Alors que le premier tour des élections législatives se rapproche, un débat opposant les représentants des trois blocs, Renaissance, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, va avoir lieu ce soir. De son côté, le président de la République s'est inquiété d'une victoire des "extrêmes", dont les programmes mèneraient "à la guerre civile". Claude Malhuret, sénateur de l’Allier et président du groupe "Les Indépendants" au Sénat, était l’invité de BFM Story ce mardi.
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00:00Je sais bien que le jour où il a dit soute, tout le monde a dit « c'est un dingue ».
00:03Vous l'avez pensé, vous ?
00:05Non, dans un premier temps, je me suis dit « le geste est un peu fou ».
00:08Mais je me suis rappelé aussi que Macron, il est président et il a gagné un certain nombre de challenges,
00:14aussi parce qu'il a fait des gestes un peu fous qui lui ont servi.
00:18Qu'est-ce qui se disait au Parlement, à l'Assemblée nationale et au Sénat, juste avant cette dissolution ?
00:23C'est que de toute façon, rappelez-vous, elle allait avoir lieu.
00:28Qu'elle aura lieu dans trois mois, au moment du vote, pratiquement certain de la motion de censure sur le budget.
00:34Et par conséquent, dans des conditions où il n'aurait pas pris l'initiative.
00:37Est-ce que c'était fou, par conséquent, de dire « soute » comme ça ?
00:40Je pense que c'est une manœuvre qui a raté parce qu'il pensait que la gauche démocratique
00:44n'allait pas se coucher du jour au lendemain devant Mélenchon.
00:48Banque de Pau, en 24 heures, elle s'est couchée, comme elle l'avait fait en 2022, ça avait pris plus de temps.
00:51Là, en 24 heures, ils se sont couchés.
00:53Je pense que Macron a fait une erreur de calcul, mais je ne vais pas dire que c'était fou.
00:57De toute façon, il était condamné à dissoudre, maintenant ou dans trois mois.
01:00Les Français, sincèrement, quand vous interrogez les Français, j'imagine que vous en rencontrez beaucoup,
01:04ils sont quand même stupéfaits de ce qui se passe, de cette dissolution qu'ils ne voulaient pas forcément,
01:09de dissoudre le jour où ils avaient eux-mêmes voté.
01:11Donc, on leur redemande de voter, tout ça juste avant de partir en vacances, ou les JO, enfin...
01:17Non mais...
01:18Pardon, mais on n'avait jamais vu ça sous la Ve République.
01:21Mais vous me posez une question, je réponds à la question.
01:24Je suis parfaitement d'accord avec vous, quand vous dites que cette dissolution, on ne voit pas où elle mène,
01:29et que le pari a été...
01:32Ça crée plus d'anxiété qu'autre chose, quand même.
01:34... a été... que le pari a été perdu.
01:36Mais la question à laquelle je répondais, c'est est-ce que vous me demandez si c'était fou ?
01:40Je vous répondais non, ce n'est pas fou, parce que de toute façon, dans trois mois, on aurait été dans cette situation.
01:44Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas que c'est parfait.
01:46Je dis qu'il n'y avait que des... comme souvent en politique, il n'y avait que des mauvaises solutions.
01:49Il en a pris une, celle d'où il pense...
01:51Qui était la moins mauvaise...
01:53On reparlera de ça en juillet, on ne sait jamais.