
11:07On a parlé des transports hier, de la sécurité lundi,
11:10aujourd'hui, le pouvoir d'achat, alors à chaque fois,
11:13on vous écoute, on écoute aussi, on vous donne les détails
11:16des candidats dans certaines circonscriptions de notre région
11:19et puis on a un invité pour nous éclairer sur le sujet,
11:22en l'occurrence aujourd'hui pour le pouvoir d'achat,
11:25c'est le président de la CLCV en Côte d'Or, David Demey.
11:28David Demey, sur le logement, on en parlait,
11:31on parle de pratiques, de choses que vous dénoncez
11:34et qui font perdre de l'argent aux consommateurs.
11:37On dénonce surtout les mauvaises pratiques des professionnels
11:40de l'immobilier, les syndiques,
11:43parce que moi je rappelle toujours aux gens qui viennent nous voir
11:46que notamment pour la copropriété par exemple,
11:49que ce sont eux les patrons, c'est pas les syndiques,
11:52et bien souvent c'est l'inverse qui se passe.
11:55Ce serait quoi la mauvaise pratique des syndiques ?
11:58On est très très peu réactifs sur des choses
12:01qui, pour l'avoir fait ce métier,
12:04on sait qu'il y a des choses que les propriétaires demandent,
12:07les lenteurs administratives de certains syndiques,
12:10aussi les personnalités
12:13de certains gestionnaires copros
12:16qui sont pas...
12:19Et pourtant c'est quand même encore une fois,
12:22l'argent c'est les copropriétaires qui le donnent, c'est pas l'inverse.
12:25L'achat c'est aussi ne pas payer plus cher pour des choses qu'on pourrait avoir moins cher,
12:28je pense à l'électricité, on l'évoquait tout à l'heure,
12:31il faut se méfier de certains contrats, de certaines choses,
12:34ça aussi vous le recommandez en tant qu'assaut de consommateurs ?
12:37Il faut se méfier du miroir rose à l'ouêtre comme on dit avec les fournisseurs
12:40d'alternatives d'énergie
12:43qui sont pas forcément, je dis pas attention, je mets pas tout le monde
12:46dans le même panier parce que sinon ça serait de la diffamation,
12:49on a des exemples concrets sur des fournisseurs
12:52qui pour avoir des clients cassent les prix
12:55puis l'année d'après remontent de 50% le prix.
12:58C'est quoi les bons réflexes dans ces cas-là ?
13:01C'est toujours faire un comparatif avec les fournisseurs historiques,
13:04c'est comme ça.
13:07On parle de l'électricité,
13:10le prix du gaz va augmenter fortement au 1er juillet prochain,
13:13d'ici quelques jours, là aussi quelles solutions vous recommandez
13:16aux consommateurs qui viennent vous voir ?
13:19Ça fait des années que nous on alerte les pouvoirs publics
13:22sur l'indexation du prix du gaz avec l'électricité,
13:25on trouve ça totalement farfelu.
13:28En plus tout le monde sait qu'on fraudule notre électricité,
13:31le gaz on l'importe,
13:34c'est pas compatible cette indexation.
13:37Là on est un peu pied et main liés
13:40sur le prix, malheureusement.
13:43On a beau tirer la sonnette d'alarme,
13:46la sonnette elle casse,
13:49et puis il ne s'est rien passé.
13:52Sur les prix de l'énergie, l'électricité, le gaz dans cette campagne des législatives,
13:55quelque chose vous a convaincu ?
13:58On a mis de côté
14:01tous les discours politiques
14:04parce que nous on refuse de s'immiscer là-dedans.
14:07Non, ce qu'on voudrait c'est que
14:10après les résultats, il y ait vraiment des choses concrètes
14:13pour les consommateurs, pour les français.
14:16A un moment on ne peut plus.
14:19Nous on dit depuis quelques années
14:22attention, on est au bord de l'élastique qui va craquer.
14:25On voit les commissions de surendettement,
14:28les factures impayées, les gens qui se privent de tout.
14:31Après il y a aussi les priorités sur les dépenses.

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